Psychotria poeppigiana (Pharmacopées en Guyane)

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Psychotria platypoda
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Psychotria ulviformis


Psychotria poeppigiana.Fruits bleus de radié zoré et grandes bractées rouges persistantes



Psychotria poeppigiana Müll. Arg.



Synonymies

  • Cephaelis barcellana (Müll. Arg.) Standl. ;
  • Cephaelis tomentosa (Aubl.) Vahl ;
  • Tapogomea tomentosa Aublet.

Noms vernaculaires

  • Créole : radié zoré [radjé-zoré].
  • Wayãpi : apɨakwalaɨ poã.
  • Palikur : maoksikan aβey.
  • Portugais : lábios-de-puta.

Écologie, morphologie

Sous-arbrisseau commun du sous-bois de la forêt primaire.

Collections de référence

Grenand 108, 764 ; Grenand et Prévost 2041 ; Jacquemin 1752 ; Moretti 191.

Emplois

Chez les Créoles de l’Oyapock et les Wayãpi, l’inflorescence, et particulièrement les bractées rouges gorgées de sève, sont un antalgique utilisé contre les douleurs auriculaires.

Le suc en est exprimé dans le conduit auditif. Chez les Palikur, les inflorescences préparées en décoction constituent un antitussif utilisé dans les cas de coqueluche [1].

Étymologie

  • Créole ; de radié, « plante » et zoré, « oreille », « plante oreille », en raison de la forme des bractées et de leur utilisation.
  • Wayãpi : de apɨakwa, « conduit auditif », , « douleur » et poã, « remède », « remède pour le mal d’oreille ».
  • Palikur : de maoksikan, « coqueluche » (littéralement « cri du singe hurleur ») et aβey, « remède », « remède contre la coqueluche ».

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. En dépit de son utilisation généralisée en Guyane, puisqu'elle est en outre considérée comme alexitère par les Aluku, cette espèce n'avait encore jamais été signalée dans ce pays comme médicinale. Les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana l'utilisent en décoction bue pour soigner la grippe, la toux et la tuberculose (VAN ANDEL, 2000) et les Chami de Colombie l'utilisent en bain de siège pour soigner les hémorroïdes (CAYÓN-ARMELLA et ARISTIZABAL-GIRALDO, 1980).