I'nab (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Dioscorides, livre V. Tous les raisins frais relâchent le ventre.
- Avicenne. Le raisin blanc vaut mieux que le raisin noir, toutes choses égales d’ailleurs comme fermeté, volume, douceur, etc. Le raisin que l’on a laissé deux ou trois jours après l’avoir cueilli vaut mieux que le raisin cueilli le jour même. La peau du raisin est froide et sèche et se digère difficilement. La pulpe est chaude et humide. Les pépins sont froids et secs. Le raisin est un excellent aliment. Il convient au corps, qu’il fortifie, pareil en cela à la figue, parce qu’il a peu de résidus et beaucoup de parties nutritives, bien qu’il soit moins nourrissant. Pris au moment de la cueillette, il est tuméfiant. Il a d’autant moins d’inconvénients qu’il est plus mûr. Le raisin, en substance, est plus nourrissant que son suc; cependant le suc passe et pénètre plus rapidement.
- Razès. Le raisin est légèrement tuméfiant et laxatif. Il engraisse promptement et provoque des érections. Il convient à l’estomac, qu’il ne gâte pas comme le font les autres fruits.
- Le même, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Le raisin est tempéré. Plus il est doux, plus il est chaud. S’il est amer, il n’échauffe pas, mais il engendre un sang meilleur que le sang engendré par la datte. Si on le mange doux et mûr, il n’est pas besoin de correctif. Il altère et donne la fièvre aux tempéraments très chauds : pour le corriger, il suffit alors de prendre de l’oxymel, une grenade acide ou quelque aliment acidulé. Si l’on voit qu’il gonfle ou qu’il ballonne le corps, il faut avoir soin de l’avaler avec son enveloppe, avec du pain ou du verjus, et boire à la suite de l’eau glacée. Au cas où cela ne suffirait pas, il faut boire de la décoction de cumin ou un peu de vin vieux. Les personnes sujettes aux coliques venteuses doivent éviter d’abuser de ce fruit.
Il a été question des raisins secs sous le nom de zebîb, zbīb, au n°1084