Livèche (Cazin 1868) : Différence entre versions

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[[File:Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (Pl. XXIV) (6459821147).jpg|thumb|PLANCHE XXIV : 1. Livèche. 2. Lobélie. 3. Lycopode. 4. Marrube blanc. 5. Matricaire.]]
  
 
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== Livèche ==
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Nom accepté : ''[[Levisticum officinale]]''
  
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LIVÈCHE. Ligusticum levisticum.
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Ligusticum vulgare. BAUH. — Livisticum vulgare. MORISS. — Angeliu
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''Ligusticum vulgare''. Bauh. — ''Livisticum vulgare''. Moriss. — ''Angelica levisticum''. All. — ''Angelica paludifolia''. Lam. — ''Angelica levisticum''. DeCand. — ''Hipposelinum''. Matth.
levisticum. ALL. — Angelica paluclifolia. LAM. —■ Angelica
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levisticum. DECAND. — Hipposelinum. MATTH.
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Livèche commune, — ache de montagne, — persil de montagne, — angélique à feuilles datât,
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Livèche commune, — ache de montagne, — persil de montagne, — angélique à feuilles d'ache, — seseli.
  
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OMBELLIFÈRES. — ANGÉLICÉES. Fam. nat.— PENTANDRIE DIGYNIE. L.</center>
OMBELLIFÈRES.— ANGÉLICÉES. Fam. nat.— PENTANDRIE DIGÏNIE. L.
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Cette plante (PI. XXIV) croît sur les montagnes du midi de la France
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(Languedoc, Provence, Dauphiné, etc.); elle est cultivée dans les jardins.
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blanche à l'intérieur.— Tiges creuses, droites, peu rameuses, hautes d'environ l mei
 
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Cette plante (Pl. XXIV) croît sur les montagnes du midi de la France (Languedoc, Provence, Dauphiné, etc.) ; elle est cultivée dans les jardins.
  
LOBELIE. 59t)
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'''Description'''. — Racine grosse, branchue, d'un brun roussâtre à l'extérieur, blanche à l'intérieur. — Tiges creuses, droites, peu rameuses, hautes d'environ 2 mètres.
  
_Feuilles d'un vert peu foncé, grandes, deux fois ailées, à folioles dentées, incisées
 
ou lobées. — Fleurs jaunâtres, disposées en ombelles terminales (juin-juillet). — Calice
 
à cina dents. — Corolle à cinq pétales entiers, roulés en dedans au sommet. — Cinq
 
examines. — Deux styles. — Fruit oblong formé de deux akènes nus, striés.
 
  
parties usitées. — Les racines et les semences.
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Récolte. — Ne réclame aucun soin particulier. C'est sa racine qu'on vend dans
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— Feuilles d'un vert peu foncé, grandes, deux fois ailées, à folioles dentées, incisées ou lobées. — Fleurs jaunâtres, disposées en ombelles terminales (juin-juillet). — Calice à cinq dents. — Corolle à cinq pétales entiers, roulés en dedans au sommet. — Cinq étamines. — Deux styles. — Fruit oblong formé de deux akènes nus, striés.
des pharmacies sous le nom de racine d'ache.
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[Culture. — La plante sauvage suffit aux besoins de la médecine ; on ne la cul-
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'''Parties usitées'''. — Les racines et les semences.
tive que dans les jardins botaniques ; elle préfère une terre fraîche et profonde ; on la
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multiplie de graines semées aussitôt après leur maturité ou bien d'éclats de pieds faits
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au printemps ou à l'automne.]
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Propriétés pHysiques et cliimiques. — La livècne est douée d'une
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'''Récolte'''. — Ne réclame aucun soin particulier. C'est sa racine qu'on vend dans des pharmacies sous le nom de racine d'ache.
odeur forte, d'une saveur acre et aromatique. Elle#contient, en abondance, un suc jaune
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gommo-résineux, analogue à fopoponax.
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PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
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['''Culture'''. — La plante sauvage suffit aux besoins de la médecine ; on ne la cultive que dans les jardins botaniques ; elle préfère une terre fraîche et profonde ; on la multiplie de graines semées aussitôt après leur maturité ou bien d'éclats de pieds faits au printemps ou à l'automne.]
  
A L'INTÉBIEDR.—Infusion ou décoction des ra-
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'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La livèche est douée d'une odeur forte, d'une saveur âcre et aromatique. Elle contient, en abondance, un suc jaune gommo-résineux, analogue à l'opoponax.
meaux, 15 à 20 gr. par kilogramme d'eau.
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Infusion des semences, 8 à 15 gr. par kilo-
 
gramme d'eau.
 
  
Extrait, 2 à 4 gr., en pilules, potion, etc.
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Teinture, 2 à 4 gr., en potion.
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A L'INTÉRIEUR. — Infusion ou décoction des rameaux, 15 à 20 gr. par kilogramme d'eau.<br \>
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Infusion des semences, 8 à 15 gr. par kilogramme d'eau.
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Poudre des graines, 1 à 2 gr.
 
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La livèche possède les mêmes propriétés que l'angélique et l'impératoire. La racine et la semence excitent les voies digestives et l'appareil utérin ; ce qui explique les bons effets qu'en a obtenus Gilibert dans l'hystérie avec asthénie, dans l'aménorrhée et la chlorose. P. Forestus avait déjà indiqué la livèche comme un puissant emménagogue propre à rappeler les règles et même à expulser le fœtus mort et le placenta retenu dans la matrice. Il en faisait prendre le suc exprimé dans le vin du Rhin ; l'hiver il se servait de la semence contuse et bouillie modérément dans le même vin. La racine en poudre donnée par petites cuillerées, et qu'on délaye dans du vin ou de la bière deux ou trois fois par jour, ranime, dit Roques, les fonctions utérines et rétablit le cours des règles. « La livèche, dit Loiseleur-Deslongchamps, passe pour carminative, stomachique et emménagogue. On la recommandait autrefois dans les cas de digestions difficiles. On l'a crue pendant longtemps un remède spécifique contre la jaunisse. On a vanté l'usage de ses feuilles, prises intérieurement, comme un excellent moyen de rétablir les évacuations menstruelles supprimées. Mais aujourd'hui, sous aucun rapport, on ne fait plus usage de la livèche... On assure que ses feuilles, mêlées avec le fourrage, guérissent la toux des bestiaux<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XVIII, p. 489.</ref>. » Horstius recommande comme un bon remède contre les engelures des lotions faites avec la décoction de livèche et de rave.
  
La livèche possède les mômes propriétés que l'angélique et l'impératoire.
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Cette plante ne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée. Elle pourrait remplacer plusieurs substances aromatiques qui nous viennent de l'étranger.  
La racine et la semence excitent les voies digestives et l'appareil utérin ; ce
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qui explique les bons effets qu'en a obtenus Gilibert dans l'hystérie avec
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asthénie, dans l'aménorrhée et la chlorose. P. Forestus avait déjà indiqué
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la livèche comme un puissant emménagogue propre à rappeler les règles et
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faisait prendre le suc exprimé dans le vin du Rhin ; l'hiver il se servait de
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la semence contuse et bouillie modérément dans le même vin. La racine en
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poudre donnée par petites cuillerées, et qu'on délaye dans du vin ou dé la
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bière deux ou trois fois par jour, ranime, dit Roques, les fonctions utérines
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et rétablit le cours des règles. « La livèche, dit Loiseleur-Deslongchamps,
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passe pour carminative, stomachique et emménagogue. On la recomman-
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dait autrefois dans les cas de digestions difficiles. On l'a crue pendant long-
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évacuations menstruelles supprimées. Mais aujourd'hui, sous aucun rapport,
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avec le fourrage, guérissent la toux des bestiaux (1). » Horstius recommande
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comme un bon remède contre les engelures des lotions faites avec la décoc-
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tion de livèche et de rave.
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Cette plante ne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée. Elle pour-
 
rait remplacer plusieurs substances aromatiques qui nous viennent de l'é-
 
tranger.
 
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]

Version actuelle en date du 8 mars 2017 à 17:08

Liseron
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Lobélie
PLANCHE XXIV : 1. Livèche. 2. Lobélie. 3. Lycopode. 4. Marrube blanc. 5. Matricaire.


[598]

Nom accepté : Levisticum officinale


LIVÈCHE. Ligusticum levisticum.

Ligusticum vulgare. Bauh. — Livisticum vulgare. Moriss. — Angelica levisticum. All. — Angelica paludifolia. Lam. — Angelica levisticum. DeCand. — Hipposelinum. Matth.

Livèche commune, — ache de montagne, — persil de montagne, — angélique à feuilles d'ache, — seseli.

OMBELLIFÈRES. — ANGÉLICÉES. Fam. nat.— PENTANDRIE DIGYNIE. L.


Cette plante (Pl. XXIV) croît sur les montagnes du midi de la France (Languedoc, Provence, Dauphiné, etc.) ; elle est cultivée dans les jardins.

Description. — Racine grosse, branchue, d'un brun roussâtre à l'extérieur, blanche à l'intérieur. — Tiges creuses, droites, peu rameuses, hautes d'environ 2 mètres.


[599]

— Feuilles d'un vert peu foncé, grandes, deux fois ailées, à folioles dentées, incisées ou lobées. — Fleurs jaunâtres, disposées en ombelles terminales (juin-juillet). — Calice à cinq dents. — Corolle à cinq pétales entiers, roulés en dedans au sommet. — Cinq étamines. — Deux styles. — Fruit oblong formé de deux akènes nus, striés.

Parties usitées. — Les racines et les semences.

Récolte. — Ne réclame aucun soin particulier. C'est sa racine qu'on vend dans des pharmacies sous le nom de racine d'ache.

[Culture. — La plante sauvage suffit aux besoins de la médecine ; on ne la cultive que dans les jardins botaniques ; elle préfère une terre fraîche et profonde ; on la multiplie de graines semées aussitôt après leur maturité ou bien d'éclats de pieds faits au printemps ou à l'automne.]

Propriétés physiques et chimiques. — La livèche est douée d'une odeur forte, d'une saveur âcre et aromatique. Elle contient, en abondance, un suc jaune gommo-résineux, analogue à l'opoponax.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Infusion ou décoction des rameaux, 15 à 20 gr. par kilogramme d'eau.
Infusion des semences, 8 à 15 gr. par kilogramme d'eau.

Extrait, 2 à 4 gr., en pilules, potion, etc.
Teinture, 2 à 4 gr., en potion.
Poudre des graines, 1 à 2 gr.


La livèche possède les mêmes propriétés que l'angélique et l'impératoire. La racine et la semence excitent les voies digestives et l'appareil utérin ; ce qui explique les bons effets qu'en a obtenus Gilibert dans l'hystérie avec asthénie, dans l'aménorrhée et la chlorose. P. Forestus avait déjà indiqué la livèche comme un puissant emménagogue propre à rappeler les règles et même à expulser le fœtus mort et le placenta retenu dans la matrice. Il en faisait prendre le suc exprimé dans le vin du Rhin ; l'hiver il se servait de la semence contuse et bouillie modérément dans le même vin. La racine en poudre donnée par petites cuillerées, et qu'on délaye dans du vin ou de la bière deux ou trois fois par jour, ranime, dit Roques, les fonctions utérines et rétablit le cours des règles. « La livèche, dit Loiseleur-Deslongchamps, passe pour carminative, stomachique et emménagogue. On la recommandait autrefois dans les cas de digestions difficiles. On l'a crue pendant longtemps un remède spécifique contre la jaunisse. On a vanté l'usage de ses feuilles, prises intérieurement, comme un excellent moyen de rétablir les évacuations menstruelles supprimées. Mais aujourd'hui, sous aucun rapport, on ne fait plus usage de la livèche... On assure que ses feuilles, mêlées avec le fourrage, guérissent la toux des bestiaux[1]. » Horstius recommande comme un bon remède contre les engelures des lotions faites avec la décoction de livèche et de rave.

Cette plante ne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée. Elle pourrait remplacer plusieurs substances aromatiques qui nous viennent de l'étranger.

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  1. Dictionnaire des sciences médicales, t. XVIII, p. 489.