Lippia alba (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Lippia alba (Mill.) N. E. Brown
Synonymie
- Lantana alba Mill.
Noms vernaculaires
- Créole : mélisse de calme [milis-dé-kanm].
- Wayãpi : —
- Palikur : —
- Aluku : piepiepao.
- Portugais : carmelitana, erva-cidreira.
Écologie, morphologie
Arbrisseau assez commun dans la région côtière où il est cultivé ou protégé.
Collections de référence
Jacquemin 1423, 1506 ; Prévost 3432.
Emplois
Chez les Créoles, l’infusion des feuilles, bien sucrée, est utilisée pour calmer les douleurs cardiaques et pour soigner la tachycardie. Par ailleurs, la décoction des feuilles est calmante et soporifique [1].
Étymologie
- Créole : altération de la Mélisse des Carmes, marque déposée.
Chimie et pharmacologie
Selon PERROT (1944), cette plante renferme 0,12 % d’huile essentielle dans ses feuilles, utilisées au Brésil, en infusion anticatarrhale. CRAVEIRO et al. (1981) signalent que cette huile se compose de β-caryophyllène (24,3 %), géranial, néral et 2-undécanone. D’après HEGNAUER (6, 1973), le principal composant de cette huile est la dihydrocarvone. KARRER (1958) mentionne la présence d’autres terpènes : limonène et α-pinène, d’un alcool, le linalool, d’un aldéhyde, le citral, et de trois cétones, le camphre, la lippione et le 1,8- cinéol.
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- ↑ Chez les Aluku, on retrouve un usage peu éloigné contre l'hypertension artérielle, ainsi que pour soigner la grippe (FLEURY, 1991) ; les Caboclos du bas Amazone en font une tisane pour calmer les pleurs et faire dormir les enfants (AMOROZO et GÉLY, 1988). L’usage médicinal de L. alba est très répandu en Amérique tropicale où elle est connue, entre autres, comme vomitif en Amazonie péruvienne, pour soigner les maux de tête chez les Tikuna (SCHULTES et RAFFAUF, 1990) ainsi que les maux d’estomac chez les Caboclos de Santarém et du Rio Madeira (CORRÊA, [1926] IV, 1984) ; DUKE et VASQUEZ, 1994 ; DI STASI et al., 1994).