L'emploi de l'opium à l'extérieur, par la méthode endermique, est beaucoup plus sûr que par la méthode iatraleptique. On met surtout cette méthode en usage dans les cas où il est nécessaire d'enlever promptement une douleur vive, ou lorsque l'estomac ne peut supporter aucune préparation opiacée. On se sert aujourd'hui de préférence, pour cela, des sels de morphine, dont l'absorption est prompte et l'effet instantané. (Voyez plus bas [[#Morphine|''Morphine'']].)
Les bains opiacés, ainsi que nous l'avons dit à l'article [[#Névrose (Cazin 1868)Névroses|NÉVROSE]], ont été employés dans le tétanos. On fait dissoudre plusieurs onces d'opium dans l'eau du bain, et on y tient le malade pendant une ou deux heures, suivant l'effet observé. (Ce traitement d'un résultat plus que douteux aurait l'inconvénient d'être excessivement dispendieux, et à peine à la portée des bourses riches.)
Si l'opium, administré en lavement, a paru produire moins d'effet que par la bouche, c'est, comme nous l'avons déjà dit, parce que l'injection étant ordinairement rendue de suite, l'absorption n'a pas le temps de s'opérer. Quand elle est retenue, l'effet du narcotique, nous le répétons, est très-prononcé ; à dose élevée, il peut, par cette voie, comme par la bouche,