Panais (Cazin 1868) : Différence entre versions
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− | + | On a regardé autrefois le panais comme excitant, diurétique, emménagogue, fébrifuge, etc. Cesalpin vante un électuaire fait avec la racine de panais et le sucre pour rétablir les convalescents et donner de l'appétit. Cuite dans du lait, cette racine est favorable aux phthisiques, aux personnes déli- | |
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− | + | cates et affaiblies. C'est surtout la semence de ce végétal qu'on a employée comme fébrifuge à la dose de 2 à 6 gr. Schwencke (1)<ref></ref> l'a employée avec succès contre la fièvre tierce, et Fouquet contre la fièvre quarte. Garnier, médecin de Lyon, la donnait, il y a près de cent cinquante ans, comme un bon fébrifuge, à la dose de 2 à 4 gr. en nature, et à celle de 8 à 12 gr. en infusion dans le vin. Malonet, Sauvages et Desbois, de Rochefort (2)<ref></ref>, ont eu aussi à s'en louer dans les fièvres intermittentes. Je n'ai pas employé ce médicament. | |
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Version du 14 octobre 2016 à 19:46
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Nom accepté : Pastinaca sativa
Pastinaca sativa latifolia. C. Bauh., Tourn. — Pastinaca sativa latifolia Germanica flore luteo. J. Bauh.
Pastenade, — pastenaille, — blanche, — grand chervi.
OMBELLIFÈRES. — PEUCÉDANÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE DIGYNIE. L.
Cette plante bisannuelle, qui croît naturellement dans les prés, les haies, au bord des champs, est cultivée comme plante potagère dans presque toute la France. On en distingue deux variétés : le panais long, le panais rond ou de Siam. Les moutons, les porcs, les lapins mangent cette plante.
Description. — Racine charnue, fusiforme, blanchâtre ou jaunâtre. — Tige droite, cylindrique, cannelée, rameuse, haute de 90 à 120 centimètres. — Feuilles pubescentes, une fois ailées, composées de folioles ovales, assez larges, lobées ou incisées. — Fleurs petites, régulières, jaunes, réunies en ombelles de vingt à trente rayons, dépourvues de collerette (juin-juillet). — Cinq étamines ; ovaire inférieur. — Fruit diakène, elliptique, comprimé, un peu membraneux sur ses bords.
Parties usitées. — La racine et les fruits.
[Culture. — Les procédés de culture du panais sont les mêmes que ceux de la carotte, seulement il faut qu'il soit plus éclairci ; le panais rond réussit dans les terrains peu profonds ; la graine ne se conserve qu'un an ; on en sème 5 à 6 kilogr. par hectare].
Récolte. — La racine est employée à l'état frais. Les fruits se récoltent comme tous ceux des ombellifères. — Les vieux panais, ayant quelquefois une âcreté désagréable, doivent être rejetés.
Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques. - La racine de panais, améliorée par la culture, a une odeur et une saveur qui n'est point désagréable. Elle contient 12 pour 100 de sucre cristallisable, et, dit-on, une assez grande quantité de fécule. L'analyse de cette racine, qui, je crois, n'a pas été faite, serait d'une grande utilité.
Les Irlandais font bouillir et fermenter avec du houblon la racine de panais, et ils obtiennent ainsi une boisson qui remplace la bière. En Thuringe, on retire des panais une espèce de sirop dont on se sert au lieu de sucre. On fait bouillir les racines coupées en petits morceaux, jusqu'à ce qu'elles s'écrasent sous les doigts. On les remue pour les empêcher de brûler ; on les broie ensuite pour en exprimer le suc, qu'on soumet encore à l'ébullition avec d'autres panais coupés aussi en petits fragments ; on fait évaporer le jus et on l'écume. La cuisson peut durer environ quinze heures, et quand la liqueur a pris la consistance du sirop, on la retire du feu. Si on la laissait cuire plus longtemps, on obtiendrait du sucre cristallisé. Ce sirop pourrait être employé au lieu de sucre dans les campagnes pour édulcorer les tisanes.
La racine de panais fournit à l'homme un aliment doux et sain, et aux bestiaux une bonne pourriture. La fane est un excellent fourrage.
La semence de panais est fortement aromatique et amère. Le lait des vaches qui se nourrissent de cette plante est plus abondant et plus crémeux, sans contracter aucun goût désagréable.
On a regardé autrefois le panais comme excitant, diurétique, emménagogue, fébrifuge, etc. Cesalpin vante un électuaire fait avec la racine de panais et le sucre pour rétablir les convalescents et donner de l'appétit. Cuite dans du lait, cette racine est favorable aux phthisiques, aux personnes déli-
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cates et affaiblies. C'est surtout la semence de ce végétal qu'on a employée comme fébrifuge à la dose de 2 à 6 gr. Schwencke (1)Erreur de référence : Balise <ref>
incorrecte ;
les références sans nom doivent avoir un contenu. l'a employée avec succès contre la fièvre tierce, et Fouquet contre la fièvre quarte. Garnier, médecin de Lyon, la donnait, il y a près de cent cinquante ans, comme un bon fébrifuge, à la dose de 2 à 4 gr. en nature, et à celle de 8 à 12 gr. en infusion dans le vin. Malonet, Sauvages et Desbois, de Rochefort (2)Erreur de référence : Balise <ref>
incorrecte ;
les références sans nom doivent avoir un contenu., ont eu aussi à s'en louer dans les fièvres intermittentes. Je n'ai pas employé ce médicament.