Costus spiralis var. villosus (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Costus spiralis (Jacq.) Roscoe var. villosus Maas
Noms vernaculaires
- Créole : canne congo [kann-kongo] (terme générique).
- Wayãpi : wilapa poã, kapiyã’ɨ yowa. [Le ɨ barré surmonté d'un tilde]
- Palikur : tuiu awaig.
Écologie, morphologie
Grande herbe assez commune des clairières de la forêt primaire.
Collections de référence
Grenand 1075 ; Grenand et Guillaumet 3196 ; Jacquemin 1502 ; Sastre 4738.
Emplois
- Pour les Wayãpi, ce Costus aux feuilles très poilues est un hémostatique, principalement utilisé lors de blessure par flèche. Les tiges et les feuilles chauffées à la flamme sont pressées au-dessus de la plaie [1].
- Pour l’usage chez les Palikur, se reporter à Costus erythrothyrsus. En outre la tige et les feuilles de la présente espèce servent à préparer une décoction bue soit contre le diabète, soit pour faire baisser la tension. Dans les deux cas, on en boit un verre tous les matins.
Étymologie
- Wayãpi : wɨlapapoã, de wilapa, « flèche » et poã, « remède », « le remède des flèches » ; kapiyã’ĩ, cf. Costus claviger et yowa, « poilu », « le Costus poilu » en raison de la pilosité des feuilles.
- Palikur : tuiu, terme générique et awaig, « mâle », en raison de son port robuste.
Chimie et pharmacologie
Cf. introduction sur les Costacées.
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- ↑ Cet usage est comparable à celui que font de Costus amazonicus (Loes.) Macbride les Taiwano du nord-ouest de l’Amazonie : les feuilles séchées et pulvérisées sont prisées pour stopper les saignements de nez (SCHULTES et RAFFAUF, 1990).