Lysimaque (Cazin 1868)

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Lycopside
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Maïs


[608]

Nom accepté : Lysimachia vulgaris


LYSIMAQUE VULGAIRE. Lysimachia vulgaris. L.

Lysimachia lutea sive major, quæ Dioscoridis. C. Bauh. — Lysimachia lutea. J. Bauh. — Lysimachia lutea major vulgaris. Park. - Lysimachion luteum. Offic.

Corneille, — herbe aux corneilles, — chasse-bosse, — lysimachie, — chasse-querelle des Anglais (Loose-Strife), — herbe à cent maux ou à cent maladies.

PRIMULACÉES. — PRIMULÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE. L.


La lysimaque, plante vivace, se plaît sur le bord des ruisseaux et dans les prés humides. Le mélange de ses belles fleurs jaunes avec les fleurs pourprées de la salicaire et les fleurs blanches de la reine des prés, qui croissent dans les mêmes lieux, produit un effet très-agréable. Jeune et tendre, elle est mangée par les bestiaux, et sa fleur plaît aux abeilles. On rapporte qu'elle a pris son nom de Lysimachus, fils d'un roi de Sicile, qui, le premier, la mit en usage.

Description. — Racines traçantes. — Tiges droites, cannelées, fermes, velues, hautes de 60 à 80 centimètres terminées en corymbe. — Feuilles ovales, lancéolées, entières, pointues, presque sessiles, opposées deux à deux ou quatre à quatre, d'un beau vert. — Fleurs d'un jaune d'or, disposées en panicule terminale ; pédoncules pubescents (juin-juillet). — Calice bordé d'une ligne pourpre, à divisions lancéolées et aiguës.

Propriétés physiques et chimiques. — La fleur teint la laine en jaune. Les feuilles ont une saveur mucilagineuse et un peu astringente. Les semences ont une saveur âcre.

[Parties usitées. — La plante entière.

Récolte. — On la récolte à l'époque de la floraison.

Culture. — La lysimaque sauvage suffit aux besoins de la médecine, on la propage par graines ou par éclats de pieds.

Propriétés physiques et chimiques.— Cette plante possède une saveur astringente un peu acide, elle perd une partie de ses propriétés par la dessiccation.]

Les anciens accordaient à la lysimaque les vertus les plus merveilleuses : celles de faire mourir les serpents, les mouches. Pline[1] dit que cette plante, placée sous le joug, empêche les chevaux de se battre entre eux. « Précieuse, mille fois précieuse cette plante, dit Loiseleur-Deslongchamps, si, des animaux, sa vertu conciliatrice pouvait s'étendre jusqu'aux hommes, et entretenir parmi eux la douce paix et la bonne intelligence ! »

Cette plante, aujourd'hui inusitée, était employée autrefois comme vulnéraire et astringente. On la regardait comme utile dans les hémorrnagie, les flueurs blanches, la diarrhée, la dysenterie. On oppose aux aphthes de la bouche, la décoction des feuilles miellée et acidulée avec quelques gouttes de vinaigre ou d'acide sulfurique.

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  1. Lib. XXV, cap. VII.


LYSIMAQUE NUMMULAIRE. (Voyez NUMMULAIRE.)