Connarus perrottetii (Pharmacopées en Guyane)

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Cnestidium guianense
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Connarus punctatus


Connarus perrottetii



Connarus perrottetii (DC.) Planch.

  • Nom accepté : [[]]

Synonymies

  • Omphalobium perrottetii DC ;
  • Connarus floribundus Planch.

Noms vernaculaires

Créole : — Waypiãpi : tala. Palikur : — Portugais : mara-sacaca, mata-cachorro, açoita-cavalo.

Écologie, morphologie

Liane de taille moyenne assez commune101.

Collections de référence

Jacquemin 1744, 1863.

Emplois

En 1969, SCHULTES attirait l’attention sur cette petite famille en résumant les rares données ethnobotaniques connues. Celles-ci indiquent ou font penser à une toxicité assez forte. Au Brésil, ces plantes sont utilisées comme « poison » par les magiciens, ce qu’indique d’ailleurs l’étymologie de son premier nom brésilien, d’origine tupi (mara, « affaiblir, détruire » et sacaca, « mauvaise magie »). SCHULTES signale également Rourea surinamensis Miq. (espèce croissant en Guyane) utilisé comme ichtyotoxique par les Indiens Witoto du Caraparana et comme poison tout court au Panama. Connarus opacus Schellenberg et C. sprucei Baker sont aussi utilisés comme poisons de pêche par les Indiens Kubeo du Rio Cuduyari. À l’opposé, les Wayãpi du haut Oyapock utilisent divers Connarus et Cnestidium comme plantes médicinales. Les écorces de tige et de racine ainsi que les parties ligneuses grattées sont préparées par les femmes en décoction buvable contre les règles abondantes (ménorragie).

Étymologie

Wayãpi : tala est à rattacher sémantiquement à malama, « menstruation » (cf. emploi). Il est à ce propos intéressant de signaler que les tiges coupées laissent exsuder une sève rouge sang.

Chimie et pharmacologie

Connarus perrottetii et Connarus punctatus ont été étudiées en collaboration avec J. Poisson et son équipe ; ont été mis en évidence dans les feuilles et les écorces de tige, divers polyphénols et un mélange de quinones ; ces derniers corps appartiennent Ai au groupe de la rapanone et seraient responsables de la coloration rouge vif de la sève. Les extraits totaux de feuille et de tige n’ont pas montré de toxicité chez la souris (Poisson et Jacquemin, travaux non publiés). Tests chimiques en fin d’ouvrage.