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Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Saponaire (Cazin 1868) |nomcourtpr... »
{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Saponaire (Cazin 1868)
|nomcourtprécédent=Saponaire
|titrepagesuivante=Sauge (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Sauge
}}
__TOC__
[954]
== Sarriette ==
Voir la page ''[[]]''
SARRIETTE DES JARDINS. Satureia hortensis. L.
Satureia hortensis. G. BAUH.—Satureia sativa. J. BAUH., TOURN.—Satureia
oestiva hortensis, GER. — Satureia herbula. COESALP. — Hyssopvs
agrestis. BRUNF. — Tymbra vera. GESN.
Sarriette commune, — sauriette, — sadrée, — savouvée, — herbe de Saint-Julien
LABIÉES. — SATUREIÉES. Fam. nat. — DIDYKAMIE GYMNOSPEMIIE. L.
Cette plante vivace croît spontanément sur les collines sèches des dépar-
tements méridionaux de la France. On la cultive dans les jardins pour l'u-
sage culinaire. Le nom dé satureia vient, dit-on, de satyrus, des qualités
aphrodisiaques qu'on lui suppose, ainsi qu'à ses congénères.
Description. — Racine petite et dure. — Tiges d'environ 30 centimètres de
hauteur, dressées, raides, rameuses, pubescentes, d'un vert un peu rougeâtre. — Feuilles
opposées, lancéolées, linéaires, courtement pétiolées, les jeunes pubescentes. — Fleurs
d'un blanc rosé ou ponctuées de rouge, assez petites, disposées à l'extrémité de pédon-
cules axillaires, au nombre de deux ou trois (juillet-août). — Calice tubuleux à cinq di-
visions. — Corolle bilabiéé, à lèvre supérieure droite et échancrée, la lèvre inférieure
étalée et trilobée. — Quatre étamines réunies par paires ; les deux inférieures plus lon-
gues. — Pistil composé de quatre carpelles uniovulés. — Un style à deux stigmates re-
courbés. — Fruit : quatre petits akènes arrondis au fond du calice.
Parties usitées. — Les feuilles et les sommités.
Récolte. — Elle ne présente rien de particulier.
[Culture. — Les sarriettes se propagent facilement par graines semées en place au
printemps. Elles se ressèment ensuite d'elles-mêmes, elles préfèrent les lieux arides,
pierreux et découverts.]
■ Propriétés physiques et chimiques. — La sarriette est d'une saveur
aromatique, chaude, acre, d'une odeur agréable, analogue h celle du thym, mais moins
forte. Elle contient une huile essentielle acre, cliaude, très-odorante. Elle communique
son odeur et peu de saveur à l'eau dans laquelle elle a infusé, mais l'alcool s'empare de
toute son énergie.
Les qualités physiques et chimiques annoncent des propriétés analogues
à celles du thym, du serpolet, du romarin, du pouliot, etc. Cette plante,
tout à fait tombée en désuétude sous le rapport de son usage médical, sans
doute à cause de son emploi dans l'office culinaire, a des propriétés dont on
peut tirer parti. On la considérait autrefois comme stomachique, expecto-
rante, carminative, antispasmodique, aphrodisiaque (1), vermifuge. Son in-
fusion vineuse a été recommandée dans l'asthme, dans le catarrhe muqueux,
la débilité d'estomac, et, en gargarisme, contre le relâchement de la luette
et l'engorgement des amygdales. C'est au camphre qu'elle contient et que
l'on observe quelquefois, suivant Ferrein, en corpuscules sur ses feuilles,
qu'elle doit sa propriété vulgairement connue de tuer les vers et de guenr
la gale. J'ai vu des femmes de la campagne donner avec succès à leurs en-
fants, comme anthelminthique, l'infusion de sarriette (4 à 8 gr. pour 250 gr.
d'eau). Cette même infusion très-concentrée a réussi, comme celle de
menthe et de la plupart des plantes aromatiques et acres, contre la gale.
J'ai vu, chez une jeune fille de dix-sept ans, cette dermatose guérir dans
l'espace de huit jours, au moyen de lotions faites matin et soir avec une
forte infusion de sarriette. • • tte
[Nous citerons encore, comme jouissant des mêmes propriétés, la sarnet
des montagnes (S. montana. L.), celle d'Espagne (S. capitata. L.) et celle
Crète (S. tkymbra. L.).]
(1) (Sunt qui proecipiant herbas, Satureia, noceutes
Sumere; judiciis ista venena meis.)
(OVIDE, l'Art d'aimer, liv. n.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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|nomcourtsuivant=Sauge
}}
__TOC__
[954]
== Sarriette ==
Voir la page ''[[]]''
SARRIETTE DES JARDINS. Satureia hortensis. L.
Satureia hortensis. G. BAUH.—Satureia sativa. J. BAUH., TOURN.—Satureia
oestiva hortensis, GER. — Satureia herbula. COESALP. — Hyssopvs
agrestis. BRUNF. — Tymbra vera. GESN.
Sarriette commune, — sauriette, — sadrée, — savouvée, — herbe de Saint-Julien
LABIÉES. — SATUREIÉES. Fam. nat. — DIDYKAMIE GYMNOSPEMIIE. L.
Cette plante vivace croît spontanément sur les collines sèches des dépar-
tements méridionaux de la France. On la cultive dans les jardins pour l'u-
sage culinaire. Le nom dé satureia vient, dit-on, de satyrus, des qualités
aphrodisiaques qu'on lui suppose, ainsi qu'à ses congénères.
Description. — Racine petite et dure. — Tiges d'environ 30 centimètres de
hauteur, dressées, raides, rameuses, pubescentes, d'un vert un peu rougeâtre. — Feuilles
opposées, lancéolées, linéaires, courtement pétiolées, les jeunes pubescentes. — Fleurs
d'un blanc rosé ou ponctuées de rouge, assez petites, disposées à l'extrémité de pédon-
cules axillaires, au nombre de deux ou trois (juillet-août). — Calice tubuleux à cinq di-
visions. — Corolle bilabiéé, à lèvre supérieure droite et échancrée, la lèvre inférieure
étalée et trilobée. — Quatre étamines réunies par paires ; les deux inférieures plus lon-
gues. — Pistil composé de quatre carpelles uniovulés. — Un style à deux stigmates re-
courbés. — Fruit : quatre petits akènes arrondis au fond du calice.
Parties usitées. — Les feuilles et les sommités.
Récolte. — Elle ne présente rien de particulier.
[Culture. — Les sarriettes se propagent facilement par graines semées en place au
printemps. Elles se ressèment ensuite d'elles-mêmes, elles préfèrent les lieux arides,
pierreux et découverts.]
■ Propriétés physiques et chimiques. — La sarriette est d'une saveur
aromatique, chaude, acre, d'une odeur agréable, analogue h celle du thym, mais moins
forte. Elle contient une huile essentielle acre, cliaude, très-odorante. Elle communique
son odeur et peu de saveur à l'eau dans laquelle elle a infusé, mais l'alcool s'empare de
toute son énergie.
Les qualités physiques et chimiques annoncent des propriétés analogues
à celles du thym, du serpolet, du romarin, du pouliot, etc. Cette plante,
tout à fait tombée en désuétude sous le rapport de son usage médical, sans
doute à cause de son emploi dans l'office culinaire, a des propriétés dont on
peut tirer parti. On la considérait autrefois comme stomachique, expecto-
rante, carminative, antispasmodique, aphrodisiaque (1), vermifuge. Son in-
fusion vineuse a été recommandée dans l'asthme, dans le catarrhe muqueux,
la débilité d'estomac, et, en gargarisme, contre le relâchement de la luette
et l'engorgement des amygdales. C'est au camphre qu'elle contient et que
l'on observe quelquefois, suivant Ferrein, en corpuscules sur ses feuilles,
qu'elle doit sa propriété vulgairement connue de tuer les vers et de guenr
la gale. J'ai vu des femmes de la campagne donner avec succès à leurs en-
fants, comme anthelminthique, l'infusion de sarriette (4 à 8 gr. pour 250 gr.
d'eau). Cette même infusion très-concentrée a réussi, comme celle de
menthe et de la plupart des plantes aromatiques et acres, contre la gale.
J'ai vu, chez une jeune fille de dix-sept ans, cette dermatose guérir dans
l'espace de huit jours, au moyen de lotions faites matin et soir avec une
forte infusion de sarriette. • • tte
[Nous citerons encore, comme jouissant des mêmes propriétés, la sarnet
des montagnes (S. montana. L.), celle d'Espagne (S. capitata. L.) et celle
Crète (S. tkymbra. L.).]
(1) (Sunt qui proecipiant herbas, Satureia, noceutes
Sumere; judiciis ista venena meis.)
(OVIDE, l'Art d'aimer, liv. n.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]