Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

O’rouk es-sabbâghîn (Ibn al-Baytar)

A'rtanîthâ
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
A'ren


1525 - O’rouk es-sabbâghîn (racines des teinturiers), Chélidoine.


Nom accepté : [[]]

[2-441]

Ce sont les racines jaunes, ^JusJi (lUj*JJ; herbe aux hirondelles, àdJu UuLsUaiaL. Il y en a deux espèces, dont une grande, qui s’appelle en persan zèrd-tchoubé, *j^=- sy, le crocus, t>j&, horcl en arabe, et que l’on dit être le hurkuma, tSjS’, et une petite espèce que l’on dit être le mâmirân, uîj^»U.

  • Dioscorides, II, 211. Khalidonion to mègha. (Le mot to mègha, UUjL, veut dire grand.) Sa tige est longue d’une coudée ou plus, grêle, divisée en nombreux rameaux chargés de feuilles pareilles à celles de la renoncule, ressemblant aussi à celles de la coriandre, mais plus douces et de couleur glauque. A chaque feuille est une fleur pareille à celle de la plante appelée leucoïon. Le suc de cette plante est de la couleur du safran, âcre, piquant légèrement la langue, avec de l’amertume et une odeur désagréable. Sa racine, simple en haut, se divise dans ses parties inférieures. Le fruit ressemble à celui du pavot (cornu).
  • Galien, VIII.
  • Dioscorides.
  • El-Ghafeky. La plupart des traducteurs et des commentateurs prétendent que la petite espèce (de chélidoine) est le mâmirân, tout comme la plupart prétendent que la grande est le curcuma, *SjS~ (voyez n° 1917). Les propriétés des racines susmentionnées sont plus prononcées que celles du curcuma. Quant à l’espèce mâmirân, elle se trouve communément. Le curcuma vient de l’Inde. C’est un médicament qui dessèche les ulcères, est utile contre la gale, aiguise la vue et fait disparaître les taies de l’œil. Le mâmirân vient de la Chine. Ses propriétés se rapprochent de celles du curcuma. Associé au vinaigre, il fait disparaître le lentigo. Ces espèces de racines sont aussi un produit de l’Espagne, du pays des Berbères et du pays grec. Elles sont beaucoup plus actives que le curcuma et le mâmîrân qui nous tiennent du dehors. Les Grecs donnent à la plante le nom de khalidonion, y^jjj^JU»., ou d’herbe à l’hirondelle, S^àlksl, et c’est aussi le nom qu’elle porte en Espagne.

Le Chelidonion mega de Dioscorides est le Chelidonium majus des modernes. Quant au terme mâmîrân, nom que l’on donne souvent à la chélidoine, nous le rencontrerons au n° 2080, simplement énoncé. Cette identité n’est pas cependant généralement admise. Cette expression manque chez Sérapion ; elle se trouve chez Avicenne, sans rapport avec la chélidoine. Avicenne la dit plus âcre que la chélidoine. Le cheikh Daoud dit que la meilleure, qui vient de l’Inde, est noirâtre, et celle de Chine, jaunâtre. Il est certain que le curcuma figure dans les racines jaunes. Sprengel même a prétendu que le mot khalidumenum, dont il nous paraît établir une fausse dérivation, représentait le curcuma. Paul d’Egine a un mâmiras que ses propriétés rapprochent des chélidoines.