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Chausse-trappe (Cazin 1868)

196 octets ajoutés, 6 mars 2016 à 21:29
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Nom accepté : ''[[Centaurea calcitrapa]]''
CHAUSSE-TRAPE. Centaurea calcitrapa. L.
Carduus stellatus<center>CHAUSSE-TRAPE. DOD. — Carduus stellatus, foliis papaveris erratici. BAUH.Carduus muriaticus. CLUS. —Rhaponticum calcitrapa. SCOP. — SJMStella alba. TABERN. —Carduus stellatus seu Centaurea calcitrapa. TOURNL.
''Carduus stellatus''. Dod. — ''Carduus stellatus, foliis papaveris erratici''. Bauh. — ''Carduus muriaticus''. Clus. — ''Rhaponticum calcitrapa''. Scop. — Spina stella alba. Tabern. — ''Carduus stellatus seu calcitrapa''. Tourn. Centaurée chausse-trape, — centaurée étoilée, — chardon étoileétoilé, — pignerollopignerolle. SYNANTHÉRÉES. Fam. nat. — SYNGÉNÉSIE POLYGAMIE FRUSTRAKÉESyngénésie Polygamie frustranée. L.</center>  Cette plante vivace ( PIPl. XIV ) croît dans toute la France, sur le boni (tebord des chemins, dans les terrains secs, autour des villes et des villages. Les WJuifs assaisonnaient l'Agneau pascal avec les feuilles de la centaurée étoilée, det
les Egyptiens mangent encore aujourd'hui ses jeunes pousses.
'''Description'''. — Racines longues, charnues, d'un blanc brunâtre. — Tige angu-leuseanguleuse, très-rameuse et en forme de buisson arrondi. — Feuilles alternes, pubescenfepubescentes, les radicales pinnntifidespinnatifides, à lobes éloignés et dentés, rétrécies en pétiole, étalées en rosette. ; les caulinaires sessiles ; les supérieures entières, petites.— Fleurs en captl*capitulesépineux, ovoïdes-oblongs, composés de fleurons purpurins, en cyme et portés sur Jun pédoncule entouré de bractées ; fleurons en tube irrégulier, 5-ficlesfides, sur un récepl»réceptacle velu, hermaphrodites au centre, neutres à la circonférence.— Involucre formé d'éc*écailles ovales terminées par de longues et fortes épines jaunâtres, divariquées en étoiles'et pinnalifides pinnatifides à leur base. — Fruits : akènes blancs, oblongs, à aigrette sessile.
'''Parties usitées'''. — La racine, les feuilles et les fleurs.downloadModeText.vue.download 306 sur 1308
CHAUSSE-TRAPE. [277]
['''Culture'''. — La chansse-trape n'est cultivée que dans les jardins de bo'aniquebotanique ;
on la propage par semis faits en pleine terre.]
Récoltfe'''Récolte'''. _ La récolte de^ la centaurée, chausse-lrape trape doit se faire avant l'épa-nouissement épanouissement des fleurs; plus lard tard elle esl est desséchée et sans suc.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Les feuilles et les fleurs, tout
à fait inodores, sont très-amères ; la racine et les semences sont douces. Cette plante
contient, d'après Figuier, de Montpellier, du ligneux, une substance gommeuse, une
substance résiniforme, une matière azotée, de l'acétate, de l'hydroclilorate el hydrochlorate et du sulfatede potasse, de l'hydroclilorate hydrochlorate et du sulfate de cbauxchaux, une matière colorante verleverte, de
la silice, une petite quantité d'acide acétique.
amères de la tribu des cynarocéphales.)
Colignon, pharmacien à Apt (1)<ref>''Répertoire de pharmacie'', octobre 1853.</ref>, s'est assuré que cette plante ne contient pas d'alca-loïde alcaloïde et que sa saveur amère est due à une substance à laquelle il a donné la nomdd’'aride 'acide calcitrapique'', dont les caractères sont, les suivants : amertume très-inlense intense etstyptique, couleur ambrée, transparente, consistance sirupeuse; non volatil, décompo-sante décomposable par la chaleur; rougissant fortement le papier de tournesol ; incristallisable ; trôstrès-soluble dans l'alcool et dans l'éther; peu soluble dans l'eau, môme même bouillante; formantavec les bases solubles, telles que la polassepotasse, la soude el et l'ammoniaque, des sels so-liibles solubles dans l'eau, mais incristallisables. L'alcool qui le tient en solution devient très-difficile à distiller, même à feu nu. Une très-petite quantité dissoute dans ce véhiculesuffit pour lui communiquer une amerLume amertume très-intense.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉMEUII<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. — Décoction , 15 à 60 gr. par</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Décoction , 15 à 60 gr. par kilogramme d'eau.<br \>Suc des feuilles, de 120 à 160 gr. comme fé- brifugefébrifuge. <br \>Feuilles en poudre, de 1 à h 4 gr., dans du vin,ou en électuaire.<br \>
Extrait aqueux, de 15 à 60 gr.
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
Extrait alcoolique, 60 centigr. à 2 gr.<br \>
Fleurs en poudre, 4 à 12 gr. (Buchner.)<br \>
Fruits, 4 gr., macérés dans du vin blanc, comme puissant diurétique.<br \>
Vin, 30 à 60 gr. pour 1 kilogr. (de 60 à 100 gr.)
|}
Extrait alcoolique, 60 centigr. à 2 gr.
Fleurs en poudre, l\ à 12 gr. (Bucliner.)
Fruits, lt gr., macérés dans du vin blanc,
 
comme puissant diurétique.
Vin, 30 à 60 gr. pour 1 kilogr. (de CO à
 
100 gr.)
Les feuilles et les fleurs de chausse-trape sont considérées comme toniques
et fébrifuges. La racine et les semences sont diurétiques.
L'action des sommités fleuries de cette plante, sur nos organes, est ana-logue analogue à celle de la petile petite centaurée et de la gentiane. J. Bauhin, Tournefort,Séguier, Geoffroy, Buchner, Linné, Gilibert, Chrestien de Montpellier (2)<ref>''Bulletin de Pharmacie'', mai 1809.</ref>,Valentin (3)<ref>''Nouveau Journal de médecine'', t. III, 1810.</ref>, ont constaté ses propriétés fébrifuges. Vitet lui reconnaît lesmêmes propriétés, et prescrit la décoction concentrée des feuilles ou le sucà grande dose. «C« C'est, dit Roques, un de nos meilleurs fébrifuges indi-gènesindigènes ; ilpeut il peut fort bien remplacer le quinquina dans les campagnes. Nousavons guéri, dit encore Roques, avec la décoction des feuilles et d'es des fleurs,plusieurs malades atteints de fièvres de divers types.»
C'est à Clouet [\)<ref></ref>, qui, en 1787, l'administra avec succès à plus de deux
mille soldats de la garnison de Verdun, que nous devons les expériences les
plus concluantes sur l'efiicacité efficacité de la chausse-trape contre les fièvres inter-mittentesintermittentes. Ce remède n'en fut pas moins abandonné, malgré les résultatsultérieurement obtenus par d'autres médecins. «Nous « Nous n'estimons point cequi croît chez nous, nous n'estimons que ce qui s'achète, ce qui couste ets 'apporte de dehors (5)<ref>Charron, ''De la Sagesse''.</ref>.» Dans ces circonstances, Bertin, professeur agrégé de la Faculté de Montpellier, a lu devant l'Académie des sciences et lettres de la même ville un mémoire très-intéressant sur les propriétés fébrifuges de la chausse-trape<ref>''Revue thérapeutique du Midi'', 1853.</ref>. Ce médecin avait eu le soin de dégager les fièvres de toute complication.
Bans ces circonstances, Bertin, professeur agrégé de la Faculté de Mont-pellier, a lu devant l'Académie des sciences et lettres de la même ville unmémoire très-intéressant sur les propriétés fébrifuges de la chausse-trape (6).be médecin avait eu le soin de dégager les fièvres de toute complication.____________________
\ll Répertoire de pharmacie, octobre 1853.• H\, v 'im **e Pharmacie, mai 1809.. Wmuneau Journal de médecine, t. III, 1810.ffi °?uMma' de médecine militaire, t. VII.' marron, De la Sagesse.W Hevue thérapeutique du Midi, 1853.downloadModeText.vue.download 307 sur 1308<references/>
[278 CHEL1D0INE.]
Au début, il administra le médicament sous forme d'extrait- aux doses aux-quelles auxquelles il aurait prescrit le sulfate de quinine, et de la même manière quepour ce dernier, c'est-à-dire le plus loin possible des accès. Le succès luifut
prompt et durable : de nombreuses fièvres quotidiennes, tierces et quartes
guérirent par ce remède. Le même résultat fut obtenu dans les fièvres
intermittentes larvées et dans les maladies compliquées d'un élément in-termittentintermittent.
Ces faits, aussi nombreux que bien constatés, prouvent l'incontestable
efficacité d-e de l'extrait alcoolique de chausse-trape dans les fièvres intermit-tentes intermittentes non pernicieuses, même dans celles- d'origine paludéenne. Berlin Bertin n'apas cru devoir s'en rapporter à ce médicament dans les fièvres perni-cieusespernicieuses, où -la certitude du danger réclame impérieusement l'emploi del'antipériodique par excellence. Les bons effets de la chausse-trape lui ouiont paru si constants, que, dans la prison cellulaire de Montpellier, il préfère,par économie, l'extrait de cette plante au" sulfate de quinine. Ses maladesn'ont point eu de rechutes; et cependant plusieurs d'entre eux étaient vomisvenusdes rizières du château d'Avignon ou des bords marécageux des étang«,étang.
On peut, sans inconvénient, administrer de fortes doses d'extrait de
chausse-trape. Cependant Bertin n'a jamais dépassé la dose de 1 gr. 20 cen-tigrcentigr., qu'il prescrit en pilules de 20 centigr. chacune.
De tels succès convaincront-ils les médecins qui refusent à nos fébrifuges.indigènes la faculté de combattre les fièvres intermittentes d'origine palu-déenne paludéenne ? La vérité se fait difficilement jour à travers les préjugés.
Je regarde le chardon étoile étoilé comme un de nos meilleurs fébrifuges indi-gènesindigènes. J'ai employé plusieurs fois avec succès son suc dans les fièvres inter-mittentesintermittentes. Cette préparation m'a réussi dans deux cas où la décoction avait
échoué. J'ai souvent associé avec avantage cette plante à l'écorce de saule
et à l'absinthe dans les fièvres automnales cachectiques. Dans tous les ascas
où les toniques fixes sont indiqués, la chausse-trape peut remplacer les
amers exotiques. Je l'ai substituée au quassia amara. Elle m'a réussi complè-tement complètement dans la leucorrhée atonique, soit en décoction, soit infusée dans le
vin blanc, avec addition d'un peu de racine d'angélique.
La semence de calcitrape est certainement très-diurétique. DodonéedilDodonée ditqu'elle provoque l'urine jusqu'au sang si oh on ne modère son usage. CelleCette
assertion nous paraît exagérée. Je l'ai fait prendre en poudre avec du vin
blanc, dans des cas d'hydropisie, où elle a produit une abondante sécrétion•dd'urine. La racine ne m'a pas paru avoir une action aussi marquée sur l'ap-pareil appareil urinaire. Elle faisait partie, suivant Desbois, de Rochefort, du remède
de Baville, qu'on regardait comme très-efficace contre la gravelle.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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