Selaginella (Pharmacopées en Guyane)

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Pityrogramma calomelanos
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Antrophyum cajenense


Selaginella radiata. Frondes de chiveux hocco
Famille Selaginellaceae



Selaginella spp.

Noms vernaculaires

  • Créole : chiveux hocco [chivé-oko] [1]
  • Wayãpi : mɨtũ apinɨli.
  • Palikur : ahawi aβeya.
  • Français : sélaginelle.
  • Portugais : cama-de-menino.

Écologie, morphologie

Petites plantes communes poussant en tapis délicat dans le sous-bois de la forêt primaire.

Collections de référence

Cf. note 1.

Emplois

Ces plantes sont utilisées par les Wayãpi en décoction pour laver les bébés dont le père a violé un interdit de chasse (risque de fièvre mortelle) concernant le hocco (Crax alector) [2].

Les Palikur disent des sélaginelles qu’elles sont le remède des arbres de la forêt.

Étymologie

  • Créole : de chiveux, « plumes de crête » et hocco, « oiseau Crax alector ».
  • Wayãpi : de mɨtũ, « oiseau Crax alector » et apinɨli, « crête des grands oiseaux ». Les mots créole et wayãpi font référence à l’aspect général de la plante, qui ressemble aux petites plumes frisées et retroussées de la crête du hocco.
  • Palikur : de ahavui, « forêt primaire » et aβeya, « petite herbe, plante médicinale » ; elle est ainsi nommée en raison de son écologie.


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  1. D’aspect très homogène, les différentes espèces du genre sont confondues par les non-spécialistes et les populations de Guyane. Deux espèces principales ont été collectées par notre équipe :
    Selaginella epirrhizos Spring (de Granville 2475 ; Prévost et Grenand 908).
    Selaginella radiata (Aubl.) Spring (de Granville 2540).
  2. Les Caboclos de la région de Santarém préparent avec Selaginella stellata Spring des bains contre les refroidissements (BRANCH et SILVA, 1983).