Ischnosiphon arouma (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « {{DISPLAYTITLE:''Ischnosiphon arouma'' (Pharmacopées en Guyane)}} {{Tournepage Pharmacopées en Guyane |titrepageprécédente=Sida rhombifolia (Pharmacopées en Guyane) |... »)
 
(Emplois)
 
Ligne 30 : Ligne 30 :
 
Cette espèce est avant tout connue pour son usage généralisé en vannerie dans les
 
Cette espèce est avant tout connue pour son usage généralisé en vannerie dans les
 
Guyanes et une grande partie de l’Amazonie.
 
Guyanes et une grande partie de l’Amazonie.
 +
 
Nous avons néanmoins trouvé deux usages médicinaux chez les Palikur. Le jus des jeunes
 
Nous avons néanmoins trouvé deux usages médicinaux chez les Palikur. Le jus des jeunes
 
pousses écrasées, mélangé avec les algues vertes (''amakan'') couvrant la terre battue par
 
pousses écrasées, mélangé avec les algues vertes (''amakan'') couvrant la terre battue par
 
temps humide sert à soigner en cataplasme les morsures de serpent.
 
temps humide sert à soigner en cataplasme les morsures de serpent.
 
Le jus seul est absorbé en traitement complémentaire.
 
Le jus seul est absorbé en traitement complémentaire.
 +
 
La lame extraite de la tige qui sert habituellement à la confection des vanneries est
 
La lame extraite de la tige qui sert habituellement à la confection des vanneries est
 
utilisée pour soigner le bégaiement.
 
utilisée pour soigner le bégaiement.

Version actuelle en date du 2 mars 2021 à 17:59

Sida rhombifolia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Maranta arundinacea



Famille Marantaceae

Ischnosiphon arouma (Aubl.) Körn.

Noms vernaculaires

  • Créole : arouman [arouman].
  • Wayãpi : ulu.
  • Palikur : wevgi.
  • Portugais : arumã.

Écologie, morphologie

Cette plante vit en peuplement, parfois très dense, dans les bas-fonds humides de la forêt.

Collections de référence

Davy 1 ; Berton 187 ; Grenand 1.

Emplois

Cette espèce est avant tout connue pour son usage généralisé en vannerie dans les Guyanes et une grande partie de l’Amazonie.

Nous avons néanmoins trouvé deux usages médicinaux chez les Palikur. Le jus des jeunes pousses écrasées, mélangé avec les algues vertes (amakan) couvrant la terre battue par temps humide sert à soigner en cataplasme les morsures de serpent. Le jus seul est absorbé en traitement complémentaire.

La lame extraite de la tige qui sert habituellement à la confection des vanneries est utilisée pour soigner le bégaiement. En tenant ce brin d’arouman perpendiculairement à la langue, on gratte la salive qui est déposée sur cet appendice. L’opération est effectuée trois fois par jour pendant huit jours.

Étymologie

  • Créole : arouman est un emprunt aux langues karib (kali’na, waruma ; wayana, wama...).

Chimie et pharmacologie

À propos d’une espèce voisine, Ischnosiphon obliquus, SCHULTES et RAFFAUF (1990) signalent qu’elle ne renferme aucun alcaloïde.