Jujubier (Cazin 1868) : Différence entre versions
(2 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Ligne 6 : | Ligne 6 : | ||
|nomcourtsuivant=Julienne | |nomcourtsuivant=Julienne | ||
}} | }} | ||
+ | |||
[542] | [542] | ||
Ligne 12 : | Ligne 13 : | ||
− | <center>JUJUBIER. Rhamnus zizyphus. L. | + | <center>'''JUJUBIER'''. ''Rhamnus zizyphus''. L. |
− | ''Zizyphus vulgaris''. - Jujubæ majores oblonguæ. Bauh. | + | ''Zizyphus vulgaris''. - ''Jujubæ majores oblonguæ''. Bauh. |
RHAMNÉES. — ZIZYPHÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE MONOGYNIE. L.</center> | RHAMNÉES. — ZIZYPHÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE MONOGYNIE. L.</center> | ||
− | [Le jujubier, originaire de Syrie, a été apporté en Italie sous le règne d'Auguste, et est aujourd'hui naturalisé dans toute la Provence, et surtout aux îles d'Hyères, d'où nous viennent les fruits ; il végète péniblement sous le climat de Paris. ] | + | [Le jujubier, originaire de Syrie, a été apporté en Italie sous le règne d'Auguste, et est aujourd'hui naturalisé dans toute la Provence, et surtout aux îles d'Hyères, d'où nous viennent les fruits ; il végète péniblement sous le climat de Paris.] |
'''Description'''. — Arbre de grandeur moyenne, à racines drageonnantes. — Tige haute de 6 à 10 mètres, tortueuse ; écorce brune, raboteuse; rameaux très-nombreux, grêles, filiformes, épineux, flexueux. — Feuilles alternes, à trois ou cinq nervures longitudinales, saillantes. — Fleurs petites, d'un jaune pâle, solitaires. — Calice à cinq sépales. — Corolle à cinq pétales. — Cinq étamines à filets courts ; anthères rouges. - Pistil composé de deux ovaires. — Style simple. — Stigmate globuleux. — Fruit : drupe ovoïde, chair jaunâtre, visqueuse ; noyau allongé, dur, divisé en deux loges avec deux graines aplaties, jaunâtres. | '''Description'''. — Arbre de grandeur moyenne, à racines drageonnantes. — Tige haute de 6 à 10 mètres, tortueuse ; écorce brune, raboteuse; rameaux très-nombreux, grêles, filiformes, épineux, flexueux. — Feuilles alternes, à trois ou cinq nervures longitudinales, saillantes. — Fleurs petites, d'un jaune pâle, solitaires. — Calice à cinq sépales. — Corolle à cinq pétales. — Cinq étamines à filets courts ; anthères rouges. - Pistil composé de deux ovaires. — Style simple. — Stigmate globuleux. — Fruit : drupe ovoïde, chair jaunâtre, visqueuse ; noyau allongé, dur, divisé en deux loges avec deux graines aplaties, jaunâtres. |
Version actuelle en date du 3 décembre 2016 à 21:33
[542]
Nom accepté : Ziziphus jujuba
Zizyphus vulgaris. - Jujubæ majores oblonguæ. Bauh.
RHAMNÉES. — ZIZYPHÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE MONOGYNIE. L.
[Le jujubier, originaire de Syrie, a été apporté en Italie sous le règne d'Auguste, et est aujourd'hui naturalisé dans toute la Provence, et surtout aux îles d'Hyères, d'où nous viennent les fruits ; il végète péniblement sous le climat de Paris.]
Description. — Arbre de grandeur moyenne, à racines drageonnantes. — Tige haute de 6 à 10 mètres, tortueuse ; écorce brune, raboteuse; rameaux très-nombreux, grêles, filiformes, épineux, flexueux. — Feuilles alternes, à trois ou cinq nervures longitudinales, saillantes. — Fleurs petites, d'un jaune pâle, solitaires. — Calice à cinq sépales. — Corolle à cinq pétales. — Cinq étamines à filets courts ; anthères rouges. - Pistil composé de deux ovaires. — Style simple. — Stigmate globuleux. — Fruit : drupe ovoïde, chair jaunâtre, visqueuse ; noyau allongé, dur, divisé en deux loges avec deux graines aplaties, jaunâtres.
Parties usitées. — Les fruits, appelés jujubes.
Récolte.— On les récolte à leur maturité, on les fait sécher au soleil ; elles nous viennent d'Algérie, de Provence, surtout des îles d'Hyères.
Culture. — Le jujubier est cultivé comme arbre d'agrément et comme arbre fruitier ; on en fait des haies ; on le multiplie de racines ou de graines semées sur couche ou sous châssis ; dans le Nord il exige l'orangerie.
Propriétés physiques et chimiques. — Les jujubes possèdent une saveur mucilagineuse et sucrée, un peu astringente ; elles font partie des fruits pectoraux.
(A l'état frais, les fruits du jujubier sont agréables et assez nourrissants ; desséchées les jujubes sont pectorales, béchiques. On en prépare par décoction (30 à 60 gr. pour 1,000) des tisanes calmantes, émollientes, mucilagineuses, légèrement diurétiques, qui conviennent dans toutes les maladies inflammatoires, et surtout celles ayant la muqueuse pulmonaire pour siège. On fait aussi un sirop de jujubes qui a joui d'une grande réputation comme pectoral.
Une décoction concentrée de ces fruits, dans laquelle on fait dissoudre de la gomme arabique et du sucre, forme la pâte dite de jujubes, qui trop souvent n'a de jujubes que le nom. Certains fabricants n'y introduisent aucun principe actif, d'autres y ajoutent de l'opium...)