Fabacées (Bellakhdar) : Différence entre versions

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*taṭrālet, tuṭrāret, taṭrāret (!) (Monteil, 1953 ; Birouk & al., 1990).
 
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*tarada (Algérie).
 
*tarada (Algérie).

Version actuelle en date du 27 février 2017 à 10:10

Euphorbiacées
Bellakhdar, Pharmacopée marocaine traditionnelle, 1997
Fagacées

223

223. Alhagi maurorum DC. non Medic. ( = Alhagi graecorum Boiss. = Hedysarum alhagi L.)

  • 'āqūl, 'agūl (!) (Egypte, Lybie, Touaregs, Sahara central, Chevalier, 1933 ; Boulos, 1983 ; Renaud & Colin, 1934, n° 194).
  • ḥāj (classique, Renaud & Colin, 1934, n° 194).
  • at-taranjubīn, tarenjabīn (litt. : miel de rosée ; en persan) : c'est le nom actuel, en Iran, de la manne produite par une espèce voisine, Alhagi pseudoalhagi Desv. ( = Alhagi camelorum Fisch.) et par Alhagi sparsifolia Shap. d'Afghanistan.
  • Ce terme est encore utilisé, pour la manne d’Alhagi, en Syrie, en Iran, au Pakistan, en Afghanistan (Honda & al., 1990 ; Salah Ahmed & al., 1979 ; Khan Usmanghani & al., 1986 ; Younos & al., 1987).
  • mann āfranjī (litt. : manne des Francs) (Syrie) (Honda & al., 1990).

224

224. Anagyris foetida L.

  • ẖarrūb l-ẖenzīr, ẖarrūb l-klāb (litt. : caroube de sanglier, de chiens).
  • fūl l-klāb (litt. : fève de chiens).
  • āūfnī, ūfen (berbère du Souss, Laoust, 1921 ; Kabylie, Leclerc, 1874, n° 60).
  • ḥabb al-kulā (classique et égyptien) (litt. : graine de rein) : pour la graine, en raison de sa forme.
  • ẖarya (litt. : la chiante).
  • tizzat (Boulet & al., 1990).

225

225. Anthyllis sericea Lag. subsp. henoniana (Coss.) Maire

  • rgā (Charnot, 1945) : ce nom est aussi utilisé pour désigner certains Helianthemum.
  • qeṣdīr, kesḍīr (poly.) : ce vernaculaire désigne aussi divers Astragalus sahariens.

226

226. Arachis hypogaea L.

  • kawkaw (!) : pour les gousses et les graines.
  • qawqaw (Oriental marocain, Algérie).
  • l-ḥamra (Maure, Monteil, 1953) (litt. : la rouge) : pour l'arachide décortiquée, laissant donc apparaître le tégument rouge des graines.
  • l-ẖerbeš (Dra, Sahara occidental, Mautritanie) : pour la gousse.
  • l-gerta (Maure) : mot d'origine wolof.
  • fūl sūdānī (fève du Soudan), fūl ābū-dihn (litt. : fève à huile), fūl marid, fadik (Arabes du Nigéria et d'Afrique noire, Dalziell, 1955).

227

227. Astragalus akkensis Coss.

  • ssella (!) (poly.).
  • kešškir, ākašaker, tekeškir (Touaregs, Voinot, 1904 ; Sitouh, 1989).

228

228. Astragalus boisseri Fisch. et Astragalus armatus Lam.

  • zantāz (Jbel Bou Iblane) : pour Astragalus boisseri.
  • tiwskett (Aït Yahia, Bertrand, 1991) : pour Astragalus armatus.
  • tušent (Moyen-Atlas, Bertrand, 1991) : pour Astragalus armatus.
  • tušekt, āūšekt (vallée de la Tassaout, Tadla) : pour Astragalus armatus.
  • kedād, gdād (Bertrand, 1991) : pour Astragalus armatus. C'est aussi le nom d’Erinacea anthyllis Link (Bertrand, 1991).
  • šūk ḍerbān (litt. : épine de porc-épic), šūk r-re'yān (poly.) (litt. : épine de berger) (région de Marrakech).

229

229. Astragalus gummifer Labill. et autres Astragalus à gomme

  • Outre Astragalus gummifer Labill., d'autres Astragalus d'Asie mineure fournissent des gommes. Parmi celles-ci : Astragalus microcephalus Willd., Astragalus verus Olivier, Astragalus adstringens Boiss. & Haussn.
  • kṯīrā (!) : pour la gomme adragante.

230

230. Astragalus lusitanicus Lam.

  • fwila (!) (litt. : petite fève) : en raison de la forme des gousses, longues et renflées.

231

231. Astragalus solendri Lowe, Astragalus mareoticus Del., Astragalus scorpioides Pour. ex Willd., Astragalus sp.

  • On rencontre, pour ces astragales, les vernaculaires polyvalents suivants :
  • grayn leġzāl (poly.) (Souss, Boulet & al., 1991) (litt. : corne de gazelle).
  • grayn lekebš (poly.) (litt. : corne de gazelle, de bélier).
  • ẖerrūb lem'īz (poly.) (litt. : caroube de chèvre).
  • fūl eẓ-ẓīb (poly.) (litt. : fève de chacal).
  • jelban leḥmīr (poly.) (litt. : petit pois d'ânes).
  • sella (poly.) (litt. : panier) : en raison de la forme de la gousse, divisée en deux compartiments.
  • lemẖerṣa (poly.) (litt. : celle qui porte des anneaux) : en raison de la forme recourbée des gousses.
  • bū-ṣenara (poly.) (litt. : celle qui porte des hameçons) : en raison des crochets portés par les gousses.
  • ūmm-lemneīgišat (Maure, Monteil, 1953) (litt. : celle qui a des pincettes ; la cardeuse de laine) : allusion imagée aux gousses pubescentes.
  • ḥašīšat l'aqreb (Tunisie, Boukif, 1986) (litt. : herbe aux scorpions) : pour Astragalus mareoticus.

232

232. Astragalus vogelii (Webb.) Bornm.

  • ṭṭêr, ṭṭêr ālāl, āẓrilāl (!) (dans tout le Sahara) : ces termes désignent aussi d'autres astragales (Astragalus cruciatus Link., Astragalus pseudotriganus Batt. & Trab.).
  • l-fentār (!) (Sahara occidental) : pour les graines, mais aussi pour la plante.


233. Astragalus divers à graines comestibles

  • Astragalus baeticus L., Astragalus caprinus L., Astragalus sesameus L., Astragalus hamosus L.
  • krimbūš, krembūš (!) (poly.) : Lotus edulis L., dont les gousses, vertes et tendres, sont aussi consommées, porte le même nom.
  • grayn leġzāl, grayn lekebš (litt. : corne de gazelle, de bélier).

234

234. Baphia nitida Lodd. et Baphia pubescens Hook.

  • 'ūd ṣbaġa sūdānī (poly.) (litt. : bois de teinture).

235

235. Cicer arietinum L.

  • l-ḥommṣ, l-ḥommeṣ (!).
  • īkiker (!) (berbère).
  • ḥammeṣ lenṯā (Rif) (litt. : pois-chiche femelle) : pour la variété à grains jaunes volumineux.
  • l-ḥommṣ ẓkar (Rif) (litt. : pois-chiche mâle) : pour une variété à grains plus petits, ridés, de couleur rouge sombre à brun.

236

236. Crotalaria saharae Coss. et Crotalaria vialattei Batt.

  • l-fūla, l-fwila (!) (litt. : la fève) (Sahara occidental, Dra, Sahara central).
  • āfarfar (Touaregs et Sud algérien, Voinot, 1904 ; Quézel & Santa, 1962-1963 ; Sitouh, 1989).
  • nataš (Egypte, Boulos, 1983) : pour Crotalaria aegyptiaca Benth.

237

237. Dalbergia melanoxylon Guill. & Perr.

  • sānġo (Tissint, Bellakhdar & al., 1992).
  • sāngo (Sahara et Mauritanie, Léon l'Africain dans Renaud & Colin, 1934, n° 24).
  • īsġāren en-īšemšān (berbère ; 'Umdat aṭ-ṭabīb, n° 1 ; al-Wazir al-Ghassani, n° 17) (litt. : bois des Nègres).
  • ābnūs, yabnūs (classique, Fès, al-Wazir al-Ghassani, n° 17) : à l'origine, ces appellations devaient certainement s'appliquer à l'ébène vrai et à Albizzia lebbek Willd.
  • sāsim (al-Wazir al-Ghassani, n° 17) : peut-être pour un faux-ébène.

238

238. Genista saharae Coss. & Dur.

  • l-merẖ, lemraẖ (!) : c'est aussi le nom du Genista linifolia L. de la Mamora et d’Hedysarum argentatum Maire.
  • tellegit (Sud algérien, Quézel & Santa, 1962-1963).

239

239. Glycyrrhiza glabra L. et Glycyrrhiza foetida Desf.

  • 'arq as-sūs (!) (litt. : la racine du Souss) : car autrefois la réglisse provenait du Souss.

240

240. Indigofera divers
Indigofera argentea Burm. f., Indigofera arrecta Hochst. ex Rich. (= Indigofera tinctoria A. Chev.), Indigofera semitruja Forsk., Indigofera sp.

  • nīla, ānīl, nīl, nīlenj (mot persan signifiant "bleu") : c'est actuellement le nom porté par l'indigo dans tout le Maroc, que ce soit la plante, la teinture naturelle ou l'indigo artificiel. Cette appellation est aussi étendue à l'outremer (colorant minéral synthétique) et à d'autres plantes donnant des teintures bleues (Chrozophora tinctoria (L.) Juss., Isatis tinctoria L., etc.).
  • l-gāra (Sahara occidental) : du mandé (dialecte africain) gara ou gala.
  • ṭṭêīḥān (Tekna, Maure, Monteil, 1953 ; Birouk & al., 1991) (litt. : la rate).
  • tajāo (Maure, Niger ; Monteil, 1953) : pour Indigofera semitruja.

241

241. Lens culinaris Med.

  • la'des (!).
  • tiniltīt, tilintīt (!) (Souss, Laoust, 1920 ; Bertrand, 1991) (Kabylie).

242

242. Lathyrus divers
Lathyrus clymenum L., Lathyrus aphaca L., Lathyrus ochrus (L.) DC., Lathyrus sativus L., Lathyrus cicera L., Lathyrus sylvestris L.

  • bū-qrūn, jelbān bū-qrūn (!) (litt. : le pois carré).
  • jelbāna (poly.) (litt. : petit pois).
  • jelbānat leḥnāš (!) (Gharb, Oued Mallah) (litt. : petit pois de serpents).
  • rik leḥnāš (Gharb).
  • īkiker īgdad (Souss, Laoust, 1920).
  • z-zīn ūl-bhā (!) : pour le pois de senteur (Lathyrus odoratus L.), cultivé à des fins décoratives.

243

243. Lotus jolyi Batt.

  • ūmm-ḥallūs (!) : les nomades ont étendu ce vernaculaire à tous les Lotus sahariens : Lotus assakensis Coss., Lotus chazalieri Boiss., Lotus glinoides Del., Lotus rondairei Ed. Bonnet, Lotus arabicus L.
  • āṭêg : c'est en réalité le vernaculaire propre à Lotus glinoides mais il est souvent étendu à Lotus jolyi.
  • habaliya (poly.) (litt. : celle qui rend fou) (Algérie, Quézel & Santa, 1962-1963).
  • nefla (poly.) pour les autres Lotus (Lotus arenarius Brot., Lotus maroccanus Ball., Lotus parviflorus Desf., Lotus hispidus Desf. ex DC.).

244

244. Lupinus albus L.

  • termīs, termās, termūs (!) (Maroc, Egypte).
  • semqāla beyḍa (init. : terme de magie) : pour les graines.
  • baqila mṣrī (Egypte, Boulos, 1983) (litt. : légume égyptien) : les Egyptiens en font effectivement une grande consommation.

245

245. Lupinus divers
Lupinus luteus L., Lupinus angustifolius L., Lupinus pilosus L., Lupinus hirsutus L.

  • rjel ed-djaja (poly.) (région de Marrakech, Sahara occidental) (litt. : pied de poule) : en raison de la forme des feuilles.
  • kīkel (région de Marrakech).
  • fwila, fūl leklāb (litt. : la petite fève, la fève des chiens).
  • ībaūn wijjan (berbère) (litt. : fève des chiens).
  • tagefa (Gharb, Gattefossé, 1921) : pour Lupinus luteus.
  • bū-zġayba (région de Marrakech) (litt. : celle qui porte un poil) : la gousse de Lupinus pilosus porte, en effet, à son extrémité, un poil dressé.
  • semqāla (Marrakech, Maroc occidental).
  • ībaūn gīlef (Kabylie, Leclerc, 1874, n° 881) (litt. fève de porc).

246

246. Medicago sativa L.

  • faṣṣa, fiṣfiṣa (!) : ces vernaculaires désignent aussi diverses luzernes sauvages (faṣṣa al-berriya) et trèfles (genre Trifolium).
  • nfel (poly.) : s'applique surtout aux trèfles.
  • al-ḥasak, ḥusayka (région de Rabat, Gharb, Renaud & Colin, 1934, n° 168 et 359) : en raison de l'aspect hérissé du fruit ; une luzerne sauvage, Medicago muricata Benth., a des fruits particulièrement épineux. Ces vernaculaires s'appliquent aussi à d'autres plantes, notamment Tribulus terrestris L.
  • raṭba (livresque, Renaud & Colin, 1934, n° 168, 359).
  • qatt (livresque) : s'applique à la luzerne séchée.

247

247. Melilotus divers
Melilotus indica (L.) All. (= Melilotus parviflora Desf.), Melilotus sulcata Desf., Melilotus macrocarpa Cos. & Dur., Melilotus segetalis (Brot.) Ser., Melilotus sp.

  • nefla, nafal (Gharb).
  • qort, gort (Gharb).
  • āzrūd, āzūrd (!) : pour les fruits.
  • tadġast (Souss).
  • tazumart (Souss, Laoust, 1920).
  • īklīl mulūk (livresque), klīl (Consantine, Belguedj, 1966).
  • ḥandaqūqā (livresque).
  • šnān (!) (Oriental marocain) (Alger, Merad-Chiali, 1973) : pour les fruits.

248

248. Ononis natrix L. et Ononis tournefortii Coss.

  • āfesḍaḍ, āfzzaz, fezzaz (!) (Delon & Pujos, 1969 ; Boulos, 1983) : pour Ononis natrix et Ononis tournefortii ; (dunes d'Essaouira) : pour Ononis angustissima (Lam.) Batt. & Trab.
  • ṣābūn la'zara (litt. : savon de célibataires) : pour Ononis natrix et d'autres Ononis.
  • l-ḥenna (poly.) (litt. : le henné) (Sahara occidental, Monteil, 1953 ; Birouk & al., 1991).
  • tūf l-ḥenna (litt. : meilleur que le henné) (berbère du Sahara occidental, Monteil, 1953).

249

249. Ononis pesudoserotina Batt. & Pit.

  • l-ḥenna (poly.) (Moyen-Atlas) (litt. : le henné).

250

250. Phaseolus aureus Roxb. ( = Vigna radiata (L.) Wilczek)

  • māš (!) (classique) : mot d'origine sanskrit (Kirtikar & Bassu, 1981 ; Chopra & al., 1961).
  • māš kalaī, māš kulaī : en bengali (Kirtikar & Bassu, 1981).
  • mej (forme classique) : cité par Ibn al Baytar (Leclerc, 1877-1883, n° 2089) comme identique au māš.
  • majāj : al-Biruni (dans Hakim Mohamed Saïd, 1973, p. 300), citant Abou Hanifa, et la 'Umdat aṭ-ṭabīb (n° 1347) donnent aussi ce synonyme.
  • ūriḍ (Hakim Mohamed Saïd, 1973, note p. 214 ; Chopra & al., 1961 : mot hindi.
  • āqṭ, āqṭīn : d'après al-Biruni (dans Hakim Mohamed Saïd, 1973, p. 300), Ibn al-Baytar (dans Leclerc, 1877-1883, n° 127) et le traité anonyme 'Umdat aṭ-ṭabīb (n° 1443) : c'est le nom du māš au Yemen.
  • mus ġat (dans la 'Umdat aṭ-ṭabīb, n° 1443)
  • bazāj (dans la 'Umdat aṭ-ṭabīb, n° 1443) : c'est le nom qu'il portait en Andalousie musulmane.

251

251. Phaseolus mungo L. ( = Vigna mungo (L.) Hepper)

  • mung (livresque) : c'est ce nom qui est encore utilisé au Pakistan et en Inde (Khan Usmanghani & al., 1986, n° 413 ; Chopra & al., 1961).
  • munj (al-Biruni dans Hakim Mohamed Saïd, 1973, p. 300).

252

252. Phaseolus vulgaris L.

  • lūbya (!).
  • ādelgān (!) (Sahara occidental, Mauritanie).

253

253. Pisum sativum

  • jelbāna (!) : s'emploie aussi pour des gesses (genre Lathyrus).
  • tinifin, tinift (!) (Souss, Rif).
  • tinūša (!) (Haha, Bertrand, 1991).
  • besīla (Egypte).

254

254. Psoralea bituminosa L.

  • šgīriya (Gharb, Bertrand, 1991 ; Boulet & al., 1990).

255

255. Psoralea plicata Del. ( = Cullen plicatum (Del.) Stirton)

  • taṭrālet, tuṭrāret, taṭrāret (!) (Monteil, 1953 ; Birouk & al., 1990).
  • tarada (Algérie).
  • marmid (Egypte, Boulos, 1983).

256

256. Pterocarpus santalinus L.

  • ṣandāl āḥmar (!) (litt. : santal rouge).

257

257. Retama divers
Retama monosperma Boiss., Retama sphaerocarpa (L.) Boiss., Retama retam (Forsk.) Webb.

  • rrtem (!).
  • tillugwīt, īllugwī, allugū, talggūt (!) (berbère).
  • mešhat (Essaouira) (litt. : le fouet).

258

258. Trifolium alexandrinum L.

  • bersīm (!).
  • nefl, nefla (!) : ce vernaculaire s'applique surtout aux trèfles sauvages (Trifolium roseum Presl., Trifolium pratense L., Trifolium hybridum L., Trifolium elegans Savi, etc.) et aussi au mélilot et à la luzerne.
  • qorṭ (livresque) : s'applique aussi au mélilot.

259

259. Trigonella foenum-graecum L.

  • l-ḥelba (!).
  • tifiḍas (!) (berbère).

260

260. Vicia ervilia (L.) Willd.

  • kersenna (!).
  • kiker (berbère) (litt. : pois-chiche).
  • giša (Beni-Snassen).

261

261. Vicia faba L.

  • fūl (!).
  • ībaūn, ābaū (!) (berbère).
  • fwīla, fwīlu (Jbala, Tangérois) : pour la variété féverolle.
  • bāqilā (livresque) : ce mot est cité dans le Coran (S. 2, v. 58).
  • fūl maṣrī : variété de Vicia faba égyptienne. C'est apparemment une ancienne production de l'Egypte car déjà les auteurs grecs parlaient de "fève copte". Les prêtres égyptiens interdisaient en effet au peuple sa consommation et, par la suite, les Coptes furent les seuls à la manger.

262

262. Vicia sativa L.

  • kerfālla, gerfālla (!) (Jbala, Tangérois).
  • 'ayn l-arnab (Rabat, Boulos, 1983) (litt.: œil de lièvre) : en raison de l'œil noir sur la graine.
  • kiker (berbère) (Sahara occidental, Monteil, 1953) (litt. : pois-chiche) : même vernaculaire pour le pois-chiche.
  • kiker l-ḥneš (litt. : pois-chiche de serpent) : pour les vesces sauvages (Vicia monantha Retz., Vicia lutea L., Vicia onobrychioides L., etc.).
  • ībaūn ūššen, tibaūšin (litt. : fève de chacal) : pour les vesces sauvages.
  • jelbāna (poly.) (litt. : petit pois) : pour la vesce cultivée et les vesces sauvages ; même vernaculaire pour le petit pois.
  • būzġayba (poly.) : pour la vesce cultivée et les vesces sauvages.
  • tifinin (Aurès) : pour des vesces sauvages (Vicia onobrychioides L. et Vicia sativa ssp. amphicarpa (L.) Batt. utilisées comme aliment de misère (Le Floc'h, 1983, n° 211).

263

263. Vigna sinensis (L.) Savi ex Hassk. ( = Vigna sinensis Endl. = Vigna catjang Walpers = Dolichos catjang L.)

  • fūl gnāwa (!) (litt. : fève de Guinée).
  • tidellaġ, tadellaġt (!) (vernaculaire confirmé par Echikh, URZA, Algérie, comm. pers.) (Touât, Gourara, Tidikelt, Osais sahariens) : pour une variété, Vigna unguiculata (L.) Walp., cultivée dans les oasis sahariens où elle fut introduite d'Afrique noire. Ce vernaculaire est à rapprocher du berbère mauritanien ādelgān qui désigne le haricot (Bertrand, 1991).
  • lūbya baladī (Yémen) (Deflers, 1889 pour Dolichos lubia Forsk.).
  • niébé (Wolof, Sénégal).
  • kulṯī (Pakistan, Khan Usmanghani & al., 1986, n° 335).