Lycopodiella cernua (Pharmacopées en Guyane)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Elaphoglossum laminarioides
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Phlebodium decumanum


Lycopodiella cernua. Frondes et sporanges de patte d’araignée
Famille Lycopodiaceae



Lycopodiella cernua (L.) Pic. Ser.

Synonymie

  • Lycopodium cernuum L.

Noms vernaculaires

  • Créole : patte d’araignée [pat-arengnen], mâle verge [mal-verj].
  • Wayãpi : —
  • Palikur : waraku awak.
  • Français : lycopode.
  • Portugais : palma-de-São-João.

Écologie, morphologie

Fougère commune sur les talus des pistes forestières dans la région côtière.

Collections de référence

Grenand 2070 ; Moretti 480 ; Prévost 3829.

Emplois

Cette plante est liée pour les Créoles au domaine magico-religieux, puisqu’elle est employée contre les mauvais esprits. L’usage des frondes, séchées et fumées, sous forme de cigarette, a été récemment introduit du Surinam où il semble particulièrement propre aux émigrés indonésiens.

Les Palikur préparent en décoction la plante entière et l’utilisent en bain fébrifuge. La décoction salée de la même plante entière est bue ou frottée localement sur les morsures d’araignée venimeuse.

Étymologie

  • Créole : patte d’araignée, en raison de l’aspect très suggestif des frondes.
  • Palikur : de waraku, « araignées du groupe des mygales » et awak, « patte », pour la même raison que ci-dessus.

Chimie et pharmacologie

Les Lycopodiales renferment des alcaloïdes dérivés de la lysine. De la présente espèce, a été isolée en outre de la nicotine (HEGNAUER, 6, 1973). Ce résultat est à rapprocher de l’emploi de cette plante comme succédané du tabac à Surinam.