Scorsonère d'Espagne (Candolle, 1882) : Différence entre versions

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Nom correct : Scorzonera hispanica L.
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Scorsonère d'Espagne. — Scorzonera hispanica, Linné.  
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'''Scorsonère d'Espagne'''. — ''Scorzonera hispanica'', Linné.  
  
 
On donne quelquefois à cette plante le nom de ''Salsifis'' ou ''Salsifis d'Espagne'', parce qu'elle ressemble au salsifis (''Tragopogon porrifolium'') ; mais sa racine est brune extérieurement : d'où viennent le nom botanique et celui d'''écorce noire'', usité dans quelques provinces.  
 
On donne quelquefois à cette plante le nom de ''Salsifis'' ou ''Salsifis d'Espagne'', parce qu'elle ressemble au salsifis (''Tragopogon porrifolium'') ; mais sa racine est brune extérieurement : d'où viennent le nom botanique et celui d'''écorce noire'', usité dans quelques provinces.  
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Elle est spontanée en Europe, depuis l'Espagne, où elle est commune, le midi de la France et l'Allemagne, jusqu'à la région du Caucase et peut-être jusqu'en Sibérie, mais elle manque  
 
Elle est spontanée en Europe, depuis l'Espagne, où elle est commune, le midi de la France et l'Allemagne, jusqu'à la région du Caucase et peut-être jusqu'en Sibérie, mais elle manque  
  
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à la Sicile et la Grèce <sup>1</sup>. Dans plusieurs localités d'Allemagne, l'espèce est probablement naturalisée à la suite des cultures.  
 
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On avait prétendu jadis que c'était un antidote contre la morsure des vipères, et on appelait quelquefois la plante vipérine. Quant à l'étymologie du nom Scorzonère, elle est si évidente qu'on ne comprend pas pourquoi d'anciens auteurs, même Tournefort <sup>2</sup>, ont avancé que l'origine est ''escorso'', vipère, en espagnol ou en catalan. Vipère se dit plutôt, en espagnol, ''vibora''.  
 
On avait prétendu jadis que c'était un antidote contre la morsure des vipères, et on appelait quelquefois la plante vipérine. Quant à l'étymologie du nom Scorzonère, elle est si évidente qu'on ne comprend pas pourquoi d'anciens auteurs, même Tournefort <sup>2</sup>, ont avancé que l'origine est ''escorso'', vipère, en espagnol ou en catalan. Vipère se dit plutôt, en espagnol, ''vibora''.  
  
Il existe en Sicile un ''Scorzonera deliciosa'', Gussone, dont la racine extrêmement sucrée sert à confectionner des bonbons et des sorbets à Palerme <sup>3</sup>. Comment n'a-t-on pas essayé de la cultiver ? Je conviens qu'on m'a servi, à Naples, des glaces à la Scorzonera, que j'ai trouvées détestables, mais elles étaient faites peut-être avec l'espèce ordinaire (Scorzonera hispanica).  
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Il existe en Sicile un ''Scorzonera deliciosa'', Gussone, dont la racine extrêmement sucrée sert à confectionner des bonbons et des sorbets à Palerme <sup>3</sup>. Comment n'a-t-on pas essayé de la cultiver ? Je conviens qu'on m'a servi, à Naples, des glaces à la ''Scorzonera'', que j'ai trouvées détestables, mais elles étaient faites peut-être avec l'espèce ordinaire (Scorzonera hispanica).  
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1. Willkomm et Lange, ''Prodromus floræ hispanicæ'', II, p. 223 ; de Candolle, ''Flore française'', IV, p. 59 ; Koch, ''Synopsis fl. germ.'', ed. 2 p , 488 ; Ledebour, ''Flora rossica'', II, p. 794 ; Boissier, ''Fl. orient.'', III, p. 767 ; Bertoloni, ''Flora italica'', VIII, p. 365.  
 
1. Willkomm et Lange, ''Prodromus floræ hispanicæ'', II, p. 223 ; de Candolle, ''Flore française'', IV, p. 59 ; Koch, ''Synopsis fl. germ.'', ed. 2 p , 488 ; Ledebour, ''Flora rossica'', II, p. 794 ; Boissier, ''Fl. orient.'', III, p. 767 ; Bertoloni, ''Flora italica'', VIII, p. 365.  
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3. Gussone, ''Synopsis floræ siculæ''.
 
3. Gussone, ''Synopsis floræ siculæ''.
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Version actuelle en date du 18 septembre 2013 à 11:10

Nom correct : Scorzonera hispanica L.

Salsifis
Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées, 1882
Pomme de terre

[35]

Scorsonère d'Espagne. — Scorzonera hispanica, Linné.

On donne quelquefois à cette plante le nom de Salsifis ou Salsifis d'Espagne, parce qu'elle ressemble au salsifis (Tragopogon porrifolium) ; mais sa racine est brune extérieurement : d'où viennent le nom botanique et celui d'écorce noire, usité dans quelques provinces.

Elle est spontanée en Europe, depuis l'Espagne, où elle est commune, le midi de la France et l'Allemagne, jusqu'à la région du Caucase et peut-être jusqu'en Sibérie, mais elle manque


[36]

à la Sicile et la Grèce 1. Dans plusieurs localités d'Allemagne, l'espèce est probablement naturalisée à la suite des cultures.

Il ne paraît pas qu'on cultive cette plante depuis plus de cent ou cent cinquante ans. Les botanistes du xvie siècle n'en parlent que comme d'une espèce sauvage, introduite quelquefois dans les jardins botaniques. Olivier de Serres ne la mentionne pas.

On avait prétendu jadis que c'était un antidote contre la morsure des vipères, et on appelait quelquefois la plante vipérine. Quant à l'étymologie du nom Scorzonère, elle est si évidente qu'on ne comprend pas pourquoi d'anciens auteurs, même Tournefort 2, ont avancé que l'origine est escorso, vipère, en espagnol ou en catalan. Vipère se dit plutôt, en espagnol, vibora.

Il existe en Sicile un Scorzonera deliciosa, Gussone, dont la racine extrêmement sucrée sert à confectionner des bonbons et des sorbets à Palerme 3. Comment n'a-t-on pas essayé de la cultiver ? Je conviens qu'on m'a servi, à Naples, des glaces à la Scorzonera, que j'ai trouvées détestables, mais elles étaient faites peut-être avec l'espèce ordinaire (Scorzonera hispanica).

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1. Willkomm et Lange, Prodromus floræ hispanicæ, II, p. 223 ; de Candolle, Flore française, IV, p. 59 ; Koch, Synopsis fl. germ., ed. 2 p , 488 ; Ledebour, Flora rossica, II, p. 794 ; Boissier, Fl. orient., III, p. 767 ; Bertoloni, Flora italica, VIII, p. 365.

2. Tournefort, Eléments de botanique, p. 379.

3. Gussone, Synopsis floræ siculæ.