Stadmannia oppositifolia (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


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Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Médicinal Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois d'œuvre Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Stadmannia oppositifolia Lam.


Protologue: Tab. encycl. 2(2) : 443 (1793).
Famille: Sapindaceae

Noms vernaculaires

Bois de fer, bois de fer de Maurice, bois de fer de Bourbon (Fr). Iron-wood, Bourbon iron-wood, silky plum (En). Mfundu (Sw).

Origine et répartition géographique

Stadmannia oppositifolia est indigène du Kenya, de Tanzanie, du Zimbabwe, du Mozambique, du nord de l’Afrique du Sud, de Madagascar, de la Réunion et de Maurice.

Usages

A Madagascar, le bois, commercialisé sous le nom d’ “elatrangidina”, sert pour la construction d’habitations, la construction navale, le mobilier et la sculpture. Il est apprécié pour la confection de gaffes. Il se prête à la parqueterie lourde, à la menuiserie, à la fabrication de madriers et au platelage de pont. Il donne un charbon de bois de bonne qualité. A Maurice, la décoction d’écorce sert à soulager la fièvre, d’astringent et de dépuratif.

Propriétés

Le bois de Stadmannia oppositifolia, rosé à rouge pâle, est dur et solide. C’est un bois lourd, avec une densité de 890–1020 kg/m³ à 12% d’humidité. Il sèche relativement bien. Les taux de retrait sont assez élevés, de l’état vert à 12% d’humidité ils sont de 5,6–7,1% dans le sens radial et de 7,9–10,3% dans le sens tangentiel.

A 12% d’humidité, le module de rupture est de 174–237 N/mm², le module d’élasticité de 9300–14 600 N/mm², la compression axiale de 72–88 N/mm² et la dureté de flanc Chalais-Meudon de 7,5–11,4. C’est un bois assez facile à travailler. Il est moyennement durable à très durable.

L’écorce est riche en saponines. Les tiges et les feuilles contiennent des phénols, des flavonoïdes, des flavanes, des saponosides et des tanins.

Description

Arbre de petite taille atteignant 10(–30) m de haut, monoïque ; surface de l’écorce lisse, finement fissurée, s’écaillant, jaune à brune, souvent marbrée, écorce interne rosée ; ramilles à pubescence rouille ou fauve, devenant glabres. Feuilles alternes, composées paripennées à (1–)2–4 paires de folioles ; stipules absentes ; pétiole de 3–7 cm de long, rachis de 4–20 cm de long ; pétiolules de 1–7 mm de long ; folioles opposées, elliptiques, de 4–15 cm × 2, 5–6,5 cm, la paire inférieure plus petite, asymétriquement cunéiformes à la base, arrondies ou émarginées à l’apex, à bords entiers, épaisses et coriaces, glabres à l’exception de la nervure médiane, pennatinervées à 10–16 paires de nervures latérales indistinctes. Inflorescence : fausse grappe axillaire de 4–12 cm de long. Fleurs unisexuées, régulières, jaunes, odorantes ; pédicelle de 2–3 mm de long, s’allongeant jusqu’à 5 mm chez le fruit ; calice en coupe, d’environ 0,5 mm de long, légèrement 5-lobé ; pétales absents ; étamines 8, libres, pubescentes ou glabres ; ovaire supère, poilu, 3-lobé et 3-loculaire, style court, épais, 3-sillonné ; fleurs mâles à ovaire rudimentaire, fleurs femelles à étamines réduites. Fruit : capsule ovoïde de 1–2 cm de diamètre, jaune doré à maturité, à pubescence courte et douce, déhiscente, contenant 1 seule graine, 2 carpelles avortés demeurant attachés. Graines globuleuses ou ovoïdes, d’environ 1 cm de diamètre, marron, presque entièrement recouvertes par un arille rouge.

Autres données botaniques

Le genre Stadmannia comprend 6 espèces, dont 5 sont endémiques de Madagascar. Deux sous-espèces ont été distinguées chez Stadmannia oppositifolia. Subsp. rhodesica Exell, confinée au Zimbabwe et au nord de l’Afrique du Sud, se différencie par ses folioles de petite taille. Toutes les autres espèces de Stadmannia à Madagascar sont des arbres de taille moyenne qui atteignent 30(–35) m de haut et qui donnent un bois d’œuvre prisé, employé aux mêmes fins que celui de Stadmannia oppositifolia.

Les plus importantes sont Stadmannia acuminata Capuron et Stadmannia leandrii Capuron.

En outre, on peut réduire les feuilles fraîches de Stadmannia glauca Capuron en purée et les manger ou encore les consommer en infusion pour améliorer sa vision, en particulier sa vision nocturne.

Ecologie

En Afrique de l’Est, Stadmannia oppositifolia est limité à la forêt sempervirente sèche et à la brousse côtière à peu près au niveau de la mer. A Madagascar, on le rencontre dans la forêt sempervirente jusqu’à 1700 m d’altitude, au Zimbabwe jusqu’à 1000 m d’altitude.

Ressources génétiques

Bien que Stadmannia oppositifolia soit assez répandu, il est apparemment rare dans de nombreuses parties de son aire, et a disparu à la Réunion. Il est recommandé de surveiller ses peuplements.

Perspectives

A Maurice, Stadmannia oppositifolia passe pour l’une des espèces qui pourrait très bien être plantée en vue de la production de bois d’œuvre. Il faut néanmoins poursuivre encore les recherches par exemple sur ses taux de croissance, sa multiplication et ses exigences écologiques.

Références principales

  • Boiteau, P., Boiteau, M. & Allorge-Boiteau, L., 1999. Dictionnaire des noms malgaches de végétaux. 4 Volumes + Index des noms scientifiques avec leurs équivalents malgaches. Editions Alzieu, Grenoble, France.
  • Davies, F.G. & Verdcourt, B., 1998. Sapindaceae. In: Beentje, H.J. (Editor). Flora of Tropical East Africa. A.A. Balkema, Rotterdam, Netherlands. 108 pp.
  • Gurib-Fakim, A. & Brendler, T., 2004. Medicinal and aromatic plants of Indian Ocean Islands: Madagascar, Comoros, Seychelles and Mascarenes. Medpharm, Stuttgart, Germany. 568 pp.
  • Parant, B., Chichignoud, M. & Rakotovao, G., 1985. Présentation graphique des caractères technologiques des principaux bois tropicaux. Tome 5. Bois de Madagascar. CIRAD, Montpellier, France et Département des Recherches forestières et piscicoles du FOFIFA, Antananarivo, Madagascar. 162 pp.

Autres références

  • Bärner, J. & Müller, J.F., 1942. Die Nutzhölzer der Welt. Volume 2. Neumann, Neudamm, Germany. 780 pp.
  • Beentje, H.J., 1994. Kenya trees, shrubs and lianas. National Museums of Kenya, Nairobi, Kenya. 722 pp.
  • Exell, A.W. & Sousa, E.P., 1973. Sapindaceae. In: Fernandes, A. (Editor). Flora de Moçambique. No 51. Junta de Investigações do Ultramar, Lisbon, Portugal. 45 pp.
  • Friedmann, F., 1997. Sapindacées. In: Bosser, J., Cadet, T., Guého, J. & Marais, W. (Editors). Flore des Mascareignes. Familles 69–79. The Sugar Industry Research Institute, Mauritius, l’Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération (ORSTOM), Paris, France & Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 23 pp.
  • Gurib-Fakim, A., Guého, J. & Bissoondoyal, M.D., 1997. Plantes médicinales de Maurice, tome 3. Editions de l’Océan Indien, Rose-Hill, Mauritius. 471 pp.
  • Lebigre, J.M. & Petignat, H., 1997. Répertoire des plantes du Sud-Ouest de Madagascar. Feuillets Dymset No. 1. Bordeaux, France. 38 pp.
  • Rajaonarivelo, S., 2000. Exploitation forestière et pratique paysanne: le cas de l’activité charbonnière dans le fourre xerophile de la region cotière d’Ifaty (Sud Ouest malgache). Mémoire de Maîtrise, Département de géographie, Facultés des Lettres et des Sciences humaines, Université de Maninday, Toliara, Madagascar. 115 pp.
  • Ruhomaun, K., 2003. State of forest and tree genetic resources in Mauritius. Forest Genetic Resources Working Papers. Forestry Department, FAO, Rome, Italy. 14 pp.
  • Schatz, G.E., 2001. Generic tree flora of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 477 pp.
  • Stiles, D., 1998. The Mikea hunter-gatherers of southwest Madagascar: ecology and socioeconomics. African Study Monographs 19(3): 127–148.

Auteur(s)

  • C.H. Bosch, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

Bosch, C.H., 2011. Stadmannia oppositifolia Lam. In: Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 23 décembre 2024.


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