Gustavia augusta (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Synonymie
- Pirigara tetrapetala Aublet.
Noms vernaculaires
- Créole : bois pian [bwa-pian].
- Wayãpi : a’ɨ walɨpɨ.
- Palikur : wakukwa adava [1].
- Portugais : jenipaporana, jeniparana, mucurão.
Écologie, morphologie
Arbre petit à moyen croissant en forêt primaire humide et en forêt secondaire.
Collections de référence
Berton 131 ; Grenand 749 ; Lescure 284 ; Moretti 1364 ; Prévost 1365, 3452.
Emplois
À Saint-Georges, les Créoles utilisent le liber mélangé à du kaolin (té blan) dans l’eau froide pour en faire un remède, bu par les enfants, contre les vomissements. Le liber peut être remplacé par les jeunes feuilles.
Chez les Palikur, les fruits (amandes), l’écorce ou les jeunes feuilles sont utilisées en emplâtre contre la leishmaniose [2].
Cette espèce est également un remède contre l’étourderie (wakukwakan, litt. « comme le capucin brun ») : le jus extrait de l’écorce et des feuilles est bu dans la coque du fruit de canari macaque, Lecythis zabucajo Aubl.
Étymologie
- Créole : le mot pian signifiant à la fois « puant » et « sarigue » (Didelphis marsupialis) dont l’odeur est nauséabonde, le nom créole de l’arbre renvoie à la mauvaise odeur de son bois.
- Wayãpi : de a’ɨ, « paresseux » et walɨpɨ « jarre à bière de manioc ». Le paresseux mange les feuilles de Gustavia dont le fruit ressemble à un pot.
- Palikur : de wakukwa, « singe capucin brun (Cebus apella) » et adava, « jarre à bière de manioc ». Les capucins bruns mangent ces fruits.
Chimie et pharmacologie
Les extraits hydro-alcooliques des amandes, comme les écorces de tronc, n’ont pas montré d’activité antileishmanienne in vitro sur cellules de macrophages infectés (travaux de l’équipe IRD, non publiés).
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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