Arroche (Cazin 1868) : Différence entre versions

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ARROCHE. Atriplex hortensis. L.
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Atriplex hortensis aïba, sive pallide virens et rubra- C. BAUH., T. ...
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''Atriplex hortensis alba, sive pallide virens et rubra.'' C. Bauh., T.
  
 
Bonne-dame, — follette.
 
Bonne-dame, — follette.
CHÉNorODiACÉES ATRIPLICÉES. — CYCLOLOBÉES. Fam. nat. — POLYGAMIE MONOÉCIE, L.
 
  
Cette plante, originaire de l'Asie, est cultivée dans les jardins pour l'usage
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Chénododiacées atriplicées — Cyclolobées. Fam. nat. — Polygamie monécie. L.</center>
culinaire. On la sème ordinairement en mars et avril. Elle croît rapidement.
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Description. — Racine droite, fibreuse, longue de 10 .a 12 centimètres. — 'lige
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Cette plante, originaire de l’Asie, est cultivée dans les jardins pour l'usage culinaire. On la sème ordinairement en mars et avril. Elle croît rapidement.
de 60 à 80 centimètres de hauteur, dressée. — Feuilles alternes, pétiolées, oblongues,
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presque triangulaires, molles, d'un blanc jaunâtre, rougeâtres dans l'espèce rubrit.
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Fleurs petites, verdàtres, unisexuées, dîoïques, disposées en grappes terminales el
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axillaires (juin-juillet). — Cinq étamines, deux styles. — Fruit comprimé, petit akène
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réticulées.
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Parties usitées. — Les feujlles et les fruits.
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'''Description.''' Racine droite, fibreuse, longue de 10 à 12 centimètres. — Tige de 60 à 80 centimètres de hauteur, dressée. — Feuilles alternes, pétiolées, oblongues, presque triangulaires, molles, d’un blanc jaunâtre, rougeâtres dans l’espèce ''rubra''.— Fleurs petites, verdâtres, unisexuées, dîoïques, disposées en grappes terminales el axillaires (juin-juillet). — Cinq étamines, deux styles. — Fruit comprimé, petit akène recouvert par le calice, valves des périgones ovales-arrondies, un peu aiguës et comme réticulées.
  
[Culture.— L'arroche est cultivée dans les jardins, où elle est connue sous le
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'''Parties usitées.''' — Les feuilles et les fruits.
nom A'épinards rouges ; on en mange les feuilles ; on la propage par graines semées en
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terre légère au printemps.]
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PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
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['''Culture.''' — L’arroche est cultivée dans les jardins, où elle est connue sous le nom d’''épinards rouges'' ; on en mange les feuilles ; on la propage par graines semées en terre légère au printemps.]
  
A L'INTÉRIEUR. —En décoction, de 30 à 60. gr.
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par kilogramme d'eau.
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A L’INTÉRIEUR. — En décoction, de 30 à 60. gr. par kilogramme d’eau.
Fruits (comme éméto-cathartique), de 2 à
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Fruits (comme éméto-cathartique), de 2 à 8 gr.
  
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A L’EXTÉRIEUR. — En cataplasmes, en lavements, etc.  
Le fruit entre dans la poudre de guttete.
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Les feuilles d'arroche sont émollientes ; ces feuilles, d'une saveur douce;
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Le fruit entre dans la poudre de guttète.
fade, se mangent cuites, seules ou mêlées à celles d'épinard. On en met dans
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les bouillons de veau et de poulet, que l'on prescrit dans les maladies inflam-
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matoires des organes digestifs et des voies urinaires. « La bonne-dame, la
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laitue, la poirée, l'oseille et le jarret de veau, voilà, dit Roques, de quoi faire
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de l'excellent bouillon. En le continuant trois ou quatre jours, on sera dis-
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pensé de prendre médecine.» En y ajoutant de la mercuriale, je produis con-
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stamment un effet laxatif. On les emploie aussi en cataplasme et en lavement
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Le fruit est éméto-cathartique. Matthiole (1) cite un apothicaire qui en
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Les feuilles d’arroche sont émollientes ; ces feuilles, d’une saveur douce, fade, se mangent cuites, seules ou mêlées à celles d’épinard. On en met dans les bouillons de veau et de poulet, que l’on prescrit dans les maladies inflammatoires des organes digestifs et des voies urinaires. « La bonne-dame, la laitue, la poirée, l’oseille et le jarret de veau, voilà, dit Roques, de quoi faire de l’excellent bouillon. En le continuant trois ou quatre jours, on sera dispensé de prendre médecine. » En y ajoutant de la mercuriale, je produis constamment un effet laxatif. On les emploie aussi en cataplasme et en lavement
donnait environ un gros (4 gram.) aux paysans. Ces graines « leur lâchaient
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le ventre non sans grande fâcherie et lès faisaient grandement vomir...»
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Rivière les prescrit en décoction comme un doux vomitif. Geoffroy lui attri-
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bue la même vertu; et Wauters la propose comme succédané de l'ipéca-
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cuanba à la dose de 8 gr. et plus, en infusion théiforme. Gilibert a voulu en
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faire l'épreuve sur mi-même ; 4 gram. n'ont produit ni purgation, ni nausées,
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ni flatuosités. Le même jour il a doublé la dose sans en éprouver le moindre
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(l) Comment, sur le livre de Diosc, in-P, p. 295.
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Le fruit est éméto-cathartique. Matthiole (1) cite un apothicaire qui en donnait environ un gros (4 gram.) aux paysans. Ces graines « leur lâchaient le ventre non sans grande fâcherie et les faisaient grandement vomir…» Rivière les prescrit en décoction comme un doux vomitif. Geoffroy lui attribue la même vertu ; et Wauters la propose comme succédané de l’ipécacuana à la dose de 8 gr. et plus, en infusion théiforme. Gilibert a voulu en faire l’épreuve sur mi-même ; 4 gram. n'ont produit ni purgation, ni nausées, ni flatuosités. Le même jour il a doublé la dose sans en éprouver le moindre
  
  
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(1) ''Comment, sur le livre de Diosc.'', in-f<small><sup>0</sup></small>, p. 295.
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effet Ce fait isolé, peut-être sous la dépendance de l'idiosyncrasie, ne prouve
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effet. Ce fait isolé, peut-être sous la dépendance de l’idiosyncrasie, ne prouve rien. Je l’ai essayé, d'après le rapport de quelques campagnards qui en avaient fait usage comme vomitif au début des fièvres tierces. Employé à la dose de 2 à 4 gram. légèrement confuse, et mis pendant une heure dans un verre d’eau, il a produit trois à cinq vomissements et autant de selles ; mais, dans d'autres cas, il a été moins régulier dans ses effets ; il a produit de l'anxiété, des coliques, sans amener d'évacuations suffisantes. Je l’ai abandonné, comme peu certain, et ne pouvant remplacer l’ipécacuana ni le tartre stibié. Toutefois, si dans un cas d’urgence, à la campagne, on était privé de ces émétiques, on pourrait avoir recours au fruit d’arroche, que l’on trouve dans presque tous les jardins.
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Toutefois, si dans un cas d'urgence, à la campagne, on était privé de ces
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émétiques, on pourrait avoir recours au.fruit d'arroche, que l'on trouve dans
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Version du 29 janvier 2013 à 11:52

Arrête-boeuf
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Artichaut


Sommaire

[94]

Arroche

ARROCHE. Atriplex hortensis. L.

Atriplex hortensis alba, sive pallide virens et rubra. C. Bauh., T.

Bonne-dame, — follette.

Chénododiacées atriplicées — Cyclolobées. Fam. nat. — Polygamie monécie. L.

Cette plante, originaire de l’Asie, est cultivée dans les jardins pour l'usage culinaire. On la sème ordinairement en mars et avril. Elle croît rapidement.

Description. — Racine droite, fibreuse, longue de 10 à 12 centimètres. — Tige de 60 à 80 centimètres de hauteur, dressée. — Feuilles alternes, pétiolées, oblongues, presque triangulaires, molles, d’un blanc jaunâtre, rougeâtres dans l’espèce rubra.— Fleurs petites, verdâtres, unisexuées, dîoïques, disposées en grappes terminales el axillaires (juin-juillet). — Cinq étamines, deux styles. — Fruit comprimé, petit akène recouvert par le calice, valves des périgones ovales-arrondies, un peu aiguës et comme réticulées.

Parties usitées. — Les feuilles et les fruits.

[Culture. — L’arroche est cultivée dans les jardins, où elle est connue sous le nom d’épinards rouges ; on en mange les feuilles ; on la propage par graines semées en terre légère au printemps.]

PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.

A L’INTÉRIEUR. — En décoction, de 30 à 60. gr. par kilogramme d’eau.

Fruits (comme éméto-cathartique), de 2 à 8 gr.

A L’EXTÉRIEUR. — En cataplasmes, en lavements, etc.

Le fruit entre dans la poudre de guttète.

Les feuilles d’arroche sont émollientes ; ces feuilles, d’une saveur douce, fade, se mangent cuites, seules ou mêlées à celles d’épinard. On en met dans les bouillons de veau et de poulet, que l’on prescrit dans les maladies inflammatoires des organes digestifs et des voies urinaires. « La bonne-dame, la laitue, la poirée, l’oseille et le jarret de veau, voilà, dit Roques, de quoi faire de l’excellent bouillon. En le continuant trois ou quatre jours, on sera dispensé de prendre médecine. » En y ajoutant de la mercuriale, je produis constamment un effet laxatif. On les emploie aussi en cataplasme et en lavement

Le fruit est éméto-cathartique. Matthiole (1) cite un apothicaire qui en donnait environ un gros (4 gram.) aux paysans. Ces graines « leur lâchaient le ventre non sans grande fâcherie et les faisaient grandement vomir…» Rivière les prescrit en décoction comme un doux vomitif. Geoffroy lui attribue la même vertu ; et Wauters la propose comme succédané de l’ipécacuana à la dose de 8 gr. et plus, en infusion théiforme. Gilibert a voulu en faire l’épreuve sur mi-même ; 4 gram. n'ont produit ni purgation, ni nausées, ni flatuosités. Le même jour il a doublé la dose sans en éprouver le moindre


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(1) Comment, sur le livre de Diosc., in-f0, p. 295.


[95]

effet. Ce fait isolé, peut-être sous la dépendance de l’idiosyncrasie, ne prouve rien. Je l’ai essayé, d'après le rapport de quelques campagnards qui en avaient fait usage comme vomitif au début des fièvres tierces. Employé à la dose de 2 à 4 gram. légèrement confuse, et mis pendant une heure dans un verre d’eau, il a produit trois à cinq vomissements et autant de selles ; mais, dans d'autres cas, il a été moins régulier dans ses effets ; il a produit de l'anxiété, des coliques, sans amener d'évacuations suffisantes. Je l’ai abandonné, comme peu certain, et ne pouvant remplacer l’ipécacuana ni le tartre stibié. Toutefois, si dans un cas d’urgence, à la campagne, on était privé de ces émétiques, on pourrait avoir recours au fruit d’arroche, que l’on trouve dans presque tous les jardins.