Clusia (Pharmacopées en Guyane)

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Calophyllum brasiliense
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Mahurea palustris


Clusia grandiflora. Fleur à peine épanouie
Clusia grandiflora. Fruit ouvert
Clusia scrobiculata. Fruits immatures
Clusia nemorosa




Clusia spp.

  • Nom accepté : [[]]

Noms vernaculaires Créole : bois roi83, zognon danbois |zongnon-danbwa|. Wayãpi : pelepele. Palikur : patakwik. Portugais : apuí, cebola-grande-do-mato. Écologie, morphologie Plantes épiphytes étrangleuses, devenant souvent arborescentes, aux feuilles épaisses, au latex jaune et aux longues racines aériennes. Collections de référence Cf.84. Emplois Chez les Créoles, ces plantes sont indiquées à des fins magiques par les quimboiseurs afin de dominer d’autres personnes. Elles sont préparées en décoction et utilisées en lavage externe85. Chez les Palikur, elle sont considérées comme un des remèdes les plus importants contre la maladie dite blesse (sikgep). Tout d’abord, on recueille le latex s’écoulant des racines aériennes fraîchement coupées et on applique ensuite cet emplâtre sur la partie douloureuse ; on parachève le traitement en préparant une décoction, buvable à froid, d’une racine aérienne. Parallèlement, on tranche une racine aérienne souple, on retaille immédiatement les deux plans de coupe, de manière à ce que le supérieur s’emboîte dans l’inférieur. La « greffe » est ensuite ligaturée. Au fur et à mesure de la cicatrisation de la liane, le mal se résorbe. Selon BERTON (1997), le latex est plus banalement utilisé comme cicatrisant externe en cas de blessure ou après une opération chirurgicale86. Une information récente nous indique également la décoction de l’écorce absorbée plusieurs jours de suite contre les maux d’estomac.

Étymologie Créole : zongnon-danbwa, « oignon de la forêt », fait référence à la forme et à l’odeur du fruit ; Palikur : patakwik, littéralement « ce qui est à l’aisselle », en raison du mode de ramification des racines aériennes. Chimie et pharmacologie Les différentes espèces que nous avons testées présentent les mêmes profils chimiques, caractérisés par l’abondance des tanins condensés et la richesse des feuilles en flavonoïdes. Les résines florales des Clusia renferment des benzophénones prénylées et des xanthones (DE OLIVEIRA et al., 1999).

Tests chimiques en fin d’ouvrage.