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Dheiyân (Ibn al-Baytar)

Dhimmakh
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
A'aker karhâ


1506 - Dheiyân, Clématite.


Nom accepté : [[]]

[2-430]

  • Le Chérif. Le dheiyân est ce que l’on appelle jasmin sauvage, xxx xxx. On lui donne aussi en latin le nom de yerba de foko, xxx xxx, ce qui veut dire herbe au feu, xxx xxx xxx. C’est cette plante qui provoque le saignement de nez, quand on la flaire. On lui donne en berbère le nom d’aïzenzou, xxx. C’est une plante qui croît dans les campagnes et sur le sommet des collines humides, pareille à une espèce de liseron, xxx, dont les rameaux s’enchevêtrent les uns dans les autres. Elle a une fleur analogue à celle du jasmin et petite. Ses feuilles ressemblent à celles de la grande espèce de liseron, xxx (du grec helxiné), mais elles sont beaucoup plus consistantes. Ses rameaux portent des aiguillons pareils à ceux de la rose. On la trouve avec la ronce qu’elle ne quitte jamais. Sa racine est noire et longue et se partage en rameaux déliés et noirs. Quelques Espagnols ne font aucune différence entre cette racine et celle de l’hellébore noir, comme médicament laxatif. En effet, les propriétés de l’hellébore se rencontrent, en général, dans cette racine dont la chaleur est même supérieure à celle de l’hellébore noir. On la dit chaude et sèche au troisième degré. Appliquée sur le corps, elle le brûle instantanément et agit à l’instar du lépidium. Triturée avec de la terre grasse et appliquée sur le vitiligo blanc et noir, elle le fait disparaître. Triturée avec du vinaigre, elle produit le même effet, mais il ne faut pas la laisser longtemps en place. Appliquée dans la sciatique, elle ulcère le corps, agit à l’instar du feu et produit un effet très marqué. Si l’on en fait usage comme errhin, à la dose d’un grain délayé dans de l’huile de violettes, cela est salutaire contre la céphalalgie de nature algide. Si l’on en fait bouillir une demi-once dans une livre d’eau jusqu’à réduction à moitié, et qu’après avoir clarifié, on ajoute une égale quantité de sucre, cette boisson est un des remèdes les plus efficaces contre la dyspnée, l’affaiblissement et la toux chronique. Préparée avec de l’huile, on l’emploie avantageusement contre la paralysie et la résolution des membres. Triturée avec du vinaigre et employée en frictions dans l’alopécie jusqu’à rougir la peau, il suffit d’une seule friction pour obtenir un bon résultat. Son bois, introduit dans une fistule et laissé quelque temps à demeure, en enlève l’induration. Si l’on en prend trois quarts de drachme mélangés avec de l’huile de roses et additionnés d’une égale quantité d’absinthe, on évacue la pituite et la bile. Triturée avec de l’eau de concombre et prise à la dose d’une demi-drachme, elle provoque des vomissements intenses. Le suc des feuilles et des rameaux desséchés, administré à la dose d’une drachme, fait vomir convenablement et sans gêne. La racine, prise à la dose de deux tiers de drachme avec une égale quantité d’amidon et de bdellium bleu, provoque une douzaine de selles d’humeurs atrabilaires, purge convenablement et sert contre l’asthme et la dyspnée.
  • El-Ghafeky. Les racines, bouillies dans le vinaigre et employées comme collutoire, calment les douleurs dentaires. La fleur est efficace contre la céphalalgie d’origine algide et les vapeurs épaisses de la tête, si on la flaire seulement. On en prépare une huile qui est chaude, subtile, qui résout puissamment, et s’emploie contre le tic facial, la paralysie, la sciatique, les frissons, la céphalalgie froide et autres affections de nature apyrétique. Il y en a une autre espèce à feuilles très déliées; c’est celle qu’a mentionnée Dioscorides vers la fin de son quatrième livre, et à laquelle il a donné le nom grec de klîmatis, xxx. Il dit que c’est une plante qui fournit des rameaux de couleur rougeâtre, grêles et pareils à ceux du saule. Les feuilles sont âcres et brûlent la langue. Cette plante s’enroule, à l’instar de celle qui est appelée smîlax, xxx.
  • Galien, VII.
  • Dioscorides. On l’emploie aussi avec le lépidium comme comestible.

Sprengel préfère la synonymie Clematis cirrosa à celle de Clematis vitalba. Nous lisons dans les notes de la traduction arabe de Dioscorides les synonymies que nous avons rencontrées ici. Le mot aïzenzou est toujours en usage dans le pays berbère.