Astêr attikos (Ibn al-Baytar)

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Isfenâkh
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Acel


64 - Astêr attikos, Āστηρ ατικος.


Nom accepté : Aster amellus

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Ibn Ouafed prétend que c’est le karsâna a^s^yi (eryngium), ce en quoi il se trompe. — Dioscorides, IV, 118. Il y a des gens qui lui donnent le nom de Bubônion y^^y). C’est une plante qui a une tige dure et rude, portant à son extrémité une fleur jaune, pareille à celle de la camomille, avec quelques portions purpurines, à tête divisée, avec des folioles disposées en forme d’étoile. Quant aux feuilles de la tige, elles sont oblongucs et velues. — Galien, livre VI. Cette plante porte, en grec, le nom de boubonion uj^y^i, nom tiré de l’aine (en grec βουϐων) parce que c’est un remède accrédité dans la foule pour la guérison des tumeurs de l’aine. A cet effet on l’y applique sous forme de cataplasme, ou bien on l’y maintient simplement en substance. Elle jouit de propriétés légèrement résolutives. En effet, elle a un peu de chaleur, sans être par trop dessiccative ni par trop active, surtout si elle est fraîche et récoltée depuis peu de temps. Elle jouit aussi de propriétés réfrigérantes et expulsives. Donc, c’est un composé de propriétés diverses, à l’instar de la rose, sinon cependant qu’elle n’est pas astringente. — Dioscorides. La feuille de cette plante s’emploie contre l’inflammation de l’estomac, contre les inflammations de l’œil et celles des autres organes, contre la pro-cidence de l’iris *j*xii yxj (la bonne leçon s.XsJiU ycj la procidence de l’anus, est donnée en marge du ms. arabe 1071). Le vulgaire prétend que la variété qui tourne au pourpre, administrée avec de l’eau, est utile contre les angines et l’épilepsie des enfants. Appliquée fraîche en cataplasme, elle est salutaire contre les affections de l’aine. Il suffit de prendre la fleur sèche de cette plante, de l’appliquer sur la tumeur et de l’y maintenir avec la main gauche pour en faire disparaître les élancements.

Nous verrons plus tard que l’aster attique porle aussi en arabe le nom de haleby, xxx, du mot haleb t^JU»- qui veut dire aine. Si M. de Sacy, dans son Abdallalif, p. 81 et 253, Eût connu ce passage, c’eût été pour lui un argument nouveau pour établir que le mot haleb i_aJI=- doit se traduire en français par aine. Sontheimer, ayant négligé de consulter les originaux, a conservé la procidence de l’iris, Vorfall der Iris, tandis qu’on lit dans le texte grec proptôseis edras. Sérapion aussi a lu l’iris»,

On s’accorde généralement à considérer l’aster attique des anciens comme l’Aster amellus. (Voyez le haleby au n° 552.)

Une note da la traduction arabe de Dioscorides dit que cette plante s’appelle en dialecte vulgaire kabestâla? £jlij.u*Aj, qu’elle est très commune, et qu’à Tolède ou la confond à tort à l’eupatoire. Sérapion a confondu l’aster attique avec l’eringium.