Lonchocarpus floribundus (Pharmacopées en Guyane)

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Lonchocarpus chrysophyllus
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Lonchocarpus negrensis



Lonchocarpus floribundus Benth.

Synonymies

  • Lonchocarpus nitidus Spruce ex Benth. ;
  • Denis floribundus (Benth.) Ducke [1].

Noms vernaculaires

  • Créole : nivrée femelle [fimèl-nivré, fimèl-niwoué], nivrée coton.
  • Wayãpi : —
  • Palikur : ikun mahune.
  • Wayana : kumataimë.
  • Saramaka : meku muyèé [2].

Écologie, morphologie

Liane cultivée. On rencontre parfois cette espèce, devenue rare en Guyane, dans les vieilles habitations abandonnées ou en forêt, où elle est alors protégée par l’homme.

Collection de référence

Moretti 1033.

Emplois

L’usage ichtyotoxique est identique à l’espèce précédente, mais il n’est connu que des Créoles, des Saramaka, des Wayana et des Palikur. Les connaisseurs la préfèrent car, comme son nom créole l’indique, elle se dilacère plus facilement, « comme du coton ».

Étymologie

La plupart des noms vernaculaires renvoient à la tendreté de la tige, aisée à écraser.

Chimie et pharmacologie

Compte tenu des incertitudes qui demeurent quant à l’identification exacte des collections d’herbiers recueillis, tous stériles, la documentation scientifique disponible doit être considérée avec la plus grande réserve21.

Bien qu’elle ait la réputation d’être puissante, la teneur en roténone de cette espèce est faible, on y a surtout trouvé des dérivés du type chalcone comme la derricine, une flavanone et des dérivés du stilbène (BRAZ FILHO et al., 1975). Au Brésil, cette espèce est souvent mélangée avec la poudre des espèces commercialisées. Pour les propriétés de la roténone, se reporter à l’espèce précédente.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. La nivrée coton, une des nivrées les plus réputées en Guyane, constitue un véritable imbroglio ethnobotanique et taxonomique : dans l'Index de Kew, nous trouvons l'indication Lonchocarpus floribundus Benth. = L. nicou sans précision d'auteur (Ann. Nat. Hist. Ser. I. III, 1839 : 432). Nous trouvons aussi comme espèce valide, L. nicou DC., avec comme basyonime (Aubl.). Cette même espèce est reprise par A. CHEVALIER comme L. nicou (Aubl.) DC. A. Cheval., ce qui est assez inhabituel en taxonomie (Rev. Bot. Appliq. 1937, XVII : 580, descr. ampl.). La confrontation des collections d'herbier réalisées et des données ethnobotaniques recueillies nous portent à croire que nos échantillons correspondent à l'espèce décrite par Aublet comme Robinia nicou = Lonchocarpus nicou (Aubl.) DC., qui serait devenue L. rufescens Benth., selon PLOTKIN et al. (1991), bien que ces deux taxons soient encore considérés comme valides dans la Checklist of the Plants of the Guianas.
  2. Étym. Saramaka : muyèé du portugais mulher, « femme, femelle ». Il s'agit donc de la nivrée femelle, par opposition à Lonchocarpus chrysophyllus.