Clématite (Cazin 1868) : Différence entre versions

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[[File:Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (Pl. XV) (6459816793).jpg|thumb|PLANCHE XV : 1. Ciguë vireuse. 2. Clématite. 3. Cochléaria. 4. Colchique. 5. Coloquinte.]]
  
  
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== Clématite ==
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Nom accepté : ''[[Clematis vitalba]]''
  
Voir la page ''[[Clematis vitalba]]''
 
  
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<center>'''CLÉMATITE DES HAIES'''. ''Clematis vitalba''. L.
  
<center>'''CLÉMATITE DES HAIES'''. ''Clematis vitalba''. L.</center>
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''Clematis sylvestris latifolia''. Bauh., Tourn.
  
Clematis sylvestris latifolia. BAUH., TOURN.
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Herbe aux gueux, — clématite brûlante, — vigne blanche, — vigne de Salomon, — viorne, berceau de la Vierge, — aubervigne, — cranquillier.
  
Herbe aux gueux, clématite brûlante, vigne blanche, — vigne de Salomon, — viorne,
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RENONCULACÉES. CLÉMATIDÉES. Fam. nat. POLYANDRIE POLYGYNIE. L.</center>
berceau de la Vierge, — aubervigne, — cranquillier.
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REKONCCLACÉES. — CLÉMATIDÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLÏGY!ME. L.
 
  
Cette plante (PI. XV) croît dans toutes les haies de la France, de l'Europe,
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Cette plante (Pl. XV) croît dans toutes les haies de la France, de l'Europe.
  
Description.—Racine grosse, fibreuse, rougeàtre. — Tige sarmenteuse, s'enlre-
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'''Description'''. — Racine grosse, fibreuse, rougeâtre. — Tige sarmenteuse, s'entrelaçant avec les plantes voisines, s'étendant en longs festons et retombant en guirlandes. — Rameaux nombreux, rudes, anguleux, quelquefois longs de 2 mètres. — feuilles de formes variables, opposées, pétiolées, toutes ailées, composées ordinairement de cinq folioles pédicellées, cordiformes, presque ovales, aiguës à leur sommet, vertes, glabres à leurs deux faces, à grosses dentelures, presque lobées, quelquefois entières. — Pétioles roulés en forme de vrilles. — Fleurs d'un blanc un peu cendré, disposées en panicule, à l'extrémité des rameaux (juillet-août). Quatre ou cinq sépales pétaloïdes, allongés, obtus et pubescents. Environ vingt étamines. — Anthères allongées. — Ovaires nombreux surmontés d'un long style soyeux auquel succèdent autant de capsules ovales, comprimées, terminées par une longue queue plumeuse formée par le style persistant. — Fruits composés d'akènes nombreux, touffus et offrant l'aspect de plumets blancs, soyeux et abondants.
laçant avec les plantes voisines, s'étendant en longs festons et retombant en guirlandes,
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— Rameaux nombreux, rudes, anguleux, quelquefois longs de 2 mètres. — feuilles*
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'''Parties usitées'''. — Les feuilles, les fleurs, l'écorce.
formes variables, opposées, pétiolées, toutes ailées, composées ordinairement de cinq
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folioles pédicellées, cordiformes, presque ovales, aiguës à leur sommet, vertes, glabres
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à leurs deux faces, à grosses dentelures, presque lobées, quelquefois entières.— Pétioles
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roulés en forme de vrilles. — Fleurs d'un blanc un peu candie, disposées en patiicttle,
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à l'extrémité des rameaux (juillet-août). Quatre ou cinq sépales pélaloïdes, allongés,
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obtus et pubescents. Environ vingt étamines. — Anthères allongées. — Ovaires nom-
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breux surmontés d'un long style soyeux auquel succèdent autant de capsules ovales,
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comprimées, terminées par une longue queue plumeuse formée par le style persistai*
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Fruits composés d'akènes nombreux, touffus et offrant l'aspect de plumets'blaMi,
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['''Culture'''. La clématite n'est guère cultivée que dans les jardins botaniques et d'agrément ; on la multiplie de graines ou de marcottes qu'on ne sépare qu'à la deuxième année, les clématites d'ornement se greffent sur la commune ; elles demandent une terre franche, légère, mêlée de terre de bruyère, et une exposition chaude et sèche ; on doit, autant que possible, garantir les fleurs du soleil.]
soyeux et abondants.
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Parties usitées. — Les feuilles, les fleurs, l'écorce.
 
  
[Culture. — La clématite n'est guère cultivée que dans les jardins botaniques el
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d'agrément; on la multiplie de graines ou de marcottes qu'on ne sépare qu'a »
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deuxième année, les clématites d'ornement se greffent sur la commune; elles ae-
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mandent une terre franche, légère, mêlée de terre de bruyère, et une exposition chaule
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et sèche; on doit, autant que possible, garantir les fleurs du soleil.]
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(1) Bulletin de thérapeutique, 15 novembre 1862, p. 402.
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'''Récolte'''. — Elle doit être faite avant la floraison, bien que les fleurs soient aussi très-actives. L'âcreté de cette plante diminue considérablement par la dessiccation.
  
(2) Voyez en outre Revue de thérapeutique,. 1803, p. 68; Gazelle des hôpitaux, 19/eïw
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'''Propriétés physiques et chimiques; usages économiques'''. — A une saveur, astringente, légèrement acide, la clématite joint une âcreté remarquable ; ses feuilles fraîches déterminent un sentiment d'ardeur brûlante sur la langue et dans l'arrière-bouche. On retire de ses feuilles une eau distillée laiteuse, qui répand l'odeur de l'anémone pulsatille, et excite un sentiment d'ardeur dans la gorge. Cette eau distillée doit son âcreté à une huile essentielle jaunâtre, d'une saveur brûlante, difficilement obtenue séparément, étant en petite quantité. — Les propriétés de la clématite diminuent considérablement par l'ébullition.
1863; Abeille médicale, 7 décembre 1863, p. 391; Journal de médecine et de chinrpr
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tiques, mars 1864, etc.
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[Les fleurs renferment une huile essentielle qui leur donne une odeur très-suave, se rapprochant de celle des amandes amères, mais que la distillation au contact de l'eau détruit en partie.]
  
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Bécolte. — Elle doit être faite avant la floraison, bien que les fleurs soient aussi
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<center>PBÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
Irès-actives. L'acre té de cette plante diminue considérablement par la dessiccation.
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Propriétés physiques et chimiques; usages économiques.
 
  
— A une saveur, astringente, légèrement acide, la clématite joint une acre lé remar-
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quable; ses feuilles fraîches déterminent un sentiment d'ardeur brûlante sur la langue
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et dans l'arrière-bouche. On relire de ses feuilles une eau distillée laiteuse, qui répand
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A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 5 à 12 gr. par 500 gr. d'eau bouillante, comme diaphorétique, à prendre en plusieurs fois.<br \>
l'odeur de l'anémone pulsatille, et excite un sentiment d'ardeur dans la gorge. Cette
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Extrait alcoolique (1 d'alcool sur 1 d'herbe et 8 d'eau), 5 à 20 centigr.
eau distillée doit son âcreté à une huile essentielle jaunâtre, d'une saveur brûlante, dif-
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ficilement obtenue séparément, étant en petite quantité.—Les propriétés de la cléma-
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Poudre, de 5 à 15 centigr., en potion, comme purgatif.<br \>
le diminuent considérablement par l'ébullition.
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A L'EXTÉRIEUR. — Feuilles pilées, ''Q.S.'', comme vésicatoire.
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[Les fleurs renferment une huile essentielle qui leur donne une odeur très-suave, se
 
rapprochant de celle des amandes amères, mais que la distillation au contact de l'eau
 
détruit en partie.]
 
  
PBÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
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Toutes les parties de la clématite sont âcres, irritantes, rubéfiantes, vésicantes. On a préconisé cette plante comme diaphorétique et purgatif drastique dans les maladies vénériennes secondaires et tertiaires, l'hydropisie, les scrofules. Dioscoride lui attribue la propriété de guérir la lèpre. Matthiole l'a citée comme efficace, dans le traitement de la fièvre quarte. Tragus loue ses effets contre l'hydropisie. Son administration demande beaucoup de prudence. On doit commencer par des doses très-légères, et observer soigneusement son action sur le tube digestif.
  
A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 5 :\ 12 gr. par
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J'ai employé les jeunes bourgeons de clématite fraîchement cueillis, à la dose de l à 3 gr., suivant l'âge, en infusion dans 150 à 200 gr. d'eau bouillante, avec addition d'un peu de semences d'anis. Cette dose, prise en trois fois à une heure d'intervalle, a produit chez six malades de cinq à huit évacuations alvines assez abondantes, sans coliques violentes. Une légère infusion de guimauve était administrée par tasses pour en favoriser l'effet. Ce purgatif m'a paru agir à peu près comme la gratiole. Il est, suivant la dose, cathartique, ou drastique. Les feuilles sèches, à petite dose, en décoction dans un litre d'eau à prendre par tasses, ont produit un effet diurétique très-prononcé dans un cas d'anasarque, suite de fièvre intermittente automnale négligée, chez un homme de trente et un ans, habitant le marais de Fréthun, près de Calais. L'œdème s'est complètement dissipé en dix jours.
500 gr. d'eau bouillante, com:i-e diaphoré-
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tique, à prendre en plusieurs l'ois.
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. Extrait alcoolique (1 d'alcool sur 1 d'herbe et
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Les ''Annales de la Société médico-chirurgicale'' de Liège (1863) contiennent une étude complète sur les propriétés diurétiques de cette plante et sur son emploi dans les hydropisies, l'albuminurie, etc.
8 d'eau), 5 à 20 centigr.
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Poudre, de 5 à 15 centigr., en potion, comme
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J'ai employé la clématite à l'extérieur pour produire la vésication ; elle a un effet très-prompt et dont on peut tirer un grand parti à la campagne. Les mendiants profitent de cette propriété vésicante pour se faire des ulcérations, de là le nom d’''herbe aux gueux'', vulgairement donné à cette plante. On l'a mise en usage comme rubéfiante dans le rhumatisme et la goutte. Nicolas Cheneau appliquait les feuilles broyées sur les pieds des goutteux. Les habitants des îles Hébrides, au rapport de Haller, remédient aux douleurs de tête et à celles des membres de la même manière.
purgatif.
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A L'EXTÉRIEUR. —Feuilles pilées, Q. S., comme
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J ai usé avec avantage de la décoction des feuilles de clématite comme détersive dans les ulcères sordides, atoniques et scrofuleux ; elle déterge puissamment et promptement. Après son action la cicatrisation s'opère avec plus de rapidité. Les paysans se guérissent quelquefois de la gale par des frictions avec de l'huile dans laquelle cette plante a été broyée et macérée. Ces frictions peuvent exciter vivement la peau, l'enflammer, et donner lieu même à un mouvement fébrile plus ou moins vif.
vésicatoire. •
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Toutes les parties de la clématite sont acres, irritantes, rubéfiantes, vési-
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cant'es. Ona préconisé cette plante comme diaphorétique et purgatif dras-
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tique dans les maladies vénériennes secondaires et tertiaires, l'hydropisie,
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les scrofules. Dioscoride lui attribue la propriété de guérir la^ lèpre. Mat-
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thiole l'a citée comme efficace, dans le traitement de la fièvre *quarte. Tra-
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gùS loue ses effets contre l'hydropisie. Son administration demande beau-
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coup de prudence. On doit commencer par des doses très-légères, et obser-
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ver soigneusement son action sur le tube digestif.
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J'ai employé les jeunes bourgeons de clématite fraîchement cueillis, à la
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dose de là 3 gr., suivant l'âge, en infusion dans 150 à 200 gr. d'eau bouil-
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lante, avec addition d'un peu de semences d'anis. Cette dose, prise en trois
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fois à une heure d'intervalle, a produit chez six malades de cinq à huit
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évacuations alvines assez abondantes^ sans coliques violentes. Une légère
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infusion de guimauve était administrée par tasses pour en favoriser l'effet.
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Ce purgatif m'a paru agir à peu près comme la gratiole. Il est, suivant la
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dose, cathartique., ou drastique.. Les feuilles sèches, à petite dose, en décoc-
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tion dans un litre d'eau à prendre par tasses, ont produit un effet diurétique
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très-pronôncé dans un cas d'anasarque, suite de fièvre intermittente autom-
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nale négligée, chez un homme de trente et un ans, habitant le marais de
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Fréthun, près de Calais. L'oedème s'est complètement dissipé en dix jours.
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tes Annales de la Société médico-chirurgicale de Liège (1863) contien-
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nent une étude complète sur les propriétés diurétiques de cette plante et
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J'ai employé la clématite à l'extérieur pour produire la vésication ; elle a
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un effet très-prompt et dont on peut tirer un grand parti à la campagne. Les
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mise en usage comme rubéfiante dans le rhumatisme et la goutte. Nicolas
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tants des îles Hébrides, au rapport de Haller, remédient aux douleurs de
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tête et à celles des membres de la même manière.
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puissamment et promptement. Après son action la cicatrisation s'opère avec
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plus de rapidité. Les paysans se guérissent quelquefois de la gale par des
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La vertu antipsorique de la clématite était connue des anciens ; Pline, Dioscoride et Galien en ont parlé. Vicari, médecin d'Avignon (1), Schwilgué la citent. Curtel (in Wauters) employait l'huile dans laquelle on avait fait bouillir un nouet d'écorce intérieure d*e cette plante; il faisait frictionner tout le corps avec le nouet près d'un feu clair; après la deuxième, troisième ou quatrième friction, une éruption générale assez pénible était produite mais en huit ou dix jours on était débarrassé de la gale, même la plus invétérée.
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La vertu antipsorique de la clématite était connue des anciens ; Pline, Dioscoride et Galien en ont parlé. Vicari, médecin d'Avignon<ref>''Mémoires de la Société royale de médecine'', t. III, p. 186.</ref>, Schwilgué la citent. Curtel (''in'' Wauters) employait l'huile dans laquelle on avait fait bouillir un nouet d'écorce intérieure de cette plante ; il faisait frictionner tout le corps avec le nouet près d'un feu clair ; après la deuxième, troisième ou quatrième friction, une éruption générale assez pénible était produite mais en huit ou dix jours on était débarrassé de la gale, même la plus invétérée.
  
 
Il est à regretter que les médecins aient laissé tomber dans l'oubli une plante aussi énergique, et qui, bien étudiée dans ses effets, peut être d'un grand secours à la thérapeutique.
 
Il est à regretter que les médecins aient laissé tomber dans l'oubli une plante aussi énergique, et qui, bien étudiée dans ses effets, peut être d'un grand secours à la thérapeutique.
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(Les rameaux frais sont introduits sous la peau, en médecine vétérinaire, comme moyen révulsif.)
 
(Les rameaux frais sont introduits sous la peau, en médecine vétérinaire, comme moyen révulsif.)
  
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(1) Mémoires de la Société royale de médecine, t. III, p. 186.
 
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868|Clematite]]
 
[[Catégorie:Cazin 1868|Clematite]]

Version actuelle en date du 8 mars 2017 à 10:09

Citrouille
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Cochléaria
PLANCHE XV : 1. Ciguë vireuse. 2. Clématite. 3. Cochléaria. 4. Colchique. 5. Coloquinte.


[328]

Nom accepté : Clematis vitalba


CLÉMATITE DES HAIES. Clematis vitalba. L.

Clematis sylvestris latifolia. Bauh., Tourn.

Herbe aux gueux, — clématite brûlante, — vigne blanche, — vigne de Salomon, — viorne, berceau de la Vierge, — aubervigne, — cranquillier.

RENONCULACÉES. — CLÉMATIDÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLYGYNIE. L.


Cette plante (Pl. XV) croît dans toutes les haies de la France, de l'Europe.

Description. — Racine grosse, fibreuse, rougeâtre. — Tige sarmenteuse, s'entrelaçant avec les plantes voisines, s'étendant en longs festons et retombant en guirlandes. — Rameaux nombreux, rudes, anguleux, quelquefois longs de 2 mètres. — feuilles de formes variables, opposées, pétiolées, toutes ailées, composées ordinairement de cinq folioles pédicellées, cordiformes, presque ovales, aiguës à leur sommet, vertes, glabres à leurs deux faces, à grosses dentelures, presque lobées, quelquefois entières. — Pétioles roulés en forme de vrilles. — Fleurs d'un blanc un peu cendré, disposées en panicule, à l'extrémité des rameaux (juillet-août). Quatre ou cinq sépales pétaloïdes, allongés, obtus et pubescents. Environ vingt étamines. — Anthères allongées. — Ovaires nombreux surmontés d'un long style soyeux auquel succèdent autant de capsules ovales, comprimées, terminées par une longue queue plumeuse formée par le style persistant. — Fruits composés d'akènes nombreux, touffus et offrant l'aspect de plumets blancs, soyeux et abondants.

Parties usitées. — Les feuilles, les fleurs, l'écorce.

[Culture. — La clématite n'est guère cultivée que dans les jardins botaniques et d'agrément ; on la multiplie de graines ou de marcottes qu'on ne sépare qu'à la deuxième année, les clématites d'ornement se greffent sur la commune ; elles demandent une terre franche, légère, mêlée de terre de bruyère, et une exposition chaude et sèche ; on doit, autant que possible, garantir les fleurs du soleil.]


[329]

Récolte. — Elle doit être faite avant la floraison, bien que les fleurs soient aussi très-actives. L'âcreté de cette plante diminue considérablement par la dessiccation.

Propriétés physiques et chimiques; usages économiques. — A une saveur, astringente, légèrement acide, la clématite joint une âcreté remarquable ; ses feuilles fraîches déterminent un sentiment d'ardeur brûlante sur la langue et dans l'arrière-bouche. On retire de ses feuilles une eau distillée laiteuse, qui répand l'odeur de l'anémone pulsatille, et excite un sentiment d'ardeur dans la gorge. Cette eau distillée doit son âcreté à une huile essentielle jaunâtre, d'une saveur brûlante, difficilement obtenue séparément, étant en petite quantité. — Les propriétés de la clématite diminuent considérablement par l'ébullition.

[Les fleurs renferment une huile essentielle qui leur donne une odeur très-suave, se rapprochant de celle des amandes amères, mais que la distillation au contact de l'eau détruit en partie.]


PBÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 5 à 12 gr. par 500 gr. d'eau bouillante, comme diaphorétique, à prendre en plusieurs fois.
Extrait alcoolique (1 d'alcool sur 1 d'herbe et 8 d'eau), 5 à 20 centigr.

Poudre, de 5 à 15 centigr., en potion, comme purgatif.
A L'EXTÉRIEUR. — Feuilles pilées, Q.S., comme vésicatoire.


Toutes les parties de la clématite sont âcres, irritantes, rubéfiantes, vésicantes. On a préconisé cette plante comme diaphorétique et purgatif drastique dans les maladies vénériennes secondaires et tertiaires, l'hydropisie, les scrofules. Dioscoride lui attribue la propriété de guérir la lèpre. Matthiole l'a citée comme efficace, dans le traitement de la fièvre quarte. Tragus loue ses effets contre l'hydropisie. Son administration demande beaucoup de prudence. On doit commencer par des doses très-légères, et observer soigneusement son action sur le tube digestif.

J'ai employé les jeunes bourgeons de clématite fraîchement cueillis, à la dose de l à 3 gr., suivant l'âge, en infusion dans 150 à 200 gr. d'eau bouillante, avec addition d'un peu de semences d'anis. Cette dose, prise en trois fois à une heure d'intervalle, a produit chez six malades de cinq à huit évacuations alvines assez abondantes, sans coliques violentes. Une légère infusion de guimauve était administrée par tasses pour en favoriser l'effet. Ce purgatif m'a paru agir à peu près comme la gratiole. Il est, suivant la dose, cathartique, ou drastique. Les feuilles sèches, à petite dose, en décoction dans un litre d'eau à prendre par tasses, ont produit un effet diurétique très-prononcé dans un cas d'anasarque, suite de fièvre intermittente automnale négligée, chez un homme de trente et un ans, habitant le marais de Fréthun, près de Calais. L'œdème s'est complètement dissipé en dix jours.

Les Annales de la Société médico-chirurgicale de Liège (1863) contiennent une étude complète sur les propriétés diurétiques de cette plante et sur son emploi dans les hydropisies, l'albuminurie, etc.

J'ai employé la clématite à l'extérieur pour produire la vésication ; elle a un effet très-prompt et dont on peut tirer un grand parti à la campagne. Les mendiants profitent de cette propriété vésicante pour se faire des ulcérations, de là le nom d’herbe aux gueux, vulgairement donné à cette plante. On l'a mise en usage comme rubéfiante dans le rhumatisme et la goutte. Nicolas Cheneau appliquait les feuilles broyées sur les pieds des goutteux. Les habitants des îles Hébrides, au rapport de Haller, remédient aux douleurs de tête et à celles des membres de la même manière.

J ai usé avec avantage de la décoction des feuilles de clématite comme détersive dans les ulcères sordides, atoniques et scrofuleux ; elle déterge puissamment et promptement. Après son action la cicatrisation s'opère avec plus de rapidité. Les paysans se guérissent quelquefois de la gale par des frictions avec de l'huile dans laquelle cette plante a été broyée et macérée. Ces frictions peuvent exciter vivement la peau, l'enflammer, et donner lieu même à un mouvement fébrile plus ou moins vif.


[330]

La vertu antipsorique de la clématite était connue des anciens ; Pline, Dioscoride et Galien en ont parlé. Vicari, médecin d'Avignon[1], Schwilgué la citent. Curtel (in Wauters) employait l'huile dans laquelle on avait fait bouillir un nouet d'écorce intérieure de cette plante ; il faisait frictionner tout le corps avec le nouet près d'un feu clair ; après la deuxième, troisième ou quatrième friction, une éruption générale assez pénible était produite mais en huit ou dix jours on était débarrassé de la gale, même la plus invétérée.

Il est à regretter que les médecins aient laissé tomber dans l'oubli une plante aussi énergique, et qui, bien étudiée dans ses effets, peut être d'un grand secours à la thérapeutique.

(Les rameaux frais sont introduits sous la peau, en médecine vétérinaire, comme moyen révulsif.)

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  1. Mémoires de la Société royale de médecine, t. III, p. 186.