Trichilia monadelpha (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


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Trichilia monadelpha (Thonn.) J.J.de Wilde


Protologue: Acta Bot. Neerl. 14: 455 (1966).
Famille: Meliaceae
Nombre de chromosomes: 2n = 50

Synonymes

  • Trichilia heudelotii Planch. ex Oliv. (1868).

Origine et répartition géographique

Trichilia monadelpha se rencontre depuis la Guinée-Bissau jusqu’en Centrafrique et en R.D. du Congo, et vers le sud jusqu’au nord de l’Angola (Cabinda).

Usages

Le bois est employé dans la construction d’habitations, en particulier pour les pieux. Il est localement apprécié en sculpture, par ex. pour la fabrication de masques et de canoës. Il convient pour la parqueterie légère, la menuiserie, les boiseries intérieures, la construction navale, la charronnerie, le mobilier, l’ébénisterie, la caisserie, les jouets et articles de fantaisie, les placages, le contreplaqué, les panneaux de fibres et les panneaux de particules, et pour la pâte à papier. Il est également employé comme bois de feu ainsi que pour la production de charbon de bois.

Trichilia monadelpha est une plante médicinale importante dont l’écorce, notamment, est couramment utilisée en médecine traditionnelle. La décoction d’écorce ou l’écorce réduite en pâte est employée en application externe sur les plaies, les lésions, les affections cutanées notamment le pian, le lumbago et l’œdème. On boit la décoction d’écorce pour calmer la toux, comme analgésique et anthelminthique, pour soigner la gonorrhée et la syphilis, tandis que l’on ingère de petites quantités d’écorce réduite en pâte ou qu’on les administre en lavement en cas d’affections gastro-intestinales. Les décoctions d’écorce servent d’aphrodisiaque, d’ecbolique et d’abortif. La décoction de feuilles se prend pour traiter les troubles cardiaques, et les feuilles pilées en cas de gonorrhée et de lumbago. Les racines sont un des ingrédients des préparations destinées à soigner la dysenterie, et sont réputées aphrodisiaques.

L’huile des graines est parfois utilisée en cuisine. Le colorant brun rougeâtre présent dans l’écorce a été employé pour teindre les vêtements et les peaux. Trichilia monadelpha est utilisé pour protéger et améliorer les sols.

Propriétés

Le bois de cœur est brun rosé pâle à brun rougeâtre et plus ou moins nettement distinct de l’aubier qui est brun blanchâtre ou brun grisâtre. Le fil est généralement droit, le grain fin à moyennement grossier. Le bois contient des cellules de latex et dégage une odeur de cèdre.

Le bois est moyennement léger, avec une densité de 510–580 kg/m³ à 12% d’humidité. Les taux de retrait lors du séchage sont modérés. Le bois est moyennement stable en service. Il est tendre. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 63–110 N/mm², le module d’élasticité de 9200–9800 N/mm², la compression axiale de 40–45 N/mm², la dureté Janka de flanc de 2820 N, la dureté Janka en bout de 4270 N et la dureté Chalais-Meudon de 2,7.

Le bois est relativement difficile à scier et à travailler à cause de l’encrassement et du désaffûtage rapide des dents de scie et des lames de coupe. Il se rabote bien et se finit de manière satisfaisante, donnant de belles surfaces sciées sur dosse ou sur quartier. Les caractéristiques de clouage et de collage sont bonnes. Le bois est moyennement durable ; il est sujet au bleuissement, aux attaques des foreurs du bois sec et des térébrants marins, alors que sa prédisposition aux attaques de termites serait variable. Le bois de cœur est rebelle à l’imprégnation par des produits de préservation, l’aubier étant quant à lui perméable. La sciure peut provoquer l’irritation des voies respiratoires chez les professionnels du bois.

La présence d’alcaloïdes et de tanins dans l’écorce a été démontrée. Des limonoïdes ont été isolés de l’écorce et des racines. Des extraits d’écorce ont fait ressortir une activité antiplasmodique contre des souches de Plasmodium falciparum résistantes à la chloroquine et à la pyriméthamine (IC50 = 3,6 μg/ml). Les feuilles contiennent des tanins et des flavonoïdes. Des extraits de feuilles ont montré une activité contre plusieurs bactéries et champignons, notamment une nette activité contre un champignon phytopathogène, Fusarium oxysporum.

Description

  • Arbre sempervirent, de taille petite à moyenne atteignant 20 m de haut ; fût rectiligne et cylindrique, souvent ramifié à faible hauteur, jusqu’à 40(–60) cm de diamètre, sans contreforts ; surface de l’écorce lisse, gris pâle à brun verdâtre ou brun foncé, écorce interne brun pâle à rose ; cime étalée, ouverte ; jeunes branches courtement poilues.
  • Feuilles alternes, composées imparipennées à 3–6(–7) paires de folioles ; stipules absentes ; pétiole de 4–13 cm de long, rachis de (4–)8–20(–23) cm de long ; pétiolules de 2–7(–11) mm de long ; folioles opposées, ovales à obovales, de 4–26 cm × 1,5–9 cm, base cunéiforme à obtuse, apex acuminé, poilues dessous lorsque jeunes mais glabrescentes, pennatinervées.
  • Inflorescence : panicule axillaire atteignant 12(–21) cm de long, courtement poilue ; bractées ovales ou triangulaires, atteignant 5 mm de long, caduques.
  • Fleurs unisexuées, fleurs mâles et femelles d’apparence très semblable, régulières, 5-mères, jaune verdâtre ou blanc verdâtre, odorantes ; pédicelle jusqu’à 2 mm de long ; réceptacle cylindrique, de 1–2,5 mm de long ; calice en coupe, de 1,5–2,5 mm de long, lobes de 1–1,5 mm de long ; pétales libres, étroitement oblongs, de 7–10 mm de long ; étamines de 5, 5–7,5 mm de long, soudées en tube dans la moitié inférieure, poilues à l’intérieur ; ovaire supère, globuleux, de 2–3 mm de diamètre, densément poilu, (2–)3(–4)-loculaire, style de 3–5 mm de long, poilu, stigmate capité ; fleurs mâles à ovaire rudimentaire, fleurs femelles à anthères indéhiscentes.
  • Fruit : capsule obovoïde à globuleuse de 1,5–2,5 cm de diamètre, (2–)3(–4)-lobée, à stipe court, déhiscente, contenant jusqu’à 6 graines.
  • Graines de 15–17 mm × 8–11 mm, sur un long funicule, tégument partiellement charnu et orangé-rouge, partiellement d’un noir lustré.
  • Plantule à germination épigée ; hypocotyle de 1,5–4 cm de long, épicotyle de 2–3,5 cm de long ; cotylédons sessiles, épais et charnus, verts.

Autres données botaniques

La floraison coïncide souvent avec l’apparition des bourgeons terminaux et la formation des nouvelles pousses. Au Nigeria, Trichilia monadelpha fleurit durant la saison sèche. Les fleurs sont pollinisées par des insectes tels que les abeilles. En Guinée, les fruits mûrissent en décembre–janvier. Les graines sont mangées par les oiseaux qui pourraient jouer un rôle important dans leur dispersion.

Le genre Trichilia comprend quelque 90 espèces, dont la plupart en Amérique tropicale. L’Afrique continentale en compte 18, Madagascar 6.

Trichilia djalonis

Trichilia djalonis A.Chev., arbuste ou petit arbre atteignant 15 m de haut et présent depuis la Guinée jusqu’à la Côte d’Ivoire, ressemble beaucoup à Trichilia monadelpha, mais diffère par des folioles glabres généralement moins nombreuses, et de petits fruits. Un colorant rougeâtre peut être obtenu à partir de l’écorce de Trichilia djalonis, et son bois est probablement utilisé de temps à autre aux mêmes fins que celui de Trichilia monadelpha.

Trichilia ornithothera

Trichilia ornithothera J.J.de Wilde, petit arbre atteignant 15(–20) m de haut et présent de la Sierra Leone au Ghana, est lui aussi proche de Trichilia monadelpha et il existe une certaine confusion dans la littérature. Indubitablement, son bois est employé de la même façon, son écorce étant quant à elle utilisée en médecine traditionnelle. Trichilia ornithothera se caractérise par des feuilles en général plus grandes et plus poilues que celles de Trichilia monadelpha, et par un ovaire habituellement 2-loculaire. Trichilia ornithothera est classé dans la catégorie “vulnérable” sur la liste rouge de l’UICN.

Trichilia tessmannii

Trichilia tessmannii Harms (synonymes : Trichilia lanata A.Chev., Trichilia mildbraedii Harms) occupe presque la même aire de répartition que Trichilia monadelpha, tout en étant moins commun dans la plupart des régions. Il s’agit d’un arbre de taille moyenne atteignant 30 m de haut, à fût rectiligne, cylindrique, atteignant 80 cm de diamètre, et qui se reconnaît très facilement à ses rameaux dont l’écorce, d’un brun rougeâtre, s’écaille. On dit que le bois est utilisé pour la construction d’habitations et qu’il est résistant aux termites. L’écorce permet de soigner les douleurs d’estomac et sert de purgatif. En R.D. du Congo, on consomme les fruits cuits. Au Nigeria, on utilise les graines pour fabriquer grelots et tambourins.

Trichilia welwitschii

Autrefois, on a confondu Trichilia welwitschii C.DC. avec Trichilia monadelpha, mais le premier diffère par son ovaire 2-loculaire et son fruit. C’est un arbre de taille petite à moyenne atteignant 30 m de haut, à fût cylindrique jusqu’à 45(–60) cm de diamètre, que l’on rencontre du Nigeria à l’est de la R.D. du Congo et au nord de l’Angola. Son bois est vraisemblablement utilisé de la même façon que celui de Trichilia monadelpha. En R.D. du Congo, la décoction d’écorce est prescrite en lavement contre les hémorroïdes et autres troubles abdominaux, et comme abortif, tandis que les jeunes feuilles broyées sont appliquées sur les lésions syphilitiques.

Trichilia gilletii

Trichilia gilletii De Wild. se rencontre dans sensiblement la même région et ressemble beaucoup à Trichilia welwitschii, dont il diffère par ses folioles moins nombreuses et glabres. Son bois est probablement utilisé de la même façon, alors que son écorce sert d’antipyrétique, de purgatif, et l’huile de ses graines d’émétique.

Ecologie

Trichilia monadelpha est un arbre commun du sous-étage de la forêt secondaire de basse altitude, sempervirente et semi-décidue, jusqu’à 650 m d’altitude, que l’on rencontre également en lisière des forêts, parfois en forêt décidue, mais alors en bordure de rivières ainsi que dans d’autres endroits humides.

Gestion

Le poids de 1000 graines est d’environ 400 g. Lorsqu’elles sont semées immédiatement après la récolte, les graines germent en l’espace de 8–15 jours, avec un pourcentage élevé de germination. Les jeunes plants ont besoin d’ombre. En Guinée, Trichilia monadelpha a été planté en plein soleil, le long des chemins forestiers et sous abri en forêt secondaire. C’est sous abri que les meilleurs résultats ont été obtenus, avec une mortalité d’environ 40% et une hauteur d’arbre dépassant les 3 m au bout de 6 ans, alors que la mortalité atteignait plus de 70% et que les sujets ne dépassaient pas 1 m de haut lorsqu’ils n’étaient pas ombragés.

Au Ghana, l’écorce de la tige est récoltée toute l’année, en morceaux de 5 cm × 2,5 cm, pour servir à des fins médicinales, principalement pour soigner les nausées et les douleurs d’estomac. L’écorce est nettoyée, mise à sécher au soleil et entreposée à moins de 9% d’humidité. Des paquets de 40 kg sont transportés.

Ressources génétiques

Trichilia monadelpha ne souffre pas d’érosion génétique puisqu’il est répandu et localement commun en forêt secondaire. Néanmoins, localement, les récoltes sur une grande échelle de l’écorce peuvent gravement amputer les peuplements.

Perspectives

La petite taille de son fût limite l’importance de Trichilia monadelpha sur le marché international des bois d’œuvre, en dépit de la place non négligeable dont il jouit au niveau local dans la construction d’habitations, notamment pour les pieux. Son écorce a beau être un ingrédient courant des préparations médicinales traditionnelles, la recherche ne s’est pas beaucoup penchée sur sa phytochimie ni sur son activité pharmacologique.

Références principales

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Auteur(s)

  • R.H.M.J. Lemmens, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

Lemmens, R.H.M.J., 2008. Trichilia monadelpha (Thonn.) J.J.de Wilde. In: Louppe, D., Oteng-Amoako, A.A. & Brink, M. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 23 décembre 2024.


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