Indigofera suffruticosa (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Indigofera suffruticosa Mill.
Synonymie
- Indigofera anil L.
Noms vernaculaires
- Créole : indigo [endigo], digo [digo].
- Wayãpi : —
- Palikur : —
- Portugais : anil.
Écologie, morphologie
Arbrisseau introduit d’Amérique centrale, aujourd’hui acclimaté dans les zones rudérales de la Guyane côtière, en particulier sur les sols sableux.
Collection de référence
Jacquemin 2060.
Emplois
Cette espèce, abondamment cultivée jadis dans les plantations esclavagistes (LE ROUX, 1994), servait à préparer le colorant du même nom. Elle nous a été signalée par les éleveurs créoles comme toxique pour les animaux herbivores [1].
Étymologie
- Créole : pour le mot indigo, cf. les remarques faites au mot digo, Senna occidentalis (Caesalpiniacées).
Chimie et pharmacologie
La plante contient également un hétéroside, l’indican, qui est transformé en indigo au cours des préparations qu’on lui fait subir (PERROT, 1944). SIEVERS et al. (1949) ont signalé que certains organes de cette espèce sont insecticides. Les racines renferment une flavanone et un composé toxique : le glucose-ester de l’acide nitropropionique ou acide hyptagénique (DOMINGUEZ et al., 1978 ; GARCEZ et al., 1987).
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- ↑ Nous n'avons pas trouvé en Guyane les nombreux usages indiqués par LE COINTE (1934) pour l'Amazonie brésilienne : racines contre l'ictère et l’épilepsie, feuilles diurétiques, stomachiques, purgatives, fébrifuges et antispasmodiques, racines insectifuges. L'ensemble de la plante enfin, serait un antidote du mercure et de l'arsenic.