Phytolacca americana (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


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Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Phytolacca americana L.


Protologue: Sp. pl. 1: 441 (1753).
Famille: Phytolaccaceae
Nombre de chromosomes: 2n = 36

Synonymes

  • Phytolacca decandra L. (1763).

Noms vernaculaires

  • Phytolaque, raisin d’Amérique, teinturier (Fr).
  • Pokeweed, poke, inkberry, common pokeberry, red ink plant, poke root (En).
  • Capa rosa, tintureira, uva de América, uva de macaco (Po).

Origine et répartition géographique

Phytolacca americana est originaire du sud et de l’est de l’Amérique du Nord et du Mexique et a été introduit en Amérique du Sud, en Europe, en Afrique et en Asie. En Afrique, on signale sa présence au Cap-Vert, au Liberia, en R.D. du Congo, à l’île de la Réunion, à l’île Maurice, en Afrique du Sud et au Swaziland. Il a probablement été introduit dans d’autres pays d’Afrique tropicale, mais aucune source ne l’atteste.

Usages

A l’île de la Réunion et à l’île Maurice, les racines en poudre sont appliquées sur les hémorroïdes. En usage externe, les racines broyées dans de l’alcool s’appliquent pour traiter les douleurs rhumatismales. Les fruits et les parties aériennes ont des propriétés émétiques et vermifuges. En Afrique du Sud, on prend de l’extrait de racine pour traiter les maladies pulmonaires. Toutes les parties de la plante, mais surtout les racines, sont toxiques lorsqu’on les absorbe fraîches et en quantité importante. Les symptômes d’empoisonnement sont une sensation de brûlure dans la bouche et la gorge, de la salivation, une sévère irritation de l’estomac, des vomissements, une diarrhée sanglante, des spasmes et des convulsions ; l’ingestion peut entraîner la mort.

Aux Etats-Unis et en Europe, différentes parties de la plante sont couramment utilisées pour traiter les hémorroïdes, les rhumatismes, les inflammations, les maladies de la peau y compris ses parasites et le cancer, les douleurs générales (fruits, racines), les œdèmes, les plaies et les ulcères (feuilles). L’extrait de racine se prend pour ses vertus abortives ; il sert aussi à traiter les maux de gorge et les amygdalites. Les racines en poudre s’appliquent en cataplasme pour traiter le cancer. L’extrait de fruits et graines se prend comme purgatif, comme émétique, et pour traiter les maladies vénériennes, le scorbut et les morsures de serpent.

Au Cap-Vert, les fruits sont utilisés comme colorant alimentaire, mais il faut d’abord en éliminer les substances toxiques. Aux Etats-Unis et en Europe, les fruits étaient jadis utilisés comme teinture textile traditionnelle. Ce sont eux qui fournissent le pigment rouge qu’on appelle “rouge de phytolaque”, mais ils ne sont pas autorisés comme colorant alimentaire (en Allemagne par ex.). Les fruits étaient jadis utilisés pour renforcer la couleur rouge des vins. A l’île de la Réunion et à l’île Maurice, les jeunes pousses, qu’on a bien fait cuire, sont consommées comme légume. Cet usage est également répandu aux Etats-Unis. Phytolacca americana est planté comme plante ornementale sous les climats tempérés.

Production et commerce international

Malgré les nombreuses recherches en cours sur les différents composés de Phytolacca americana, il n’existe pas de données chiffrées sur leur production et leur commerce. En phytothérapie destinée à l’homme comme à l’animal, la teinture de racine se vend comme émétique.

Propriétés

Les feuilles, les fruits et les racines contiennent plusieurs saponines (hétérosides triterpénoïdes), c.-à-d. des phytolaccosides et des esculentosides, les principaux composés étant les phytolaccosides B, E et G. L’activité anti-inflammatoire des racines a été attribuée aux phytolaccosides et aux esculentosides. Les phytolaccosides provoquent une hémolyse des globules rouges. Le phytolaccoside B empêche la modification génétique des plantes au moyen d’Agrobacterium tumefaciens. Il agit comme un authentique inhibiteur de transformation végétale, n’ayant ni activité anti-agrobactérienne, ni activité phytotoxique.

Les racines, les fruits et les feuilles contiennent plusieurs lectines, des glycoprotéines riches en cystéine à activité mitogène, également connues sous le nom de mitogènes de la phytolaque (PWM) et protéines antivirales de la phytolaque (PAP). Ces mitogènes ont un effet stimulant sur le système immunitaire, en particulier sur la prolifération des lymphocytes T et B, et ils jouent un rôle important dans la recherche fondamentale sur les leucocytes. Depuis plusieurs décennies, les chercheurs tentent de savoir si les PMW pourraient servir d’agents thérapeutiques dans le traitement du cancer sur des modèles animaux. Les PAP représentent un groupe de protéines inactivatrices de ribosomes (RIP). Ce sont des N-glycosidases qui éliminent par catalyse un résidu d’adénine spécifique de l’ARN ribosomique. Non seulement elles inactivent la synthèse des protéines eucaryotiques et procaryotiques, mais elles inhibent aussi la transmission mécanique des virus. Elles ont une puissante activité antivirale contre de nombreux virus des végétaux et des animaux, y compris le virus de la leucémie des cellules T, le virus du lymphome, ainsi que les virus de l’immunodéficience humaine. Les PAP offrent la possibilité, unique au plan clinique, de devenir le principe actif d’un médicament antiviral, en raison de leur puissante activité anti-VIH in vivo et de leur non-interférence avec les fonctions spermiques in vivo. Certaines d’entre elles (les PAFP) présentent également un vaste spectre d’activités antifongiques, y compris l’inhibition de certains champignons saprophytiques et de certains agents pathogènes des végétaux.

Les saponines et les lectines sont responsables de la toxicité de la plante, surtout des racines et des graines. Il a été fait état d’un empoisonnement létal de chevaux provoqué par la consommation de racines. Les racines ont aussi des propriétés hypotensives ; elles contiennent des composés hypotenseurs, l’histamine et l’acide γ-aminobutyrique. Si on les ingère, les feuilles provoquent de façon typique une gastro-entérite grave, caractérisée par des vomissements intenses et une diarrhée écumeuse. On a découvert que les parties aériennes avaient des effets antigalactagogues chez les bovins. Des tests de toxicité menés sur des extraits des racines et des fruits ont montré que seuls les fruits mûrs avaient des propriétés molluscicides significatives et qu’ils n’étaient pas toxiques pour les autres organismes aux doses recommandées. L’extrait au méthanol des graines séchées contient plusieurs néolignanes antihépatotoxiques, dont fait partie l’américanine A, qui a montré une activité anti-inflammatoire importante associée à une toxicité très faible dans des essais sur les rats. On a isolé de l’α-spinastérol sur l’extrait au chloroforme des racines ; il révèle des propriétés anti-inflammatoires, agit comme un antimutagène et possède un potentiel thérapeutique pour moduler le développement et la progression de la néphropathie diabétique.

Les fruits contiennent un pigment rouge, la phytolaccanine, qui est identique à la bétanine que l’on extrait de la betterave (Beta vulgaris L.) à l’échelle commerciale.

Plusieurs phytolaccosides ont été isolés de la masse calleuse dérivée de la tige et des racines.

Description

Plante herbacée grimpante ou buissonnante, semi-succulente, rougeâtre, atteignant 3,5 m de haut, glabre, à racine pivotante charnue devenant très grosse. Feuilles alternes, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 2–6 cm de long ; limbe lancéolé à elliptique ou ovale, de 14–22 cm × 6–12 cm, base arrondie, souvent asymétrique, apex aigu. Inflorescence : grappe axillaire, érigée, atteignant 30 cm de long, à nombreuses fleurs ; bractées jusqu’à 3 mm de long, lancéolées. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères, parfumées ; pédicelle atteignant 12 mm de long, rose ; sépales d’environ 2 mm de long, arrondis, blanchâtres à rosâtres ; pétales absents ; étamines environ 10, libres, filets d’environ 2 mm de long ; ovaire supère, constitué d’environ 10 carpelles, soudés ou à apex libres, styles reliés, d’environ 1 mm de long, stigmates linéaires. Fruit constitué de baies à 1 graine fusionnées entre elles, lisses ou parfois côtelés, atteignant 6–8(–10) mm de diamètre, noir violacé en mûrissant. Graines réniformes, aplaties latéralement, de 3–4 mm de long.

Autres données botaniques

Le genre Phytolacca comprend environ 25 espèces, dont la plupart sont originaires des régions tropicales et subtropicales d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, avec quelques espèces en Afrique, à Madagascar et en Asie. Les autres espèces de Phytolacca à carpelles soudés sont Phytolacca octandra L. et Phytolacca dioica L. (bellombra), tous deux originaires d’Amérique du Sud et aujourd’hui pantropicaux.

Phytolacca octandra

En Afrique, Phytolacca octandra est présent au Nigeria, au Kenya, au Zimbabwe, au Mozambique et en Afrique du Sud. En Afrique du Sud, les feuilles s’appliquent sur les plaies septiques. La macération de racines se boit pour traiter les maux pulmonaires. Les racines en poudre se prennent comme émétique, et en usage externe elles servent à traiter les morsures de serpent. Les jeunes pousses et feuilles peuvent servir de légume. Les racines contiennent des saponines triterpénoïdes et des lectines.

Phytolacca dioica

Phytolacca dioica a été introduit dans les régions sèches d’Afrique tropicale ; il est présent au Cap-Vert, au Mali, en Namibie, au Botswana, au Zimbabwe et en Afrique du Sud. Les feuilles se consomment pour leurs vertus purgatives. Le fruit est toxique. L’arbre est cultivé comme ornemental et comme arbre d’ombrage et d’alignement. Les feuilles et les graines contiennent plusieurs protéines inactivatrices de ribosomes (RIP). Les feuilles servent à teindre la laine.

Croissance et développement

Phytolacca americana a une durée de vie de 3–10 ans. Il fleurit au printemps ou au début de la saison des pluies. Les fruits se développent 2–3 mois plus tard. La fructification est généralement abondante, ce qui laisse penser qu’il existe un fort degré d’autofécondation. En Amérique du Nord, la densité relative des individus d’une population augmente avec l’abaissement du pH du sol et de la teneur en phosphate disponible. Les graines sont disséminées par les oiseaux.

Ecologie

Phytolacca americana est présent dans les milieux anthropisés ensoleillés tels que forêts perturbées, lisières de forêts, bords de routes, berges de fleuve, jachères et terrains vagues à basse altitude. Il préfère un sol acide riche en humus dans des milieux bien drainés à humides. Il tolère de courtes périodes de sécheresse.

Multiplication et plantation

Phytolacca americana est multiplié par graines ou par boutures. Avant le semis, il faut faire tremper les fruits dans l’eau pendant 48 heures pour permettre l’extraction des graines. Les graines sont semées en pots avec un sol riche en humus et régulièrement arrosé. La germination des graines non stratifiées est généralement élevée (environ 80%), mais elle varie considérablement d’un individu à l’autre ou pour le même individu. Au bout d’un an, on peut repiquer les plants au champ ou dans des pots plus grands.

La multiplication en masse se fait au moyen de boutures non ligneuses. Il est avantageux de tremper les extrémités des boutures dans une poudre ou une solution d’enracinement et de les planter dans un sol légèrement acide puis d’arroser régulièrement. Au bout de 6–8 semaines, les boutures peuvent être repiquées au champ, à un espacement de généralement 1–3 m × 2–3 m.

Gestion

Un arrosage et un désherbage réguliers sont importants jusqu’à ce que la culture soit établie.

Maladies et ravageurs

En Afrique, il n’est pas fait état de maladies et de ravageurs pour Phytolacca americana. Mais il est un hôte facultatif de nombreuses maladies virales, notamment la mosaïque, les taches annulaires et la jaunisse qui affectent les Amaryllidaceae, les Liliaceae et les Solanaceae. En Italie, un flétrissement et des symptômes de dépérissement ont été observés sur des plantes cultivées à des fins ornementales, provoqués par Phytophthora nicotianae.

Récolte

On récolte les très jeunes pousses et feuilles vertes au début printemps pour les consommer comme légume. Les racines se récoltent à la fin de la saison de fructification.

Traitement après récolte

Les parties végétales récoltées s’emploient généralement fraîches.

Ressources génétiques

Phytolacca americana est une plante herbacée commune sur son aire de répartition naturelle et elle n’est donc pas menacée d’érosion génétique. De nombreux cultivars ornementaux de Phytolacca americana ont été sélectionnés pour leurs grandes infrutescences.

Perspectives

Phytolacca americana possède une chimie intéressante de par les glycoprotéines et les saponines molluscicides qu’il contient. La première catégorie comporte des composés qui ont un effet stimulant sur le système immunitaire, qui jouent un rôle important dans la recherche fondamentale sur les leucocytes et qui possèdent une puissante activité antivirale, ce qui offre un potentiel pour le développement de futurs médicaments antiviraux. Phytolacca americana est également une plante ornementale attractive.

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Sources de l'illustration

  • Walter, H., 1909. Phytolaccaceae. In: Engler, A. (Editor). Das Pflanzenreich. Regni vegetabilis conspectus. Volume 4 (83). Verlag von Wilhelm Engelmann, Leipzig, Germany. 154 pp.

Auteur(s)

  • G. Aweke, P.O. Box 4278, Addis Ababa, Ethiopia

Citation correcte de cet article

Aweke, G., 2007. Phytolacca americana L. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 23 décembre 2024.


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