Thuya (Cazin 1868) : Différence entre versions

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Nom accepté : ''[[Thuja occidentalis]]''
 
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<center>'''THUYA'''. ''Thuya occidentalis''. L.
 
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['''Culture'''. — Le thuya se multiplie de graines en terre de bruyère et de boutures. Il croît partout, mais mieux en lieux frais ombragés. Il orne les bosquets d'hiver ; on en fait des palissades. Il ne craint pas le froid. Les thuyas plantés dans les jardins d'agrément sont rarement employés en médecine.]
 
['''Culture'''. — Le thuya se multiplie de graines en terre de bruyère et de boutures. Il croît partout, mais mieux en lieux frais ombragés. Il orne les bosquets d'hiver ; on en fait des palissades. Il ne craint pas le froid. Les thuyas plantés dans les jardins d'agrément sont rarement employés en médecine.]
  
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Bonastre (1) a retiré par la distillation des feuilles de ce thuya une huile essentielle, une sorte d'essence de térébenthine transparente, légère, très-fluide, de couleur jaune-clair, couleur qui se perd par une seconde distillation ; elle offre une odeur forte, qui se rapproche de celle de la tanaisie ; sa saveur est un peu camphrée, légèrement âcre ; elle se dissout bien dans l'alcool et l'éther.
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'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Bonastre<ref>''Journal de pharmacie'', 1825, t. XI, p. 156.</ref> a retiré par la distillation des feuilles de ce thuya une huile essentielle, une sorte d'essence de térébenthine transparente, légère, très-fluide, de couleur jaune-clair, couleur qui se perd par une seconde distillation ; elle offre une odeur forte, qui se rapproche de celle de la tanaisie ; sa saveur est un peu camphrée, légèrement âcre ; elle se dissout bien dans l'alcool et l'éther.
  
 
Le bois du thuya de Virginie a une odeur désagréable ; on le dit presque incorruptible.
 
Le bois du thuya de Virginie a une odeur désagréable ; on le dit presque incorruptible.
  
Les feuilles et le bois du ''thuya occidentalis'' ont été jadis employés à l'intérieur et à l'extérieur comme sudorifiques, diurétiques et expectorants. On les donnait dans les affections rhumatismales chroniques, la goutte, la syphilis, etc. ; mais depuis ils étaient oubliés, lorsqu'en 1828 plusieurs médecins d'Edimbourg et de Berlin recommandèrent l'huile essentielle de la plante. Plus tard, un médecin polonais vanta cette huile comme un moyen topique des plus efficaces contre les condylômes rebelles. L'emploi de la teinture alcoolique des feuilles a donné à Mohnike, de Berlin, de très-bons résultats dans ces affections. E. Brecher (2), assure s'être parfaitement trouvé de l'emploi externe du ''thuya occidentalis'', d'après la méthode de Leo, dans le traitement des excroissances vénériennes rebelles, même de celles qui avaient résisté à l'action du mercure, des cautérisations et de l'excision. La teinture de Leo consiste à faire digérer trois parties de feuilles sur six d'alcool rectifié. On applique cette teinture, de temps en temps, à l'aide d'un pinceau, sur les excroissances, qui, après peu de jours, pâlissent, diminuent de volume et se flétrissent d'une manière remarquable. La guérison radicale s'obtient généralement au bout de quinze jours.
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Les feuilles et le bois du ''thuya occidentalis'' ont été jadis employés à l'intérieur et à l'extérieur comme sudorifiques, diurétiques et expectorants. On les donnait dans les affections rhumatismales chroniques, la goutte, la syphilis, etc. ; mais depuis ils étaient oubliés, lorsqu'en 1828 plusieurs médecins d'Edimbourg et de Berlin recommandèrent l'huile essentielle de la plante. Plus tard, un médecin polonais vanta cette huile comme un moyen topique des plus efficaces contre les condylômes rebelles. L'emploi de la teinture alcoolique des feuilles a donné à Mohnike, de Berlin, de très-bons résultats dans ces affections. E. Brecher<ref>''Ungarische Zeitschrift'' et ''Journal de médecine et de chirurgie'', publié par la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, 1855, t. XX, p. 59.</ref>, assure s'être parfaitement trouvé de l'emploi externe du ''thuya occidentalis'', d'après la méthode de Leo, dans le traitement des excroissances vénériennes rebelles, même de celles qui avaient résisté à l'action du mercure, des cautérisations et de l'excision. La teinture de Leo consiste à faire digérer trois parties de feuilles sur six d'alcool rectifié. On applique cette teinture, de temps en temps, à l'aide d'un pinceau, sur les excroissances, qui, après peu de jours, pâlissent, diminuent de volume et se flétrissent d'une manière remarquable. La guérison radicale s'obtient généralement au bout de quinze jours.
  
 
== Thuya d'Orient ==
 
== Thuya d'Orient ==
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(1) ''Journal de pharmacie'', 1825, t. XI, p. 156.
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(2) ''Ungarische Zeitschrift'' et ''Journal de médecine et de chirurgie'', publié par la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, 1855, t. XX, p. 59.
 
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]

Version actuelle en date du 14 décembre 2016 à 21:37

Thalictron
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Thym


[1065]

Thuya

Nom accepté : Thuja occidentalis


THUYA. Thuya occidentalis. L.

Arbre de vie, — thuya du Canada, — thuya de Virginie.

CONIFÈRES. — CUPRESSINÉES. Fam. nat. — MONOECIE MONADELPHIE. L.


Cet arbre, qui vient du Canada, de Virginie, et cultivé dans nos jardins, est considéré maintenant comme indigène.

Description. — Tige pyramidale, s'élevant quelquefois à 15 mètres ; rameaux étalés et pendants. — Feuilles imbriquées, d'un vert blond, ayant une vésicule remplie de résine liquide sur le dos, ce qui le distingue du thuya orientalis, qui n'en offre pas. — Fleurs en mai. — Fruits : cône ovoïde, élargi au sommet, à écailles intérieures tronquées, bossues en dessous et recouvrant des graines ailées.

Parties usitées. — Les feuilles et le bois.


[1066]

Récolte. — On les récolte pendant toute la belle saison.

[Culture. — Le thuya se multiplie de graines en terre de bruyère et de boutures. Il croît partout, mais mieux en lieux frais ombragés. Il orne les bosquets d'hiver ; on en fait des palissades. Il ne craint pas le froid. Les thuyas plantés dans les jardins d'agrément sont rarement employés en médecine.]

Propriétés physiques et chimiques. — Bonastre[1] a retiré par la distillation des feuilles de ce thuya une huile essentielle, une sorte d'essence de térébenthine transparente, légère, très-fluide, de couleur jaune-clair, couleur qui se perd par une seconde distillation ; elle offre une odeur forte, qui se rapproche de celle de la tanaisie ; sa saveur est un peu camphrée, légèrement âcre ; elle se dissout bien dans l'alcool et l'éther.

Le bois du thuya de Virginie a une odeur désagréable ; on le dit presque incorruptible.

Les feuilles et le bois du thuya occidentalis ont été jadis employés à l'intérieur et à l'extérieur comme sudorifiques, diurétiques et expectorants. On les donnait dans les affections rhumatismales chroniques, la goutte, la syphilis, etc. ; mais depuis ils étaient oubliés, lorsqu'en 1828 plusieurs médecins d'Edimbourg et de Berlin recommandèrent l'huile essentielle de la plante. Plus tard, un médecin polonais vanta cette huile comme un moyen topique des plus efficaces contre les condylômes rebelles. L'emploi de la teinture alcoolique des feuilles a donné à Mohnike, de Berlin, de très-bons résultats dans ces affections. E. Brecher[2], assure s'être parfaitement trouvé de l'emploi externe du thuya occidentalis, d'après la méthode de Leo, dans le traitement des excroissances vénériennes rebelles, même de celles qui avaient résisté à l'action du mercure, des cautérisations et de l'excision. La teinture de Leo consiste à faire digérer trois parties de feuilles sur six d'alcool rectifié. On applique cette teinture, de temps en temps, à l'aide d'un pinceau, sur les excroissances, qui, après peu de jours, pâlissent, diminuent de volume et se flétrissent d'une manière remarquable. La guérison radicale s'obtient généralement au bout de quinze jours.

Thuya d'Orient

Nom accepté : Platycladus orientalis

[Le thuya d'Orient (T. Orientalis, L.), confondu avec le précédent sous le nom d’arbre de vie, est quelquefois employé. Quant au thuya articulé (T. articulata, Desf. ; Callitris quadrivalvus, Vent.), qui produit la sandaraque, il habite les montagnes de l'Algérie.]

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  1. Journal de pharmacie, 1825, t. XI, p. 156.
  2. Ungarische Zeitschrift et Journal de médecine et de chirurgie, publié par la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, 1855, t. XX, p. 59.