Spondias mombin (Rollet, Antilles) : Différence entre versions

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'''Bibliographie''' : (*Iconographie ; **couleur). Adjanohoun et al. 1985 ; ALLEN* 1956 ; BRETON 1665 ; BROOKS et al. 1945 ; DESCOURTILZ** 1821-1830 ; DUSS 1897 ; FOUQUÉ 1972 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; GRANDGUILLOTTE 1978 ; HODGE & TAYLOR* 1957 ; HONYCHURCH 1980 ; HOWARD 1952, 1989 ; HOYOS** 1983 ; KIMBER 1969 ; LIOGIER* 1986 ; LITTLE & WADSWORTH* 1964 ; LONGWOOD 1961 ; MARSHALL 1939 ; NICOLSON and al. 1991 ; PENNINGTON et al.* 1968 ; QUESTEL* 1951 ; RECORD 1939 ; STOFFERS 1984.  
 
'''Bibliographie''' : (*Iconographie ; **couleur). Adjanohoun et al. 1985 ; ALLEN* 1956 ; BRETON 1665 ; BROOKS et al. 1945 ; DESCOURTILZ** 1821-1830 ; DUSS 1897 ; FOUQUÉ 1972 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; GRANDGUILLOTTE 1978 ; HODGE & TAYLOR* 1957 ; HONYCHURCH 1980 ; HOWARD 1952, 1989 ; HOYOS** 1983 ; KIMBER 1969 ; LIOGIER* 1986 ; LITTLE & WADSWORTH* 1964 ; LONGWOOD 1961 ; MARSHALL 1939 ; NICOLSON and al. 1991 ; PENNINGTON et al.* 1968 ; QUESTEL* 1951 ; RECORD 1939 ; STOFFERS 1984.  
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== Anatomie du bois ==
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* 1-5-(29)-38-45-50-52-54-55-56-(61)-65-70
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* Bois parfait blanc jaune à blanc gris très vite altéré par le bleuissement et les attaques fongiques, non distinct de l’aubier, tendre et léger (0,30 à 0,50 g/cm<sup>3</sup>), à grain moyennement grossier.
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* Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 ou 3, au nombre de 4 à 8 par mm<sup>2</sup>, bien visibles à l’œil nu (170 à 220 μm de diamètre), peu fréquemment obstrués par des thylles. Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires variant de 11 à 14 μm. 
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* Parenchyme très rare, limité à quelques cellules juxtavasculaires. 
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* Rayons 3- à 6-sériés, au nombre de 3 ou 4 par mm, de structure légèrement hétérogène : cellules couchées au centre et 1 à 3 rangées de cellules carrées ou faiblement dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires plus larges que les intervasculaires, rondes ou allongées. Présence de canaux de 30 à 50 mm de diamètre ne déformant pas les rayons qui les contiennent. Cristaux présents mais rares. 
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* Fibres assez fréquemment cloisonnées, à ponctuations simples.
  
  
 
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Version du 5 avril 2020 à 22:23

Spondias cytherea
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Spondias purpurea


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Planche 4 : ANACARDIACEAE. III. Metopium toxiferum. A. Rameau fructifié. B. Plantules. IV. Spondias cytherea. C. Fruit. V. Spondias mombin. D. Rameau fleuri. E. Fruits. F. Écorce (coupe transversale). VI. Spondias purpurea. G. Fruit.

Spondias mombin L. Sp. Pl. 1 : 371 (1753).

Synonymes : Spondias lutea L. (1762) ; Spondias pseudomyrobolanus Tussac (1827).

Noms vernaculaires : Précolombien : Oubon (pieds mâles) ; Mombon (pieds femelles) ; Ubu, Mubè. Fr : Mombin, Prune mombin, Prune myrobolan (Guadeloupe, Dominique, Martinique). A : Hogplum (Barbuda, Antigua, Dominique, Barbade, Ste-Lucie, St Vincent ? Grenadines, Grenade) ; Gully plum (Barbade) ; Bequia plum.

Description : Grand arbre atteignant 25m de hauteur et dépassant 1m de diamètre (MARSHALL note 39 m de haut et 1,2 m de diamètre à Trinidad) ; probablement respecté à cause de ses fruits et pouvant atteindre ainsi fréquemment l’âge adulte. Pied : pas de pattes sur jeunes sujets ; pas de


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contreforts à l’état adulte. Écorce : épaisseur totale 20-25 mm. Aspect externe : brun clair, profondément fissurée anastomosée crêtée ce qui ne permet pas de confondre avec Cedrela et Andira ne serait-ce qu’à l’odeur de ces deux espèces. Sublisse, marron clair sur jeunes sujets. Rhytidome : déjà sur des arbres de 20-25 cm de diamètre, le liège devient caractéristique : épais, 12-13 mm, cassant, brun clair, en larges bandes longitudinales plus ou moins sinueuses, irrégulièrement crêtées, largement espacées ; face interne du liège orange vif, luisante. Écorce vivante : 11-12 mm. Sous le liège la face externe est vergetée rose-orangée ; en tangentielle vergetée rose sur fond blanc ; en section transversale : aspect flammé par larges rayons blanc rosé en entonnoirs allongés ; tranche assez fibreuse ; devient rapidement vineuse à orange ; vers l’intérieur : bandes continues alternativement orange clair et orange foncé. Écorce interne couleur blanc nacré. Aubier : jaunâtre à orange clair ; rayon fins serrés. Feuilles : alternes, imparipennées, 30-45 cm de long, en bouquets en bout de rameaux. Folioles opposées ou subopposées, les plus grandes vers le haut, très asymétriques et plus ou moins falciformes, la partie la plus large vers le haut ; marge entière ou à peine dentée alors qu’elle est nettement crênelée chez Spondias purpurea ; nervation périphérique fine. Fleurs : inflorescences en panicules terminales de 20-40 cm de long. Fruits : drupes d’environ 3-4 cm de long et 2,5-3 cm de diamètre, jaune orange, odeur agréable de fruit mûr ; graine extérieurement fibreuse. Fructification profuse. Phénologie : décidu en saison sèche. Les feuilles reviennent en avril suivies rapidement par les fleurs. Fleurs : mai-juin (DUSS) ; de l’hiver à l’été (LITTLE & WADSWORTH). Fruits : juillet-septembre ; de l’été à l’hiver (LITTLE & WADSWORTH). Habitat : forêts et fourrés xérophiles et semi-décidus entre 0 et 300 m. DUSS donne jusqu’à 350 m et FOURNET jusqu’à 450 m (Guadeloupe, Martinique). Abondant dans toutes les régions basses (DUSS) ; souvent au voisinage des rivières ou d’anciennes habitations. Tempérament : espèce héliophile ; supporte un couvert léger.

Usages : Fruit comestible (FOUQUÉ) très populaire : punch, confitures, sorbets, liqueur distillée à Marie-Galante, boisson fermentée caraïbe (BRETON). Fruit pour engraisser les porcs ; le gibier dissémine l’espèce. Arbre mellifère, planté pour l’ornement, les haies vives, clôtures par boutures (non en altitude). Bois léger : allumettes, caisserie (substitut de liège : FAWCETT & RENDLE, HODGE & TAYLOR) ; peu durable, très susceptible aux champignons et termites ; usinage facile mais mauvais finissage ; bardeaux pour huttes temporaires. Espèce très médicinale : bourgeons, racine, écorce en décoction contre diarrhée (et gonorrhée ?), ophtalmie, maux de gorge (DUSS) ; remède. Caraïbes : infusion de feuilles ou fumée des graines grillées contre les maux de gorge ; inflammation des articulations ; feuilles en emplâtre pour des blessures (HONYCHURCH) ; pour les femmes enceintes, feuilles en bains astringents et Écorce : lavement après les couches en cas de déchirement (GRANDGUILLOTTE).

Distribution générale : Amérique tropicale y compris Grandes Antilles (sauf Bahamas) et Afrique tropicale probablement par introduction (LITTLE & WADSWORTH) ; Petites Antilles.

Distribution aux Petites Antilles : Dans toutes les îles des Petites Antilles.

Matériel examiné : BT : ROLLET 1332, Trois Rivières, 50 m (GUAD) ; ROLLET 1396, entre Basse-Terre et Vieux- Fort (GUAD).

Observations : S : the Bottom (BOLDINGH). SE : (STOFFERS). At : base Boggy Peak, 0-50 m ; Darkwood, 0-50 m (DAVID & ROLLET). Dé : Ravine de la Rivière, 100 m (DAVID & ROLLET). MG : Ravines Vanniers, Bonnet, Oubliée, Pompierre (GRANGUILLOTTE & ROLLET). M : Anse Couleuvre, 150 m (FIARD & ROLLET). Gs : Bequia et Mustique (HOWARD 1952). Très probablement indigène ; ou en tous cas introduit d’Amérique du Sud avant Christophe Colomb et plus ou moins naturalisé (KIMBER 1969). B : Coffee Gully ; Hackleton Cliff, 100 m (ROLLET).

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). Adjanohoun et al. 1985 ; ALLEN* 1956 ; BRETON 1665 ; BROOKS et al. 1945 ; DESCOURTILZ** 1821-1830 ; DUSS 1897 ; FOUQUÉ 1972 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; GRANDGUILLOTTE 1978 ; HODGE & TAYLOR* 1957 ; HONYCHURCH 1980 ; HOWARD 1952, 1989 ; HOYOS** 1983 ; KIMBER 1969 ; LIOGIER* 1986 ; LITTLE & WADSWORTH* 1964 ; LONGWOOD 1961 ; MARSHALL 1939 ; NICOLSON and al. 1991 ; PENNINGTON et al.* 1968 ; QUESTEL* 1951 ; RECORD 1939 ; STOFFERS 1984.

Anatomie du bois

  • 1-5-(29)-38-45-50-52-54-55-56-(61)-65-70
  • Bois parfait blanc jaune à blanc gris très vite altéré par le bleuissement et les attaques fongiques, non distinct de l’aubier, tendre et léger (0,30 à 0,50 g/cm3), à grain moyennement grossier.
  • Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 ou 3, au nombre de 4 à 8 par mm2, bien visibles à l’œil nu (170 à 220 μm de diamètre), peu fréquemment obstrués par des thylles. Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires variant de 11 à 14 μm.
  • Parenchyme très rare, limité à quelques cellules juxtavasculaires.
  • Rayons 3- à 6-sériés, au nombre de 3 ou 4 par mm, de structure légèrement hétérogène : cellules couchées au centre et 1 à 3 rangées de cellules carrées ou faiblement dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires plus larges que les intervasculaires, rondes ou allongées. Présence de canaux de 30 à 50 mm de diamètre ne déformant pas les rayons qui les contiennent. Cristaux présents mais rares.
  • Fibres assez fréquemment cloisonnées, à ponctuations simples.