Anartia meyeri (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions
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Version du 3 février 2020 à 12:46
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Sommaire
Anartia meyeri (G. Mey. ex G. Don) Miers
Synonymies
- Tabaernaemontana meyeri G. Don
- Tabernaemontana attenuata (Miers) Urban
- Anartia attenuata (Miers) Markgraf [1].
Noms vernaculaires
- Créole : —
- Wayãpi —
- Palikur : pahe aβan puvemna.
- Aluku : busuki tiki.
Écologie, morphologie
Arbuste ou petit arbre rare des sous-bois des forêts primaire et secondaire.
Collections de référence
Grenand 1923 ; Jacquemin 2413 ; Moretti 474.
Emplois
Les Palikur considèrent le latex de cette plante comme très brûlant. Pour cette raison, ils utilisent diverses parties de la plante en fonction de leur concentration en latex, selon les usages qu’ils veulent en tirer. C’est ainsi que la macération des feuilles est utilisée en collyre pour soigner les conjonctivites (yeux infectés) : l’écorce grattée est appliquée en emplâtre résolutif sur les petits abcès (kumẽ) ou les petites plaies infectées (busukne) ; enfin, le latex extrait du tronc incisé sert, après imbibition d’un tampon de coton, à obstruer les dents cariées douloureuses.
Étymologie
- Palikur : pahe aβan, « arbre Bonafousia », puvemna, « petite feuille », « l’arbre Bonafousia à petites feuilles ».
Chimie et pharmacologie
La présence d’alcaloïdes cytotoxiques dans les Tabernaemontanoïdées a motivé notre étude ; à cette recherche de substances antitumorales s’ajoutait un intérêt chimiotaxonomique en raison de la révision botanique alors en cours.
L’analyse détaillée des alcaloïdes de cette espèce a pu être faite. Trois parties de la plante ont été traitées : feuilles, écorces de tige et écorces de racine. De ces extraits, vingt alcaloïdes ont été séparés : treize ont été identifiés comme étant des alcaloïdes déjà décrits : angustine, épi-16, pléiocarpamine, tubotaïwine, isolés des feuilles ; conopharyngine, jollyanine, voacangine, isovoacangine, ibophyllidine, coronaridine, hydroxy-7 indolénine, heynéanine, et épi-19 heynéanine, des écorces de tige ; ces trois derniers ont également été trouvés, à côté de l’églandine, dans les écorces de racine. Trois alcaloïdes nouveaux ont été isolés, tous des feuilles. Plusieurs autres alcaloïdes ont été isolés en trop faibles quantités pour qu’il soit possible de proposer une structure, même partielle (LADHAR et al., 1981).
Pour les propriétés pharmacologiques de quelques uns de ces alcaloïdes, se reporter à la note introductrice sur cette famille.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Anartia meyeri (G. Mey. ex G. Don) Miers est mis en synonymie avec Bonafousia undulata Vahl par LEEUWENBERG (1994), mais considéré comme une espèce distincte par ALLORGE (1985) ; cf. cette espèce.