Chenopodium ambrosioides (TRAMIL)

De PlantUse Français
Révision de 23 octobre 2020 à 21:13 par Michel Chauvet (discussion | contributions) (Page créée avec « {{DISPLAYTITLE: ''Chenopodium ambrosioides'' (TRAMIL)}} {{Tournepage TRAMIL |titre=Pharmacopée végétale caribéenne (TRAMIL)|TRAMIL, ''Pharmacopée végétale caribé... »)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
'
TRAMIL, Pharmacopée végétale caribéenne, 2014
'


Chenopodium ambrosioides L. = Chenopodium anthelminthium L.
= Teloxys ambrosioides (L.) W. A. Weber
AMARANTHACEAE



Noms vernaculaires significatifs TRAMIL

  • Colombie : yerba santa, paico
  • Dominique : wormweed
  • Guatemala, Honduras, Nicaragua, Quintana Roo (Méxique), Rep. Dominicaine : apazote, epazote
  • Haïti : simen-kontra, feuilles à vers
  • Martinique, Les Saintes : simen-kontra, zèb a vè, herbe à vers
  • Panama : paico
  • Tobago : worm grass
  • Venezuela : pazote
  • autres noms créoles : semen contra, chimenkontra, boldo, thé du Mexique, zèb a vè, kénopodyonm

Distribution géographique

Originaire d’Amérique, naturalisée dans l’Ancien Monde, fréquemment cultivée.

Description botanique

Herbe annuelle ou bisannuelle, dressée, pouvant atteindre 1,5 m, très aromatique. Feuilles lancéolées à elliptiques, sinuo-dentées, aiguës, pouvant atteindre 13 cm, glanduleuses. Fleurs en glomérules denses ou en épis; 3 à 5 sépales, ovés; sans pétales. Petit fruit à l’intérieur du calice avec graines noires.

Vouchers : *Cénesca,38&40,SOE

  • Cogollo,21892,CUVC
  • Girón,228,CFEH
  • Delaigue,6,NHTT
  • Delens,3&300,VEN
  • Giménez,275675-05,VEN
  • Jiménez,1511,JBSD
  • Medina&Méndez,14,CICY
  • Suazo&Cardona,19,HPMHV
  • Merlo&Tinoco,17,HPMHV
  • Longuefosse&Nossin,11,HAVPM
  • Rueda,1644,HULE
  • Boulogne,TH,7,UAG
  • Boulogne,TB,4,UAG
  • Picking,35476,UWI

Emplois traditionnels significatifs TRAMIL

  • diarrhée : feuilles et/ou parties aériennes, infusion oudécoction, voie orale1-2
  • douleurs d’estomac : parties aériennes, infusion oudécoction, voie orale1,3-4
  • parasites intestinaux : parties aériennes, infusion oudécoction, voie orale2,5-17
  • ulcère de la peau : parties aériennes, écrasées, en application locale4

Recommandations

Selon l’information disponible :

L’emploi contre la diarrhée, les douleurs d’estomac (uniquement pour ceux causées par les parasites intestinaux : ascaris, oxyures et ankylostomes) est classé REC sur la base de l’emploi significatif traditionnel documenté par les enquêtes TRAMIL, les études de toxicité et de l’information scientifique publiée.

En aucun cas la forme de préparation ni la dose ne doivent être modifiées.

En cas de diarrhée, cet usage est considéré comme complémentaire à la réhydratation orale.

Si la diarrhée persiste plus de 2 jours ou si l’état du patient se détériore (déshydratation avec langue sèche, pli cutané persistant, oligurie ou pleurs sans larmes) consulter un médecin immédiatement.

Si l’état du patient se détériore ou si les douleurs d’estomac durent plus de 3 jours chez l’adulte, et plus de 2 jours chez l’enfant de plus de 5 ans, consulter un médecin.

Cet emploi est contre-indiqué chez des individus atteints d’affections hépatiques, d’insuffisance rénale18, ainsi que chez les personnes affaiblies ou âgées.

L’emploi contre les ulcères de la peau est classé REC sur la base de l’usage significatif traditionnel documenté par les enquêtes TRAMIL, les travaux de toxicité et de l’information scientifique publiée.

Si l’état du patient se détériore ou si l’ulcère persiste pendant plus de 5 jours, consulter un médecin.

Concernant l’usage contre les ulcères de la peau, il convient de se conformer à de strictes mesures d’hygiène pour empêcher la contamination ou une surinfection.

Ne pas employer avec des enfants de moins de 5 ans, ni avec des femmes allaitantes ou enceintes (car peut provoquer un avortement).

Chimie

Travail TRAMIL19

La quantité de l’huile essentielle est moindre dans les régions à climat sec (0,55 mL/50 g plante séchée) que dans les régions humides (0,77 mL/50 g de plante séchée).

La plante entière est riche en huile essentielle, appelée essence de chénopode. La feuille et l’inflorescence en contiennent 0,35% et le fruit de 0,6 à 3%. De nombreux travaux ont trait à la composition de cette huile essentielle, composée majoritairement de : monoterpènes : ascaridole (peroxyde terpénique, qui représente 42 à 90% de l’essence), carvacrol, oxyde de cariophylène, (Z)-ascaridol, (E)-ascaridol, 4-carène, alcool benzylique, p-crésol, ascaridolglycol, aritasone, pinène, limonène, myrcène, p-cymène, p-cymèn-8-ol, phellandrène, camphre, α-terpinène, α-terpinéol, p-menthe-1,3,8-triène, acétate de (E)-pipéritol, acétate de (Z)-carvile, associés à de faibles quantités de salicylate de méthyle et d’acide butyrique20-25.

La partie aérienne contient des flavonoïdes, des acides organiques : citrique, tartarique et succinique26.

Le fruit contient des flavonoïdes : quercétine, camphérolet dérivés, iso-rhamnétine27.

Analyse proximale pour 100 g de feuille28 : calories : 42; eau : 85,5%; protéines : 3,8%; lipides : 0,7%; glucides : 7,6%; fibres : 1,3%; cendres : 2,4%; calcium : 340 mg; phosphore : 52 mg; fer : 5,2 mg; carotène : 2420 μg; thiamine : 0,06 mg; riboflavine : 0,28 mg; niacine : 0,60mg; acide ascorbique : 11 mg.

Activités biologiques

Travail TRAMIL29

L’extrait aqueux de feuille (25 et 100 mg/kg) par voie orale au rat Wistar avec ligature du pylore (modèle Shay) a diminué significativement le nombre d’ulcères d’estomac et l’indice d’ulcération sans modifier le volume de suc gastrique ni la quantité d’acide libre.

L’extrait aqueux de feuille séchée (200 μL/disque) a été actif in vitro contre Proteus vulgaris et Staphylococcus albus30.

D’autres activités étudiées de l’huile essentielle sont cités dans le tableau suivant.

Activités biologiques de l’huile essentielle de Chenopodium ambrosioides :

Effet Dose Type d’expérience(sujet employé) Observation Réf. antibactérien non spécifiée in vitro (Pseudomonas aeruginosa et Staphilococcus aureus) actif 31antihelminthique 0,1 g/kg in vivo (chien) Toxocara canis actif 32antihelminthique 1 mL/animal in vivo (chien) actif 33antihelminthique 1,5 mL/personne in vivo (i.v. humain) actif 34antihelminthique in vivo (oral humain) actif 35antifongique 1000 ppm in vitro (Absidia ramosa, Microsporum gypseum) très actif 36

Une étude ethnopharmacologique signale l’emploi de décoctions ou d’infusions (300 mg/kg de plante séchée) d’inflorescence et de feuille, sur des adultes, comme étant utile dans le traitement de l’ascaridiose. Une étude clinique de terrain sur des adultes (6 g/kg) n’a pas été efficace contre Necator americanus, Trichuris trichiura et Ascaris lumbricoides. Le soulagement rapporté traditionnellement peut être mis en relation avec l’expulsion de vers intestinaux sénescents après le traitement37.

Le jus des parties aériennes (1 mL/kg chez l’enfant de moins de 10 kg et 2 mL/kg chez les plus grands), a été administré par voie orale, en dose unique à jeun, 3 jours consécutifs, au cours d’un essais clinique aléatoire avec 30 enfants (3-14 ans) par groupe, avec diagnostic positif d’Ascaris lumbricoides ou Hymenolepis nana dans les selles, comparé avec l’albendazole (200 mg/enfant jusqu’à 5 ans et 400 mg aux plus âgés). Le jus a montré un effet antiparasitaire, évalué par l’élimination des oeufs dans les selles et réduction de la charge parasitaire, au moment du diagnostic puis 15 jours après le traitement. L’effet éradicateur d’Ascaris par le jus a été de 59,5% et par l’albendazol de 58,3%; l’effet du jus contre H. nana a été de 100%, meilleur que l’albendazol. La fréquence de réactions adverses observées a été de 23,3% dans les deux groupes traités38.

Les parties aériennes sont antihelmintiques, particulièrement efficaces contre les ascaris et les ankylostomes, moins vis à vis des oxyures18.

Le principe actif antihelminthique (ascaridole) contenu dans l’huile essentielle exerce une action paralysante et narcotique sur les ascaris, les oxyures et les ankylostomes, mais est inefficace contre les ténias et le trichocéphale32-34.

Toxicité

Travail TRAMIL19

La dose létale de l’ascaridole estimée à partir de sa concentration dans l’huile essentielle est de 0,075 mL/kg chez la souris.

Travail TRAMIL39

L’huile essentielle appliquée sur la peau saine rasée de 18 lapins albinos mâles jeunes et adultes, cliniquement sains, n’a pas montré de signes d’irritabilité topique après 24 et 72 heures.

Travaux TRAMIL40-41

L’extrait aqueux (décoction à 30%) de feuille fraîche (0,6 mL, équivalente à 0,18 g de matériel végétal frais) et la feuille fraîche pilée/froissée ont été appliquées en patchs de 6 cm2 sur la peau du lapin New Zealand mâle. Le patch a été retiré après 4 heures et les lectures à la recherche d’oedème et d’érythème après 24, 48 et 72 heures ont été négatives.

Travail TRAMIL42

Les extraits aqueux (infusion et décoction séparément) des parties aériennes (5 g/kg/jour), par voie orale à la souris Hsd:ICR de 24,68 ± 1,85 g (5 mâles et 5 femelles), pendant 5 jours suivis de 12 jours d’observation, modèle EPA.OPPTS 870.1100. Aucune des deux fractions n’a entraîné la mort, ni de signes évidents de toxicité.

L’autopsie macroscopique n’a pas montré d’altérations internes.

Les extraits aqueux (infusion et décoction à 10%) des parties aériennes sèches, sur culture de lymphocytes humains (1, 10, 100 et 1000 μL d’extrait/mL), a montré un effet génotoxique et cytotoxique, diminué l’indice mitotique, mais pas modifié la cinétique de prolifération cellulaire43.

Dans l’infusion, 90% de l’activité nématicide est due à des composés hydrophiles, différents de l’ascaridol (composant majoritaire et responsable des effets toxiques de l’huile essentielle); ce qui indique que la forme traditionnelle en infusion comme antiparasitaire est plus sûre que l’huile essentielle44.

L’huile essentielle administrée par voie orale, a montré une DL50 = 0,38 mL/kg sur la souris et une DL50 =0,255 g/ kg sur le rat45.

L’extrait méthanolique de feuille sèche (1 g/kg), par voie orale à la souris, n’a pas présenté de signes évidents detoxicité46.

L’extrait hydroalcoolique (50%) de plante entière, dans une étude de toxicité générale aiguë par voie intrapéritonéale sur la souris, a montré une DL50 >1 g/kg47.

L’huile essentielle peut produire des effets toxiques, particulièrement chez des individus affaiblis : nausées, vomissements, dépression du système nerveux, lésions hépatiques et rénales, surdité, troubles visuels, problèmes cardiaques et respiratoires18,44. L’administration d’une seule dose orale de 5 mL à des adultes a été reportée comme entraînant la mort48.

La littérature scientifique cite de nombreux cas d’intoxications par l’huile essentielle chez l’homme, dont certains ont été mortels48-52.

On ne dispose pas d’information garantissant l’innocuité de son emploi avec des enfants ni des femmes enceintes ou allaitantes.

Préparation et dosage

Contre la diarrhée ou les douleurs d’estomac causées par les parasites intestinaux (ascaris, oxyures et ankylostomes) :

Préparer une décoction ou une infusion avec 7 grammes de parties aériennes (feuille, fleur et tige) dans un peu plus d’1 tasse (250 millilitres). Pour la décoction, faire bouillir pendant 5 minutes dans un récipient couvert; pour l’infusion, verser l’eau bouillante sur les 7 grammes de parties aériennes, couvrir et laisser reposer pendant 10 minutes. Dans les deux cas, filtrer et boire 1 tasse (250 millilitres) pour un adulte, 1/2 tasse (125 millilitres) pour des personnes de 35 kilo et 1/3 de tasse (80 millilitres) pour des enfants de plus de 5 ans. Prendre 1 fois par jour pendant 3 jours consécutifs53 et ne pas renouveler ce traitement avant 6 mois.

Il est recommandé de prendre un laxatif salin (par exemple sulfate de magnésium) après la première prise, mais il ne faut pas utiliser de laxatif huileux18.

Contre les ulcères cutanés :

Laver la lésion avec de l’eau bouillie et du savon. Laver soigneusement les parties aériennes de la plante, les broyer ou les écraser et appliquer sur la zone affectée. Recouvrir d’un linge propre et changer 2 fois par jour.

Toute préparation médicinale doit être conservée aufroid et utilisée dans les 24 heures.

Références

  1. GIRON L, 1988Encuesta TRAMIL (Costa atlántica). Centro Mesoamericano deTecnología CEMAT, Guatemala, Guatemala.
  2. DELENS M, 1990-92Encuesta TRAMIL. Centro de Estudios Sociales y Acción Popular CESAP,Caracas, Venezuela.
  3. CHARLES C, 1988TRAMIL survey. Movement for Cultural Awareness MCA, Roseau,Dominica.
  4. WENIGER B, 1987-88Encuesta TRAMIL. enda-caribe, Santo Domingo, Rep. Dominicana.
  5. HERRERA J, 1994Encuesta TRAMIL (Costa atlántica). Laboratorio de fitofarmacología,Departamento de Farmacología, Facultad de Salud, Universidad delValle, Cali, Colombia.
  6. MENDEZ M, MEDINA ML, DURAN R, 1996Encuesta TRAMIL en Quintana Roo. Unidad de recursos naturales,Centro de Investigación Científica de Yucatán CICY, Mérida, México.
  7. WENIGER B, ROUZIER M, 1986Enquête TRAMIL. Service Oecuménique d’Entraide SOE, Port au Prince,Haïti.
  8. LAGOS-WITTE S, 1988-89, 1996Encuesta TRAMIL. Laboratorio de Histología Vegetal y Etnobotánica,Departamento de Biología, Universidad Nacional Autónoma deHonduras UNAH, Tegucigalpa, Honduras.
  9. LONGUEFOSSE JL, NOSSIN E, 1990-95Enquête TRAMIL. Association pour la valorisation des plantesmédicinales de la Caraïbe AVPMC, Fort de France, Martinique.
  10. SOTOMAYOR U, RUEDA R, 1990Encuesta TRAMIL. Centro nacional de la medicina popular tradicionalCNMPT, Ministerio de Salud, Estelí, Nicaragua.
  11. SOLIS PN, ESPINOSA A, DE GRACIA J, MARTÍNEZ L, GUPTA MP,2003Encuesta TRAMIL (Ngöbe-Buglé). Centro de InvestigacionesFarmacognósticas de la Flora Panameña, Facultad de Farmacia,Universidad de Panamá, Panamá, Panamá.
  12. SOLIS PN, ESPINOSA A, DE GRACIA J, MARTÍNEZ L, GUPTA MP,2003Encuesta TRAMIL (Emberá-Wounaann). Centro de InvestigacionesFarmacognósticas de la Flora Panameña, Facultad de Farmacia,Universidad de Panamá, Panamá, Panamá.
  13. GOMEZ H, GAITAN R, DIAZ F, 2003Encuesta TRAMIL (Norte del departamento de Bolívar). Grupo deProductos Naturales, Facultad de Ciencias Químicas y Farmacéuticas.Universidad de Cartagena, Cartagena de Indias, Colombia.
  14. DELAIGUE J, 2005TRAMIL survey. UAG & PRDI, Tobago House of Assembly, Scarborough,Tobago.
  15. ZAMBRANO LE, 2007Encuesta TRAMIL en Guareguare, Miranda. UCV, Caracas, Venezuela.
  16. BOULOGNE I, 2009Enquête TRAMIL, (Terre-de-Bas et Terre-de-Haut) Les Saintes, UAG,Guadeloupe. (FWI).
  17. PICKING D, MITCHELL S, DELGODA R, YOUNGER N, 2011TRAMIL survey. Natural Products Institute, The Biotechnology Centre& Tropical Metabolic Research Institute, University of the West Indies,Mona, Jamaica.
  18. CANIGUERAL S, VILA R, RISCO E, PEREZ F, PORTILLO A, FREIXAB, MILO B, VANACLOCHA B, RIOS JL, MORALES MA, ALONSO JR,BACHILLER LI, PERIS JB, STUBING G, 2002Quenopodio. Vademecum de Fitoterapia, Barcelona, España, EditorialMasson. Nov.20,2003. URL: www.masson.es/book/fitoterapia.html
  19. BOURGEOIS P, JOSEPH H, SAVARY H, 1989Détermination d’huiles essentielles et dosage de l’ascaridoledans Chenopodium ambrosioides. Rapport TRAMIL. Laboratoire dephytochimie, Faculté des Sciences, Université des Antilles et de laGuyane UAG, Pointe à Pitre, Guadeloupe.
  20. TAKEMOTO T, NAKAJIMA T, 1957Study of the essential oils of Chenopodium ambrosioides. V. On thestructure of aritasone. Yakugaru Zasshi 77:1157-1158.
  21. BAUER L, BRASIL E, SILVA GA, 1973Essential oils of Chenopodium ambrosioides and Schinus terebenthifoliafrom Rio Grande do Sul. Rev Brasil Farm 54:240.
  22. MONZOTE L, STAMBERG W, STANIEK K, GILLE L, 2009Oxic effects of carvacrol, caryophyllene oxide, and ascaridole fromessential oil of Chenopodium ambrosioides on mitochondria. ToxicolAppl Pharmacol 240(3):337-347.
  23. CHU SS, FENG HU J, LIU ZL, 2011Composition of essential oil of Chinese Chenopodium ambrosioidesand insecticidal activity against maize weevil, Sitophilus zeamais. PestManag Sci 67(6):714-718.
  24. JARAMILLO B, DUARTE E, DELGADO W, 2012Bioactividad del aceite esencial de Chenopodium ambrosioidescolombiano/ Bioactivity of essential oil from Colombian Chenopodiumambrosioides. Rev Cuba Plantas Med 17(1):54-64.
  25. JARDIM CM, JHAM GN, DHINGRA OD, FREIRE MM, 2008Composition and antifungal activity of the essential oil of the BrazilianChenopodium ambrosioides L. J Chem Ecol 34(9):1213-1218.
  26. ARISAWA M, MINABE N, SAEKI R, TAKAKUWA T, NAKAOKI T, 1971Studies on unutilized resources. V. The components of the flavonoids inChenopodium genus plants. Yagugaku Zasshi 91:522.
  27. JAIN N, LAM MS, KAMIL M, ILYAS M, NIWA M, SAKAE A, 1990Two flavonol glycosides from Chenopodium ambrosioides.Phytochemistry 29(12):3988-3991.
  28. DUKE JA, ATCHLEY AA, 1986Handbook of proximate analysis tables of higher plants. Boca Raton,USA: CRC Press. p41.
  29. CAMBAR P, 1988Prevención de la producción de úlceras gástricas experimentales poralgunos extractos de plantas. Informe TRAMIL. Unidad de Farmacología,Facultad de Ciencias Médicas, Universidad Nacional Autónoma deHonduras, Tegucigalpa, Honduras.
  30. DESTA B, 1993Ethiopian traditional herbal drugs. Part II: Antimicrobial activity of 63medicinal plants. J Ethnopharmacol 39(2):129-139.
  31. ROSS SA, EL-KELTAWI NE, MEGALLA SE, 1980Antimicrobial activity of some Egyptian aromatic plants. Fitoterapia51:201-205.
  32. BUTZ LN, LA LANDE JR, 1937Antihelmintics II. A comparison of certain ozonides, Chenopodium oiland diheptanol peroxide. J Am Pharm Assoc 26:114.
  33. BLISS AR, 1925A pharmacodynamic study on the antihelmintic properties of two oilsof Chenopodium. J Am Pharm Assoc 14:93.
  34. FERNAN-NUÑEZ M, 1927A contribution of helmintic therapy. J Amer Med Assoc 88:903.
  35. FEROZ H, KHARE AK, SRIVASTAVA MC, 1982Review of scientific studies on anthelmintics from plants. J Sci Res PlMed 3(1):6-12.
  36. KISHORE N, DUBEY NK, SINGH SK, DIXIT SN, 1981Fungitoxicity of some volatile natural products against humanpathogenic fungi. Indian Perf 25(3/4):1-3.
  37. KLIKS MM, 1985Studies on the traditional herbal antihelmintic Chenopodiumambrosioides L.: ethnopharmacological evaluation and clinical fieldtrials. Soc Sci Med 21(8):879-886.
  38. LOPEZ DE GUIMARAES D, NEYRA LLANOS RS, ROMEROACEVEDO JH, 2001Ascariasis; comparación de la eficacia terapéutica entre paico yalbendazol en niños de Huaraz. Rev Gastroenterol Peru 21(3):212-219.
  39. GONZALEZ A, 1990Evaluación de la toxicidad dérmica de plantas TRAMIL en conejos.Centro Nacional de Salud Animal, La Habana, Cuba. TRAMIL III, LaHabana, Cuba, MINSAP/enda-caribe.
  40. LOPEZ M, MARTINEZ MJ, MOREJON Z, BOUCOURT E, FERRADAC, FUENTES V, MORON F, 2005Irritabilidad dérmica primaria de una decocción de hoja fresca deChenopodium ambrosioides L. Informe TRAMIL. Laboratorio Central deFarmacología, Facultad de Medicina “Dr. Salvador Allende”, Cerro, C.Habana, Cuba.
  41. LOPEZ M, MARTINEZ MJ, MOREJON Z, BOUCOURT E, FERRADAC, FUENTES V, MORON F, 2005Irritabilidad dérmica primaria hoja fresca machacada de Chenopodiumambrosioides L. Informe TRAMIL. Laboratorio Central de Farmacología,Facultad de Medicina “Dr. Salvador Allende”, Cerro, C. Habana, Cuba.
  42. PAZOS L, COTO T, CAIZA F, 2009Toxicidad oral aguda, dosis repetida, en ratón, partes aéreas deChenopodium ambrosioides. Informe TRAMIL. Laboratorio de EnsayosBiológicos, LEBi, Universidad de Costa Rica, San Pedro, Costa Rica.
  43. GADANOA AB, GURNI AA, CARBALLO MA, 2006Argentine folk medicine: Genotoxic effects of Chenopodiaceae family. JEthnopharmacol 103(2):246-251.
  44. MACDONALD D, VANCREY K, HARRISON P, RANGACHARI PK,ROSENFELD J, WARREN C, SORGER G, 2004Ascaridole-less infusions of Chenopodium ambrosioides contain anematocide(s) that is(are) not toxic to mammalian smooth muscle. JEthnopharmacol 92(2-3):215-221.
  45. OPDYKE DLJ, 1976Monographs on fragance raw materials. Chenopodium oil. Food ChemToxicol 14(11):713-715.
  46. OLAJIDE OA, AWE SO, MAKINDE JM, 1997Pharmalogical screening of the mathanolic extract of Chenopodiumambrosioides. Fitoterapia 68(6):529-532.
  47. BHAKUNI DS, DHAR ML, DHAR MM, DHAWAN BN, MEHROTRABN, 1969Screening of Indian plants for biological activity. Part II. Indian J ExpBiol 7:250-262.
  48. MELE A, 1952Acute poisoning with Chenopodium oil. Folia Med 35:955.
  49. WOLF IJ, 1932Fatal poisoning with oil of Chenopodium in a negro child with sickle-cellanemia. Arch Pediatr 52:126.
  50. JELLIFFE DB, 1951Oil of Chenopodium in the treatment of ascariasis. Report of 3 cases offatal liver damage in African patients. J Trop Med Hyg 54:143.
  51. ANDRIEN J, PARMENTIER PD, COMPERE J, BOUNAMEAUX Y, 1971Study on Chenopodium oil encephalitis. Three fatal cases. A Soc BelgeMed Trop 51:299.
  52. CONTRERAS AA, ZOLLA C, 1982Plantas tóxicas de México. México, México: Instituto Mexicano delSeguro Social.
  53. DELENS M, Ed., 2000Cuaderno de Fitoterapia Clínica (Afecciones respiratorias y digestivas).Mérida, Venezuela: CONAPLAMED. p151.