Thuya (Cazin 1868) : Différence entre versions
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Sommaire
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Thuya
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THUYA. Thuya occidentalis. L.
Arbre de vie, — thuya du Canada, — thuya de Virginie. CONIFÈRES. — CDPRESSINÉES. Fam. nat. — MONOECIE MONADELPHIE. L. Cet arbre, qui vient du Canada, de Virginie, et cultivé dans nos jardins, Bt considéré maintenant comme indigène. ■
..^««•iptiom. — Tige pyramidale, s'élevant quelquefois à 15 mètres; rameaux
«aies et pendants. — Feuilles imbriquées, d'un vert blond, ayant une vésicule remplie
resme liquide sur le dos, ce qui le distingue du thuya orientalis, qui n'en offre pas.
tonm7S en mai. — Fruits : cône ovoïde, élargi au sommet, à écailles intérieures
pees, bossues en dessous et recouvrant des graines ailées.
Parties usitées. — Les feuilles et le bois. downloadModeText.vue.download 1095 sur 1308
1066 THYM.
Récolte. — On les récolte pendant toute la belle saison.
[Culture. — Le thuya se multiplie de graines en terre de bruyère et de boutures Il croît partout, mais mieux en lieux frais ombragés. 11 orne les bosquets d'hiver on en fait des palissades. Il ne craint pas le froid. Les thuyas plantés dans les jardins dVré- ment sont rarement employés en médecine.] ° "
Propriétés physiques et chimiques. — Bonastre (1) a retiré parla
distillation des feuilles de ce thuya une huile essentielle, une sorte d'essence de téré- benthine transparente, légère, très-fluide, de couleur jaune-clair, couleur qui se perd par une seconde distillation ; elle offre une odeur forte, qui se rapproche de celle de la tanaisie ; sa saveur est un peu camphrée, légèrement acre ; elle se dissout bien dans l'al- cool et l'éther.
Le bois du thuya de Virginie a une odeur désagréable ; on le dit presque incor- ruptible.
Les feuilles et le bois du thuya occidentalis ont été jadis employés à l'in- térieur et à l'extérieur comme sudorifiques, diurétiques et expectorants. On les donnait dans les affections rhumatismales chroniques, la goutte, la syphilis, etc.; mais depuis ils étaient oubliés, lorsqu'en 1828 plusieurs mé- decins d'Edimbourg et de Berlin recommandèrent l'huile essentielle de la plante. Plus tard, un médecin polonais vanta cette huile comme un moyen topique des plus efficaces contre les condylômes rebelles. L'emploi delà teinture alcoolique des feuilles a donné à Mohnike, de Berlin, de très-bons résultats dans ces affections. E. Brecher (2), assure s'être parfaitement trouvé de l'emploi externe du thuya occidentalis, d'après la méthode de Léo, dans le traitement des excroissances vénériennes rebelles, même de celles qui avaient résisté à l'action du mercure, des cautérisations et de l'excision, La teinture de Léo consiste à faire digérer trois parties de feuilles sur six d'al- cool rectifié. On applique cette teinture, de temps en temps, à l'aide d'un pinceau, sur les excroissances, qui, après peu de jours, pâlissent, diminuent de volume et se flétrissent d'une manière remarquable. La guérison radicale s'obtient généralement au. bout de quinze jours.
Thuya d'Orient
[Le thuya d'Orient (T. Orientalis, L.), confondu avec le précédent sous le nom d'arbre de vie, est quelquefois employé. Quant au thuya articulé (T. articulata, Desf.; Callitris quadrivalvus, Vent.), qui produit la sandaraque,il habite les montagnes de l'Algérie.]
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(1) Journal de pharmacie, 1825, t. XI, p. 156.
(2) Ungarische Zeitschrift et Journal de médecine et de chirurgie, publié par la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, 1855, t. XX, p. 59.