Costus erythrothyrsus (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Noms vernaculaires
- Créole : —
- Wayãpi : kapiyã’ɨ e’e, kapiyã’ɨ pilã. [Les ɨ barré surmontés d'un tilde]
- Palikur : tuiu marikasmatgene, tuiu ahavukune.
Écologie, morphologie
Grande herbe formant des peuplements denses dans les zones humides.
Collections de référence
Grenand 732, 1747, 1797 ; Lescure 377.
Emplois
Chez les Wayãpi, cette espèce est utilisée comme Costus claviger.
Les Palikur utilisent la macération des fragments de tige ou d’inflorescence comme laxatif, digestif et carminatif ; elle est bue à raison d’un litre en trois prises quotidiennes en cas de coliques ou de crise de foie.
La racine associée à la tige et à des fragments de feuille sèche de bananier sert à préparer une décoction bue à raison d’un demi-verre par jour, contre les règles douloureuses (dysménorrhée), les infections vaginales (pertes blanches) et la cystite.
Cette préparation peut être associée aux feuilles sèches de Cecropia obtusa (cf. Cécropiacées).
Dans les cas d’infection vaginale, cette préparation est aussi utilisée en bain de siège.
Étymologie
- Palikur : tuiu, terme générique pour les Costus, marikasmatgene, « des bas-fonds » et ahavukune, « de la grande forêt ».
- Wayãpi : kapiyã’ĩ, cf. Costus claviger ; e’e précise qu’elle est l’espèce type, « la vraie plante qui nourrit le cabiai ».