Chardon-Roland (Cazin 1868) : Différence entre versions
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− | Cette plante vivace ( | + | Cette plante vivace (Pl. XIII), qui ressemble beaucoup au chardon, croît dans les lieux incultes, dans les champs et le long des chemins. |
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− | '''Description'''. — Racine, longue, grosse comme le doigt, succulente, blanche ou | + | '''Description'''. — Racine, longue, grosse comme le doigt, succulente, blanche ou jaunâtre à l'intérieur, à tissu spongieux, portant à la partie supérieure une espèce de pinceau qui est le résultat des débris des feuilles de l'année précédente, d'où son nom d’''eryngium'' (barbe de chèvre). — Tige de 30 à 50 centimètres de hauteur, dressée, striée, blanchâtre, rameuse dès la base, ce qui lui donne l'aspect globuleux. — Feuilles coriaces, d'un vert glauque, à nervures saillantes ; les radicales pétiolées, trilobées, à lobes pinnatifîdes et épineux ; les caulinaires plus petites, amplexicaules, moins incisées. — Fleurs blanches, en capitules multiflores, serrés, munis d'un involucre de six à sept folioles épineuses, et disposés en corymbe ou ombelle simple (juillet-septembre). — Chaque fleur, munie à sa base d'une petile coiffe écailleuse, se compose d'un calice à cinq divisions pointues, d'une corolle à cinq pétales, de cinq étamines, d'un ovaire inférieur et de |
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deux styles. — Fruits : akènes hérissés de petites écailles imbriquées. | deux styles. — Fruits : akènes hérissés de petites écailles imbriquées. | ||
'''Parties usitées'''. — La racine. | '''Parties usitées'''. — La racine. | ||
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La racine de chardon-roland est employée comme diurétique dans l'hydropisie, la gravelle, l'ictère, les engorgements des viscères abdominaux, etc. Dans certains cantons les paysans en usent comme aliment après lui avoir fait perdre la saveur amère par l'ébullition. | La racine de chardon-roland est employée comme diurétique dans l'hydropisie, la gravelle, l'ictère, les engorgements des viscères abdominaux, etc. Dans certains cantons les paysans en usent comme aliment après lui avoir fait perdre la saveur amère par l'ébullition. | ||
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− | PANICAUT MARITIME (''Eryngium maritimum'', L.), croît sur les sables maritimes. On le trouve abondamment dans les dunes. | + | '''PANICAUT MARITIME''' (''Eryngium maritimum'', L.), croît sur les sables maritimes. On le trouve abondamment dans les dunes. |
'''Description'''. — Feuilles blanchâtres, épineuses, les radicales en cœur, presque arrondies, un peu lobées, les supérieures amplexicaules, souvent trilobées. — Fleurs blanches ou un peu bleuâtres (juillet-août). — Involucre de cinq à sept folioles fort larges et épineuses. - Paillettes tricuspides. | '''Description'''. — Feuilles blanchâtres, épineuses, les radicales en cœur, presque arrondies, un peu lobées, les supérieures amplexicaules, souvent trilobées. — Fleurs blanches ou un peu bleuâtres (juillet-août). — Involucre de cinq à sept folioles fort larges et épineuses. - Paillettes tricuspides. |
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Sommaire
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Chardon-Roland
Nom accepté : Eryngium campestre
Eryngium vulgare campestre. T. — Eryngium vulgare. J. B. et Camerar.
Panicaut, — chardon-rouland, — chardon à cent têtes, — chardon barbe-de-chèvre.
OMBELLIFÈRES. — SANICULÉES. Fam. nat. — Pentandrie Digynie. L.
Cette plante vivace (Pl. XIII), qui ressemble beaucoup au chardon, croît dans les lieux incultes, dans les champs et le long des chemins.
Description. — Racine, longue, grosse comme le doigt, succulente, blanche ou jaunâtre à l'intérieur, à tissu spongieux, portant à la partie supérieure une espèce de pinceau qui est le résultat des débris des feuilles de l'année précédente, d'où son nom d’eryngium (barbe de chèvre). — Tige de 30 à 50 centimètres de hauteur, dressée, striée, blanchâtre, rameuse dès la base, ce qui lui donne l'aspect globuleux. — Feuilles coriaces, d'un vert glauque, à nervures saillantes ; les radicales pétiolées, trilobées, à lobes pinnatifîdes et épineux ; les caulinaires plus petites, amplexicaules, moins incisées. — Fleurs blanches, en capitules multiflores, serrés, munis d'un involucre de six à sept folioles épineuses, et disposés en corymbe ou ombelle simple (juillet-septembre). — Chaque fleur, munie à sa base d'une petile coiffe écailleuse, se compose d'un calice à cinq divisions pointues, d'une corolle à cinq pétales, de cinq étamines, d'un ovaire inférieur et de deux styles. — Fruits : akènes hérissés de petites écailles imbriquées.
Parties usitées. — La racine.
[Culture. — Le chardon-roland demande des terrains secs et légers ; on le propage de graines.]
Récolte. — On la fait en tout temps, lorsqu'on veut employer la racine fraîche ; au printemps et en automne, lorsqu'on veut la conserver.
[La racine de chardon-roland est grise à l'extérieur, marquée d'anneaux, blanche jaunâtre à l'intérieur ; son odeur, assez marquée, n'est pas agréable ; sa saveur est douceâtre amère.]
La racine de chardon-roland est employée comme diurétique dans l'hydropisie, la gravelle, l'ictère, les engorgements des viscères abdominaux, etc. Dans certains cantons les paysans en usent comme aliment après lui avoir fait perdre la saveur amère par l'ébullition.
Panicaut maritime
Nom accepté : Eryngium maritimum
PANICAUT MARITIME (Eryngium maritimum, L.), croît sur les sables maritimes. On le trouve abondamment dans les dunes.
Description. — Feuilles blanchâtres, épineuses, les radicales en cœur, presque arrondies, un peu lobées, les supérieures amplexicaules, souvent trilobées. — Fleurs blanches ou un peu bleuâtres (juillet-août). — Involucre de cinq à sept folioles fort larges et épineuses. - Paillettes tricuspides.
La racine de panicaut marin est beaucoup plus active que celle de char-
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don-roland. Je l'ai vu employer avec succès en décoction concentrée dans l'anasarque, chez les habitants voisins des dunes.