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C6 H5 C<small><sup>6</sup></small> H<small><sup>5</sup></small> S + C2 C<small><sup>2</sup></small> Az S
ments mente grossiers? Rien, si ce n'est n’est que l'ail l’ail facilite la digestion; mais on ne peut dire, pour cela, qu'il soit excitant; car le vinaigre qu'on met dans la salade, et qui est, certes, loin d'être excitant, facilite également la digestion.... Un fait qui semble démentir la présomption de l'action excitante de l'ail, c'est que les buveurs préviennent l'ivresse en faisant infuser quelques gousses d'ail dans le vin qu'ils boivent, ou bien en mangeant de l'ail sur leur pain (Merat et Delens). »
«Certainement « Certainement nous ne voulons point signaler l’'l’’'allium sativum'' comme un spécifique contre le choléra ; mais à l'aide de cet agent nous avons obtenu, nous le répétons, de si beaux résultats, que nous croyons utile de l'indiquer à nos confrères, faute jusqu'ici de médicament plus énergique contre cette maladie régnante. »
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infecté de son goût, et l'haleine exhale bientôt une odeur alliacée. Le lait des vaches qui ont mangé des plantes alliacées est imprégné de l'odeur de ces végétaux. Desséché au point de perdre plus de la moitié de son poids, l'ail, dit Bodard, ne perd presque rien de sa saveur et de son odeur ; mais cuit dans l'eau ou dans le vinaigre, il perd l'une et l'autre et se réduit en un mucilage très-visqueux, qui peut rendre les plus grands services comme émollient, et remplacer les gommes arabique et adragant.
[L'ail L’ail peut être excitant, rubéfiant ou émollient ; il doit les deux premières propriétés à l'huile essentielle, la dernière au mucilage; l'essence dérive du sulfocyanure de sulfure d'allyl ou essence de moutarde ; celle-ci traitée par le potassium est transformée en sulfure d'allyl ou ''essence d'ail.'' En effet :
Le radical hypothétique ou allyl est représenté par…C6 H3par……… C<small><sup>6</sup></small> H<small><sup>5</sup></small>
L’oxyde d'allyl d’allyle…………………………………...C6 H5 C<small><sup>6</sup></small> H<small><sup>5</sup></small> O
L’essence d’ail ou sulfure d’allyl…C6 H5 d’allyl……………………C<small><sup>6</sup></small> H<small><sup>5</sup></small> S
Et l'essence de moutarde ou sulfocyanure de sulfure d'allyl. Cs H5 C<sup>s</sup> H<small><sup>5</sup></small> Az S2S<small><sup>2</sup></small>
Essence d’ail. Sulfocyanogène.
Sirop (1 sur 2 d'eau et 2 de sucre), 30 à 60 gr. en potion.
Huile par simple digestion des bulbes; l'ail l’ail rend l'huile très-siccative.
Suc, 25 à 60 centigr. en potion, bols ou pilules.
[Sirop d'ail d’ail (pharmacopée des États-Unis. — Bulbes d'ail d’ail frais et nettoyés, 180 gr.; acide acétique dilué, 500 gr.; sucre en poudre grossière, 750 gr. Faites macérer l'ail dans 250 gr. d'acide pendant quatre jours. Passez et exprimez. Mettez le marc avec le reste de l'acide. Exprimez de nouveau pour obtenir un demi-litre de liquide. Filtrez et jetez le liquide sur le sucre renfermé dans une bouteille d'un litre, et agitez jusqu'à dissolution. Dose, 20 à 40 gr.]
Teinture alcoolique, 10 à 15 gr.
L'ail a été employé de temps immémorial comme aliment et comme assaisonnement, bien qu'il ait été tour à tour un objet d'estime et de mépris chez les anciens peuples. Les Athéniens étaient grands mangeurs d'ail. Avant de descendre dans l'arène, les lutteurs en mangeaient quelques gousses pour avoir plus de force et de courage. Chez les Romains, le peuple, les soldats, les moissonneurs, se nourrissaient d'ail. Les esprits faibles croyaient même qu'il avait la vertu d'éloigner les maléfices, comme aujourd'hui le peuple lui attribue la propriété de préserver des maladies épidémiques et même de la peste. Cependant l'ail était rarement admis dans la cuisine raffinée de Rome. Horace l'a comparé aux plus affreux poisons. De nos jours, les habitants des provinces méridionales en mettent presque tous dans leurs ragoûts. Dans ces pays, où la chaleur rend les fonctions digestives moins actives, on sent le besoin de ranimer l'estomac par l'usage des stimulants. Les habitants robustes de la haute Auvergne, des Alpes et des Pyrénées, qui vivent d'aliments grossiers, de pain mal fermenté, de viandes presque crues, font aussi beaucoup usage de l'ail, et s'en trouvent bien.
Quelle est l'action l’action physiologique de l'ail? De tout temps, ce bulbe a été considéré comme stimulant; mais aujourd'hui aujourd’hui on révoque en doute cette propriété. « On le regarde comme un excitant, parce qu'il pique sur la langue et sur la muqueuse en général. N'estN’est-ce pas là un effet chimique dépendant du contact immédiat de l'huile alliacée, et qui ne décide rien sur la véritable action dynamique de ce végétal? Cette action dépend de l'impression du principe en question sur l'organisme entier, après qu'il a passé dans le torrent de la circulation. Or, qu'observons-nous chez les campagnards, par exemple, qui font habituellement usage de l'ail dans leurs ali-
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On peut opposer à cette manière de voir l'action fébrigène de l'ail, que tout le monde connaît. On sait que les prisonniers, les conscrits, se procurent momentanément la fièvre en se servant de l'ail en suppositoire. J'ai fréquemment constaté ce fait chez des militaires qui désiraient obtenir leur entrée à l'hôpital. Ici, l'action primitive, instantanée et excitante de l'ail sur le système sanguin, par suite de son action locale irritante, ne laisse point de doute. Mais une action spéciale, simultanée ou secondaire de l'ail pris à trop grande dose, et due à la diffusibilité de son huile essentielle, peut s'exercer sur le système nerveux. « ''Verùm usus ejus frequentior molesfus est et noxius, partim ob fœtorem intolerabilem prœcipuè verò quia dolorem capitis infert, sitim excitat, oculis nocet, sensuumque omnium instrumentis'' (Ray). »
On l'emploie dans diverses maladies chroniques sans phlegmasie, les fièvres intermittentes, les hydropisies, l'asthme humide, les catarrhes chroniques, la coqueluche, le scorbut, les affections vermineuses. On l'a proposé aussi contre les fièvres typhoïdes, le typhus, la pourriture d'hôpital, le choléra.
L'emploi de l'ail comme préservatif du mauvais air est tout à fait populaire. Son odeur forte, extrêmement volatile et très-pénétrante, semble justifier son usage pendant le règne des épidémies. Je ne pense pas qu'il agisse ici seulement comme tonique stimulant. Son arôme imprégnant l'atmosphère et pénétrant dans nos humeurs, peut les modifier et s'opposer à l'intoxication qui produit les fièvres de mauvais caractère, le typhus et la peste. J'ai connu des paysans qui ont pu se préserver de fièvres intermittentes sévissant dans les marais du Calaisis, en mangeant de l'ail matin et soir. II. Il serait à désirer qu'on en fît un usage habituel dans les lieux aquatiques. La vertu fébrifuge de l'ail, reconnue par Celse et constatée par Bergius et par Boerhaave, ne m'a laissé aucun doute depuis que je l'ai moi-même employé dans des cas de fièvres invétérées et accompagnées d'un état cachectique voisin de l'hydropisie. Comme les célèbres médecins que je viens de citer, je fais prendre matin et soir une gousse d'ail, que le malade mangé ; j'augmente jusqu'au nombre de six. Quand la fièvre est passée, je fais diminuer jusqu'au nombre de deux, et le malade continue ce nombre pendant plusieurs semaines. J'emploie souvent comme fébrifuge et vermifuge, chez les sujets pauvres, lymphatiques, détériorés par la misère, un vin d'ail et d'absinthe, que j'administre par cuillerées plus ou moins rapprochées, suivant l'âge et le but que je me propose. Klokow (1) a recommandé la teinture de bulbes d'ail, contre les fièvres intermittentes, à la dose de 15 gr. à prendre à l'approche du stade de froid, et autant à sa cessation. Il fait continuer ce remède à la même dose, matin et soir, pendant quinze jours après la cessation de la fièvre.
six cuillerées à bouche dans les vingt-quatre heures) et d’une forte décoction d'écôrce de saule pour boisson, ont amené la guérison en deux mois.
Dewees (1) vante l'ail dans le trarfement de la coqueluche. Il fait donner, matin, midi et soir, aux enfants de six à sept ans, le tiers, et aux enfants de onze ans la moitié d'une d’une gousse d'ail, en augmentant graduellement la dose; il fait frictionner en même temps toute la colonne vertébrale avec un liniment préparé avec du suc d'ail. Il est à remarquer que ce médecin ne le prescrit pas aux enfants du premier âge, auxquels d'ailleurs le sirop d'ail, administré avec prudence, conviendrait mieux. « Le liniment d'ail, dit Buchan, est un remède très-connu en Ecosse contre la coqueluche. On le prépare en pilant de l’ail dans un mortier, avec partie égale de saindoux : on en frotte la plante des pieds deux ou trois fois par jour. Mais la meilleure manière de l'employer est de l'étendre sur du linge et de l'appliquer sous forme d'emplâtre. On le renouvelle soir et matin, parce que l'ail perd promptement sa vertu. C'est un excellent remède contre la coqueluche et contre les toux opiniâtres. Cependant il faut prendre garde de l'employer quand le malade est échauffé ou qu'il y a de la disposition à la fièvre, parce qu'il augmente ces symptômes. » Cette dernière remarque vient à l'appui de ce que nous avons dit plus haut sur les précautions qu'exige l'emploi de l'ail chez les enfants.
J'ai fréquement appliqué à la plante des pieds, contre la coqueluche, un mélange d'axonge, de feuilles de jusquiame et d'ail, réduit en pommade. Une légère rubéfaction avait lieu, et l'action de la jusquiame se faisait remarquer par une diminution marquée dans la fréquence des quintes. Cette diminution était moins prononcée par le simple mélange de l’ail et de l'axonge, employé comme révulsif, bien que la rubéfaction fût plus promptement produite.
W. Turnbull, au rapport de Buchan, employait avec avantage dans le croup la décoction suivante : ail et vinaigre, de chaque 20 gr.; eau d'hyssoped’hysope, un double décilitre. Broyez l'ail dans le vinaigre, versez peu à peu l'eau d'hyssope, et ajoutez : miel 90 gr. ; faites bouillir sur un feu doux ; passez. A prendre par cuillerées plus ou moins répétées suivant l'âge et les forces du malade. Le croup n'était pas alors considéré en Ecosse comme franchement inflammatoire. Les travaux de Bretonneau sur la diphtérite ont confirmé cette opinion après un demi-siècle d'incertitude et de tâtonnement.
Dans une lettre adressée par Michel, médecin à Avignon, au ''Bulletin de thérapeutique'' (année 1849), nous trouvons les passages suivants relatifs à l'emploi de l'ail dans le choléra épidémique : « Assurément, ce n'est point par amour d'innovation que nous exhumons de l'oubli un médicament aussi prosaïque que l'ail, mais parce que, en vérité, nous lui avons reconnu des propriétés que nul remède ne possède à un plus haut degré que lui. C'est ainsi que dans plusieurs affections adynamiques, léthargiques, dans la paralysie, l'atrophie des membres, divers cas cacochimiques et comateux, il relève les forces contractiles, met en jeu la circulation, et excite cette fièvre salutaire qui est souvent le sûr garant et le triomphe de la nature dans les crises qui vont s'effectuer.
« Pour produire cet heureux phénomène, il ne faut que piler quelques bulbes d'ail dans un mortier, avec addition de 50 à 75 cent, d'encens, qui se réduisent facilement en pommade, et l'employer en frictions et en cataplasmes sur plusieurs parties du corps, principalement sur les régions thoracique et abdominale, pendant que d'un autre, côté on administre quelques tasses d'une infusion chaude préparée avec quelques gousses de cet asphodèle. Bientôt un sentiment de chaleur, suivi de sueur, se déclare avec une forte odeur alliacée. C'est le prélude de la réaction qui doit sauver le malade.
Lange, de Porancy (Marne) (1), se fondant sur les propriétés fébrigènes de l'ail, a aussi employé ce bulbe contre le choléra. Plusieurs de ses malades moururent; quelques-uns qui semblaient très - gravement atteints résistèrent, et Lange crut pouvoir attribuer la guérison à la réaction déterminée par l'emploi l’emploi de l'ail. Comme cette réaction peut arriver spontanément, ainsi qu'on| l'a observé chez des cholériques qui n'avaient été soumis à aucun traitement, des faits répétés et bien appréciés peuvent seuls donner une certitude thérapeutique. Voici, du reste, le mode administratif employé par Lange : en boisson, 3 ou 4 gousses d'ail crues, écrasées et lavées dans un verre d'eau froide. En topique, l'ail cru, écrasé et réduit en pulpe, appliqué par plaques sur la peau, et contenu par une compresse de papier grossier, la matière gluante de l'ail le faisant d'ailleurs adhérer à la peau : ces topiques restent en place 12 heures et plus, et, en général, on ne les relève que lorsque la réaction est déclarée. En lavement, eau tiède et même froide provenant du lavage des gousses écrasées ; enfin, en suppositoire, une gousse d'ail d'un volume approprié, légèrement entamée.-
A l'extérieur, l'ail agit comme rubéfiant et excite même des phlyctènes, comme la semence de moutarde. Je l'ai souvent employé dans mes tournées à la campagne, faute d'autres substances, pour remplacer la moutarde ou les cantharides. Il peut produire la vésication au bout d'une ou deux heures. C'est surtout pendant l'hiver que je me servais de ce moyen. Pendant l'été, des plantes acres et vésicantes s'offrent en foule pour produire le même effet. A Sumatra, une feuille stimulante frottée d'ail sert de vésicatoire. On a employé l'ail en substance avec avantage contre l'ophthalmie catarrhale chronique. On touche momentanément la conjonctive avec un quartier d'ail ; la muqueuse blanchit comme lorsqu'on la touche avec la pierre infernale.
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Célérier, de Brannes (1); a traité six cas de scarlatine angineuse exclusivement par le vinaigre antiseptique. Il a cru remarquer qu'à mesure qu'il agissait sur l'angine et la modifiait par l'action de cet agent thérapeutique, la fièvre diminuait, ainsi que la rougeur de la peau. J'ai appliqué avec avantage, dans les mêmes cas, et dans l'angine couenneuse, sur les fausses membranes, le mélange, à parties égales, des sucs d'ail et de citron. (Voyez l'art. CITRON.)