Clidemia hirta (Pharmacopées en Guyane)

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Clidemia dentata
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Miconia poeppigii


Clidemia hirta. Fleurs et feuilles de radié macaque



Clidemia hirta (L.) D. Don

Synonymies

  • Melastoma elegans Aublet ;
  • Staphidium elegans (Aubl.) Naud.

Noms vernaculaires

  • Créole : radié macaque [radjé-makak].
  • Wayãpi : ka’a ɨyui.
  • Palikur : kasiuβan.
  • Portugais : pixirica, catininga.

Écologie, morphologie

Arbrisseau commun en végétation secondaire et rudérale.

Collections de référence

Grenand 1606, 1874 ; Moretti 1361 ; Prévost 3765.

Emplois

Les Créoles utilisent tout particulièrement cette espèce comme cicatrisant, surtout pour les vieilles plaies infectées qui ne parviennent pas à se refermer : on les lave avec la décoction des feuilles qui sont ensuite appliquées en cataplasme humidifié de temps à autre avec le reste de la décoction [1].

Les Palikur ont adopté récemment ce remède (BERTON, 1997).

Les feuilles sont aussi préparées en tisane qui serait antidysentérique et antispasmodique. La macération des feuilles dans l’eau fraîche est utilisée en lavement génital comme antiseptique dans les cas d’hémorragies. Enfin, tant chez les Créoles que les Saramaka, le bain préparé en décoction avec les feuilles sert à combattre l’anémie palustre.

Chez les Palikur, les rameaux feuillus servent à préparer une décoction qui est bue, à raison d’une cuillère par jour, par les femmes qui ont des règles trop abondantes.

Étymologie

  • Créole : de radié, « petite plante » et macaque, « capucin brun (Cebus apella) », parce que les poils sont roux comme ceux de ce singe. *Wayãpi : de ka’a, « plante » et ɨyui, « bulle », « la plante à bulle », parce que les racines battues servaient autrefois de savon.
  • Palikur : kasiu, de psivie, « poils » et βan, « feuille, plante ».

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Cet usage est aussi signalé dans le bas Amazone pour soigner les brulûres, les irritations de la peau ou les piqûres d'insecte infectées (AMOROZO et GÉLY, 1988).