Couratari multiflora (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions
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*Palikur : ''irim'', « cigarette » et ''mwi'', superlatif, « ce qui donne des cigarettes ». | *Palikur : ''irim'', « cigarette » et ''mwi'', superlatif, « ce qui donne des cigarettes ». | ||
Version actuelle en date du 15 février 2021 à 18:08
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Sommaire
Couratari multiflora (J. E. Smith) Eyma
Synonymie
- Couratari fagifolia Aublet
Noms vernaculaires
- Créole : mahot cigare [mao-sigar], mahot cigale [mao-sigal] (Iracoubo).
- Wayãpi : tawali pilã, akɨkɨpoa, tawalisĩ, kwatapoa.
- Palikur : irimwi.
- Portugais : tauarí-amarelo, tauarí-folha-miúda.
Écologie, morphologie
Très grand arbre assez commun en forêt primaire.
Collections de référence
Grenand 1008, 3120 ; Moretti 470.
Emplois
Chez les Palikur et les Wayãpi, le liber [1] sert à confectionner une cape à cigare brun clair, qui, en se consumant avec le tabac, donne au cigare amérindien son parfum particulier. Les Wayãpi lui attribuent de surcroît une propriété narcotique. Ces cigares, qui atteignent 30 cm de long, ont, outre leur usage profane, une grande importance lors des séances de cure chamanique, car la fumée est, selon les Amérindiens, le chemin qu’empruntent les esprits pour venir assister le chamane. Ces usages sont identiques chez tous les Amérindiens des Guyanes.
Étymologie
- Créole : de mahot, mot d’origine arawak désignant originellement Hibiscus tiliaceus L. (Malvacées) dont l’écorce se détache également facilement, et de cigare, en référence à l’utilisation.
- Wayãpi : nous n’avons pas d’étymologie pour tawali, bien que ce mot soit commun dans les langues tupi-guarani. En revanche, les Wayãpi distinguent deux variétés de qualités différentes. La meilleure, akɨkɨpoa, signifie « [l’arbre] sur lequel saute le singe hurleur », la seconde, moins appréciée, kwatapoa, signifie « [l’arbre] sur lequel saute le singe atèle ».
- Palikur : irim, « cigarette » et mwi, superlatif, « ce qui donne des cigarettes ».
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ La plupart des Lécythidacées possèdent un liber épais se détachant en feuilles minces après avoir été battu. Bon nombre d’entre elles, trop huileuses pour être fumées, servent à confectionner d’excellentes bretelles de hotte. Cependant çà et là, hors de la Guyane française, d’autres espèces sont utilisées comme papier à cigarette.