Hyptis mutabilis (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « {{DISPLAYTITLE:''Hyptis mutabilis'' (Pharmacopées en Guyane)}} {{Tournepage Pharmacopées en Guyane |titrepageprécédente=Hyptis lanceolata (Pharmacopées en Guyane) |no... »)
 
 
Ligne 16 : Ligne 16 :
  
 
== Noms vernaculaires ==
 
== Noms vernaculaires ==
Créole : radié crise [rajé-kriz],
+
*Créole : radié crise [rajé-kriz],
Wayãpi : —
+
*Wayãpi : —
Palikur : uwak βey.
+
*Palikur : uwak βey.
  
 
== Écologie, morphologie ==
 
== Écologie, morphologie ==

Version actuelle en date du 10 février 2021 à 16:13

Hyptis lanceolata
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hyptis pectinata



Hyptis mutabilis (L. C. Rich.) Briquet

Noms vernaculaires

  • Créole : radié crise [rajé-kriz],
  • Wayãpi : —
  • Palikur : uwak βey.

Écologie, morphologie

Plante rudérale, parfois protégée, de la région côtière.

Collections de référence

Berton 45 ; Jacquemin 1633, 2190 ; Prévost 3656.

Emplois

Cette plante est utilisée par les Créoles comme vermifuge pour les enfants. D’une part, on leur fait boire le jus provenant des feuilles écrasées et, d’autre part, on leur frictionne le corps avec ce jus mélangé à du rhum.

Chez les Palikur, la décoction de cette plante est bue pour soulager les maux de tête (cf. aussi infra Leonotis nepetifolia) [1].

Étymologie

  • Créole : radié, « petite plante » et crise, ici « crise de vers », « petite plante pour les crises de vers ».
  • Palikur : cf. Leonotis nepetifolia.

Chimie et pharmacologie

Les espèces du genre Hyptis renferment des huiles essentielles riches en thymol, camphre, citral, qui peuvent expliquer les propriétés antiseptiques, vermifuges, expectorantes et sédatives de ces plantes.

Le thymol a une action antiseptique vingt fois supérieure au phénol (STRICHER, 1977). Les espèces du genre Hyptis renferment aussi des flavonoïdes (HEGNAUER, 4, 1966). Les feuilles sèches de Hyptis mutabilis renferment 0,5 % d’huiles essentielles riches en sesquiterpènes (HEGNAUER, 4, 1966).

Le laboratoire Roger-Bellon a montré que la plante n’est pas toxique et qu’elle présente une légère action antisécrétoire gastrique et antiulcéreuse. L’infusion est légèrement analgésique (FORGACS et al., 1983).

____________________

  1. Le jus des feuilles est utilisé de façon similaire contre le mal de tête et l’évanouissement chez les Aluku (FLEURY, 1991). Au Venezuela, la sève est utilisée pour soigner les ulcérations de la peau (DELASCIO CHITTY, 1985).