O'bab (Ibn al-Baytar)
|
Nom accepté : [[]]
[2-436]
C’est le nom du fruit de l’alkékenge, et c’est ainsi qu’on le nomme au Caire. Je l’ai appris des ouvriers attachés au jardin créé par Kafour ; alors que je demandai comment l’alkékenge se nommait dans le pays, on me répondit : o’bab. C’est une plante qui croît spontanément, une espèce d’alkékenge que les habitants de l’Espagne appellent habb el-lahou, y\r&\ <_**-. Il en est une autre espèce dont a parlé Abou Hanîfa. Il dit que c’est une graine rouge comme la graine de cornaline, plus petite que celle du jujubier sauvage, mais plus grande que celle du raisin, contenue séparément dans une capsule. J’avais cru, dit-il, que c’est l’alkékenge ; mais il n’en est rien. On récolte ses feuilles qui sont entières, on les triture et on en fait des cataplasmes avantageux contre les douleurs. Ces feuilles sont épaisses et larges, les tiges épaisses, xxx xxx, allongées et de couleur brune. Elles (les graines) se percent rapidement; aussi les Arabes prétendent-ils que c’est le fait des démons qui les trouent par animosité contre les hommes.
- L’auteur. Cette espèce d’alkékenge est employée aujourd’hui en Syrie et dans l’Orient, soit sous forme de pastilles, soit autrement. On la trouve en abondance dans les jardins de la ville d’Edesse, sous la forme que nous avons dite. Elle se trouve aussi communément en Espagne, où certaines personnes l’introduisent dans les appartements et la connaissent sous le nom de ghâleba, JUJU. Ce nom s’écrit avec un ghaïn et un bâ. Nous parlerons de l’alkékenge sous la rubrique A’neb es-tsa’leb. (Voyez le n° 1589.)