Méum (Cazin 1868) : Différence entre versions
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− | + | Le méum, qu'on faisait venir autrefois d'une montagne de Grèce ou de Thessalie, appelée athamanthe, vient spontanément en Suisse, dans les Vosges, sur le mont Pilat, aux environs de Lyon, dans les Pyrénées, les Corbières, etc. | |
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− | + | '''Description'''. — Racine à peu près de la grosseur du petit doigt, brune en dehors, blanchâtre en dedans, rameuse, fibreuse, longue d'environ 20 centimètres, soyeuse et comme barbue au collet par la distraction des pétioles, (ce qui la distingue de celle de fenouil.) — Tiges cannelées, légèrement rameuse, hautes d'environ 35 à 40 centimètres. — Feuilles à découpures nombreuses, capillaires. — Fleurs petites, blanches, disposées en ombelles terminales au nombre de trois ou quatre sur chaque tige (juin-juillet) ; une seule de ces ombelles, celle du milieu, est fertile ; les autres, étant mâles, sont stériles par l'avortement du pistil. — Fruit à deux graines cannelées. | |
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− | + | '''Propriétés physiques et chimiques'''. — La racine de méum a une saveur un peu amère, âcre et aromatique ; son odeur se rapproche de celle de l'angélique, mais elle est plus faible. Les graines et les feuilles sont d'une odeur et d'une saveur analogue à celle de la racine. | |
− | + | Tonique, stimulant, diurétique, le méum, ayant des propriétés analogues à celles du fenouil, était jadis employé contre les affections atoniques et flatulentes des voies digestives, dans l'asthme humide, et pour provoquer les règles. Quelques auteurs prétendent que son infusion (15 à 30 gr. par kilogramme d'eau) a subjugué quelques fièvres intermittentes, et qu'elle est utile dans les affections hystériques, à la dose de 4 gr. en poudre dans du | |
+ | vin. On prescrivait encore cette racine comme masticatoire dans la même indication, en recommandant d'en avaler le suc. | ||
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Version du 19 septembre 2016 à 19:43
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Nom accepté : Meum athamanticum
Meum foliis anethi. C. Bauh., Tourn. — Meum athamanticum. Off. - Meum vulgatius. Park. — Meum vulgare sive radix ursina. J. Bauh. — Ligusticum meum. K.
Méum atbamantique, — fenouil d'ours, — fenouil des Alpes,— æthuse à feuilles capillaires.
OMBELLIFÈRES. Fam. nat. — PENTANDRIE DIGYNIE. L.
Le méum, qu'on faisait venir autrefois d'une montagne de Grèce ou de Thessalie, appelée athamanthe, vient spontanément en Suisse, dans les Vosges, sur le mont Pilat, aux environs de Lyon, dans les Pyrénées, les Corbières, etc.
Description. — Racine à peu près de la grosseur du petit doigt, brune en dehors, blanchâtre en dedans, rameuse, fibreuse, longue d'environ 20 centimètres, soyeuse et comme barbue au collet par la distraction des pétioles, (ce qui la distingue de celle de fenouil.) — Tiges cannelées, légèrement rameuse, hautes d'environ 35 à 40 centimètres. — Feuilles à découpures nombreuses, capillaires. — Fleurs petites, blanches, disposées en ombelles terminales au nombre de trois ou quatre sur chaque tige (juin-juillet) ; une seule de ces ombelles, celle du milieu, est fertile ; les autres, étant mâles, sont stériles par l'avortement du pistil. — Fruit à deux graines cannelées.
Propriétés physiques et chimiques. — La racine de méum a une saveur un peu amère, âcre et aromatique ; son odeur se rapproche de celle de l'angélique, mais elle est plus faible. Les graines et les feuilles sont d'une odeur et d'une saveur analogue à celle de la racine.
Tonique, stimulant, diurétique, le méum, ayant des propriétés analogues à celles du fenouil, était jadis employé contre les affections atoniques et flatulentes des voies digestives, dans l'asthme humide, et pour provoquer les règles. Quelques auteurs prétendent que son infusion (15 à 30 gr. par kilogramme d'eau) a subjugué quelques fièvres intermittentes, et qu'elle est utile dans les affections hystériques, à la dose de 4 gr. en poudre dans du vin. On prescrivait encore cette racine comme masticatoire dans la même indication, en recommandant d'en avaler le suc.