Amygdalus (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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On appelle amande bessonne une double amande contenue dans une  
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On appelle amande bessonne une double amande contenue dans une seule écale. » Cotgrave, 1650. — C'est ce qu'on appelle aujourd'hui une philippine. On en a fait une amulette. DeuK uuuvivys se parlagent une double amande que contenait la même coque, el k' lendemain^ celui des deux qui le premier dit à Tau lie u ]'hïlip|ic, brmjuur! >i on  
seule écale. » Cotgrave, 1650. — C'est ce qu'on appelle aujourd'hui  
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« Philippine, bonjour ! » reçoit du perJiiut un petit cacieau* — « Quand deux convives trouvent chacun une amanile double, LU iloivetU la porter sur eux. A réquisition, le premier qDJ ne Ta plos doil un cadeau à l'autre. » Pas-de-Cal., c. p. >1. A. GDiLL/^rME.  
une philippine. On en a fait une amulette. DeuK uuuvivys se parla-
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gent une double amande que contenait la même coque, el k' lendemain^  
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celui des deux qui le premier dit à Tau lie u ]'hïlip|ic, brmjuur! >i on  
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« Philippine, bonjour ! » reçoit du perJiiut un petit cacieau* — « Quand  
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deux convives trouvent chacun une amanile double, LU iloivetU la  
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porter sur eux. A réquisition, le premier qDJ ne Ta plos doil un  
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cadeau à l'autre. » Pas-de-Cal., c. p. >1. A. GDiLL/^rME.  
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11. — « Es pas la flou de Vaménlié=^ce n'tîst pas la fleur de T amandier; on  
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11. — « Es pas la flou de Vaménlié=^ce n'tîst pas la fleur de T amandier; on dit en français ce n'est pas la fleur de'i poi^i^ ce n*est pas ce qu'il y n de mieux. » Gard, Rev. d. l. rom., 188i, p. 6 t.
  
dit en français ce n'est pas la fleur de'i poi^i^ ce n*est pas ce qu'il y n
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12. — « Li miolo gascouno an lou quiéou d'amélo = les mules de Gascope ont la croupe en forme d'amande, c. àd. aijjije. n provençal, Mistral,  
de mieux. » Gard, Rev. d. l. rom., 188i, p. 6 t.
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12. — « Li miolo gascouno an lou quiéou d'amélo = les mules de Gascope
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13. — « trinco-mellos = un tranche-amandes, un fanfaron; amèllad = même sens. » anc. toulous., Doujat, 1637.
  
ont la croupe en forme d'amande, c. àd. aijjije. n provençal, Mistral,
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14. — a L'an dé la grossos aménlos que las 1res fjiïîtou uri aiîstié = rannée des grosses amandes que les trois faisaient nn setter; réponse à un indiscret qui demande quand ?) Gard, c p. M. P. FESQtJET.  
  
13. — « trinco-mellos = un tranche-amandes, un fanfaron; amèllad =
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15. — « Aben ramello = nous avons l'amande, nous n'avons pas graud chose ^ nous sommes gênés. » anc. toulous., J, Douiat.  
même sens. » anc. toulous., Doujat, 1637.  
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14. — a L'an dé la grossos aménlos que las 1res fjiïîtou uri aiîstié = rannée
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16. — « Engraïsso-té, perlé, aqui 'n aménloou ^ t^ttfraissti-iùijCoqtiiUy imlà un noyau d'amande ; se dit lorsqu'il s'agit ftun dédojnmafjemeul infime donné à quelqu'un qui a éprouvé une tjrom^e perte, w Languedoc , D'HOMBRES.  
des grosses amandes que les trois faisaient nn setter; réponse à un  
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indiscret qui demande quand ?) Gard, c p. M. P. FESQtJET.  
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15. — « Aben ramello = nous avons l'amande, nous n'avons pas graud chose ^
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17. — a Perla Madéléy'na La nosé es pléy'na, Lallga madéoura, L'amènlabattéouda {formée), Lou rasin ve'y'ra, Lou bla esLrému {enfermé). » Lunel (Hérault), c. p. M. E. Pintari>. ^ « En despicyt dé fébrié Fleurira l'améllié. » Gascogne, Taupiac ; LiïI^ Aïma. — « Pas de mes de fébrié sons flour d'oméllié. » Aveyi-,, Vatsî*. — w Pel mes dé fébrié, Fleuris Témélié ; S'és pas lou prémic Sara lou déi iiii}. » Tarn-et-Gar., BuscoN. — « Vaou pla paouc lé mes de héourè Se hè pas fleuri l'amèllè = Vaut bien peu le mois de février s^it ne fait pas fleurir V amandier. » Comberouger (Taru^et-G,), c, p. M, A. Pekbosc. — « Saint Joseph, dont la fête tombe le 19 mars, est appela Lou triTtëairé
nous sommes gênés. » anc. toulous., J, Douiat.  
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16. — « Engraïsso-té, perlé, aqui 'n aménloou ^ t^ttfraissti-iùijCoqtiiUy imlà
 
un noyau d'amande ; se dit lorsqu'il s'agit ftun dédojnmafjemeul infime
 
donné à quelqu'un qui a éprouvé une tjrom^e perte, w Languedoc ,
 
  
D'HOMBRES.
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17. — a Perla Madéléy'na La nosé es pléy'na, Lallga madéoura, L'amènlabat-
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:c. à d. le casseur (d'amandes) parce que les gelées de cette époque diHniisent la récolte en fleur. » Aveyron, Duval. « Imprudent coumo l'amélié; il se hâte trop de fleurir. » Provence, Mistr. — Fol ammidier Sage mûrier. » Lccot. — « Il vaut mieux être mûrier qu'artiandier. » Quitard. — « Quon ramelliô trop léou flouris L'amello nnï pas ou péris = ne naît pas ou périt. » Lozère, Soc. (Tagric. de la Lot., 1854, p. 22.  
téouda {formée), Lou rasin ve'y'ra, Lou bla esLrému {enfermé). »  
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Lunel (Hérault), c. p. M. E. Pintari>. ^ « En despicyt dé fébrié
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Fleurira l'améllié. » Gascogne, Taupiac ; LiïI^ Aïma. — « Pas de mes
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de fébrié sons flour d'oméllié. » Aveyi-,, Vatsî*. — w Pel mes dé
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fébrié, Fleuris Témélié ; S'és pas lou prémic Sara lou déi iiii}. » Tarn-
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et-Gar., BuscoN. — « Vaou pla paouc lé mes de héourè Se hè pas  
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fleuri l'amèllè = Vaut bien peu le mois de février s^it ne fait pas  
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fleurir V amandier. » Comberouger (Taru^et-G,), c, p. M, A. Pekbosc. —
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« Saint Joseph, dont la fête tombe le 19 mars, est appela Lou triTtëairé
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Quan l'émellié Flouris en févrié Y cal anàamb' él panié; Mes se per mars llouris Panié et sacs saran ramplits = la récolte sera meilleure si l'amandier fleurit tard. » Tarn-et-G., Buscon. — Quand en Mars trono {il t<fnne)^ L'amélo es bono. » Armana prouv,y 1860. — « A la san Jari^ L^amélo à la man. » Arm. prouv. — « Les nouses tomboun jusqu'à sant-Jean, Las amendas tout l'an. » Hautes-Alpes, J. Allemand. it. Quand ramélliè es en flou Cal anà troubà contcssou. » Lau-
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raj^iiiiis (Haute-Gar.), Fagot, Folkl. — u Quand ramèllè es en flou La vélhado passo sazou = la veillée n*est plus de saison. » Comberouger (Tarn-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
  
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18. — « Porter sur soi une amande trilobée, amélo a très cày'ré, préserve de la fïMuIre et des hémorrhoïdes. » Marseille, Rég. de la Col., 1868, p. 270.
  
J
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19. — n Pour découvrir un voleur on coupe une branche d'amandier, un samedi avîiïil le soleil levé, en disant : Ego te ramum aestatis reseco, etc., et on met une nappe sur un& table en proférant trois fois ces paroles. » TïiiEiis, Sup., 1697, I, 482.
  
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20. — rt Ati banquet de Noël fîgurent toujours un certain nombre de plats il'Amandes dont les écorces sont conservées pour être plus tard répandues dans le champ du père commun, comme un moyen infaillible d'oblenir une abondante récolte. » Etang-de-Berre (Bouches-du-Rh.), Soc. de statisL de Marseille^ 1846, p. 230.
  
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21. — « Un gamin offre à un camarade un amande fraîche (amcnffoMn) encore rt^vùtue de son écale, en lui disant : « Voues un amendounl ». Le cadoûu accepté et au moment où le petit étourdi auquel il est offert, avance la main pour le saisir, Tamcndoun tiré par un fil disparait dans la manche. Alors pour se moquer de lui on répète : « Voués un amendoun ? et on ajoute cette fois ; TirOy tiro, pessegoun » (tire, tire, une petite pêche); d'autres disent : « Voués un amendoun^ tiro., gaiTi^ gart^ilhoun = Tu veux une a., tire, rat, ratillon. » faisant allusion à
  
i^i AMYGDALUS COMMUNIS
 
  
e. ÙL tl. le casseur (d'amandes) parce que les gelées de cette époque
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diHniisent la récolte en fleur. » Aveyron, Duval. — « Imprudent
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coumo l'amélié; il se hâte trop de fleurir. » Provence, Mistr. — Fol
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ammidier Sage mûrier. » Lccot. — « Il vaut mieux être mûrier
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qu'artiandier. » Quitard. — « Quon ramelliô trop léou flouris L'amello
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nnï pas ou péris = ne naît pas ou périt. » Lozère, Soc. (Tagric. de
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la Lot., 1854, p. 22.
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Quan l'émellié Flouris en févrié Y cal anàamb' él panié; Mes se per mars
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:la disparition de Tamande q'ui, comme un rai, s'enfuit dans la manche. » Marseille, Régis de la Col., Cris de Maritink, 1868, p. 73*  
llouris Panié et sacs saran ramplits = la récolte sera meilleure si
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l'amandier fleurit tard. » Tarn-et-G., Buscon. — Quand en Mars trono
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{il t<fnne)^ L'amélo es bono. » Armana prouv,y 1860. — « A la san
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Jari^ L^amélo à la man. » Arm. prouv. — « Les nouses tomboun
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jusqu'à sant-Jean, Las amendas tout l'an. » Hautes-Alpes, J. Allemand.
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raj^iiiiis (Haute-Gar.), Fagot, Folkl. — u Quand ramèllè es en flou
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La vélhado passo sazou = la veillée n*est plus de saison. » Com-
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berouger (Tarn-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
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18, — « Porter sur soi une amande trilobée, amélo a très cày'ré, préserve de la
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22. — « Sy je te blesse ny efforce, on me pende a nnj; amandier, w J. BûCCHET, Faih et diti de Molinet, 1531, feuillet ÎI4,  
 
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fïMuIre et des hémorrhoïdes. » Marseille, Rég. de la Col., 1868, p. 270.
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19. — n Pour découvrir un voleur on coupe une branche d'amandier, un samedi
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avîiïil le soleil levé, en disant : Ego te ramum aestatis reseco, etc.,
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et on met une nappe sur un& table en proférant trois fois ces paroles. »
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TïiiEiis, Sup., 1697, I, 482.
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SO» — rt Ati banquet de Noël fîgurent toujours un certain nombre de plats
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il'Amandes dont les écorces sont conservées pour être plus tard répan-
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dues dans le champ du père commun, comme un moyen infaillible
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d'oblenir une abondante récolte. » Etang-de-Berre (Bouches-du-Rh.),
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Soc. de statisL de Marseille^ 1846, p. 230.
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2J. — « Un gamin offre à un camarade un amande fraîche (amcnffoMn) encore
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rt^vùtue de son écale, en lui disant : « Voues un amendounl ». Le
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cadoûu accepté et au moment où le petit étourdi auquel il est offert,
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avance la main pour le saisir, Tamcndoun tiré par un fil disparait
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dans la manche. Alors pour se moquer de lui on répète : « Voués un
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amendoun ? et on ajoute cette fois ; TirOy tiro, pessegoun » (tire, tire,
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une petite pêche); d'autres disent : « Voués un amendoun^ tiro., gaiTi^
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gart^ilhoun = Tu veux une a., tire, rat, ratillon. » faisant allusion à
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Marseille, Régis de la Col., Cris de Maritink, 1868, p. 73*
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22. — « Sy je te blesse ny efforce, on me pende a nnj; amandier, w J. BûC"
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CHET, Faih et diti de Molinet, 1531, feuillet ÎI4,  
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23.— Langage des fleurs. « L'anvandier est l'image de riHouitïpnR. " MAmE'***  
 
23.— Langage des fleurs. « L'anvandier est l'image de riHouitïpnR. " MAmE'***  
  
24. — Devinette, a Bert Coumo de joulbert, Agre Cotimo de binugré, Douas  
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24. — Devinette, a Bert Coumo de joulbert, Agre Cotimo de binugré, Douas Goumo de bélouss {velours). » Lauraguais (Haot«-Car.), FaGot^ Folklore du Lauraguais et Aude, Jourdanne, p. 39.  
Goumo de bélouss {velours). » Lauraguais (Haot«-Car.), FaGot^  
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Folklore du Lauraguais et Aude, Jourdanne, p. 39.  
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*AMYGDALUS COMMUNIS AMAIiA, ,, Linné).
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*1. — Noms de l'arbre :
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*améndiè amaràn^ m., Aix-en-Prov., Garidel.
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*amélié amaràn, m., provençal, Mistral.
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*amandier amer, m., français.
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*2. — Noms du fruit :
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*nux amara, lat. du premier s. ap. J.-C, Celse.
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*amygdala amara, 1. du 3« s. ap. J.-G., Gargilii Mariiaiis quae iupersuni,
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*1832, p. 26.
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*amande amère, f., français.
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*amende amayre, f., anc. fr., J. Ganappe, Deux livreu deGaUtn^ 1515, p. 45-
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*amélo amarOy f., provençal.
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*ameUo amarganto, f., Aude, c. p. M. P. Calmet.
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*3. — « Marchand d'omélo amaro = trompeur, qui vend tW^^ amantles rtmèrea,
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*en disant que ce sont des amandes douces. » Provence, MiSTti.
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*
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*AMYGDALUS COMMUNIS DULCIS, (Ltnnk).
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*amygdala dulcis, lat. du 3^ s. ap. J.-G., Gargilii Matitaiis qtiae HUperMunî^
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*1832, p. 26.
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*alemande douce^ f., français, Bastiment des receptef;, 1544, f^' 37.
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*amende doulce., f., ancien fr., J. Ganappe, Deux livres de CaL* 154^!^ P- ^■
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*amande douce, f., français.
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*
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*J
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*
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*28f> AMTittiALUS DULCIS
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*
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*AMYGDALUS DUiJJs f'HTAMIXK MOU JOUE. (Bauhin).— JÏAMANDE DES DAMES.
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*amandt a caque tendn, amandt^ des dames, franc , Duhamel du MoNC, 1768.
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*améio ahalanit. T., f^rov^^HC-j Solehils, 1549.
 +
*mftélo iihair*no, f., lungueEluc., S\iivages, 1785.
 +
*amenfio-afftHmw {= [irnaiTrle géïi/^ruuse, libérale, ainsi appelée parce que
 +
*Ttcorce se détache facilement), f., provenç., Pellas, 1723.
 +
*miéfvio abiêlann L, Aix-eo-Prov., Garidel.
 +
*amendt't:. atavune., f. , dauphinois, Sûleriiis, 1549.
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*amèïuh uhtfnmû^ r, Basses-Alpes. Avril.
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*ami^ndo araùafto, t., BrignoUes {Varj, Ame.
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*amande rm-ftnet amande à lu dame y amande ronde y Provence, Villeneuve.
 +
*amétlo dé damo, f., Aude, c, p. M. P. Calmet.
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*
 +
*AMYGIIMMS DULCIS. [War). — L'AMANDE PRINCESSE.
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*ûméfido stiîltiiio, f., ftméntlo-pistachOy f., pistachOy f., provenç., Achard,
 +
*17fcî5.
 +
*pifiîachiéi (l'flrbrf*). m,, proveiir.. Avril.
 +
*amandier à petit /V/mI, m., smfutde sultancy f., franc., Duhamel, 1768.
 +
*amande princt*sic., f,, fcsinç., Fh.lassier, 1791. [Ainsi appelée parce qu'elle
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*se casse faclLernent entre les doigts ce qui convient aux princesses.]
 +
*amande att pwf^, f.^ Sairit-Pol ;Pas-de-Cal.), c, p. M. Ed. ëdmont.
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*amandephtache, amande fï Ifi princessCy coque /îne, franc., Millin, Voyage
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*dam It midi^ Ï810, IV, 4a.
 +
*amande à la reinCt fratiç. dets Basses-Alpes, Annales des B.-A., 1841, p. 249.
 +
*amélo mdio-dén, f., Apt (Vauclu.se), Honnorat.
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*mnéllQ caciiO-dènlo^ f., Arles, Laugier.
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*
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*AMYGDALlhS DULCIS PUTAMIAE MOLLI
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*SU&ROTOiXDO ACfJTO.
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*amoiéiê couîfïmirt (l'artïre)^ m,, améndo coutélounOy (le fruit), f., Valensolle
 +
*( Basses- A Ipe»), Achahd. 17S5.
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*
 +
*^
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*
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*PERSICA VULGARIS 28!
 +
*
 +
*AMYGDALIS DfILCIS. (Vakiétk).
 +
*amélo dé mouliéro, f., provenç., Arm. prouvenç.^ 1S7i, p. 24.
 +
*amande molière (= amande molle), amande de la race, racet Provence,
 +
*Gaut (dans Rev. agr. de Prov., 1868, p. ÎUIIj ul p. M*ô. (Appeîée d&
 +
*race parce que c'est celle qu'on sème pour greffer dessus. Gaut.)
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*raço, f., provençal, Mistral.
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*AMYGDALUS AMYGDALO-PERSICA. — L^AMANDE-
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*PÊCHE.
 +
*pesche-amandier, m., franc., Vallot, Hortus retjitm^ I6ft5,
 +
*amandier-pêcher, franc., Duhamel du M., 1768.
 +
*pesche-amande, f., français, Cotgrave, 1650.
 +
*amande-pêche, franc., Fillassier, 1791.
 +
*améUo pésségaoudo, f., provençal, Armana prouv., ifl74-, p. Ï4,
 +
*AMYGDALUS (Var.). — L'AMANDIER A COQUE DURE.
 +
*amandier à coque dure, français.
 +
*amélo dé duro, provenç., Armana prouv., 1874, p» ti.
 +
*améndo duro, f., provençal, Achard, 1785.
 +
*Première variété;
 +
*amande sauvage, amande grosse verte, amande petiie verte, amamlf caponm^
 +
*Provence, Villeneuve.
 +
*coursière, courfière, courrière en retard, Provençal Mémûire^ lua à iWca*
 +
*demie d'Aix, 1827, p. 320.
 +
*Deuxième variété :
 +
*amande matherone, f., Provence, Vill. [Les Mathehuw, fairulU* de**mv. d*Aîx*
 +
*ont les premiers cultivé cette var. Gaut (dans HetK ttfjnL\ de Prov,, ItitiS,
 +
*p. 367).]
  
  

Version du 28 mai 2013 à 21:45


Poterium
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Persica


[Tome V, 271]

Amygdalus communis

Amygdalus communis. (Linné). - L'AMANDIER.


1. - Noms de l'arbre :

  • amygdaluSj latin.
  • amigdalus, amiydolus, amigdulus, amidalus, 1. du m. â., Dief.
  • amandalariuSy I. du 8*> s., Capitnlare de villis de Charlemag^ë.
  • amendoleriuSf amenlarius, I. du m. â., Du Gange.
  • agmandier, m., anc. fr., Gokgole de Corne, Manière d'enter, 1560,
  • améilMr, m., Pyrénées-Orientales, Companyo. — Laroque des Albérfes (Pyr. Or.), Carrére.


[272]

  • ameli, amelier^ anc. provençal, Raynouari».
  • améliè, m., amélié, m., Apt (Vaucluse), Colignon. — Tarn, Martrin. — Lauzerte (Tarn-et-G.), r. p. — Lot, Ayma.
  • amélliéy m., amélUè, m., (avec deux l non mouillées), Montpellier, fiée;, d. L rom.f 1896, p. 78. — Saint-Pons (Hér.), Barth. — Tarn, Gary. — Corrèze, LÉp.
  • améliè (avec deux l non mouillées), m., Mouthoumet (Aude), c. p M. P. Calmet. — Comberouger (Tarn-et-Gar.), c. p. M. A. Perbosc.
  • amélliô^ m., (avec deux l non mouillées), Lozère, Soc. d'agr. de la Loz., 1854, p. 22.
  • oméllié, m., (avec deux / non mouillées), Sebrazac, Campagnac (Aveyron), r. p. — Conques, Laguiole (Aveyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
  • omillièf m., Saint-Céré (Lot), r. p.
  • éméliê^ m., Montauban, Gâter AU.
  • éméli, m., Orcines (Puy de-D.), c. p. feu Dumas-Damon.
  • éméllié, m., (avec deux l non mouillées), Lot, Puel.
  • émèllèy m., (avec deux l non m.), Thiers (Puy-de-D.), r. p. — Auvillars (Tarn-et-G.), c. p. M. G. Lalanne.
  • mèllè, m., (avec deux / non mouillées), Gondrin (Gers), c. p. M. Daignestous.
  • amellUer, m., Nîmes, docum. de 1403, Mém. de Vacad. de NîmeSy 1884, p. 107.
  • amèlhéy m., Toulouse, Tournon. — Carcassonne, Laff. — Lézignan (Aude),
  • Rev. d. L rom.j 1897, p. 160. — Alpes dauphin., Moût. — Dourgne (Tarn), r. p. — Lozère, r. p.
  • omilhè, m., Gourdon (Lot), c. p. M. R. FouRÉs.
  • émèlhé, m., Tarn-et-Gar., Adr. Pages.
  • améyé, m., Beaucaire, P. Bonnet, Pichoto rév. deis seisouns, 1839, p. 3. — Lodève (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
  • aménlèy m., Hautes-Pyr., Bladé, Poés. pop. de la Gasc, II, 104.
  • émanlè, m., Issoire (Puy-de-D.), c. p. feu Barére.
  • aménlyè, m.. Moyen Dauph., Moût. — Livron (Drôme), c. p. M. E.-H. SiBOURG. — Valréas (Vaucl.), Chastan, Chansons, 1858, p. 171. — Gard, f. p.
  • oménlièy m., Die (Drôme), Boiss. — Gras (Ardèche), r. p. — Vais (Ardcche), c. p. M. H. Vaschalde.
  • aminlèy', m., Lavoute-Chilhac (Haute-Loire), r. p.
  • aménlanié, m., Ganges (Hérault), La Ilat^pe, Cette, 1897, 25 mai, p. 226.
  • alamandier, m., anc. franc., Lagadeuc, Catholicon.
  • alemandier, m.,allemandier, m., anc. franc., Roman de la rose, vers 1345; Œuvres de Virgile translatées en franc., 1529, f»^ 44.
  • aimiandé, m., Orgnac (Corrèze), r. p.


[273]

  • amangdier, m., fr., Constantin César, Vingt livres d'agric, 1545, passim.
  • améndiéy m., amendiez m., niçois, Sùtterlin. — La Roche-de-Rame (H'«*-Alpes), c. p. M. E. Allard.
  • amandier, m., français, G. Raynaud, Poème moralisé, 1885; etc., etc.
  • aman^dièy m., Hautes-Pyr., c. p. M. P. Tarissan. "
  • émondèy\ m., Rain ville (Vosges), r. p.
  • amande, m., La Chambre (Savoie), r. p.
  • amandyi, m., env. de Vichy (Allier), c. p. M. Ed, Edmont.
  • amandi, m., wallon, c. p. M. J. Feller. i
  • omàndiè, m., Beynac, Salignac (Dordogne), r. p.
  • amandâ, m., Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. ÎKî^Jt,
  • amàndyèrôj m., (accent sur yé), Uzès (Gard), r. p.
  • amonghièy m., Montaigu-le-Blin (Allier), c. p. M. ,1. DirnoN dk la .URfiussE.
  • omou^dièy m., Moustier-Ventadour (Corrèze), r. p.
  • mandoliè, m., Haut-Dauphiné, Moutier.
  • mawdouli, m., Bourg-Saint-Maurice (Savoie), r. \\.
  • mandouli, m., BuUy (Rhône), c. p. M. Ed. Edmont.
  • mandoula, masc, Saint-Maurice-l'Exil (Isère), Devaiiï, p. 33 L
  • màndorié, m., mentonais, Andrews.
  • mén^dourèraj f., Saorges (Alpes-Marit.), c. p. M. Ed. EoMCffli.
  • amandelier, m., anc. fr., J. Camus, Manusc.\ Emblèmes d'Aiciaî^ io49, p. 267. — Allier, E. Olivier.
  • amandelait, m., anc. fr., Le Bon, Elymologicon, 1571.
  • amendeirety m., ancien provençal, Du Cange.
  • armandlij m., Davayé (Saône-et-L.), c. p. M. El. Edhûi^t.
  • amandrier, m., anc. fr., Vinet et Mizauld, Maison chnmpêtre, 1607, p, âOâ ; A. Colin, Traiclé de Chr. delà Cosle, 161U. p. 114, — Aime (^Savoie), r. p. — Allier, E. Olivier.
  • amandri, m., Chantclle (Allier), c. p. M. Ed. Edmont.
  • amandrolèy\ m., Champoly (Loire), c. p. feu Dumas-Paiion.
  • amandroUè, m., Montmélian (Savoie), c. p. M. Ed. Edaimnt.
  • améniyé, m., Nîmes, Bigot, Flou d armas, 1891, p, R3.
  • mén'lè^ m., Gimont (Gers), c. p. M. Ed. Edmont.
  • amèrata, masc, jargon de Razey près Xertigny (Vojiges), r. p.


2. — Noms du fruit :

  • nux longa, nux graeca, nux thasia, latin.
  • amigdalum, amiydolumj amigdala, amidalus, lat. du ni. à., Diefemb.
  • amyndala, nux plurima, lat. du m. â., Goetz.
  • aymyndala, alimanda^ amendula, 1. du m. â.. Du €ange.
  • amindola, lat. du 14° s., Klaproth, Voc. com.


[274]

  • amidaliSy lat. du 15" s., J. Camus, L'op. sal.
  • amangde, f., franc., Constantin César. Vingt livres d'agricuU.. 1545, passim.
  • amengde, f., anc. fr., Acakia, Second livre de Galien, trad. par Cbrestiak, 1549, p. 115.
  • agmandej f., franc., Gorgole de Corne, Manière d'enter^ 1560.
  • amétlha, f., Pyrénées-Orientales, Companyo.
  • amella, esmella, alamanday anc. prov., Levy.
  • amella, f., mêla, f., Tarascon, au 13" s., Mém, de Vacad. de Dîimes, 1890, p. 139 et p. 147. — Montauban au 14" s.,Forestié, Comptes d. frères Bonis, 1894, passim.
  • améto, f., provenç., Solerius, 1549. — Apt (Vaucluse), Colignon.
  • amèllo, f., améllOy f. (avec deux l non mouillées), Hérault. — Aveyron. — Aude. — Lozère. — Tarn. — Tarn-et-Gar. — Haute-G.
  • omèllo, f. (avec deux l non mouillées), Aveyron. — Lot. — Cantal.
  • émèllo, f. (avec deux / non m.), Lot, Puel. — Dunes (Tarn-ct-G.), r. p. — Thiers (Puy-de-D.), r. p. — Orcines (Puy-de-D.), c. p. feu Dumas-Damon.
  • amelle, f., français d'Avignon en 1498, Mém. de Vacad. de VaucL, 1888, p. 167.
  • mèllo, f., (avec deux / non mouillées), env. de Foix (Aricgc), c. p. M. P. SiCRE. — Lectoure (Gers), A. Durrieux, Belliados, 1892, p. 80.
  • melha, f., montalbanais au 14^ s., Forestié, Comptes d. fr. Bonis^ 1894, passim.
  • amènla, f., Montréal (Aude), docum. du 14^ s., Mém. de la soc. des arts de Carcassonne, 1896, p. 21. — Lunel (Hérault), c. p. M. E. Pintard.
  • amènlo, f.. langued., Sauvages, 1785. — Livron (Drôme), c. p. M. E.-H. SiROURG. — Gers, Bladé, Poés. pop. de la Gasc, I, 296.
  • oménlo, f., Gras (Ardèche), r. p. — Die (DrÔme), Boissier.
  • menla, f., auvergnat du 17« s., Laroriedx (dans Tablettes hist. de V Auvergne, 1840).
  • aminla, f., Haute-Loire, Vinols.
  • aminlo, f., Charpey (Drôme), Bellon.
  • aminlë, f., Lavoute^Chilhac (Haute-Loire), r. p.
  • ûminla, f., Vinzelles (Puy-de-D.), Dauzat, p. 166.
  • alemaunde, f., anc. franc. d'Angleterre, P. Meyer (dans Bull, de la soc, d. anc. textes, 1893, p. 49).
  • alamande, f., anc. franc., Lagadeuc, Catholicon.
  • allemande, f., normand, doc. de 1408, Ch. de Beaurepaire, Etat d. camp. en Norm., 1865, p. 382; doc. de 1502, Canel, Hist, de Pont-Aud., 1885, II, 52.


[275]

  • almende, f., alemende, f., alemande, f., anc. fr., Du Cance ; Roueut» Fabiét inéd.y 1834, p. 9; Pichon et Vie, Viandier; Bibl. de Véc d, Chavlet, 1859-1860, p. 219, 220, 223; Dorveaox, Antid. ; E. Roihon. Enfuntemens, 1536, f«' 37. — Guernesey, Métivier.
  • armando, f,, Orgnac (Corrèze), r. p.
  • armandCf f., anc. fr., docum. de 1402, Godefroy. — Davayc (Sudini-et-L.), c. p. M. Ed. Edmont.
  • amandele, f., fr. du 14* s., Fallersleben, Gespràchbiichl.t Hantîover, (854^ p. 79.
  • amandola, f., anc. prov., Rayn. — anc. dauphin., Devaux, p. 317.
  • amandole, t., lyonnais du 13" s., Revue lyonnaise^ 1883, p. 10^*
  • mandola, f., anc. dauph., Devaux, p. 317. — Perloz (Val d'Aoste], r. p. — Bully (Rhône), c. p. M. Ed. Edmont.
  • mandoulay f., Loire, Gras.
  • màndora, f., mentonais, Andrews.
  • mén^doura, f., Saorges (Alpes-Mari t.), c. p. M. Ed. Edmont.
  • mati^dole, f., Bourg-Saint-Maurice (Savoie), r. p.
  • amandray f., Vaudioux (Jura), Thévenin.
  • amandre, f., amendrey f., anc. franc., Crapelet, Hem. hisl. ; BounQUELOT,
  • Foires de Champ.; Pichon et Vie, Viand. ; Varin, Arch- de Iteirns ; Rnmania, 1886, p. 183; L'arbolayre^ s. d., vers ll'JO; Cunfeclmm
  • aromat.^ 1568. — français populaire dans de nombreux endroits*
  • amandray f., lyonnais, Plitspelu.
  • émèndj-e, f., Sancey (Doubs), Nédey (d. Rev. de philol. fr.y IKtJJn |>. 107.)
  • èmandrOy t., Mesnay (Jura), Nédey (d. Rev. de philol. /r., tK'J^J. p, Ï07.)
  • émandre, f., français populaire.
  • aménday f., dauph. du 14° s.. Bull. hist. du comité d. trav.. [HS5, p. 146* — niçois, SuTT. —
  • amanda, f., La Chambre (Savoie), r. p.
  • aman^dOy f., Lembeye (Basses-Pyr.), r. p.
  • amande, f., franc., J. Camus, Vop. sal. (lô** s.); Le Bon, Ebjm. 1571 ; etc.
  • améndOy f., Forcalquier, en 1533, C. Arnaud, Une carte de restaurant^ 185S, p. 20. — L'Argentière (Hautes-Alpes), r. p.
  • amindo, f., Bourg-Lastic (Puy-de-D.), r. p.
  • aminde, f., Thenelles (Aisne), c. p. M. A. Moutet.
  • omàndOy f., Beynac, Salignac (Dordogne), r. p.
  • omoundOy f., Moustier-Ventadour (Corrèze), r. p.
  • èmonde, f., RainvUle (Vosges), r. p.
  • amantty f , Sainte-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
  • mandOy f., Puybarraud (Char.), Rev. d. patois, III, 198.
  • amoney f., Pas-de-Cal., c. p. M. A. Guillaume.


[276]

  • amin-ne, Cambrai, r. p.
  • nman-nf, f., Sissy (Aisûê), c. ]t. M. A. MouTET.
  • amanré, fem., jaigun de Hoïl^ jirés Xerlijçny (Vosges), r. p.
  • coco, f.t provençal, terma enfantia, Achard, 1785.


3. — Un lieu planté d'amandiers est appelé :

  • amendaie^ r, anc. françaiîs, Ouvieb de Serres, 1000.
  • amèléijWiîo^ T* prpvonçaU Mistra.l.
  • améndéyrélo, t, Miirseîlle, MiSTRAL.
  • êmrnéîii^r'O, f. Auvilifir îaru-t^l-r.ai.), c. p. M. G. Lalanne.
  • h-tmdG, t., Aude, c. p. M, P. i:\lket.
  • hrûjtdmo, r, Moullitunui^l (Aude), c. p. M. P. Calmet.


4. — L'amande dont la coquille est encore tendre et qui a un goût aigrelet est appelée :

  • mtmnde veî^f^, f,» frappais, Peîxas, 1723.
  • amétloit. m, avHt^. ileux 1^ non mouillées), Aude, c. p. M. P. Calmet. — Cumbei'tmgt-T (Taro-eL-Gar .), c. p. M. A. Perbosc.
  • nméndùun, m., provenç,, Pellas, 1723. — Salon (B.-du-Rh.), BouilAhaisso, journal, lïUJ-, IK n° 15.

Selon Sauvages (17H5). on appelle aménlou, m., en languedocien, la pnrtîe comeslible de TamaDde qu'elle soit mûre ou non mûre.

5. — u On «ippellË glaire le dedans liquide d'une amande qui n'est pas encore mûre. >^ FunET.. 17Ô8.

6. — c Oti appelle amamié u^ie boisson faite avec du lait et des amandes hmws L^i pass^cft. n Fèraltd. — C'est probablement une préparation du métni^ ^^mv qii otj appfilait, en ancien français, amandiolle selon ilobKKBUit. s, v" fjerfifline.

7. — 0» rippeUâ unumde en welNûa les amygdales. Spater V amande signifie éiranf}\£:i\ i^ c p, M. J, Feller.

8. — V^ri ammtde = une nuance du vert. » parisien actuel.

9. — a Sau caumé uno aniélo, o Provence, Mistral. — « San coumé uno amûJlu ticssûuiio. » Narbonne, Rev. d. l. rom., 1883, p. 92.

10. — u On appelle amenda htàijo une amande double qui vient sur le même pédicule dont Itts coquilles sont réunies par le haut et séparées par le lias à la rnaui^re d'une bràyo ou culotte courte.» Provence, Avril.


[277]

On appelle amande bessonne une double amande contenue dans une seule écale. » Cotgrave, 1650. — C'est ce qu'on appelle aujourd'hui une philippine. On en a fait une amulette. DeuK uuuvivys se parlagent une double amande que contenait la même coque, el k' lendemain^ celui des deux qui le premier dit à Tau lie u ]'hïlip|ic, brmjuur! >i on « Philippine, bonjour ! » reçoit du perJiiut un petit cacieau* — « Quand deux convives trouvent chacun une amanile double, LU iloivetU la porter sur eux. A réquisition, le premier qDJ ne Ta plos doil un cadeau à l'autre. » Pas-de-Cal., c. p. >1. A. GDiLL/^rME.

11. — « Es pas la flou de Vaménlié=^ce n'tîst pas la fleur de T amandier; on dit en français ce n'est pas la fleur de'i poi^i^ ce n*est pas ce qu'il y n de mieux. » Gard, Rev. d. l. rom., 188i, p. 6 t.

12. — « Li miolo gascouno an lou quiéou d'amélo = les mules de Gascope ont la croupe en forme d'amande, c. àd. aijjije. n provençal, Mistral,

13. — « trinco-mellos = un tranche-amandes, un fanfaron; amèllad = même sens. » anc. toulous., Doujat, 1637.

14. — a L'an dé la grossos aménlos que las 1res fjiïîtou uri aiîstié = rannée des grosses amandes que les trois faisaient nn setter; réponse à un indiscret qui demande quand ?) Gard, c p. M. P. FESQtJET.

15. — « Aben ramello = nous avons l'amande, nous n'avons pas graud chose ^ nous sommes gênés. » anc. toulous., J, Douiat.

16. — « Engraïsso-té, perlé, aqui 'n aménloou ^ t^ttfraissti-iùijCoqtiiUy imlà un noyau d'amande ; se dit lorsqu'il s'agit ftun dédojnmafjemeul infime donné à quelqu'un qui a éprouvé une tjrom^e perte, w Languedoc , D'HOMBRES.

17. — a Perla Madéléy'na La nosé es pléy'na, Lallga madéoura, L'amènlabattéouda {formée), Lou rasin ve'y'ra, Lou bla esLrému {enfermé). » Lunel (Hérault), c. p. M. E. Pintari>. ^ « En despicyt dé fébrié Fleurira l'améllié. » Gascogne, Taupiac ; LiïI^ Aïma. — « Pas de mes de fébrié sons flour d'oméllié. » Aveyi-,, Vatsî*. — w Pel mes dé fébrié, Fleuris Témélié ; S'és pas lou prémic Sara lou déi iiii}. » Tarn-et-Gar., BuscoN. — « Vaou pla paouc lé mes de héourè Se hè pas fleuri l'amèllè = Vaut bien peu le mois de février s^it ne fait pas fleurir V amandier. » Comberouger (Taru^et-G,), c, p. M, A. Pekbosc. — « Saint Joseph, dont la fête tombe le 19 mars, est appela Lou triTtëairé


[278]

c. à d. le casseur (d'amandes) parce que les gelées de cette époque diHniisent la récolte en fleur. » Aveyron, Duval. — « Imprudent coumo l'amélié; il se hâte trop de fleurir. » Provence, Mistr. — Fol ammidier Sage mûrier. » Lccot. — « Il vaut mieux être mûrier qu'artiandier. » Quitard. — « Quon ramelliô trop léou flouris L'amello nnï pas ou péris = ne naît pas ou périt. » Lozère, Soc. (Tagric. de la Lot., 1854, p. 22.

Quan l'émellié Flouris en févrié Y cal anàamb' él panié; Mes se per mars llouris Panié et sacs saran ramplits = la récolte sera meilleure si l'amandier fleurit tard. » Tarn-et-G., Buscon. — Quand en Mars trono {il t<fnne)^ L'amélo es bono. » Armana prouv,y 1860. — « A la san Jari^ L^amélo à la man. » Arm. prouv. — « Les nouses tomboun jusqu'à sant-Jean, Las amendas tout l'an. » Hautes-Alpes, J. Allemand. it. Quand ramélliè es en flou Cal anà troubà contcssou. » Lau- raj^iiiiis (Haute-Gar.), Fagot, Folkl. — u Quand ramèllè es en flou La vélhado passo sazou = la veillée n*est plus de saison. » Comberouger (Tarn-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.

18. — « Porter sur soi une amande trilobée, amélo a très cày'ré, préserve de la fïMuIre et des hémorrhoïdes. » Marseille, Rég. de la Col., 1868, p. 270.

19. — n Pour découvrir un voleur on coupe une branche d'amandier, un samedi avîiïil le soleil levé, en disant : Ego te ramum aestatis reseco, etc., et on met une nappe sur un& table en proférant trois fois ces paroles. » TïiiEiis, Sup., 1697, I, 482.

20. — rt Ati banquet de Noël fîgurent toujours un certain nombre de plats il'Amandes dont les écorces sont conservées pour être plus tard répandues dans le champ du père commun, comme un moyen infaillible d'oblenir une abondante récolte. » Etang-de-Berre (Bouches-du-Rh.), Soc. de statisL de Marseille^ 1846, p. 230.

21. — « Un gamin offre à un camarade un amande fraîche (amcnffoMn) encore rt^vùtue de son écale, en lui disant : « Voues un amendounl ». Le cadoûu accepté et au moment où le petit étourdi auquel il est offert, avance la main pour le saisir, Tamcndoun tiré par un fil disparait dans la manche. Alors pour se moquer de lui on répète : « Voués un amendoun ? et on ajoute cette fois ; TirOy tiro, pessegoun » (tire, tire, une petite pêche); d'autres disent : « Voués un amendoun^ tiro., gaiTi^ gart^ilhoun = Tu veux une a., tire, rat, ratillon. » faisant allusion à


[279]

la disparition de Tamande q'ui, comme un rai, s'enfuit dans la manche. » Marseille, Régis de la Col., Cris de Maritink, 1868, p. 73*

22. — « Sy je te blesse ny efforce, on me pende a nnj; amandier, w J. BûCCHET, Faih et diti de Molinet, 1531, feuillet ÎI4,

23.— Langage des fleurs. « L'anvandier est l'image de riHouitïpnR. " MAmE'***

24. — Devinette, a Bert Coumo de joulbert, Agre Cotimo de binugré, Douas Goumo de bélouss {velours). » Lauraguais (Haot«-Car.), FaGot^ Folklore du Lauraguais et Aude, Jourdanne, p. 39.

  • AMYGDALUS COMMUNIS AMAIiA, ,, Linné).
  • 1. — Noms de l'arbre :
  • améndiè amaràn^ m., Aix-en-Prov., Garidel.
  • amélié amaràn, m., provençal, Mistral.
  • amandier amer, m., français.
  • 2. — Noms du fruit :
  • nux amara, lat. du premier s. ap. J.-C, Celse.
  • amygdala amara, 1. du 3« s. ap. J.-G., Gargilii Mariiaiis quae iupersuni,
  • 1832, p. 26.
  • amande amère, f., français.
  • amende amayre, f., anc. fr., J. Ganappe, Deux livreu deGaUtn^ 1515, p. 45-
  • amélo amarOy f., provençal.
  • ameUo amarganto, f., Aude, c. p. M. P. Calmet.
  • 3. — « Marchand d'omélo amaro = trompeur, qui vend tW^^ amantles rtmèrea,
  • en disant que ce sont des amandes douces. » Provence, MiSTti.
  • AMYGDALUS COMMUNIS DULCIS, (Ltnnk).
  • amygdala dulcis, lat. du 3^ s. ap. J.-G., Gargilii Matitaiis qtiae HUperMunî^
  • 1832, p. 26.
  • alemande douce^ f., français, Bastiment des receptef;, 1544, f^' 37.
  • amende doulce., f., ancien fr., J. Ganappe, Deux livres de CaL* 154^!^ P- ^■
  • amande douce, f., français.
  • J
  • 28f> AMTittiALUS DULCIS
  • AMYGDALUS DUiJJs f'HTAMIXK MOU JOUE. (Bauhin).— JÏAMANDE DES DAMES.
  • amandt a caque tendn, amandt^ des dames, franc , Duhamel du MoNC, 1768.
  • améio ahalanit. T., f^rov^^HC-j Solehils, 1549.
  • mftélo iihair*no, f., lungueEluc., S\iivages, 1785.
  • amenfio-afftHmw {= [irnaiTrle géïi/^ruuse, libérale, ainsi appelée parce que
  • Ttcorce se détache facilement), f., provenç., Pellas, 1723.
  • miéfvio abiêlann L, Aix-eo-Prov., Garidel.
  • amendt't:. atavune., f. , dauphinois, Sûleriiis, 1549.
  • amèïuh uhtfnmû^ r, Basses-Alpes. Avril.
  • ami^ndo araùafto, t., BrignoUes {Varj, Ame.
  • amande rm-ftnet amande à lu dame y amande ronde y Provence, Villeneuve.
  • amétlo dé damo, f., Aude, c, p. M. P. Calmet.
  • AMYGIIMMS DULCIS. [War). — L'AMANDE PRINCESSE.
  • ûméfido stiîltiiio, f., ftméntlo-pistachOy f., pistachOy f., provenç., Achard,
  • 17fcî5.
  • pifiîachiéi (l'flrbrf*). m,, proveiir.. Avril.
  • amandier à petit /V/mI, m., smfutde sultancy f., franc., Duhamel, 1768.
  • amande princt*sic., f,, fcsinç., Fh.lassier, 1791. [Ainsi appelée parce qu'elle
  • se casse faclLernent entre les doigts ce qui convient aux princesses.]
  • amande att pwf^, f.^ Sairit-Pol ;Pas-de-Cal.), c, p. M. Ed. ëdmont.
  • amandephtache, amande fï Ifi princessCy coque /îne, franc., Millin, Voyage
  • dam It midi^ Ï810, IV, 4a.
  • amande à la reinCt fratiç. dets Basses-Alpes, Annales des B.-A., 1841, p. 249.
  • amélo mdio-dén, f., Apt (Vauclu.se), Honnorat.
  • mnéllQ caciiO-dènlo^ f., Arles, Laugier.
  • AMYGDALlhS DULCIS PUTAMIAE MOLLI
  • SU&ROTOiXDO ACfJTO.
  • amoiéiê couîfïmirt (l'artïre)^ m,, améndo coutélounOy (le fruit), f., Valensolle
  • ( Basses- A Ipe»), Achahd. 17S5.
  • ^
  • PERSICA VULGARIS 28!
  • AMYGDALIS DfILCIS. (Vakiétk).
  • amélo dé mouliéro, f., provenç., Arm. prouvenç.^ 1S7i, p. 24.
  • amande molière (= amande molle), amande de la race, racet Provence,
  • Gaut (dans Rev. agr. de Prov., 1868, p. ÎUIIj ul p. M*ô. (Appeîée d&
  • race parce que c'est celle qu'on sème pour greffer dessus. Gaut.)
  • raço, f., provençal, Mistral.
  • AMYGDALUS AMYGDALO-PERSICA. — L^AMANDE-
  • PÊCHE.
  • pesche-amandier, m., franc., Vallot, Hortus retjitm^ I6ft5,
  • amandier-pêcher, franc., Duhamel du M., 1768.
  • pesche-amande, f., français, Cotgrave, 1650.
  • amande-pêche, franc., Fillassier, 1791.
  • améUo pésségaoudo, f., provençal, Armana prouv., ifl74-, p. Ï4,
  • AMYGDALUS (Var.). — L'AMANDIER A COQUE DURE.
  • amandier à coque dure, français.
  • amélo dé duro, provenç., Armana prouv., 1874, p» ti.
  • améndo duro, f., provençal, Achard, 1785.
  • Première variété;
  • amande sauvage, amande grosse verte, amande petiie verte, amamlf caponm^
  • Provence, Villeneuve.
  • coursière, courfière, courrière en retard, Provençal Mémûire^ lua à iWca*
  • demie d'Aix, 1827, p. 320.
  • Deuxième variété :
  • amande matherone, f., Provence, Vill. [Les Mathehuw, fairulU* de**mv. d*Aîx*
  • ont les premiers cultivé cette var. Gaut (dans HetK ttfjnL\ de Prov,, ItitiS,
  • p. 367).]