Faramea guianensis (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Faramea guianensis (Aubl.) Bremek.
Synonymie
- Evea guianensis Aublet.
Noms vernaculaires
- Créole : petit ipéca (HECKEL, 1897).
- Wayãpi : ka’a yamulutu, ka’a sala.
- Palikur : waaduk priye.
Écologie, morphologie
Arbrisseau du sous-bois de la forêt primaire commun par place.
Collections de référence
Grenand 1072 ; Jacquemin 1537, 1693 ; Moretti 564.
Emplois
Les Wayãpi font brûler la plante entière dans un fragment de poterie pour enfumer et sécher les ulcères de leishmaniose [1].
Étymologie
- Créole : petit ipéca, renvoie à d’autres espèces du Brésil et d’Amérique centrale, Cephaelis ipecacuanha (Brot.) Tussac et Cephaelis acuminata Karst., utilisées dans la pharmacopée internationale comme antidysentériques et expectorants.
- Wayãpi : ka’a yamulutu, de ka’a, « plante » et yamulutu, « en groupe », « la plante grégaire », parce qu’elle forme des peuplements denses ; ka’a sala, de ka’a, « plante » et sala, « dispersée », parce qu’on la trouve partout.
Chimie et pharmacologie
HECKEL (1897) signale que cette espèce était employée comme succédané de l’ipéca. Les tests négatifs que nous avons obtenus pour les alcaloïdes laissent à penser que ces produits ne sont pas responsables des propriétés émétiques de la drogue et qu’elle ne renferme pas d’émétine.
L’usage de cette plante dans le traitement de la leishmaniose a conduit l’équipe de l’Orstom à en entreprendre l’étude chimique ; deux composés leishmanicides, le 5,7,4’, trihydroxyflavane et le 5,7 dihydroxy-4’-méthoxy-flavane ont été isolés (SAUVAIN et al., 1994).
D’autres études sont cependant nécessaires pour établir l’intérêt thérapeutique de cette drogue.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Chez les Créoles, la décoction des feuilles mêlée à du sirop de canne a été anciennement signalée (RICHARD, 1937 ; HECKEL, 1897) comme remède contre les bronchites.