Perce-neige (Cazin 1868) : Différence entre versions

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−	PERCE-NEIGE ou GALANTINE DE NEIGE.	+	La perce-neige, plante vivace, se trouve dans les bois, les prairies et les jardins ;sa fleur paraît au milieu des frimas et nous annonce la première le retour du printemps. Elle est cultivée comme plante d'ornement.
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−	81tt • PERSICAIRE ACRE.	+	d'une spathe membraneuse, uniflore. — Feuilles ordinairement au nombre de deux, lisses, planes, étroites, radicales. Fleur en cloche, élégamment inclinée vers la terre, formée de trois segments extérieurs oblongs, obtus, blancs, et de trois autres inférieurs plus épais, plus courts, verts et échancrés en cœur (février). — Etamines portant des anthères jaunes réunies et pointues. — Style terminé par un stigmate simple. — Fruit : capsules polyspermes à trois loges, renfermant chacune une graine.
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−	Propriétés physiques et chimiques. — Les bulbes ont une odeur	+	Les bulbes de la perce-neige partagent la propriété émétique du narcisse des prés. La connaissance de cette propriété est due au hasard. « Une femme de la campagne, dit Loiseleur-Deslongchamps<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XL, p. 210.</ref>, étant venue vendre au marché, dans une ville d'Allemagne, des oignons de perce-neige pour ceux de ciboulette, toutes les personnes qui en mangèrent furent prises de vomissements qui, d'ailleurs, se calmèrent facilement et ne furent suivis d'aucun accident. » On pourrait donc utiliser celte plante, qu'il est si facile de se procurer, comme le narcisse des prés, lequel, du reste, est très-commun.
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← Pensée

Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868

Persicaire →

[809]

Nom accepté : Galanthus nivalis

PERCE-NEIGE ou GALANTINE DE NEIGE.

Galanthus nivalis. L.

AMARYLLIDACÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MONOGYNIE. L.

La perce-neige, plante vivace, se trouve dans les bois, les prairies et les jardins ;sa fleur paraît au milieu des frimas et nous annonce la première le retour du printemps. Elle est cultivée comme plante d'ornement.

Description. — Racine bulbeuse. — Tige : hampe grêle, entourée à son sommet

[810]

d'une spathe membraneuse, uniflore. — Feuilles ordinairement au nombre de deux, lisses, planes, étroites, radicales. Fleur en cloche, élégamment inclinée vers la terre, formée de trois segments extérieurs oblongs, obtus, blancs, et de trois autres inférieurs plus épais, plus courts, verts et échancrés en cœur (février). — Etamines portant des anthères jaunes réunies et pointues. — Style terminé par un stigmate simple. — Fruit : capsules polyspermes à trois loges, renfermant chacune une graine.

[Parties usitées. — Les bulbes.

Récolte. — Les bulbes du perce-neige doivent être récoltées à l'automne.

Culture. — Cette plante se multiple de caïeux. Elle préfère une terre légère un peu humide, les massifs ombragés.

Propriétés physiques et chimiques. — Les bulbes ont une odeur forte, une saveur très-âcre et irritante.]

Les bulbes de la perce-neige partagent la propriété émétique du narcisse des prés. La connaissance de cette propriété est due au hasard. « Une femme de la campagne, dit Loiseleur-Deslongchamps^[1], étant venue vendre au marché, dans une ville d'Allemagne, des oignons de perce-neige pour ceux de ciboulette, toutes les personnes qui en mangèrent furent prises de vomissements qui, d'ailleurs, se calmèrent facilement et ne furent suivis d'aucun accident. » On pourrait donc utiliser celte plante, qu'il est si facile de se procurer, comme le narcisse des prés, lequel, du reste, est très-commun.

Appliqué en cataplasme, le bulbe de perce-neige est résolutif et maturatif.

1. ↑ Dictionnaire des sciences médicales, t. XL, p. 210.