Nymphéacées (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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*''wassermänngen'', Saxe et Thuringe, Pritz. et Jess.
 
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*''tollingen'', Thuringe, Pritz. et Jess.
 
*''tollingen'', Thuringe, Pritz. et Jess.
*''trumm'lstöck'r'', pl. (wegen der Aehnlichkeit des Stieless mit den Trommelstöckern), Altmark, Danneil.
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*''trumm'lstöck'r'', pl. (wegen der Aehnlichkeit des Stieles mit den Trommelstöckern), Altmark, Danneil.
 
*''waot'rtulp'n'' (la fleur), Altmark, Danneil.
 
*''waot'rtulp'n'' (la fleur), Altmark, Danneil.
 
*''watarstedi'', anc. all. dialec, ''Tijdschr. v. nederl. Letterk''., Leiden, 1894.
 
*''watarstedi'', anc. all. dialec, ''Tijdschr. v. nederl. Letterk''., Leiden, 1894.
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Marcel Devic, dans son ''Dict. étym''. avait bien reconnu dans le mot ''nîloufar'', le premier élément, c.-à-d. ''nila'' (bleu) mais il s'est trompé sur le second ; il suppose, à tort, que ''noufar'' est un ancien mot ayant eu par lui-même le sens de lotus, et qui est venu se souder à ''nîla'', de sorte qu'on aurait dû dire à une certaine époque : ''le noufar bleu''. Mais ''noufar'' n'est lui-même qu'une corruption de ''ninoufar'' qui à son tour est pour ''nîloufar''.
 
Marcel Devic, dans son ''Dict. étym''. avait bien reconnu dans le mot ''nîloufar'', le premier élément, c.-à-d. ''nila'' (bleu) mais il s'est trompé sur le second ; il suppose, à tort, que ''noufar'' est un ancien mot ayant eu par lui-même le sens de lotus, et qui est venu se souder à ''nîla'', de sorte qu'on aurait dû dire à une certaine époque : ''le noufar bleu''. Mais ''noufar'' n'est lui-même qu'une corruption de ''ninoufar'' qui à son tour est pour ''nîloufar''.
  
Devic dit à ce propos : « C'est probablement au médecin O. Brunfels, mort en 1534, qu'on doit l'introduct. du mot ''nénuphar'' dans notre terminologie botanique. » Les botanistes européens ont employé ce mot longtemps auparavant, puisqu'il est donné par Simon Januensis qui écrivait vers 1288 (Voy. Meyer, ''Gesch. d. B.').; voici le passage de Simon selon Langkavel : « ''nenufar arabicè dicitur nilofar.'' » D'ailleurs dès 1544, Duchesne, ''De stirpibus'', l'employait couramment comme mot français (''le nénuphar jaune, le nénuphar blanc'').
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Devic dit à ce propos : « C'est probablement au médecin O. Brunfels, mort en 1534, qu'on doit l'introduct. du mot ''nénuphar'' dans notre terminologie botanique. » Les botanistes européens ont employé ce mot longtemps auparavant, puisqu'il est donné par Simon Januensis qui écrivait vers 1288 (Voy. Meyer, ''Gesch. d. B''.).; voici le passage de Simon selon Langkavel : « ''nenufar arabicè dicitur nilofar.'' » D'ailleurs dès 1544, Duchesne, ''De stirpibus'', l'employait couramment comme mot français (''le nénuphar jaune, le nénuphar blanc'').
  
 
2. Les feuilles du ''volet'' sont employées pour mettre sur le ventre ballonné.  
 
2. Les feuilles du ''volet'' sont employées pour mettre sur le ventre ballonné.  
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*''korkansi'', copte, De Sacy, ''Abd Allatif'', p. 98.
 
*''korkansi'', copte, De Sacy, ''Abd Allatif'', p. 98.
  
2. Cette plante se fait remarquer par de magnifiques fleurs roses odorantes ; elle croissait autrefois dans le Nil, mais depuis longtemps elle en a disparu, et ne se voit plus que dans l'lnde, à la Chine, aux Moluques, au Malabar, en Perse, en Arménie, etc. Son fruit, souvent figuré sur les monuments égyptiens, comparé fort exactement à un guêpier, <sup>(1)</sup> par Théophraste, a le volume d'une pomme d'arrosoir et présente une multitude de loges parallèles et sur un même plan, qui contiennent chacune une semence de la grosseur d'une noisette ; ce qui les fait appeler noix ou fèves d'Egypte, ''faba ægyptiaca’'                                     , fèves pontiques, etc. ; en Perse on en fait des chapelets, etc. Ces semences sont comestibles et dans l'antiquité la plus reculée elles servaient d'aliment ; en Egypte, on en faisait du pain, etc.  
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2. Cette plante se fait remarquer par de magnifiques fleurs roses odorantes ; elle croissait autrefois dans le Nil, mais depuis longtemps elle en a disparu, et ne se voit plus que dans l'lnde, à la Chine, aux Moluques, au Malabar, en Perse, en Arménie, etc. Son fruit, souvent figuré sur les monuments égyptiens, comparé fort exactement à un guêpier, <sup>(1)</sup> par Théophraste, a le volume d'une pomme d'arrosoir et présente une multitude de loges parallèles et sur un même plan, qui contiennent chacune une semence de la grosseur d'une noisette ; ce qui les fait appeler noix ou fèves d'Egypte, ''faba ægyptiaca'', fèves pontiques, etc. ; en Perse on en fait des chapelets, etc. Ces semences sont comestibles et dans l'antiquité la plus reculée elles servaient d'aliment ; en Egypte, on en faisait du pain, etc.  
 
::::::::::Mérat, ''Dict. de matière médicale'', 1830.
 
::::::::::Mérat, ''Dict. de matière médicale'', 1830.
  

Version du 24 novembre 2021 à 10:26


Epimedium-Leontice
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Papaver


[Tome I, 147]

NYMPHÉACÉES.

Nymphaea alba et Nuphar luteum

Nymphaea alba. (Linné), Nuphar luteum. (Smith). — LE NÉNUFAR [1].


1. CES DEUX ESPÈCES SONT HABITUELLEMENT CONFONDUES SOUS LES NOMS SUIVANTS :
  • vupyat'oc, grec ancien, Dioscoride.
  • protea, caccabon, lotometra, rhopalon, androgynon, hydragogon, heracleon, andreas nerion, grec, Apuleius (auteur latin du Ve ou Vle s.,) De Medicaminibus.
  • éeAeov, sasov, orpaTi&ms", orpaTtorus", vsvou^ap, AouAouyspov, veys’a, vouypa, vouyapa, grec byzantin, Langkavel, Gesch. d. Bot., 1866.
  • vouyapov, grec mod., Somavera, Tesoro d. lingua greca volg., 1709.
  • vooyapo, 7TA«TOfjtav(?ijA«, grec moderne, IlapvaTdos, 1883, p. 373.
  • nymphaea, latin, Pline.
  • clava Herculis, latin du IVe siècle après J.-C., Marcellus Empiricus.
  • mater herculania, alga palustris, papaver palustre, clavus Veneris, aquæ ducta, latin du Ve ou VIe siècle apr. J.-C., Apuleius, De Medicaminibus. Edit. de 1788, p. 232.
  • ungula caballina, anc. nomencl., Diefenbach, Gl. med. lat. s. v° Mufra. — Lat. du IXe s., Ed. Bonnet.
  • ungula caballina aquatica, anc. nomencl., Mowat, AIphita ; De Bosco, Luminare majus, 1496, f° 39, verso ; Cordus, Botanologicon, 1533.
  • numphea, lat. du IXe s., Ed. Bonnet.
  • nenufar, farfara, anc. nomencl., De Bosco, Luminare majus, 1496, f° 39, verso.
  1. C'est à tort qu'on écrit nénuphar, le mot venant de l'arabe ninoûfar. Le ph de nénuphar est sans doute dû à l'influence du mot nymphaea.


[148]

  • caulis aquae, alga patustris, granum sponsi (le fruit), anc. nomencl., De Bosco, Lum. majus, 1496, f° 33, recto.
  • neniphar, cacabus veneris, lilium aquaticum, nimphea, limphea aquatica, lappacium aquaticum, lappacium majus, papaver palustrum [1], alga palustris, nomenclat. du Moyen-Age, Mowat, Alphita.
  • nenupharinum, anc. nomencl., A. Lusitanus, Enarrationes, Venetiis, 1533, p. 228. [J. C.]
  • heraclea, digitus Veneris, radix Herculis, anc. nomencl., Geoffroy, Mat. méd., 1750.
  • nénufar, m., nénuphar, m., français.
  • neneuphare, anc. franç., Vallambert, Maniere de nourrir les enfans, 1565, p. 265.
  • neufar, anc. franç., Ronsard cité par Littré.
  • nenufa, m., Aube, Des Etangs, Noms pop. des plantes.
  • nuphar, m., Bessin, Joret, Flore populaire.
  • nufa, m., nufâ, m., Aube, Des Etangs, Noms pop. des pl. — Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin,
  • lunifa, Oise, Graves, Catalogue des pl.
  • unéfa, Vexin, Joret, Flore.
  • unifa, Bessin, Joret, Fl.
  • lusiper, Saintonge, Jonain, Dict. du pat.
  • nymphée, f., anc. franç., Cotgrave, French dict. 1650 ; — Evon. Philiatre, Tresor des remedes, 1555, p. 100.
  • nymphe, f., anc. franç., Béroalde de Verville, Le moyen de parvenir (vers 1610), édit. Jacob., p. 323. — Centre, Jaubert, Gloss. du centre.
  • ninfea, Nice, Risso, Hist. nat., 1826.
  • ninfiaa, Semur en Auxois (Côtes-d'Or), c. par M. H. Marlot.
  • nimfeo, f., Nîmes, Vincens, Topographie, 1802.
  • ninfèio, f., provenç. mod., Mistral, Tres. — Saint-Rémy (B.-du-Rh.), M. Girard, Lis Aupiho, 1878, p. 53.
  • erbo d'infer, provenç. mod., Mistral, Tres. d. fel. — Nord du départ. des Basses-Alpes, c. par M. E. Plauchud.
  • erba dou diable, f., Bas Dauphiné, Moutier.
  • nimfo, f., ninfo, f., provenç. mod., Garidel. — Bouches-du-Rhône, Villeneuve. — Environs d'Avignon, Palun, Catal. — Var, Amic, Consid. sur Brignoles ; Hanry, Catal.
  • lys d'eau, m., lys des étangs, m., français ancien et mod.
  1. Le manuscrit cité par Mowat donne papaver plaustrum. C'est une erreur de copie de même que galla palustris pour alga palustris.


[149]

  • lys d'étang, m., français, Traicté de la signature, traduit de Crollius, Lyon, 1624, p. 50 ; Mme Fouquet, Suite du recueil des remèdes, t. II, 1701, p. 360.
  • liri d'aygua, f., Luchon (Pyrénées), Sacaze.
  • liri d'aigo, m., languedocien, Duboul.
  • rose d'estan, f., anc. fr., A. Colin, Hist. des drogues, Lyon, 1619, p. 127.
  • rose d'eau, f., anc. franç., Duchesne, De stirpibus, 1544; Brohon, De stirpibus, 1541.
  • rose des mares, f. Manche, Besnou, 1860.
  • rose d'étang, rose des étangs, f., Vosges, Haillant, Fl.
  • rose des lacs, f., Doubs, Beauquier, Vocabul.
  • rô-punaie (= rose punaise, rose puante), Nièvre, c. par M. Ach. Millien.
  • girofflée d'eau, f., anc. franç., Duez, 1664.
  • choulx de eaue, chou d'eau, m., anc. franç., Duchesne, De stirp., 1544.
  • chou de rivière, m., Eure-et-Loir, rec. personn.
  • caoulasso, f., (= chou, avec un sens péjoratif), Gers, comm. par M. H. Daignestous.
  • tulipe d'étang, f., Vosges, Haillant, Flore.
  • pavot de rivière, m., env. de Domfront (Orne), c. par M. Aug. Chevalier.
  • courge d'eau, f., Côte-d'Or.
  • coutcharasso, f., Caussade (Tarn-et-Garonne), Lacombe, Lambruscos, 1879, p. 261.
  • coutsarasso f., Bas Quercy, comm. par M. J. Daymard.
  • couxarasso, f., languedocien, Poumarède, Manuel des termes, 1860.
  • coujarasso, f., languedocien, Duboul.
  • cujarasso, f., Dunes, arrond. de Moissac (Tarn-et-Gar.), rec. pers.
  • coujous d'aïgo, m. pl., (= petites courges d'eau) Castres, Couzinié, Dict. pat., 1847. — Toulouse, Tournon, Flore. — languedocien, Duboul.
  • coloquinte, f., Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
  • gourde, f., gourdon, m., Aube, Des Etangs.
  • cruche d'eau, f., crujheon, m., Saintonge, Jônain, Dict.
  • crugeon, m., Anjou, Desvaux, Flore. — Chef-Boutonne (Deux-Sèvres), Beauchet-Filleau, Ess. sur le pat. poit.
  • cruchon, m., Anjou, Desvaux, Flore.
  • pompe, f., Aube, Des Etangs.
  • aplomple, f., appolompe, f., applombe, f., wallon du XVe siècle, J. Camus, Un manuscrit namurois.
  • bouteille, , f. (le fruit), Bresse châlonnaise, Guillemin, Glossaire, 1862. — Haute-Marne, comm. par M. L. Aubriot. — Charente-Infér., comm. par M. E. Lemarié. — Nièvre, comm. par M. Achille Millien.
  • botèy' d'êw, f., Malmédy (Pays wallon), Feller.

[150]

  • cabucéou, m., cabrecelo, f., provenç., moderne, Réguis.
  • baratte, f., Normandie. — Maine. — Anjou. — Berry.— Haute-Bretagne.
  • bat-beurre, [1] (le fruit) Haute-Marne, comm. par M. L. Aubriot. — Aubigny-sur-Nère (Cher), rec. pers.
  • beurrière, f., Yonne, Jossier, Dict. pat. de I'Yonne.
  • burette, f., Aube, Des Etangs, Noms vulg. — Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
  • bourette, f , pays d'Auge (Normandie), Joret, Flore.
  • barette, f., barotte, f., Normandie, Joret, Flore.
  • batiaux, baratiaux, Domfront (Orne), c. par M. Aug. Chevalier.
  • battoirs, pl., salière, f., Soulaucourt (Haute-Marne), comm. par M. l'abbé Marchal.
  • plateau, m., Aube, Des Etangs, Noms vulg. — Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin. — Loiret, comm. par M. L. Malon. — Allier, Olivier, Flore pop. — Luxembourg wallon, Dasnoy, Dict. wall. — Centre, Boreau, Flore.
  • platiau, m., Bar-le-Duc (Meuse), rec. pers. — Romorantin (Loir-et-Cher), rec. pers. — Nièvre, c. par M. A. Millien.
  • platê, m., wallon, Feller.
  • plaquiau, m., Yonne, Jossier, Dict. — Loiret, comm. par M. L. Malon.
  • platuche, f., Libourne (Gironde), c. par M. L. Durand-Dégrange. — Labouheyre (Landes), c. par M. F. Arnaudin.
  • plat-plat, m., Aube, Des Etangs, Noms vulg. — Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
  • plapat, m., paplard, m., Aube, Des Etangs, Noms vulg.
  • parapluie, Anneville-sur-Seine (Normandie), Joret, Flore.
  • chèpé d' bu, m.,(= chapeau de boeuf ; les enfants, par amusette, font avec la large feuille du nénufar, un chapeau aux bœufs), Plainfaing (Vosges), rec. personnell.
  • nappe, f., Ineuil (Cher), rec. pers. — Berry, Jaubert, Gloss. du centre.
  • creipo d'aigo, f. limousin, Mistral, Tres.
  • volet, m., Maine. — Anjou. — Bourgogne. — Poitou. — Vendée. — Haute-Bretagne.
  • volette, f., Haute-Bretagne, comm. par M. Sébillot. — Charente-Inf., comm. par M. E. Lemarié.
  • trocheux de ru, m. (= tranchoir de ruisseau), Romont (Vosges), Haillant, Flore.
  1. Ce mot signifle baratte.


[151]

  • tranchoir, m., Bresse châlonnaise, Guillemin, Glossaire, 1862.
  • tranchou, m., Charente-Inf., comm. par M. E. Lemarié.
  • langue de bœuf, f., Haute-Bretagne, comm. par M. P. Sébillot.
  • ongle caballine, f., anc. fr., Evon. Philiatre, Tresor des remedes, 1555, p. 100.
  • pourine, f., pourique, f., Marensin (Landes), comm. par M. l'abbé V. Foix.
  • pas de bœuf, m., pied de bœu, m., Saintonge, Jônain, Dict. saint.
  • pè di chivaou, m., Ouest du Lot-et-Garonne, c. par M. l'abbé L. Dardy.
  • pied de gva, m., Bessin, Joret, Flore.
  • pè de mul, m., languedocien, Duboul.
  • pè de mulo, m., Toulouse, Tournon, Flore.
  • ped de muelo, provenç., mod., Mistral, Tres.
  • pas d'âne, m., Châtenay (Seine-et-Marne), rec. pers.
  • pas d'asne de marais, m., pas de cheval des marais, m., anc. franç., Duez, Diz. ital. franz., 1678.
  • patte d'oie, f., Cotentin, Joret, Flore.
  • pied d' piret, m. (pied d'oie), canton de Périers (Manche), rec. pers.
  • poupas, m., Annay-sur-Serein (Yonne), Jossier, Dict.
  • tourteaux, m. pl., Charente-Inf., comm. par M. E. Lemarié.
  • pareil, Loire-Infér., Ed. Richer, Descr. pittor. de la Loire-Inf., p. 50.
  • lâches, f. pl., lôches, f. pl., Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
  • trimuau (la racine), anc. franç., J. Camus, L'opera salern., n° 328.
  • tocquons, gomè, morêhe, Vosges, Haillant, Fl.
  • montre, midi, solire, Vosges, Haillant, Flore.
  • dame d'onze heures, f., Bessin, Joret, Flore.
  • vié malaou, viet malaou (= v. malade [1], envir. d'Avignon, Palun. — Arles, Laugier de Chartrouse.
  • rabadjôi (= rabat-joie), m., récène du rabadjôi, wallon, Feller.
  • herbe de curés, f., Semur en Auxois (Côte-d'Or), c. par M. H. Marlot.
  • herbe aux moines, f., Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
  • racanette, f., racanotte, f., Aube, Des Etangs, Noms vulg.
  • tabatière (le fruit), Pas-de-Calais, Lecesne.
  • reine des rivières, f., Aubigny-sur-Nère (Cher), rec. pers.
  • ninfea, italien, Ambrosini, Phytologia, 1666. — Env. de Turin, Re, 1825.
  • nenufaro, nenufar, ital. du XVle s., Camus, Studio di lessicogr., p. 10.
  1. On a dû dire à l'origine : erbo de viet malaou. — L'explication de ce mot se trouve dans Garidel, Hist. des pl. d'Aix, 1716 : « on se sert des racines en décoction pour adoucir et tempérer l'ardeur des urines dans la gonorrhée. »


[152]

  • nenufero, nannunfero, nanufero, nenunfero, carfano, cappero di padule, italien, Targioni, Diz. botanico.
  • capellazzi, Vérone, Pollini, Flora ver., 1824.
  • capllazz, Ferrare, Nannini, Vocab. ferrarese, 1705.
  • tajero, tajerasso, ital., Lexicon italico latinum, Taurini, 1648.
  • tagiero de vale, Padoue, Patriarchi.
  • tajée, m., capellón, milanais, Cherubini.
  • taglierazzo, Bologne, Ambrosini, 1666.
  • tajer d'acqua, capplàzz, Plaisance, Bracciforti, Flora piacent.
  • tailon, Tessin, Pollini, Flora veronensis.
  • ninfa, Brescia, Melchiori, Vocab. bresc.
  • lavedon, milanais, Banfi, Vocab. milan.
  • coçaràte, Frioul, Pirona, Vocab. friul.
  • crocoriga de acqua, Sardaigne du Sud, Moris, Flora sard.
  • Iiri sarvaj, piémontais, Colla.
  • lillu de acqua, Sardaigne, Spano.
  • stalaás, naásse, anásse, Brescia, Zersi.
  • ciapin d' mula, env. de Turin, Re, 1825.
  • folla do ar, lirio de agua, lirio acuàtico, espagnol.
  • higo del rio, escudéte, nenufar, golfàno, esp., J. Victor, Tesoro, 1609.
  • cobertera de agua, esp., Alonso, Privilegios para mugeres preñadas, 1606.
  • covertera, Tolède, Idem, idem.
  • adargua del rio, golfan del rio, figo del rio, escudetes del rio, espagnol. Lusitanus, Dioscoridis medica materia, 1554.
  • erba do ar, tapadeiras, galicien, Cuveiro, Dicc. gall.
  • erba d'o aire, galicien, Valladares.
  • lliri de aygua, catalan, Lacavalleria, Gazophylacium.
  • nimfa, catalan, Costa, Flora de Catal.
  • erbo den Jofâ (den est l'abréviation de de + en), îles Baléares, Figuera.
  • golfão, portugais, Barbosa, Dict. lusit., 1611.
  • gelpsano, portugais, Duchesne, De stirpibus, 1544.
  • nufar, nenufar, roumain, Cihac, Dict. daco-rom.
  • pluta, roumain de la Valachie, comm. par M. A. Gorovei.
  • plumiera, roumain de Transylvanie, comm. par M. A. Gorovei.
  • wasserlilgen, wassermahen, seebluom, seewurz, seblat, seeplat, hartzwurtz, harstrang, herculiswurtz, kallerwurtz, grensinck, anc. all., Diefenbach, Gloss. med. lat.
  • seelblumen, anc. all., Grimm, Wört. sub verbo IIaartvurz.
  • bienenmörder, hörstrang, hörwarz, keulenwurz, kollerwurz, lackermögen, seecrenich, wasserman, wassermohnblume, wasserwurz, zeblad, anc all., Pritzel et Jessen, Volksn.

[153]

  • seblad, all. du nord-ouest, XIIIe s., Gallée.
  • grensich, anc. h. all., Germania, 1888, 307 ; Zeitsch. f. deutsch. Alterth. 1853, p. 397.
  • colerwurtze, anc. h. all., Germania, 1888, p. 307.
  • seeblume, seerose, wasserrose, allemand.
  • wasserveil, wasserveilge, wasserviol, allemand, Duez, 1664.
  • kolbwurz, allemand, Grimm.
  • wassertulpe, wassermöhren, wassermännchen, wassermohn, wasserlilie, seepuppen, poppelke, tolllilie, kehlwurz, kohlwurz, mürmelken, kannenplumpen, allem., Nemnich, Polyglotten-Lexicon.
  • sehekenken, Saxe, Cordus, Botanol., 1533.
  • kahnetocken, Saxe, Pritzel et Jess., Volksnamen.
  • essigkrügle, schwindelwurz, Augsbourg, Pritzel et Jess., Volksn.
  • plumpen, tollilgen, nixblumen, seekandel, Silésie, Pritz. et Jess., Volksn.
  • wassermänngen, Saxe et Thuringe, Pritz. et Jess.
  • tollingen, Thuringe, Pritz. et Jess.
  • trumm'lstöck'r, pl. (wegen der Aehnlichkeit des Stieles mit den Trommelstöckern), Altmark, Danneil.
  • waot'rtulp'n (la fleur), Altmark, Danneil.
  • watarstedi, anc. all. dialec, Tijdschr. v. nederl. Letterk., Leiden, 1894.
  • wâssertulepant, f., Luxembourg, J. Weber.
  • puppen, Mark bei Sommerfeld, Pritz. et Jess.
  • poppelblome, poppel, pöppelken, environs de Munster, Focke, Pflanzennamen, 1870.
  • kemke, kenke, bubbelke, Frise orientale, Focke, Pflanzenn.
  • lodkenblätter, nord-ouest de l'Allemagne, Focke, Pflanz.
  • mummel, kanne, kannke, Prusse, Frischbier, Preuss. Wört.
  • kennken, kohntjen, Duché d'Oldenbourg, Strackerjan, Aberglaube aus Oldenburg.
  • pöppeln, paapsken, environs de Munster, Strackerjan, Idem.
  • maarrose, Eifel, Wirtgen, Vegetation der Eifel.
  • fröscheblumen, Oberland bernois, Pritz. et Jess.
  • krampfworzel, mossroasa, wasserrosa, canton de Saint-Gall, Wartmann.
  • lätschblätter, Alsace, Mappus, Hist. plant. alsatie. 1742.
  • puppenblader, buotterkärnen (les fruits), Westphalie, Landois, Westph. Pflanzenn.
  • botervat, flamand, Van Heurck, Flore médicale belge. [A. de C.].
  • dokke, amberblaren, ampelblaren, plompe, waterplompe, waterroos, wompelblaren, kaasbloem, flamand occidental, De Bo, Westvlaamsch Idiot. [A. de C.].

[154]

  • kallemoei, fleschkens, trommelstokken, fl, Pays d'Alost, c. par M. A. de Cock.
  • plompen, waterrozen, waterleliën, waterkruiken, meerbladeren, hollandais, Oudemans, Flora et Van Dale, Wdb. [A. de Cock].
  • pompe bloemen, Groningue, De Gorter.
  • ea docca, anglo-saxon, Earle, Engl. plant-names.
  • ea docce, docce, anglo-saxon, Cockayne, Leechdoms, etc., 1866.
  • waterdokke, edokke, anc. angl., Mowat, Alphita.
  • colloncroh, anglo-saxon, Cockayne, Leechdoms etc. ; Diefenbach, Gloss. m. lat.
  • churn, butterchurn, brandie-bottle, lily-can, water colt's foot, flatterdock, candock, cambie-leaf, water lily, bobbins, dans les différents dialectes de l'Angleterre, Britten et Holland, Plant-names.
  • baditis, gaulois, Marcellus Empiricus (fin du IVe siècle après J.-C.). [H. G.].
  • duilleog-baite, irlandais. J. Keogh, 1735. [H. G.].
  • bior ros (= water-rose), cuirinin (= petite cruche), gaélique écossais, Cameron. [H. G.].
  • breilen y dwr (= rose d'eau), rhos y dwr (= rose d'eau), gallois, Meddigon Myddfai. [H. G.].
  • loa-dour (= cuiller d'eau), breton, Maréchal.
  • loa-zour, breton, Le Gonades ; Troude ; Finistère. — Crouan. [E. E.].
  • sjöbloma, sjörosur, kärnrosor, vattentulpa, bäkkeblomma, näkkdåkkor, näkkros, nikkeblomm, sköllblad, pompå, blokker, suédois dial., Jenssen-Tusch.
  • vasrosa, akaleje, hestehov, kålblom, norvég., Jenssen-Tusch.
  • kjärlingekrus, åkande, åblomme, bækblomme, koklokke, danois dial., Jenssen-Tusch.
  • leknjn, lekno, tchèque, Palkowitsch.
  • grzybien, grzybienie, wodna lilia, polonais, Linde.
  • gaska, kerzenka [1], polonais de Prusse, Treichel, Poln. Vulgärnamen.
  • kubuszczack, russe, Mentzel, Lexicon, 1715.
  • kouvchinka, kouvchintchiki (= petits pots), vodianaïa lilia (= lys d'eau), russe, Schmalhausen. [Th. V.].
  • latattia, petit russien, c. par M. Th. Volkov.
  • nonopar, nounoufar, thzékan chot (= herbe de poisson), kokorr dzaghik, harsnamaten (= doigt de I'épousée), arménien, Alishan. [Er. L.].
  • ighebederra, basque, Fabre, Guide franç. basque.
  • sosach, tatare, Pallas, Voy. en Russie, II, 502.
  • niloûfar, ninoûfar, noûfar, arabe et persan.
  • nimofar, Turkestan, Dragendorff.


  1. Kerzenka = Butterfass, well Frucht ihm gleich.


[155]

  • âboû, persan, Meninski
  • ulufer, turc, Barbier de Maynard, Dict. turc.

L'arabe niloûfar (d'où vient notre mot nénufar) est dérivé lui-même du sanscrit Nilôtpalam qui sert à désigner une espèce de nymphea célèbre dans l'lnde, le lotus bleu (de nila = bleu et de utpalam = lotus, nymphea). Nilôtpala est devenu dans les dialectes dérivés du sanscrit nîluppal (Childers, Dict. of the pali language, 1875, donne comme nom pâli du lotus bleu nîluppalam). De nîluppal les arabes ont fait nîlufar. (L'arabe n'ayant pas de p, le change régulièrement en f.)

Le nom du lotus bleu a donc été donné par extension, à d'autres nymphéacées.

Marcel Devic, dans son Dict. étym. avait bien reconnu dans le mot nîloufar, le premier élément, c.-à-d. nila (bleu) mais il s'est trompé sur le second ; il suppose, à tort, que noufar est un ancien mot ayant eu par lui-même le sens de lotus, et qui est venu se souder à nîla, de sorte qu'on aurait dû dire à une certaine époque : le noufar bleu. Mais noufar n'est lui-même qu'une corruption de ninoufar qui à son tour est pour nîloufar.

Devic dit à ce propos : « C'est probablement au médecin O. Brunfels, mort en 1534, qu'on doit l'introduct. du mot nénuphar dans notre terminologie botanique. » Les botanistes européens ont employé ce mot longtemps auparavant, puisqu'il est donné par Simon Januensis qui écrivait vers 1288 (Voy. Meyer, Gesch. d. B.).; voici le passage de Simon selon Langkavel : « nenufar arabicè dicitur nilofar. » D'ailleurs dès 1544, Duchesne, De stirpibus, l'employait couramment comme mot français (le nénuphar jaune, le nénuphar blanc).

2. Les feuilles du volet sont employées pour mettre sur le ventre ballonné.

Deux-Sèvres, Souché, Croyances.

3. On dit de quelqu'un qui est très froid « qn'il a bu de l'eau de volet », locution fondée sur la propriété antiaphrodisiaque du nénufar.

Centre de la France.

On dit à un jeune homme ardent auprès des filles : « pour te calmer on va te faire une infusion de ninfiaa. » Semur en Auxois (Côte-d'Or), c. par M. H. Marlot.

« Le nom seul de nénuphar rappelle l'idée des propriétés sédatives, calmantes et surtout anti-aphrodisiaques attribuées à ce végétal ; cette réputation, faite par les anciens, et qui ne doit peut-être son origine, ainsi que le remarque Marquis (Dict. des sc. méd. XXXV, 439), qu'à son habitation au milieu des eaux et à la blancheur virginale de ses fleurs [1], d'une odeur un peu nau-

  1. C'est surtout le nénufar blanc qui est employé en médecine.

[156]

séabonde, est déjà établie dans Dioscoride et Pline (lib. XXV, c. 7), etc. Elle est arrivée jusqu'à nous et est devenue populaire ; les poëtes et les naturalistes l'ont célébrée à l'envi ; on s'est servi du nénuphar pour abattre les feux de la concupiscence ; les pieux cénobites du désert en faisaient un usage fréquent ; on en consommait beaucoup dans les cloîtres, les couvents, les séminaires, et on porta ses propriétés tempérantes si loin qu'on l'accusa de rendre froid et même stérile. Les chanteurs en usaient pour conserver et perfectionner leur voix ; on l'ordonnait pour guérir les insomnies érotiques, etc.

Cependant, les observateurs ayant remarqué que cette racine abondait en fécule ; que les Tartares s'en nourrissaient, d'après Pallas, sans que cela nuisît à la fécondité de ceux qui en mangeaient ; que sa saveur était un peu amère, visqueuse et styptique, ce qui indiquait des propriétés plutôt toniques et irritantes qu'énervantes ; que de plus, si on l'appliquait sur la peau, réduite en pulpe, elle y causait une espèce de vésication, etc., ils furent portés non-seulement à douter des avantages de cette racine contre les aiguillons de la chair, mais à croire que ce destructeur des plaisirs et ce poison de l’amour, comme l'appelle Delille (L'Homme des champs, chant III), en pouvait devenir le stimulant. Cette conjecture a été mise hors de doute par Desbois de Rochefort, qui a encore vu beaucoup employer le nénuphar dans les couvents de son temps, et qui effectivement, loin de voir agir comme réfrigérant, a observé que son administration était suivie de mauvais effets (Mat. méd., II, 64). On peut également douter de la prétendue vertu hypnotique du nénuphar, signalée par quelques auteurs et qu'aucune preuve directe ne vient confirmer. »

Mérat, Dict. univers. de mat. médicale, 1830.

4. « Die im Herbste gesammelten und getrockneten Blätter beider Seerosen werden im Rheinthal gegen Brand aufgelegt, wenn man sich z. B gehauen oder gequetscht hat. »

Suisse allemande, Wartmann, Volksbot.

5. Quand le platiau (nénufar) sort de l'eau il n'y a plus de gelées à craindre.

Proverbe du Centre, Jaubert, Gloss.

6. Wird ein Wurzelstock unter das Belt gebracht, in welchem man schlaft, so ist man vor Krämpfen gesichert.

Canton de Saint-Gall, Wartmann, Volksbot.

7. Sèbleter sind in der Fahne Herwiges von Sêlanden.

Gudrun, 1373, 4 (Moyen-Age allemand),
Benecke, Mittelhochdeutsches Woerterb.

[157]

8. — D'après des documents anciens, on constate que la feuille de nénuphar servait autrefois comme marque de cheval ; elle était habituellement placée sur l'une des cuisses.

Guenebault, Dict. iconograph. sub verbo Marques de chevaux.

9. Les enfants enfoncent dans la partie supérieure du fruit du nénufar une petite baguette et s'amusent à simuler l'action de baratter, d'où le nom de baratte donné au fruit. — Ils s'en servent aussi, comme de jouet, en l'appelant bouteille, cruchon, etc.


Nymphaea alba

Nymphaea alba. (Linné). — LE NÉNUFAR BLANC.


NOMS :
  • aldri, grec ancien, Théophraste.
  • <ri$y ^appaSyis, grec ancien, Nicander, Ther. (d'après Fraas).
  • jxa&uvta, grec ancien de Béotie, Théophraste (d'après Fraas).
  • vcpoxoAoxvflia, île de Zante, Margot, Flore.
  • nenuphar album, nymphæa candida, nymphæa alba, anc. nomenclat.
  • nenufar fœmina, anc. nomenclat., J. Camus, Studio di lessicogr., p. 10.
  • nénufar blanc, m., français anc. et mod.
  • blanc d'eau, m., anc. français, Les confections aromatiques, 1568, p. 396 ; Guidon des apotiquaires, 1578, p. 396 ; Linocier, Hist. des plantes, 1584 ; Bauderon, Pharmacopée , 1655, p. 56.
  • plateau à fleur blanche, m., français, Geoffroy, Mat. médic., 1750, t. I, 2e sect., p. 202.
  • volet blanc, m., Anjou. — Poitou. — Maine.
  • canotte blanche, f., Aube, Des Etangs, Noms pop.
  • blanque aplompe, f., anc. wallon, J. Camus, Un ms. namurois. ( « oele de blanques aplompes est très boin pour le foie qui est empiriez. » >
  • vaquevitériau, m., Valenciennes, Hécart, Dict. rouchi.
  • kreivakon, Villeneuve (Suisse romande), Bridel, Gloss.
  • éli des étangs, m., Gard, comm. par M. P. Fesquet.
  • pommes roses, Banvou (Orne), Joret, Fl.
  • lunette d'eau, f., français dialectal (en quel pays ?), Lamarck et Candolle.
  • carfaro, carfaro femmina, copripentole, erculea bianca, ranocchiaj doppi, italien, Targioni, Diz. botanico.
  • rosa de amor, golfan blanco, espagnol.
  • golfão branco, portugais.
  • plamîna alba, roumain, Cihac, Dict. daco-rom.

[158]

  • nufar alb, pluta, roumain, Brandza, Limba botanica, 1882.
  • plumine albe, roumain de Transylvanie, Fusz, Trivialn.
  • plumuna alba, plumiera, roumain de Transylvanie , Brandza, Limba botanica.
  • weisse seeblume, weisse nymphe, weisse seerose, allem.,
  • seechrüseli, Oberland bernois, Pritz. et Jess.
  • gôske, buttbladen, Frise orientale, Focke, Pflanzennamen, 1870.
  • wesse göeskes (= petite oie blanche), Frise orientale, Pritzel et Jess.
  • sihblommen, all. de Transylvanie, Fusz, Trivialnamen.
  • katschen, weisse mummel, Prusse occid., Treichel.
  • witte plompen, pannekoek, hollandais, Nemnich, Polygl. Lexicon.
  • buillite, irlandais, Cameron. [H. G.].
  • curririn ban, duilleog-baite, cohinih auhun, liagh loghar, irlandais, Threlkeld. [H. G.].
  • alaw, magwyr wen (= mur blanc), lili ‘r dwr, (= lys d'eau) gallois, J. Davies, 1632. [H. G.].
  • duileag bhaite bhàn (= drowned white leaf) , rabhagach (= giving caution or warning, a beacon), lili bhàn (= white lily), gaélique écoss., Cameron. [H. G.].
  • vodeni plutnjak, leken, lepen, lapoč, lokvanjača, luprik, omlak, kordon, blatni cvit, vodeni podbio, tikvina, bared, jezerska lilija, berečna trava, cviet mrtvi, serbo-croate, Šulek.
  • wódka leluja, wende, Schulenburg, Wend. Volksth.
  • housky (= oie), bili hletchyki (cruches blanches), lapouchny vodiany, babky ( = petites vieilles femmes), petit russien, comm. par M. Th. Volkov.
  • wodnoi lapuschnik, russe, Falk, Top. Kenntn. d. Russl.
  • lepei, lugmei, lithuanien, Jacoby, Lit. Pflanzennamen.
  • lehpes baltas, letton, Hupel.
  • fejér vizitök, magyar, Fusz, Trivialnamen.
  • lumme, lummet, pulpukka, walkia pulpukka, finnois, Fellmann, Index.
  • lumme lehed, kuppo lehhed, esthonien, Fellman, Idem.
  • bejus nufar, turc, Sestini, Voy. dans la Grèce asiat., 1789.
  • bolbön jussur, kalmouk, Falk, Top. Kenntn. d. Russl..
Folklore

« Wenn man die weisse Mummeln in's Haus bringt, soll das Vieh sterben. » Prusse occidentale, Treichel, Poln. westpreuss. Vulgaernamen von Pflanzen (dans : Schriften d. naturforsch. Gesellsch. zu Danzig, V. Band).


[159]


Nuphar luteum

Nuphar luteum. (Smith). — LE NÉNUFAR JAUNE.
  • vupapov, vouvoupapov, grec mod., Sibthorp, Prodromus.
  • nymphæa lutea, nymphæ citrina, anc. nomenclature, Bauhin, Pinax, 1671.
  • nenuphar citrinum, anc. nomencl., Les confections aromatiques, 1568, p. 396.
  • nenufar mas, nomenclat. du XVIe siècle, J. Camus, Studio di lessicogr., p. 10.
  • nenufar jaune, m., français anc. et mod.
  • jaulne d'eau, m., jaune d'eau, m., anc. franç., Les confections aromatiques, 1568, p. 396 ; Guidon des apotiquaires, 1578, p. 396 ; Linocier, Hist. d. pl. 1584.
  • jaulnet d'eau, m., jaunet d'eau, m., anc. fr., Brohon, De stirp., 1541 ; Cotgrave, Fr. d., 1650.
  • jonais, m., anc. wallon, J. Camus, Un ms. namur.
  • jaunet d'eau, m., Normandie, Joret, Fl.
  • jaunet des marais, m., anc. fr., Duez, Diz. ital. fr., 1678.
  • djanè, m., wallon, Feller.
  • volet jaune, m., Anjou. — Maine. — Poitou.
  • canotte jaune, f., Aube, Des Étangs, Noms des plantes.
  • ribarde, f., Anjou, Desvaux, Flore de I' Anjou.
  • aillaut d'eau, m., Oise, Graves, Catal., 1857.
  • amello, italien, Duez, Diz. ital. Fr., 1678.
  • carfaro maschio, erculea gialla, ranocchiaj gialli, zucchini da tobacco (les fruits), italien, Targioni, Diz.
  • cubiletes, esp.. Colmeiro, Dicc. de los nombres, 1871.
  • golfan amarillo, esp., Lusitanus, Diosc. medica materia, 1554.
  • golfão amarello, portugais, Brotero, Flora lusit.
  • nufar galben, roumain, Brandza, Limba bot.
  • gelbe seerose, allemand.
  • geele göeskes (petite oie jaune), Frise orientale, Pritzel et Jessen, Volksn.
  • gelbe mummel, Prusse occident., Treichel.
  • bwltws, gallois, J. Davies, 1632. [H. G.].
  • cabhan, abhain, irlandais, O'Reilly. [H. G.].
  • lekuta, tchèque, Šulek, Jugosl. im. bilja.
  • lekuti, leknuti, lehnin, lekno, natkový koren, stulik, tašky, růze vodni, tulipan vodni, tchèque, A. Müller, Wört. syn. Nam. d. off. Pflanzen. 1866.
  • kijonka, kurza dupka (= Hühnerarsch, weil Frucht ihm gleich), polonais de la Prusse, Treichel, Poln. Vulgärnamen.

[160]

  • blatnik, lekuta, žuti lokvanj, vodena ruža, bozur vodeni, želučnjak, rumeni plučnik, žuti lopoč, serbo-croate, Šulek, Jug. im. bil.
  • bůzoles, lithuanien, Jacoby, Lit. Pflanzenn.
  • wodolei, kufchinschiki, russe, Falk, Top. Kenntn. d. Russl.
  • jovté latattia (= nénufar jaune), jovty hletchyky, zbanok (= petite cruche) (le fruit), kapeliouchy (= chapeaux) (les feuilles), tovstoun (= le gros) (la racine) petit russien, c. par M. Th. Volkov.
  • lehpes dseltanas, letton, Hupel.
  • sari nufar, turc, Sestini, Voy. dans la Grèce asiat.
  • pufer ciceghi, turc, Sibthorp, Prodromus.
  • hhaouzân (esp. de nénuphar à fleur jaune et à bonne odeur), arabe, Freytag.
  • lummet, lumme, pulpukka, keltaineu pulpukka, finnois, Fellman, Index pl., 1835.
  • tombojuk, bachkire, Fellman, Idem.
  • koldjet kuppo lehhed, esthonien, Fellman, Id.

2. Die Türken bereiten aus den wolriechenden Blüten ein kühlendes Getränk, das sie Pufer ciceghi nennen. (II s'agit d'une variété à bonne odeur).

Rosenthal, Synopsis plant. diaph.

Nymphaea lotus

Nymphaea lotus. (Linné).
  • ) k wr6? Ktyimria , grec ancien.
  • uLikiltoToq [1](la tige et les racines), grec ancien, Athénée (selon Meyer, Geschichte d. Botanik).
  • [asIi'Xmtq'j, grec du Ier siècle après J.-C., Arrianus Alexandrinus cité par Meyer, Gesch. d. Botanik).
  • lotier d'Egypte, m., lotus des anciens, m., français savant.
  • lodão do Egypto, portugais, Nemnich, Polygl. Lexicon.
  • noufar, bachenyn el khanzyr, a'râys el Nil (id est : uxores Nili), arabe égyptien, Delile, Flora aegypt. illustr., 1824.

Sur les noms que les anciens Égyptiens donnaient aux différentes espèces de Nymphaea, voyez :

  • Victor Loret, Sur les noms égyptiens du lotus (dans : Recueil des travaux relatifs à la philologie égyptienne, Paris, 1870, p. 190-196).
  • Raffeneau-Delile, Observations sur les lotus d'Egypte, (dans Annales du Museum d'histoire naturelle, t. I, 1802, p. 372 à p. 382.
  1. C'est le produit alimentaire de la plante. Voyez : Salmasius, Exercitat. plinianae, p-687.

[161]

Nymphaea coerulea

Nymphaea coerulea. (Savigny).
  • σοῦσον [1], grec ancien, d'après un manuscrit du XVe siècle, E. Fournier, Réforme de la nomenclat. bot., 1880, p. 7 (tirage à part du Journal des savants),
  • nymphéa bleu d'Egypte, m., français.
  • bachenyn, a’râys el Nyl, byâroû (la racine), arabe égyptien, Delile, Florae aegypt. illustratio.


Pour les noms arabes de cette plante, voyez : Ibn Beithar, Les simples, édit. Leclerc, II, 229.

  1. D'où le mot σούσινον, parfum tiré de cette plante. Comparez le mot égyptien seschen qui sert à désigner une espèce de lotus, d'après Loret, Rec. de trav. relat. a l'archéol. égypt., lre année.


Nymphaea cyanea

Nymphaea cyanea. (Roxburgh).
1. — NOMS :
  • nénuphar bleu, m., nénuphar bleu des Indes, m., lotus bleu, m., français.
  • nîlotpala [1], asitolpala, indivara, mrdûtpala, sanscrit, Boehtlingk, Sanscr. Wört.

2. Cette jolie fleur bleue joue un grand rôle dans la poésie sanscrite. Les poètes lui comparent, à chaque instant, les yeux de leurs belles.

  1. Mot à mot, lotus bleu ; nîla bleu et utpala lotus en général.


Nymphaea rubra

Nymphaea rubra. (Roxburg).
  • krschnakanda, raktotpala, sanscrit, Boehtlingk.


Nelumbium speciosum

Nelumbium speciosum. (Willdenow.). LE NÉLUMBO.
  • xua/xo? aiy&TZTioq, grec ancien, Théopraste.
  • xoAoxairta (la racine comestible) [1], grec ancien.
  • <pa$aTov (la semence), grec du Xle siècle, Siméon Seth cite par Meyer, Gesch. d. Bot.


  1. On a donné aussi ce nom grec à une plante d'une toute autre famille , à l’Arum aegyptium (Colocasia antiquorum).


[162]

  • nenufar purpureum, nomencl. du XVe s., Camus, L'opera salern., p. 95.
  • nymphaea nelumbo, nomencl. de Linné.
  • faba ægyptiaca, faba œgyptia, anc. nomencl.
  • febve egyptiaque, français, Huloet, 1572.
  • nélumbo, m., nélombo, fève d'Egypte, français.
  • padma, bisinî, bisanâbhi, radjîvinî, çunda, nalinî, pankadjinî, ambudja, aravinda, sanscrit, Boehtlingk, Sanscr. Wört.
  • bakilla kobty, fâbés el kibty, djâmissa, arabe, Ibn Beïthar, Ed. Leclerc.
  • qoulqâs, foul massrî, baqala massrî, arabe syrien , Berggren.
  • salabagala (les fruits), Perse, Gmelin cité par Nemnich, Polygl. Lex.
  • nelun, singalais, Watson.
  • korkansi, copte, De Sacy, Abd Allatif, p. 98.

2. Cette plante se fait remarquer par de magnifiques fleurs roses odorantes ; elle croissait autrefois dans le Nil, mais depuis longtemps elle en a disparu, et ne se voit plus que dans l'lnde, à la Chine, aux Moluques, au Malabar, en Perse, en Arménie, etc. Son fruit, souvent figuré sur les monuments égyptiens, comparé fort exactement à un guêpier, (1) par Théophraste, a le volume d'une pomme d'arrosoir et présente une multitude de loges parallèles et sur un même plan, qui contiennent chacune une semence de la grosseur d'une noisette ; ce qui les fait appeler noix ou fèves d'Egypte, faba ægyptiaca, fèves pontiques, etc. ; en Perse on en fait des chapelets, etc. Ces semences sont comestibles et dans l'antiquité la plus reculée elles servaient d'aliment ; en Egypte, on en faisait du pain, etc.

Mérat, Dict. de matière médicale, 1830.


(1) En japonais, cette plante s'appelle fatsisou, c. à d. le guêpier. Hoffmann.