Mayaca longipes (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

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Une fois séchées, elles sont pilées et mélangées à du ''sipɨ'', produit de maquillage (cf. [[Protium heptaphyllum (Pharmacopées en Guyane)|Burseracées]]), dont on s’orne le visage. On dépose alors sur un rocher du fleuve une
Burseracées), dont on s’orne le visage. On dépose alors sur un rocher du fleuve une
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offrande faite de bananes et de larmes de Job (''[[Coix lacryma-jobi]]'' L„ Poacées). Ce rituel doit
 
offrande faite de bananes et de larmes de Job (''[[Coix lacryma-jobi]]'' L„ Poacées). Ce rituel doit
 
amener ''Pilawi'', la mère des poissons, à accorder une pêche particulièrement fructueuse
 
amener ''Pilawi'', la mère des poissons, à accorder une pêche particulièrement fructueuse

Version actuelle en date du 15 mars 2021 à 21:30

Marcgravia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Bellucia grossularioides


Mayaca longipes. Plante aquatique immergée



Famille Mayacaceae

Mayaca longipes Mart. ex Seub.

Noms vernaculaires

  • Créole : sapisapi
  • Wayãpi : ɨsĩãpila, tale’ɨ kea.
  • Palikur : sapisapi.

Écologie, morphologie

Herbe aquatique peu commune, quoique abondante par place, typique des eaux vives à fond sablonneux.

Collections de référence

Grenand 1522 ; Grenand et Guillaumet 3258.

Emplois

Les Wayãpi écrasent les tiges filiformes gorgées de sève et les frottent localement pour rafraîchir les fronts douloureux en cas de céphalée. La plante est par ailleurs un charme de pêche. Les tiges sont arrachées par enroulement sur une pointe de flèche métallique. Une fois séchées, elles sont pilées et mélangées à du sipɨ, produit de maquillage (cf. Burseracées), dont on s’orne le visage. On dépose alors sur un rocher du fleuve une offrande faite de bananes et de larmes de Job (Coix lacryma-jobi L„ Poacées). Ce rituel doit amener Pilawi, la mère des poissons, à accorder une pêche particulièrement fructueuse (F. GRENAND, 1982).

Étymologie

  • Wayãpi : ɨsĩãpila, de ɨsĩ, « sable » et apila, « cheveux ». Ces cheveux sur le sable sont vus comme étant ceux de Pilawi, la mère des poissons ; tale’ɨ kea de tale’ɨ, « poisson aïmara » et kea, « hamac », « hamac de l’aïmara », car cette espèce aime se dissimuler dessous.