Pomme de terre (Candolle, 1882)
Nom accepté : Solanum tuberosum L.
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Pomme de terre. — Solanum tuberosum, Linné.
J'ai exposé, en 1835, et discuté ce qu'on savait alors sur l'origine de la Pomme de terre et sur son introduction en Europe 4. J'ajouterai maintenant ce qu'on a découvert depuis un quart de siècle. On verra que les données acquises autrefois sont devenues plus certaines et que plusieurs questions accessoires un peu douteuses sont restées telles, avec des probabilités cependant plus fortes en faveur de ce qui me paraissait jadis vraisemblable.
Il est bien prouvé qu'à l'époque de la découverte de l'Amérique la culture de la Pomme de terre était pratiquée, avec toutes les apparences d'un ancien usage, dans les régions tempérées qui s'étendent du Chili à la Nouvelle-Grenade, à des hauteurs différentes selon les degrés de latitude. Cela résulte du témoignage de tous les premiers voyageurs, parmi lesquels je rappellerai Acosta 5 pour le Pérou, et Pierre Cieca, cité par de L'Ecluse 6, pour Quito.
Dans les parties tempérées orientales de l'Amérique méridionale, par exemple sur les hauteurs de la Guyane et du Brésil, la Pomme de terre n'était pas connue des indigènes, ou, s'ils
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4. A. de Candolle, Géogr. bot. raisonnée, p. 810 à 816.
5. Acosta, p. 163, verso.
6. De L'Ecluse (soit Clusius), Rariarum plantarum historia, 1601, pars 2, p. 79, avec figure.
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connaissaient une plante analogue, c'était le Solanum Commersonii, qui a aussi des tubercules et se trouve sauvage à Montevideo et dans le Brésil méridional. La vraie Pomme de terre est bien cultivée aujourd'hui dans ce dernier pays, mais elle y est si peu ancienne qu'on lui a donné le nom de Batate des Anglais 1. D'après de Humboldt, elle était inconnue au Mexique 2, circonstance confirmée par le silence des auteurs subséquents, mais contredite, jusqu'à un certain point, par une autre donnée historique.
On dit, en effet, que Walter Raleigh, ou plutôt son compagnon dans plusieurs voyages, Thomas Herriott, avait rapporté, en 1585 ou 1586, des tubercules de Pomme de terre de la Virginie 3 en Irlande. Le nom du pays était Openawk (prononcez Openauk). D'après la description de la plante par Herriott, citée par sir Joseph Banks 4, il n'y a pas de doute que c'était la pomme de terre et non la Batate, qu'on confondait quelquefois avec elle à cette époque. D'ailleurs Gérard 5 nous dit avoir reçu de Virginie la Pomme de terre, qu'il cultivait dans son jardin en 1597 et dont il donne une figure parfaitement conforme au Solanum tuberosum. Il en était si fier que son portrait, à la tête de l'ouvrage, le représente ayant en main un rameau fleuri de cette plante.
Comment l'espèce était-elle en Virginie ou dans la Caroline au temps de Raleigh, en 1585, tandis que les anciens Mexicains ne la possédaient pas et que la culture ne s'en était point répandue chez les indigènes au nord du Mexique ? Le Dr Roulin, qui a beaucoup étudié les ouvrages concernant l'Amérique septentrionale, m'affirmait jadis qu'il n'avait trouvé aucune indication de la Pomme de terre aux Etats-Unis avant l'arrivée des Européens. Le Dr Asa Gray me le disait aussi, en ajoutant que M. Harris, un des hommes les plus versés dans la connaissance de la langue et des usages des tribus du nord de l'Amérique, avait la même opinion. Je n'ai rien lu de contraire dans les publications récentes, et il ne faut pas oublier qu'une plante aussi facile à cultiver se serait répandue, même chez des peuples nomades, s'ils l'avaient possédée. La probabilité me paraît être que des habitants de la Virginie — peut-être des colons anglais — auraient reçu des tubercules par les voyageurs espagnols ou autres, qui trafiquaient ou cherchaient des aventures pendant les quatre-vingt-dix ans écoulés depuis la découverte de l'Amérique. Evidemment, à dater de la conquête du Pérou et du Chili, en 1535, jusqu'en 1585, beaucoup de vaisseaux ont pu emporter
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1. De Martius, Flora brasil., vol. 10, p. 12.
2. De Humboldt, Nouvelle-Espagne, éd. 2, vol. 2, p. 451 ; Essai sur la géographie des plantes, p. 29.
3. A cette époque, on ne distinguait pas la Virginie de la Caroline.
4. Banks, Transactions of the horticult. Society, 1805, vol. 1, p. 8.
5. Gérard, Herbal, 1597, p. 781, avec figure.
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des tubercules de Pommes de terre comme provision, et W. Raleigh, faisant une guerre de flibustier aux Espagnols, lui ou un autre peut avoir pillé quelque vaisseau qui en contenait. Ceci est d'autant moins invraisemblable que les Espagnols avaient introduit la plante en Europe avant 1585.
Sir Joseph Banks 1 et Dunal 2 ont eu raison d'insister sur ce fait de l'introduction première par les Espagnols, attendu que pendant longtemps on a parlé surtout de Walter Raleigh, qui a été le second introducteur, et même d'autres Anglais, qui avaient apporté, non la Pomme de terre, mais la Batate, plus ou moins confondue avec elle 3. Un botaniste célèbre, de L'Ecluse 4 avait pourtant précisé les faits d'une manière remarquable. C'est lui qui a publié la première bonne description et bonne figure de la Pomme de terre, sous le nom significatif de Papas Peruanorum. D'après ce qu'il dit, l'espèce a bien peu changé par l'effet d'une culture de près de trois siècles, car elle donnait à l'origine jusqu'à 50 tubercules de grosseur inégale, ayant de un à deux pouces de longueur, irrégulièrement ovoïdes, rougeâtres, qui mûrissaient en novembre (à Vienne). La fleur était plus ou moins rose à l'extérieur et rosée à l'intérieur, avec cinq raies longitudinales de couleur verte, ce qu'on voit souvent aujourd'hui. On a obtenu sans doute de nombreuses variétés, mais l'état ancien n'est pas perdu. De L'Ecluse compare le parfum des fleurs à celui du tilleul, seule différence d'avec nos plantes actuelles. Il sema des graines qui donnèrent une variété à fleurs blanches, comme nous en voyons quelquefois.
Les plantes décrites par de L'Ecluse lui avaient été envoyées en 1588 par Philippe de Sivry, seigneur de Waldheim, gouverneur de Mons, qui les tenait de quelqu'un de la suite du légat du pape en Belgique. De L'Ecluse ajoute que l'espèce avait été reçue en Italie d'Espagne ou d'Amérique (certum est vel ex Hispaniis, vel ex America habuisse), et il s'étonne qu'étant devenue commune en Italie, au point qu'on la mangeait comme des raves et qu'on en donnait aux porcs, les savants de l'école de Padoue en avaient eu connaissance par les tubercules qu'il leur envoya d'Allemagne. Targioni 5 n'a pas pu constater que la Pomme de terre eût été cultivée aussi fréquemment en Italie à la fin du xvie siècle que le dit de L'Ecluse, mais il cite le Père Magazzini, de Valombrosa, dont l'ouvrage posthume, publié
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1. Banks, l. c.
2. Dunal, Histoire naturelle des Solanum, in-4.
3. La plante apportée par sir Francis Drake et sir John Hawkins était clairement la Batate, dit sir J. Banks ; d'où il résulte que les questions discutées par de Humboldt sur les localités visitées par ces voyageurs ne s'appliquent pas à la Pomme de terre.
4. De L'Ecluse, l. c.
5. Targioni-Tozzetti, Lezzioni, II, p. 10 ; Cenni storici sulla introduzione di varie piante nell'agricoltura di Toscana, 1 vol. in-8, Florence, 1833, p. 37.
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en 1623, mentionne l'espèce comme apportée précédemment, sans indication de date, d'Espagne ou de Portugal, par des carmes déchaussés. Ce serait donc vers la fin du xvie siècle ou au commencement du xviie que la culture se serait répandue en Toscane. Indépendamment de ce que disent de L'Ecluse et l'agronome de Valombrosa sur l'introduction par la péninsule espagnole, il n'est nullement probable que les Italiens aient eu des rapports avec les compagnons de Raleigh.
Personne ne peut douter que la Pomme de terre ne soit originaire d'Amérique ; mais, pour connaître de quelle partie précisément de ce vaste continent, il est nécessaire de savoir si la plante s'y trouve à l'état spontané et dans quelles localités.
Pour répondre nettement à cette question, il faut d'abord écarter deux causes d'erreurs : l'une qu'on a confondue avec la Pomme de terre des espèces voisines du genre Solanum ; l'autre que les voyageurs ont pu se tromper sur la qualité de plante spontanée.
Les espèces voisines sont le Solanum Commersonii de Dunal, dont j'ai déjà parlé; le S. Maglia de Molina, espèce du Chili ; le S. immite de Dunal, qui est du Pérou ; et le S. verrucosum de Schlechtendal, qui croît au Mexique. Ces trois sortes de Solanum ont des tubercules plus petits que le S. tuberosum et diffèrent aussi par d'autres caractères indiqués dans les ouvrages spéciaux de botanique. Théoriquement, on peut croire que toutes ces formes et d'autres encore croissant en Amérique, dérivent d'un seul état antérieur ; mais, à notre époque géologique, elles se présentent avec des diversités qui me paraissent justifier des distinctions spécifiques, et il n'a pas été fait d'expériences pour prouver qu'en fécondant l'une par l'autre on obtiendrait des produits dont les graines (et non les tubercules) continueraient la race 1. Laissons de côté ces questions plus ou moins douteuses sur les espèces. Cherchons si la forme ordinaire du Solanum tuberosum a été trouvée sauvage, et notons seulement que l'abondance des Solanum à tubercules croissant en Amérique dans les régions tempérées, du Chili ou de Buenos-Ayres jusqu'au Mexique, confirme le fait de l'origine américaine. On ne saurait rien de plus que ce serait une forte présomption sur la patrie primitive.
La seconde cause d'erreur est expliquée très nettement par le botaniste Weddell 2, qui a parcouru avec tant de zèle la Bolivie et les contrées voisines. « Quand on réfléchit, dit-il, que dans l'aride cordillière les Indiens établissent souvent leurs petites
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1. Le Solanum verrucosum, dont j'ai raconté, en 1855, l'introduction dans le pays de Gex, près de Genève, a été abandonné, parce que ses tubercules sont trop petits et qu'il ne résistait pas à l'oïdium, comme on s'en était flatté.
2. Chloris Andina, in-4, p. 103.
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cultures sur des points qui paraîtraient presque inaccessibles à la grande majorité de nos fermiers d'Europe, on comprend qu'un voyageur visitant par hasard une de ces cultures depuis longtemps abandonnées, et y rencontrant un pied de Solanum tuberosum qui y a accidentellement persisté, le recueille, dans la persuasion qu'il y est réellement spontané ; mais où en est la preuve ? »
Voyons maintenant les faits. Ils sont nombreux pour ce qui concerne la spontanéité au Chili.
En 1822, Alexandre Caldcleugh l, consul anglais, remet à la Société d'horticulture de Londres des tubercules de Pommes de terre qu'il avait recueillis « dans des ravins autour de Valparaiso ». Il dit que ces tubercules sont petits, tantôt rouges et tantôt jaunâtres, d'un goût un peu amer 2. « Je crois, ajoute-t-il, que cette plante existe sur une grande étendue du littoral, car elle se trouve dans le Chili méridional, où les indigènes l'apellent Maglia. » Il y a probablement ici une confusion avec le S. Maglia des botanistes ; mais les tubercules de Valparaiso, plantés à Londres, ont donné la vraie Pomme de terre, ce qui saute aux yeux en voyant la planche coloriée de Sabine dans les Transactions de la Société d'horticulture. On continua quelque temps à cultiver cette plante, et Lindley certifia de nouveau, en 1847, son identité avec la Pomme de terre commune 3. Voici ce qu'un voyageur expliquait à sir William Hooker 4 sur la plante de Valparaiso : « J'ai noté la Pomme de terre sur le littoral jusqu'à 13 lieues au nord de cette ville, et au midi, mais sans savoir jusqu'à quelle distance. Elle habite sur les falaises et les collines près de la mer, et je n'ai pas souvenir de l'avoir vue à plus de deux ou trois lieues de la côte. Bien qu'on la trouve dans les endroits montueux, loin des cultures, elle n'existe pas dans le voisinage immédiat des champs et des jardins où on la plante, excepté lorsqu'un ruisseau traverse ces terrains et porte des tubercules dans les endroits non cultivés. » Les Pommes de terre décrites par ces deux voyageurs avaient des fleurs blanches, comme cela se voit dans quelques variétés cultivées en Europe, et comme la plante semée jadis par de L'Ecluse. On peut présumer que c'est la couleur primitive pour l'espèce ou, au moins, une des plus fréquentes à l'état spontané.
Darwin, dans son voyage à bord du Beagle, trouva la Pomme de terre sauvage dans l'archipel Chonos, du Chili méridional, sur les sables du bord de la mer, en grande abondance,
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1. Sabine, Transactions of the horticultural Society, vol. 5, p. 249.
2. Il ne faut pas attacher de l'importance à cette saveur, ni à la qualité aqueuse de certains tubercules, attendu que dans les pays chauds, même dans le midi de l'Europe, la Pomme de terre est souvent médiocre. Une exposition à la lumière verdit les tubercules, qui sont des rameaux souterrains de la tige, et les rend amers.
3. Journal of the hortic. Society, vol. 3, p. 66.
4. Hooker, Botanical miscell., 1831, vol. 2, p. 203.
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et végétant avec une vigueur singulière, qu'on peut attribuer à l'humidité du climat. Les plus grands individus avaient quatre pieds de hauteur. Les tubercules étaient petits, quoique l'un d'eux eût deux pouces de diamètre. Ils étaient aqueux, insipides, mais sans mauvais goût après la cuisson. « La plante est indubitablement spontanée », dit l'auteur 1, et l'identité spécifique a été confirmée par Henslow d'abord et ensuite par sir Joseph Hooker, dans son Flora antarctica 2.
Un échantillon de notre herbier recueilli par Claude Gay, attribué au Solanum tuberosum par Dunal, porte sur l'étiquette : « Au centre des cordillières de Talcagoué et de Cauquenès, dans les endroits que visitent seulement les botanistes et les géologues. » Le même auteur, Cl. Gay, dans son Flora chilena 3, insiste sur la fréquence de la Pomme de terre sauvage au Chili, jusque chez les Araucaniens, dans les montagnes de Malvarco, où, dit-il, les soldats de Pincheira allaient les chercher pour se nourrir. Ces témoignages constatent assez l'indigénat au Chili pour que j'en omette d'autres moins probants, par exemple ceux de Molina et de Meyen, dont les échantillons du Chili n'ont pas été examinés.
Le climat des côtes du Chili se prolonge sur les hauteurs en suivant la chaîne des Andes, et la culture de la Pomme de terre est ancienne dans les régions tempérées du Pérou, mais la qualité spontanée de l'espèce y est beaucoup moins démontrée qu'au Chili. Pavon 4 prétendait l'avoir trouvée sur la côte, à Chancay et près de Lima. Ces localités paraissent bien chaudes pour une espèce qui demande un climat tempéré ou même un peu froid. D'ailleurs l'échantillon de l'herbier de M. Boissier recueilli par Pavon, appartient, d'après Dunal, à une autre espèce qu'il a nommée 5 Solanum immite. J'ai vu l'échantillon authentique et n'ai aucun doute que ce ne soit une espèce distincte du S. tuberosum. Sir W. Hooker 6 cite un échantillon, de Mac Lean, des collines autour de Lima, sans aucune information sur la spontanéité. Les échantillons (plus ou moins sauvages ?) que Matthews a envoyés du Pérou à sir W. Hooker appartiennent, d'après sir Joseph 7, à des variétés un peu différentes de la vraie Pomme de terre. M. Hemsley 8, qui les a vus récemment dans l'herbier de Kew, les juge « des formes distinctes, pas plus cependant que certaines variétés de l'espèce. »
Weddell, dont nous connaissons la prudence dans cette question, s'exprime ainsi 9 : « Je n'ai jamais rencontré au Pérou le
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1. Journal of the voyaqe, etc., éd. 1852, p. 285.
2. Vol. 1, part. 2, p. 329.
3. Vol. 5, p. 74.
4. Ruiz et Pavon, Flora peruviana, II, p. 38.
5. Dunal, Prodromus, 13. sect. 1, p. 32.
6. Hooker, Bot. miscell., II,
7. Hooker, Flora antarctica, l. c.
8. Journal of the royal hortic. Society, new séries, vol. 5.
9. Weddell, Chloris Andina, 1. c.
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Solanum tuberosum dans des circonstances telles qu'il ne me restât aucun doute qu'il fût indigène ; je déclare même que je ne crois pas davantage à la spontanéité d'autres individus rencontrés de loin en loin sur les Andes extra-chiliennes et regardés jusqu'ici comme en étant indigènes. »
D'un autre côté, M. Ed. André 1 a recueilli, avec beaucoup de soin, dans deux localités élevées et sauvages de la Colombie et dans une autre près de Lima, sur la montagne des Amancaes, des échantillons qu'il pensait pouvoir attribuer au S. tuberosum. M. André a eu l'obligeance de me les prêter. Je les ai comparés attentivement avec les types des espèces de Dunal dans mon herbier et dans celui de M. Boissier. Aucun de ces Solanum, à mon avis, n'appartient au S. tuberosum, quoique celui de La Union, près du fleuve Cauca, s'en rapproche plus que les autres. Aucun, et ceci est encore plus certain, ne répond au S. immite, de Dunal. Ils sont plus près du S. Colombianum, du même auteur, que du tuberosum ou de l'immite. L'échantillon du mont Quindio présente un caractère bien singulier. Il a des baies ovoïdes et pointues 2.
Au Mexique, les Solanum tubéreux attribués au S. tuberosum, ou, selon M. Hemsley 3, à des formes voisines, ne paraissent pas pouvoir être considérés comme identiques avec la plante cultivée. Ils se rapportent au S. Fendleri, que M. Asa Gray a considéré d'abord comme espèce propre et ensuite 4 comme une forme du S. tuberosum ou du S. verrucosum.
Nous pouvons conclure de la manière suivante :
1° La pomme de terre est spontanée au Chili, sous une forme qui se voit encore dans nos plantes cultivées.
2° Il est très douteux que l'habitation naturelle s'étende jusqu'au Pérou et à la Nouvelle-Grenade.
3° La culture était répandue, avant la découverte de l'Amérique, du Chili à Nouvelle-Grenade.
4° Elle s'était introduite, probablement dans la seconde moitié du xvie siècle, dans la partie des Etats-Unis appelée aujourd'hui Virginie et Caroline du Nord.
5° Elle a été importée en Europe, de 1580 à 1585, d'abord par les Espagnols, et ensuite par les Anglais, lors des voyages de Raleigh en Virginie 5.
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1. André, dans Illustration horticole, 1877, p. 114.
2. La forme des baies n'est pas encore connue dans les S. Colombianum et immite.
3. Hemsley, 1. c.
4. Asa Gray, Synoptical flora of N. Am., II, p. 227.
5. Sur l'introduction successive dans différentes parties de l'Europe, voir : Clos, Quelques documents sur l'histoire de la pomme de terre, in-8, 1874, dans Journal d'agric. pratiq. du midi de la France.