Wulffia baccata (Pharmacopées en Guyane)

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Unxia camphorata
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Anredera vesicaria


Wulffia baccata. Capitule de bouton d’or


Wulffia baccata (L.) Kuntze

Synonymies

  • Coreopsis baccata L. ;
  • Wulffia stenoglossa (Cass.) DC.

Noms vernaculaires

  • Créole : zerb carême, bouton d’or [bouton-dò], mangé lapin [manjé-lapen] [1], radié jaune [radjé-jonn].
  • Wayãpi : kunami sili, kunami ɨpo, moyu pili.
  • Palikur : bareskut.
  • Portugais : cambará-amarelo.

Écologie, morphologie

Arbuste lianescent très commun dans les haies et le pourtour des villages, reconnaissable à ses feuilles rêches et odoriférantes et à ses fleurs jaunes ressemblant à de petites marguerites.

Collections de référence

Grenand 84, 776 ; Jacquemin 1860 ; Moretti et Damas 140 ; Prévost 3526, 3616.

Emplois

Les fleurs en tisane sont utilisées par les Créoles comme antigrippal. Les feuilles sont employées en décoction comme antidiabétique. Pour être efficace, la décoction doit être très concentrée.

Les Wayãpi utilisent fréquemment cette plante comme rafraîchissant et fébrifuge. Les parties aériennes sont préparées en décoction et utilisées en bain. La décoction bue des feuilles est par ailleurs indiquée contre les vomissements.

Selon BERTON (1997), les femmes Palikur absorbent la décoction des feuilles comme hémostatique interne [2].

Étymologie

  • Créole : bouton d’or, renvoie à la couleur de la fleur. Manger lapin, « herbe à lapin », parce qu’on peut la donner aux lapins : ce terme est générique pour plusieurs mauvaises herbes.
  • Wayãpi : kunamisili, kunami ipo de kunami, « Clibadium sylvestre » (cf. supra), sili, « fin » et ipo, « liane », « le Clibadium sylvestre fin » ou « le Clibadium lianescent ». Les feuilles des deux espèces se ressemblent beaucoup.
  • Wayãpi : moyu pili, de moyu, « anaconda » et pili, « plante parfumée », « la plante parfumée de l’anaconda ». Ce nom est également appliqué à deux Cyperus médicinaux (cf. Cypéracées).
  • Palikur : bareskut de bares, « cligner des yeux » et kut, « vers » car les pétales s’ouvrent comme des paupières.

Chimie et pharmacologie

Pour les propriétés chimiques, se reporter à l’introduction sur cette famille.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Cette espèce est parfois appelée maringouin. mals ce nom est généralement réservé à Chromolaena odorata.
  2. Les Conibo du Pérou se servent de cette espèce pour soigner les furoncles du cuir chevelu (TOURNON et al. 1986a).