Ericacées (Le Floc'h, 1983) : Différence entre versions

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(339. a) Lithospermum arvense L.)
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De fait la Flore de POTIIER-ALAPETITE (1981) ne signale en Tunisie que le taxon Echium italicum ssp. pyrenaicum (L.) Rouy que nous pensona pouvO'Ïl' assimi·ler à E. asperrimum Lam. de Flora euro­ paea.
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De fait la ''Flore'' de POTIIER-ALAPETITE (1981) ne signale en Tunisie que le taxon ''Echium italicum'' ssp. ''pyrenaicum'' (L.) Rouy que nous pensons pouvoir assimiler à ''E. asperrimum'' Lam. de ''Flora euro­paea''.
 
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A. - Selon BOUQUET (1938) cette espèce est confondue, au ni· veau de sa consommation par ·homme, avec les divers Anchusa (cf. à Anchusa aegyptiaca no 335).
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A. - Selon BOUQUET (1938) cette espèce est confondue, au niveau de sa consommation par l'homme, avec les divers ''Anchusa'' (cf. à ''Anchusa aegyptiaca'' n° 335).
  
 
== 341. Vitex agnus-castus L. ==
 
== 341. Vitex agnus-castus L. ==

Version du 23 janvier 2012 à 00:36

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312. Arbutus unedo L.

[III/982; p:669] ERICACÉES

Tout en étant un aliment, le fruit présente des propriétés antidiarrhéiques.

Les dénominations vernaculaires sont, pour la plupart, rapportées pour la Tunisie par BOUQUET (1938) :

- soit pour la plante entière :

ar. = methrounia, qatelabihia, açir ed debb, henna ameur, bou sbiba, chejret bou jbiba, lindj.

ber. = ticisnou, isisnou, sisnou, ichichnou, sasnous, bahennou,

fr. = arbousier.

- soit pour le fruit :

- ar. : bou jbiba, bou hennou - berb. : ouassasnou - fr. : arbouse

A. – Il note aussi que ces fruits sont recherchés, le plus souvent pour la consommation personnelle.

L'usage du fruit de cette espèce comme aliment (ar. : lindj) est aussi rappoorté par TROTTER (1915) et LEMORDANT et al. (1977).

M. - L'écorce des racines est très astringente (TROTTER).

En Algérie, le fruit est considéré antidiarrhéique et paraît être la base d'une liqueur (DORVAULT et WEITZ, 1945).

D. - En Libye (TROTTER) les feuilles servent à tanner les peaux alors que les racines sont employées pour teindre les peaux en rouge.

313. Erica multiflora L.

[III/983; p:671] ERICACÉES

M. - Selon LEMORDANT et al. (1977), cette bruyère est un astringent et un antiseptique urinaire (cf. à Erica arborea n° 314).

[191]

314. Erica arborea L.

[III/984; p:671]

M. - BURNET (1939) rapporte que cette espèce (ar. bou haddad) entre dans la composition de la « medbach » à Korbous (cf. à Artemisia arborescens n° 428).

Les sommités fleuries, de Erica arborea L. et Erica cinerea L. (*), riches en tanin, sont (PARIS et MOYSE, 1971) utilisées comme astringent et antiseptique des voies urinaires, vertus que LEMORDANT et al. (1977) rapportent à propos de Erica arborea (ar. = chendef, ariga ; fr. = bruyère arborescente) et Erica multiflora (ar. : chendak ; fr. = bruyère multiflore).

(*) E. cinerea L. n'appartient pas à la flore tunisienne.

315. Anagallis arvensis L.

[III/994; p:678] PRIMULACÉES

T. - La toxicité des graines serait due à la présence de saponines, notent PARIS et MOYSE (1971), qui raportent égalkement que le suc de la plante a des propriétés fongistatiques.

En Tunisie, (LEMORDANT et al., 1977), elle est réputée toxique pour les oiseaux.

316. Plumbago europaea L.

[III/998; p:681] PLUMBAGINACÉES

M. - Selon RAYNAUD (in GATTEFOSSÉ, 1921) la racine, trempée dans du lait, serait utilisée pour le plombage des dents. GATTEFOSSÉ note également que la poudre de cette espèce, quoiqu'un peu vésicante, est employée pour le traitement des blessures.

317. Limonium thouini (Viv.) O. Kuntze

[III/1002; p:685] PLUMBAGINACÉES

L'orthographe retenue dans Flora europaea est  : L. thouinii (Viv.) O. Kuntze.

Statice thouini Viv. est un synonyme d'emploi courant.

A. - Les feuilles de Statice thouini sont (TROTTER, 1915 ; GATEFOSSÉ, 1921) utilisées en tant que légumes dans l'alimentation humaine.

[192]

318. Limonium pruinosum (L.) O. Kuntze

[III/1003; p:686]

D. - Dans la région des Ababsas (Tunisie) les racines et les feuilles, de cette espèce (ar. = gedra) sont utilisées (après broyage) par les femmes pour les soins capillaires et servent, lors de l'embaubement des morts, à la conservation des cheveux.

319. Limoniastrum guyonianum Dur.

[III/1018; p:694] PLUMBAGINACÉES

Les usages rapportés ont trait aux galles très nombreuses que porte cet arbrisseau et que BOUQUET (1921) signale comme étant de deux origines :

- les galles des jeunes tiges de l'année, volumineuses et contenant la nymphe d'une tineïde (Eocus guyonella).

- les galles plus petites, épaisses, dures et à section rouge brique apparaissant, sur les grosses branches, suite à la piqure d'un insecte le Scleroceus pulverosella.

M. - La tisane des feuilles, branches et galles, est antidysentérique alors que la décoction de racines s'emploie comme dépuratif (BOUQUET, 1921).

D. - Les galles sont employées pour le tannage des cuirs (BOUQUET, 1921) et interviennent également pour la teinture des cheveux dans le Sud tunisien (cf. Lawsonia inermis n° 279).

320. Fraxinus angustifolia Vahl

[III/1019; p:695] OLEACÉES

Nous rapportons ici des indications relatives à Fraxinus oxyphylla M. Bieb. considéré comme synonyme par POTTIER-ALAPETITE mais qui doit être orthographié : F. oxyphylla Bieb. ex Willd.

A.M.R. - Les fruits du frêne (Fraxinus oxyphylla Mar. Bieb.) sont signalés par GATTEFOSSÉ (1921) comme servant de condiment, de tonique et même en infusion d'aphrodisiaque. Le même auteur suggère que les feuilles sont purgatives et l'écorce fébrifuge et rapporte que SURCOUF cite l'emploi du frêne pour consolider les fractures.

[193]

321. Olea europaea L.

[III/1020; p:696] OLEACÉES

Outre son emploi dans l'alimentation, l'olivier est paré de vertus antidiabétiques et cholagogues.

A. - Les fruit ont un intérêt dans l'alimentation et servent à la fabrication de l'huile également consommée.

M. - De très nombreuses indications sont notées par PARIS et MOYSE (1971) : - pour les feuilles :

. considérées autrefois comme fébrifuges (les feuilles et l'écorce),

. qui ont surtout des propriétés hypotensives et hypoglycémiantes indiscutées alors que leurs propriétés diurétiques sont contestées,

. utilisées sous forme d'infusé, d'alcoolature et d'exrait entrant dans diverses préparations contre l'hypotension.

- et les fruits employés en pharmacie du fait :

. des propriétés cholagogues et légèrement laxatives reconnues à l'huile, des propriétés de solvant médicamenteux.

. du caractère adoucissant et émollient de l'huile pour les soins des dermatoses et des brûlures.

LEMORDANT et al. (1977) reconnaissent à l' « olivier cultivé » (ar : zitoun) des vertus antidiabétiques et cholagogue.

D. - Selon BARDIN (1944) le meilleur charbon de bois est tiré de l'olivier sauvage (ar. : zebbouj), du sumac (*) (ar. = jdâri), du lentisque (*) (ar. : derouu) alors que celui du genévrier (*) est mauvais.

A signaler que les fruits ont également beaucoup d'intérêt en savonnerie et cosmétologie.

(*) - sumac = Rhus tripartitum (Ucria) DC. (ANACARDIACÉE),

- lentisque = Pistacia lentiscus L. (ANACARDIACÉE),

- genévrier = Juniperus sp. (CUPRESSACÉE).

322. Centaurium umbellatum (Gilib.) Beck

[II/1027; p:702] GENTIANACÉES

Combinaison retenue pour Flora europaea : C. erythraea Rafn. ssp. erythraea.

Plusieurs synonymes sont admis pour ce taxon dont en particulier : Erytraea centaurium (L.) Pers.

[194]

Erythraea suffruticosa parfois cité a été assimilé à C. umbellatum ssp. suffruticosum (Salzm.) Maire de « Flore de la Tunisie » et traité ici. Ce taxon est dans Flora europaea érigé au rang d'espèce dans la dénomination : C. suffruticosum (Griseb.) Ronninger.

M. - Pour favoriser le bourgeonnement des plaies anciennes on emploie la plante sèche et réduite en poudre, signale BOUQUET (1921) qui note de plus que la pommade, où entre de la noiix de galle, du sulfate de cuivre et de la poudre de centaurée (Erythraea centaurium, est réputée être un bon cicatrisant pour les fistules et les ulcères anciens.

Au Maroc (GATTEFOSSÉ, 1921) la tisane de « petite centaurée » (Erythraea centaurium var. suffruticosa Batt.) est très employée pour combattre les fièvres, l'anémie, les empoisonnements et soigner les maladies d'estomac. Au Maroc encore, la « petite centaurée » (Erythraea suffruticosa) est très appréciée comme tonique amer en pharmacie, dans la fabrication des apéritifs et de certaines bières (GATTEFOSSÉ, 1957).

BURNET, 1939 (cf. Artemisia arborescens n° 428) a relevé que Centaurea suffruticosa était à Korbous en Tunisie, employé à la préparation d'une tisane particulière. La « centaurée » signalée ne correspondant à rien sur le plan nomenclatural et nous pensons que la plante concernée est peut-être Centaurium suffruticosum qui, croissant dans la région, est de plus, réputée dépurative.

PARIS et MOYSE (1971) donnent les synonymies suivantes : Erythraea centaurium Pers. = Centaurium minus Mœnch = Centaurium umbellatum Gilib., pour la « petite centaurée » qu'ils disent être un remède populaire employé comme fébrifuge, tonique amer, stimulant de la digestion et dépuratif. Les mêmes auteurs notent que la plante fraîche entre dans des préparations homéopathiques et que la drogue est employée en médecine vétérinaire et dans la préparation de vermouth.

Les vertus de tonique amer et de dépuratif de cette espèce (fr. = petite centaurée) sont aussi signalées par LEMORDANT et al. (1977).

323. Nerium oleander L.

[III/1030; p:705] APOCYNACÉES

La toxicité du « laurier rose » est bien établie contrairement à ses propriétés diurétiques et cardiotoniques.

[195]

M.T. - Contenant des principes actifs semblables à la digitaline cette espèce est depuis longtemps considérée comme étant un cardiotonique très puissant (TROTTER, 1915). Cette propriété est également relevée par BOUQUET (1921) qui signale de plus qu'au Maroc :

- les feuilles fraîches sont appliquées sur les tumeurs indurées pour en activer la suppuration,

- les feuilles écrasées et mélangées à du miel sont employées contre la gale,

- les fumigations de rameaux, feuilles, fleurs et fruits sont recommandées contre les maladies de la matrice et les hémorroïdes.

- l'eau distillée de fleurs est réputée pour les soins du visae et de la chevelure.

Les mêmes vertus sont rapportées par GATTEFOSSÉ (1921) qui précise cependant que l'emploi de cette espèce est délicat en raison même de sa toxicité.

En médecine traditionnelle on relève encore(DORVAULT et WEITZ, 1945), en Algérie, l'emploi du suc des feuilles en gargarisme contre les maux de dents.

Les feuilles contiennent un hétéroside cardiotonique (PARIS et DILLEMAN, 1960).

En usage externe, la poudre est un parasiticide utilisé contre la gale, les teignes et employé comme raticide du fait de ces propriétés irritantes et sternutatoires, rapportent PARIS et MOYSE (1971) qui soulignent que l'oléandrine es aussi cardiotonique et diurétique.

Brièvement, LEMORDANT et al. (1977) rappellent les propriétés diurétiques tonicardiaques et toxiqus de cette espèce (ar. : defla ; fr. : laurier rose).

T. - La toxicité indiscutable pour le chameau, signalée par BURGEMEISTER (1975) était déjà établie par CAUVET (1925) qui précisait que cette plante (ar. = defla) est l'un des plus redoutables poisons végétaux dont les feuilles contiennent un principe (l'oléandrine) toxique cardiaque aussi puissant que la strychnine puisque même l'eau des ruisseaux où les feuilles tombent et séjournent est délétère.

[196]

324. Pergularia tomentosa L.

[II/1035; p:709] ASCLEPIADACÉES

Cette espèce est également connue sous une dénomination synonyme : Daemia cordata R. Brown.

Tour à tour toxique et médicinale la « pergulaire» est aussi tannante.

M. - GAUTHIER-PILTERS (1969) indique les usages thérapeutiques qu'en font les nomades et rapportent les faits suivants :

- En Mauritanie, (d'après HAMIDOUN) les morsures vénéneuses sont lavées avec de l'eau dans laquelle on a fait tremper des feuilles et des tiges pilées de Pergularia tomentosa,

- l'espèce est utiliée pour le traitement de la bronchite,

- en application, le lait contenu dans la plante fait sortir les épines de la peau.

T. - Avec une incertitude sur la détermination, CAUVET (1925) signalait Daemia cordata comme mortelle pour le chameau (cf. à Euphorbia calytrapa n° 239).

GAUTHIER-PILTERS a également révélé que les fruits de cette espèce (« oumgloud ») sont toxiques et que, selon CARVALHO et GILET, la plante serait nociv pour les dromadaires en Ennedi mais non au Tibesti.

D. - L'emploi de Pergularia tomentosa (« khelga ») pour le tannage des peaux, a été noté par PASSAGER et BARBANÇON (1956), observation confirmée plus tard par GAUTHIER-PILTERS.

325. Caralluma europaea ssp. gussoneana (Mik.) Maire

[III/1036; p:709) ASCLEPIADACÉES

Cette combinaison a une synonymie fréquemment usitée Apteranthus gussoneona Mik.

La plante ou plus exactement sa tige charnue fournit un complément alimentaire en période de disette.

[197]

A. — Cet emploi est ainsi rapporté par TROTTER (1915) puis JOLY (1910), lequel connaît cette plante sous le binôme Apteranthus gussoneana Mik. et le nom vernaculaire « darmous ».

La tige très riche en eau, est consommée quoiqu'amère, par les bergers pour étancher leur soif (CHOUMOVITZ et SERRES, 1954).

326. Periploca laevigata Ait.

III/1032 ; p : 706) ASCLEPIADACÉES

M. - BURNET (1939) a rapporté qu'avec les feuilles de « hellab » on prépare une décoction très sucrée comme le thé et que la racine sert dans la région de Korbous à préparer la « medbach » en mélange avec d'autres espèces (cf. Artemisia arborescens n° 428) sauf si cette tisane est destinée à une femme enceinte, auquel cas, il ne faut jamais utiliser cette espèce.

LEMORDANT et al. (1977) indiquent cette plante (ar. = hallab) commee source de stéroides.

Dans la region des Ababsas (Tunisie), nous avons noté que la résine qui exude de la racine après incision et qui se solidifie immédiatement, est utilisée comme masticatoire (ar. = loubène) et que ce « loubène » extrait de « hellab » procure une bonne odeur en brûlant sur un feu.

327. Gomphocarpus fruticosus (L.) R. BR.

[III/1O33; p:708] ASCLEPIADACÉES

La combinaison s'orthographie actuellement (Flora europaea) : G. fruticosus (L.) Aiton fil.

M. — En Tunisie on reconnaît à « hariria » la propriété d'antidiarrhéique (LEMORDANT et al., 1977).

328 Cuscuta epithymum L.

[III/1037; p:711] CONVOLVULACÉES

Nous rapportons ici les données concernant :

1°) l'espèce.

2°) la ssp. planiflora (Ten.) Rouy érigée ou rang d'espèce dans Flora europaea sous la dénomination : C. planiflora Ten.

[198]

M. — Les diverses Cuscuta sont, soulignent PARIS et MOYSE (1971), douées de pouvoirs purgatifs, propriété également rapportée pour C. epithymum par LEMORDANT et al. (1977).

Pour Cuscuta planifolia*, KOTOB HUSSEIN (1979) note l'emploi en Libye comme antiseptique intestinal.

  • Nous avons admis qu'à l'erreur orthographique prés, il s'agit bien de C. planiflora Ten. traitée ici.

329. Cressa cretica L.

[111/1038 ; p : 711] CONVOLVULACÉES

D. - Selon MASSABIE (in COUSTILLAC, 1958) cette espéce (ar. = bou mlih) est utilisée, en Tunisie dam le Nefzaoua, pour obtenir une teinture noire des laines.

330 Convolvulus arvensis L.

[III/1041; p:715] CONVOLVULACÉES

M.A.T. — La racine aurait (CHOPRA et al., 1960) des propriétés cathartiques et mêmes certains spécialistes la considèrent toxique à cause des accidents gastro-intestiraux qu'elle a pu provoquer.

Comme d'autres Convolvulus, ce « liseron » serait parfois (PARIS et MOYSE, 1971) utilisé en médecine populaire pour ses propriétés purgatives.

LEMORDANT et al., (1977) rapportent le nom arabe « alleg » et signalent aussi la vertu laxative de cette espèce.

331. a) Calystegia sepium L.

[III/1055; p:725] CONVOLVULACÉES

Flora europaea indique comme combinaison en vigueur : C. sepium (L.) R. Br.

b) Calystegia soldanella (L.) R. Br. [III/1052; p.720]

M. — Ces espèces, rapportent PARIS et MOYSE (1971) sont parfois utilisées en médecine populaire pour leurs propriétés purgatives.

332. Heliotropium europaeum L.

[III/1055; p725] BORAGINACEES

T. — PARIS et MOYSE (1971) classent cette espèce parmi les Boraginacées toxiques susceptibles de provoquer chez le bétail des troubles hépatiques, causes d'intoxications.

[199]

Cette toxicité chez l' « Héliotrope d'Europe » (ar. : daharer ech chems, sheh el ouachem) est aussi relevée per LEMORDANT et al. (1977).

333. Heliotropium bacciferum Forsk.

[III/1056; p:725]

M. - Pour combattre la teigne, on recouvre le cuir chevelu de feuilles de cette plante « habalia » (LARRIBAUD, 1952).

Les feuilles vertes de cette espèce connue au Sénégal sous le nom vernaculaire « hebaliya », servent, après avoir été écrasées, à calmer les brûlures ADAM (in GAUTHIER-PILTERS, 1969).

T. - Plusieurs héliotropes contiennent des alcaloides toxiques (GAUTHIER-PILTERS)

334. Borago ofticinalis L.

[III/1063; p.:730] BORAGINACÉES

A. - Les jeunes feuilles de diverses bourraches (Borago officinalis et B. trabutii *) sont employées dans la préparation de soupe, signale BOUQUET (1938) qui indique égaiement leurs noms vernaculaires arabes (boukrich, bou chenaf, harcha, bou çassal) et berbères (tament, tizizoua, ilés ouaraï, foudelqqem).

M. - La bourrache (ar. = lissan etthour) (DUCROS, 1930) est employée comme émollient et surtout comme sudorifique et diurétique.

Les fleurs et les sommités fleuries sont (PARIS et MOYSE, 1971) administrées en tisane en tant que diurétique, sudorifique et émollient, et l'on reconnait également aux feuilles des vertus émollientes. Ses mêmes propriétés sont rapportées par LEMORDANT et al. (1977) qui indiquent les dénominations de l'espèce en Tunisie (ar. = boukkich ; fr. : bourrache).

(*) B. trabutii M. considérée comme endémique du Maroc, n'existe donc pas en Tunisie.

335. a) Anchusa azurea Mill.

[III/1065; p:731] BORAGINACÉES

Orthograpbe correcte (Flora europaea) : A. azurea Miller.

[200]

Ce taxon se rencontre dans la littérature sous une dénomination synonyme : A. italica Retz.

b) Anchusa aegyptiaca DC. [III/1067: p:732]

Orthographe correcte (Flora eurepaea) : A. ægyptica (L.) DC.

A. — Anchusa ægyptiaca serait confondu en Tunisie avec Anchusa hispida (*) et A. italica (BOUQUET, 1938) sous les dénominations arabes (debbouna, choubbet, cheikh el boukol, chandjar, hamricha) et berbères (tirhounam, sahtor).

BOUQUET note de plus, que les feuilles de ces espèoes, ainsi que celles d'Echium italicum, des autres « vipérines » et « buglosses », sont souvent mélangées à celles de l'oseille sauvage (**) qui en relèvent le goût. Elles sont consommées en soupe ou à la façon des épinards.

(*) Anchusa hispida Forsk. = Gastrocolyte hispida (Forsk.) Bunge.

(**) Oseille sauvage, il s'agit probablement de Rumex tuberosus L.

336. Gastrocotyle hispida (Forsk.) Bunge

[III/1069 ; p:733] BORAGINACÉES

Un synonyme se rencontre souvent : Anchusa hispida Forskal.

A. — BOUQUET (1938), sous la dénomination Anchusa hispida indique cette espèce comme étant consommée (cf. Anchusa aegyptiaca n° 335).

337. Megastoma pusillum Coss. et Dur.

[III/1077 ; p : 739] BORAGINACEES

V. TÄCKHOLM (1974) indique comme combinaison cn vigueur : Eritrichium pusillum Torr. et Gray.

L'espèce semble être surtout employée dans les soins de la blennorragie.

M. — Au Sahara occidental, on vante les propriétés des feuilles infusées de Megastoma pusillum (ar. = chendegoura *) pour les

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maux d'oreilles, rapporte LARRIBAUD (1952) qui indique de plus que cette plante calmerait aussi les palpitations précordiales.

L'infusion sucrée est utilisée contre les rhumatismes et la blen­norragie (REBOUL, 1953).

A ces deux usages de l'infusion sucrée, PASSAGER et DOREY (1958) ajoutent qu'elle est aussi donnée aux nouveaux nés pour faci­liter l'évacuation de leurs premières selles.

Pour le Sud algérien encore, DOREAU (1961) note que l'espèce (ar. = chendegoura *) est parfois confondue avec Ajuga iva et que l'on en utilise :

- dans les mixtures antidiarrhéïques,

- pour faciliter les accouchements, alors que d'autres personnes la considèrent antirhumatismale, tonicardiaque, dépurative et antiblennorragique.

(*) « chendegoura » est effectivement le nom vernaculaire arabe usuel de Ajuga iva (L.) Schreb. ce qui explique fort bien la confusion possible signalée par DOREAU.

338. Alkanna tinctoria Tausch.

[III/1079; p:740] BORAGINACÉES

Selon DUCROS (1930) l'écorce de cette espèce (fr. = orcanette; ar. = rigl el hhamama) est astringente d'où son emploi à l'intérieur contre les ulcères.

D. - TROTTER (1915) et DUCROS notent que l'écorce est éga­lement utilisée en tant que matière tinctoriale pour teindre en rouge.

Il s'agit rapporte PARIS et MOYSE (1971) d'un colorant servant chez les végétaux à la caractérisation des huiles, des essences et des résines et il est auto­ risé pour la coloration des médicaments.

L'intérêt de cette espèce (ar. : henna el rhoula, chendjar ; fr. : orcanette) comme colorant est aussi rapporté par LEMORDANT et al. (1977).

[202]

339. a) Lithospermum arvense L.

(III/1086 ; p:744] BORA­GINACtES

Combinaison de Flora europaea : Buglossoides arvensis (L.) I.M. Johnston.

b) Lithospermum tenuiflorum L. [III/1087; p:745] Combinaison de Flora europaea : Buglossoides tenuiflora (L. fil.) I.M. Johnston.

c) Lithospennum apulum (L.) Vahl [II/1088; p:745] Combinaison de Flora europaea : Neastostema apulum (L.) I.M. Johnston.

M. - LEMORDANT et al. (1977) signalent que ces espèces ont un intérêt comme anticonceptionnels.

340. Echium italicum L.

[III/1098; p:753] BORAGINACÉES

De fait la Flore de POTIIER-ALAPETITE (1981) ne signale en Tunisie que le taxon Echium italicum ssp. pyrenaicum (L.) Rouy que nous pensons pouvoir assimiler à E. asperrimum Lam. de Flora euro­paea.

A. - Selon BOUQUET (1938) cette espèce est confondue, au niveau de sa consommation par l'homme, avec les divers Anchusa (cf. à Anchusa aegyptiaca n° 335).

341. Vitex agnus-castus L.

[lll/1104; p : 757] VERBENA­ CtES

L'espèce est eurtout réputée pour ses vertus antispasmodiques.

A. - GAITEFOSSÉ (1957) signale que l'espèce « poivre des moines » était utiJisée en Europe durant la seconde guerre mondiale pour la confection du poivre du ravitaillement officiel.

GAITEFOSSÉ (1921) in&iste sur le fait que malgré son nom l' a: apeau chaste • est effectivement un aphrodisiaque. Cette IXOprié-

[203]

té est réfutée paT DUCROS (1930) pour qui l'espèce serait réputée pour les propriétés anaphrodisiaques de son fruit (ar. = habb el fa­ qad) et prescrire comme calmant des accès d'hystérie.

Le nom populaire français « agneàu chaste » ferait référence à la vieille ré­ putation d'anaphrodisiaque de la plante, rapportent PARIS et MOYSE (1971) qui indiquent aussi qu'on lui a attribué, mais sans preuve, des propriétés hormonales et en particulier antiœstrogènes.

Selon LECLERC (in PARIS et MOYSE), en infusé, les sommités fleuries sont antispasmodiques alors qu'en usage externe, elles servent comme vulnéraire et que les fruits sont parfois utilisés comme stimulant de la digestion.

La vertu antispasmodjque de cette espèce (aT. = kaf merien fr. = gattHier) oa été au&si notée par LEMORDANT et al. (1977).

D. - Les cendres des branches. sont saponifères (GATTEFOSSÉ, 1921).

342. Verbena officinalis L.

[111/1106; p:759) VERBENACÉES

M. - En médecine populaire la « verveine officinale » est très employée pour ses propriétés vulnéraires et diurétiques (PARIS et MOYSE, 1971).